Un ancien directeur financier présumé du PKK en Europe a été arrêté à Cologne vendredi dernier. L’homme, de nationalité turque, âgé de 45 ans et identifié comme étant Abdullah S. est fortement suspecté d’implication dans l’organisation du PKK et aurait dirigé une cellule régionale allemande sous le nom de code ‘Hamza’ en 2003 et 2004. Il est également accusé d’avoir reçu des ordres du PKK dans le nord de l’Irak et d’avoir gérer les affaires financières de son aile européenne.

Un sergent de l’armée turque a été tué lors d’affrontements avec des guérilleros du PKK dans une zone montagneuse du district d’Uludere dans la province de Sirnak (sud-est du pays). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu durant la nuit sur un contingent des forces de sécurité alors qu’elles menaient une vaste opération de ratissage le long de la frontière irakienne. Celles-ci ont immédiatement répliqué et les heurts se sont poursuivis plusieurs heures. Des troupes supplémentaires et des hélicoptères ont immédiatement été envoyés en renfort dans la région.

Opération de l’armée turque

Opération de l'armée turque

L’essai de la journaliste Juliette Volcler, Le Son comme arme, les usages policiers du son fait le catalogue des recherches et des utilisations militaires du son, des fantasmes de canons à infrasons aux disques de Metallica diffusés à plein volume pour torturer les prisonniers irakiens. En France, la société Lacroix défense et sécurité fournit des « grenades assourdissantes » à l’armée, à la police et à la gendarmerie pour leurs opérations de maintien de l’ordre. Lors de leur mise en circulation, l’entreprise ventait leur « effet intense et psychologiquement agressif » permettant « la neutralisation rapide et efficace des manifestants dans un contexte dur et résistant ». La grenade en question envoie une impulsion sonore de 160 dB à 15 mètres de distance, là où le seuil de la douleur est situé à 140 dB et où le seuil légal est fixé à 120 dB. Au-delà de 140 dB, un son peut provoquer des nausées, des vertiges, des acouphènes, un perte d’audition, une accélération du rythme cardiaque, et les effets sont aggravés par un brusque changement de la pression acoustique (à fort volume, un son bref et soudain est plus dommageable qu’un son continu).

C’est en 2004 que ces armes invisibles ont fait leur apparition en France sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), en même temps que les Taser, sans débat, et alors qu’aucun test indépendant n’a pu évaluer leur dangerosité, et qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu. Le son lui même n’est pas le seul danger: l’onde de choc produite par la déflagration sonore, et les éclats de la grenade le sont également. En 2006 à Grenoble, lors d’une manif contre les nano-technologies une manifestant a eu la joue ouverte, l’année suivante dans la même ville un autre a perdu un œil, le goût et l’odorat, et plusieurs autres encore en 2009 à Saint-Nazaire et à Strasbourg lors d’un contre-sommet de l’OTAN (plaies, brûlures), etc.
Des troubles auditifs ont également été signalés… au centre d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier.

Voir le catalogue de Lacroix DS (Alesetex, filiale de Lacroix, est le leader mondial de fabrication de poudre CS pour les gaz anti-émeute)

France: Les grenades sonores DMP

Les forces de sécurité turques ont capturé, le 11 mars dernier, cinq spécialistes en cryptage informatique du PKK au cours d’une opération à une dizaine de kilomètre de la frontière turco-irakienne. C’est la première fois que des unités spéciales de la police traversent la frontière pour y procéder à des actions dans le nord de l’Irak. Celles-ci ont pisté les cinq hommes durant plus de six mois avant de les arrêter dans une cave dimanche dernier, au cours d’une opération où elles étaient assistées par des UAV (Unmanned Aerial Vehicule). D’après leurs premiers rapports, les hommes ont riposté à l’attaque avant de se rendre. Ils sont accusés par les autorités d’avoir, en tant qu’experts en cryptage informatique, relayé des messages codés du PKK entre les monts Kandil dans le nord de l’Irak et les militants des cellules urbaines de l’organisation en Turquie. Les autorités les accusent également d’être impliqués dans deux incidents distincts dans lesquels ils auraient transmis des ordres cryptés depuis les monts Kandil pour organiser des raids de guérilleros dans le sud-est de la Turquie.

Hier, les autorités turques avaient annoncé que dix guérilleros du PKK avaient été tués lors d’une offensive de l’armée dans la province de Sirnak, à la frontière irakienne. Finalement, un second bilan a été présenté aujourd’hui. Quinze guérilleros ont été tués lors de cette offensive menée dans une région montagneuse de la province, où le PKK disposerait de plusieurs base. En outre, deux soldats sont également décédés dans les affrontements. Dans un autre incident, les forces de sécurité à Diyarbakir ont tué le conducteur d’un véhicule dans une fusillade qui a éclaté après qu’elles l’aient stoppé et aient trouvé 125 kilos d’explosifs dans son coffre.

Hier, des unités du renseignement turc ont appris que des groupes de guérilleros étaient en train de se rassembler à proximité du district de Uludere de la province de Sirnak, proche de la frontière irakienne. Une division locale de l’armée a déclenché une opération soutenue par l’armée de l’air. Des soldats spécialement entraînés ont été largués depuis des hélicoptères et ont engagé le combat avec les guérilleros. Dix d’entre eux ont été tués et leurs armes saisies. Les autorités militaires ont déclaré que deux soldats avaient été blessés dans les combats.

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Bradley Manning

Deux violents affrontements distincts ont opposé les guérilleros du PKK et les forces de sécurité cette nuit. Vers 2h du matin, une brigade de guérilleros a attaqué une unité de l’armée près de la frontière irakienne, dans la province de Hakkari. La fusillade a duré plus d’une heure et demi. Un soldat a été tué et six autres blessés par les tirs des guérilleros qui ont ensuite disparus. Plusieurs unités de l’armée ont été lancées à leur recherche, et les corps de quatre d’entre eux ayant succombé à leurs blessures auraient déjà été retrouvés. A 4h du matin, les forces de sécurité ont pris d’assaut une maison abritant des guérilleros à Ilica, dans la province de Bingöl. Les autorités ont affirmé ce matin que trois guérilleros auraient été capturés et neufs autres tués durant la confrontation. Sur place, elles ont également saisi neuf Kalachnikov, cinq grenades, un lance-roquette, deux fusils d’assauts M-16 et une certaine quantité d’explosif C4.

Vendredi, des avions militaires turcs ont bombardé plusieurs bases du PKK dans le nord de l’Irak. Trois d’entre elles ont été frappées dans la région de Zap, avec succès d’après les autorités turques. Aucune autre information n’a encore été communiquée. Plus tôt dans la journée, une fusillade a opposé des guérilleros et des membres des forces de sécurité turcs à proximité de Kozluk (province de Batman). L’affrontement, qui a duré plus d’une heure et demi, a début après que des guérilleros aient refusé de se rendre aux autorités. Cinq membres du PKK ont été tués au cours de la fusillade.

Hier, une bombe a explosé au passage d’un fourgon de police au centre-ville de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie. L’explosion a fait une douzaine de blessés et n’a pas été revendiquée. Néanmoins, les autorités ont d’ores et déjà affirmé que la province d’Hakkari étant proche de la frontière irakienne et que sa population étant à majorité kurde, elle devait être l’oeuvre du PKK.