Les responsables militaires américains ont affirmé au Wall Street Journal que l’attaque de l’aviation turque qui a massacré 34 Kurdes à la frontière avec l’Irak le 28 décembre a été lancée à la suite de renseignements fournis par un drone Predator américain. Les Américains auraient signalé aux Turcs la présence d’une petite caravane d’hommes et d’animaux de charge. L’armée turque a démenti cette information, le président turc a défendu l’armée et le parti kurde a exigé que les auteurs du massacre soient poursuivis.

Le massacre avait été commis fin décembre: 34 civils kurdes dont 19 enfants avaient été tués par les F-16 turcs contre le village de Roboski à Uludere, dans la province de Sirnak. Les gouvernements européens n’ont dit aucun mot sur ce massacre. Les autorités turques s’est efforcé d’intimider les familles des victimes avec tous les moyens (menaces, pots-de-vin, garde à vue, emprisonnements).

Turquie/Kurdistan: Révélation sur le massacre de décembre

Trois officiers turcs, un major et deux lieutenants, ont été tués et deux soldats blessés au cours d’un raid des combattants du PKK à Hatay, jeudi matin. L’armée turque revendique la mort de quatre combattants kurdes lors des opérations de ratissage qui ont suivi, mobilisant 350 commandos de l’armée et 150 de la police, appuyés par des avions et des drones. Hatay se trouve dans le district montagneux et forestier de Dortyol, près de la Syrie et a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la guerre civile dans ce pays. Le major tué était un vétéran de la contre-guérilla, il avait déjà été blessé lors d’un combat contre le PKK.

Un soldat a par ailleurs été tué et un autre a été blessé par un tir de mortier du PKK à Derecik, dans la province de Hakkari, riveraine de l’Irak et de l’Iran.Toujours au Kurdistan, un inconnu a abattu mercredi soir le vice-président provincial du Parti Justice et Développement (AKP au pouvoir) devant sa résidence à Sirnak, ville proche de la frontière irakienne.

Le ministère de la défense britannique a confirmé ce week-end que des LARD seront déployés durant les JO de cet été. Le LRAD, pour Long Range Acoustic Device est une arme non-léthale sonore conçue par les américains pour permettre à l’armée de contrôler les foules en Irak. Depuis deux ans, celle-ci a également été utilisée, principalement au Canada, dans le cadre d’événements publics et légaux tels que les Jeux Olympiques de Vancouver ou le G20 de Toronto. L’engin peut émettre des sons de 150 décibels capables d’atteindre une personne à 200 mètres, ce qui peut s’avérer extrêmement douloureux, causer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision. ‘Dans le cadre de la contribution militaire dans l’effort sécuritaire mené par la police pour les Jeux Olympiques, une large gamme de matériel et d’équipement sera utilisée par nos forces armées’ a déclaré le porte-parole du ministère.

Cinq militants du PKK ont été tués aujourd’hui lors d’un affrontement avec les forces de sécurité turques dans la province de Bitlis (sud-est du pays). Ce succès de la contre-guérilla intervient au lendemain d’un affrontement similaire dans la province voisine de Siirt, au cours duquel deux guérilleros ont également été tués. Comme chaque année, les combats entre le PKK et l’armée turque s’intensifient au printemps, lorsque la fonte des neiges facilite les actions dans les régions montagneuses de la frontière turco-irakienne.

Soldats turcs contre le PKK

Soldats turcs contre le PKK

Un ancien directeur financier présumé du PKK en Europe a été arrêté à Cologne vendredi dernier. L’homme, de nationalité turque, âgé de 45 ans et identifié comme étant Abdullah S. est fortement suspecté d’implication dans l’organisation du PKK et aurait dirigé une cellule régionale allemande sous le nom de code ‘Hamza’ en 2003 et 2004. Il est également accusé d’avoir reçu des ordres du PKK dans le nord de l’Irak et d’avoir gérer les affaires financières de son aile européenne.

Un sergent de l’armée turque a été tué lors d’affrontements avec des guérilleros du PKK dans une zone montagneuse du district d’Uludere dans la province de Sirnak (sud-est du pays). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu durant la nuit sur un contingent des forces de sécurité alors qu’elles menaient une vaste opération de ratissage le long de la frontière irakienne. Celles-ci ont immédiatement répliqué et les heurts se sont poursuivis plusieurs heures. Des troupes supplémentaires et des hélicoptères ont immédiatement été envoyés en renfort dans la région.

Opération de l’armée turque

Opération de l'armée turque

L’essai de la journaliste Juliette Volcler, Le Son comme arme, les usages policiers du son fait le catalogue des recherches et des utilisations militaires du son, des fantasmes de canons à infrasons aux disques de Metallica diffusés à plein volume pour torturer les prisonniers irakiens. En France, la société Lacroix défense et sécurité fournit des « grenades assourdissantes » à l’armée, à la police et à la gendarmerie pour leurs opérations de maintien de l’ordre. Lors de leur mise en circulation, l’entreprise ventait leur « effet intense et psychologiquement agressif » permettant « la neutralisation rapide et efficace des manifestants dans un contexte dur et résistant ». La grenade en question envoie une impulsion sonore de 160 dB à 15 mètres de distance, là où le seuil de la douleur est situé à 140 dB et où le seuil légal est fixé à 120 dB. Au-delà de 140 dB, un son peut provoquer des nausées, des vertiges, des acouphènes, un perte d’audition, une accélération du rythme cardiaque, et les effets sont aggravés par un brusque changement de la pression acoustique (à fort volume, un son bref et soudain est plus dommageable qu’un son continu).

C’est en 2004 que ces armes invisibles ont fait leur apparition en France sous le nom de DMP (dispositif manuel de protection), en même temps que les Taser, sans débat, et alors qu’aucun test indépendant n’a pu évaluer leur dangerosité, et qu’aucun débat démocratique n’ait eu lieu. Le son lui même n’est pas le seul danger: l’onde de choc produite par la déflagration sonore, et les éclats de la grenade le sont également. En 2006 à Grenoble, lors d’une manif contre les nano-technologies une manifestant a eu la joue ouverte, l’année suivante dans la même ville un autre a perdu un œil, le goût et l’odorat, et plusieurs autres encore en 2009 à Saint-Nazaire et à Strasbourg lors d’un contre-sommet de l’OTAN (plaies, brûlures), etc.
Des troubles auditifs ont également été signalés… au centre d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier.

Voir le catalogue de Lacroix DS (Alesetex, filiale de Lacroix, est le leader mondial de fabrication de poudre CS pour les gaz anti-émeute)

France: Les grenades sonores DMP

Les forces de sécurité turques ont capturé, le 11 mars dernier, cinq spécialistes en cryptage informatique du PKK au cours d’une opération à une dizaine de kilomètre de la frontière turco-irakienne. C’est la première fois que des unités spéciales de la police traversent la frontière pour y procéder à des actions dans le nord de l’Irak. Celles-ci ont pisté les cinq hommes durant plus de six mois avant de les arrêter dans une cave dimanche dernier, au cours d’une opération où elles étaient assistées par des UAV (Unmanned Aerial Vehicule). D’après leurs premiers rapports, les hommes ont riposté à l’attaque avant de se rendre. Ils sont accusés par les autorités d’avoir, en tant qu’experts en cryptage informatique, relayé des messages codés du PKK entre les monts Kandil dans le nord de l’Irak et les militants des cellules urbaines de l’organisation en Turquie. Les autorités les accusent également d’être impliqués dans deux incidents distincts dans lesquels ils auraient transmis des ordres cryptés depuis les monts Kandil pour organiser des raids de guérilleros dans le sud-est de la Turquie.

Hier, les autorités turques avaient annoncé que dix guérilleros du PKK avaient été tués lors d’une offensive de l’armée dans la province de Sirnak, à la frontière irakienne. Finalement, un second bilan a été présenté aujourd’hui. Quinze guérilleros ont été tués lors de cette offensive menée dans une région montagneuse de la province, où le PKK disposerait de plusieurs base. En outre, deux soldats sont également décédés dans les affrontements. Dans un autre incident, les forces de sécurité à Diyarbakir ont tué le conducteur d’un véhicule dans une fusillade qui a éclaté après qu’elles l’aient stoppé et aient trouvé 125 kilos d’explosifs dans son coffre.

Hier, des unités du renseignement turc ont appris que des groupes de guérilleros étaient en train de se rassembler à proximité du district de Uludere de la province de Sirnak, proche de la frontière irakienne. Une division locale de l’armée a déclenché une opération soutenue par l’armée de l’air. Des soldats spécialement entraînés ont été largués depuis des hélicoptères et ont engagé le combat avec les guérilleros. Dix d’entre eux ont été tués et leurs armes saisies. Les autorités militaires ont déclaré que deux soldats avaient été blessés dans les combats.