Le ministre turc de la Défense a annoncé aujourd’hui la fin de la vaste opération militaire contre les guérillas du PKK. L’offensive visait particulièrement la vallée de Kazan s’étend entre la province de Hakkari et le nord de l’Irak. La localité de Cukurca a été l’épicentre d’une série d’attaques simultanées du PKK contre huit objectifs militaires dans la province de Hakkari, qui ont fait 24 morts et 18 blessés dans les rangs de l’armée.

Cela fait maintenant cinq jours que l’armée turque a déclenché une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans la vallée de Kazan, à la frontière turco-irakienne. Les autorités turques ont fait part d’un premier bilan faisant état de trois morts et six blessés parmi les soldats, et de 49 tués dans les rangs du PKK. L’état-major a approuvé ce chiffre, déclarant qu’il avait été confirmé par les drones survolant la région. Dans une déclaration publique, ce dernier a affirmé que le plus gros combat, au cours duquel 35 guérilleros ont été tués, avait eu lieu à proximité de Cukurca. Au moment de la finalisation de l’opération, sept autres guérilleros sont morts. Enfin, un certain nombre d’entre eux ont été tués durant une opération aérienne menée plus au sud, dans la région de Semdinli. Plusieurs opérations sont toujours en cours, tant en Turquie que de l’autre côté de la frontière.

Les détails de l’opération militaire ont été communiqué durant le week-end. Les 22 bataillons impliqués dans les opérations visent essentiellement des emplacements cruciaux pour les PKK, tels que leurs camps, certains villages, dans l’objectif de débarrasser la région de tout militant. La seconde partie de l’opération est concentrée sur les frontières, avec des actions se déroulant à la frontière, et en Irak. En plus des troupes envoyées au front, des hommes ont également été envoyé dans d’autres endroits pour fournir un soutien logistique et empêcher les guérilleros de fuir vers le sud. Les renseignements vitaux pour le déroulement de l’opération proviennent de sources civiles et militaires turques, ainsi que des drones américains opérant dans le nord de l’Irak.

L’état-major de l’armée a déclaré hier que suite à ces opérations frontalières, le PKK avait évacué plusieurs de ses camps et s’était retiré dans des lieux plus sûrs. Ces informations n’ont pas été confirmées par le PKK. Enfin, les autorités ont fermé toute la zone aux civils, afin d’éviter les accidents dûs aux attaques soudaines de l’armée turque.

Plus tôt cette semaine, les autorités turques ont déclenché une vaste offensive à la frontière turco-irakienne contre les bases du PKK. 22 bataillons, soit plus de 10.000 hommes, ont été déployés dans la région. De violents combats ont eu lieu ce samedi dans la province de Hakkari (sud-est). L’armée turque a annoncé que plus de trente guérilleros avaient été tués par ses soldats aujourd’hui. ‘Un total de 49 guérilleros ont été tués au cours de ces deux derniers jours’ a affirmé l’état-major général turc dans une déclaration postée sur son site internet ce samedi, ajoutant que l’opération se poursuivait.

Offensive de l’armée turque

Offensive de l'armée turque

Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Ankara, les ministres des affaires étrangères de l’Iran et de la Turquie ont annoncé avoir signé un accord de coopération anti-terroriste. Leurs forces armées travailleront ensemble pour lutter contre le PKK ainsi que sa branche iranienne, le PJAK. Aucune mesure concrète n’a encore été présentée mais le ministre turc a annoncé qu’à partir d’aujourd’hui, les deux pays coopéreront dans un projet d’action commun jusqu’à ce que la menace posée par ces organisations soit totalement éliminée.

Par ailleurs, cela fait trois jours aujourd’hui que l’armée turque mène une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans les monts Qantil, à la frontière turco-irakienne. Les bombardiers turcs effectuent des sorties continuelles pour bombarder la région alors que l’offensive terrestre est rendue très difficile en raison des risques d’explosion de mines. Les autorités ont confirmé la poursuite des opérations sans toutefois donner de résultats ni de bilans des opérations déjà accomplies.

Vers une heure du matin cette nuit, de violents affrontements ont éclaté entre les guérilleros du PKK et les forces de sécurité turques dans la province de Hakkari (sud-est). Ceux-ci ont duré jusqu’au petit matin, et ont fait 24 morts et 18 blessés dans le camp de l’armée. Les autorités ont annoncé que les guérilleros, au nombre d’une centaine, avaient lancé un assaut simultané contre huit cibles situées à proximité des postes militaires frontaliers. Les forces de sécurité ont immédiatement déclenché une contre-offensive dans le nord de l’Irak, où les guérilleros s’étaient retirés. Selon certaines sources, quinze d’entre eux auraient déjà été tués depuis ce matin dans ce qui constitue la plus grande offensive terrestre turque dans la région depuis 2008. Les commandos turques sont soutenus par des bombardiers et des hélicoptères de combat. Le porte-parole du PKK a annoncé ce midi que les guérilleros continuaient à lutter contre les forces turques dans deux zones distinctes situées dans la région montagneuse à la frontière entre la Turquie et l’Irak.

Offensive de l’armée turque

Offensive de l'armée turque

Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Le PJAK a annoncé mardi 6 avoir rendu les corps de douze soldats iraniens qui étaient tombés tués pendant trois jours de combats entre le 2 et le 4 septembre. Le PJAK (ou plus exactement sa branche armée, la HRK) affirme qu’au moins 107 soldats iraniens auraient été tués dans les affrontements qui ont eu lieu dans la région de Qandil, et 16 autres à Bane et à Sardasht, deux villes kurdes iraniennes. Un tank et six véhicules militaires auraient été détruits.

Le PJAK a annoncé le 5 septembre un cessez-le-feu, appelant au dialogue pour une solution pacifique, après trois jours de combats violents. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a affirmé son soutien à la trêve du PJAK. Le régime iranien n’a pas rejeté officiellement la trêve mais il a demandé des « clarifications ». « La proposition de cessez-le feu du groupe terroriste PJAK n’est pas claire, et le gouvernement de la région autonome du Kurdistan (d’Irak) qui fait office d’intermédiaire doit la clarifier le plus tôt possible », a affirmé les Gardiens de la révolution, « Dès que les conditions de ce cessez-le-feu auront été clarifiées, les Gardiens de la révolution annonceront leur décision » de l’accepter ou non. Deux civils irakiens ont encore été tués et deux autres blessées dans les bombardements iraniens, mais ceux-ci ont cessé après la trêve du PJAK.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la province kurde de Tunceli quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur. Deux « gardiens de village », une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués, dimanche également, au cours d’une attaque à la grenade et au fusil d’assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l’Irak, dans la province de Hakkari.

Les commandos des forces spéciales turques appuient l’opération terrestre iranienne en cours depuis le 16 juillet dont l’objectif est de déloger les forces du PKK et du PJAK des monts Qandil, région montagneuse du nord de l’Irak. L’aviation turque bombarde sans relâche la région depuis le 17 août, avec l’accord et l’aide technique de l’Otan et des Etats-Unis.

Durant le mois de juillet, l’armée iranienne a mené une vaste opération dans les régions frontalières avec le Kurdistan irakien. Celle-ci avait été repoussée par les guérilleros du PJAK, ces derniers déclarant avoir tué plus de 150 soldats iraniens dans leurs actions de représailles. Depuis hier, les forces iraniennes ont repris leurs attaques. Après avoir averti les villageois de quitter la région, elles ont déclenché une violente attaque au sol contre le PJAK vendredi, PJAK qui affirme avoir tué au moins 21 soldats et 6 supplétifs (miliciens kurdes au service de l’armée) lors des affrontements. Deux véhicules militaires auraient également été détruits. Il n’a pas communiqué le bilan des pertes humaines dans son camp. Dans la nuit de vendredi à samedi, les soldats ont tenté une nouvelle incursion, mais ont été repoussés par les guérilleros qui ont déclaré avoir détruit un tank. L’offensive, également aérienne, a occasionné de nombreux dégâts dans les villages kurdes.