Dans le courant de la nuit, les autorités turques ont mené un raid aérien à la frontière avec l’Irak dans le sud-est du pays. L’armée avait eu vent de potentiels mouvements de guérilleros du PKK dans la région et a déclenché une attaque aérienne. Au cours de celle-ci, 35 civils ont été tués.

Le BDP a organisé une manifestation qui a réuni plus de 2.000 personnes sur la place centrale de Taksim à Istanbul pour protester contre le raid de l’armée. Ce rassemblement s’est terminé en heurts avec les forces de l’ordre. Les manifestants, dont certains portaient des photos des cadavres de victimes du raid aérien, ont scandé des slogans favorables au PKK et à son chef emprisonné, Abdullah Öcalan.

Des heurts se sont également produits à Diyarbakir et Sirnak, deux villes du sud-est anatolien peuplé en majorité de Kurdes, où les manifestants ont jeté des pierres et des coktails molotov sur la police qui a riposté avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Turquie/Kurdistan: L’aviation turque tue 35 civils

Un prêtre ouvrier londonien a reçu une peine de prison de 24 jours pour une action contre la guerre au Quartier Général Northwood en décembre 2008. À l’origine, il ne devait payer qu’une amende, ce qu’il a refusé de faire. Voici sa déclaration : « Je travaille avec des réfugiés afghans et irakiens à la LCW. Je suis opposé aux guerres qui ont lieu dans ces pays et j’y ai résisté de façon non-violente depuis qu’elles ont commencé. Je refuse payer cette amende de façon à ne coopérer en aucun cas avec ces guerres. »

Hier, les forces de l’ordre ont découvert une bombe à proximité d’un oléoduc dans l’Anatolie du sud-est, bombe probablement déposée par des guérilleros du PKK, qui n’ont toutefois qui aucun commentaire. Ce pipeline, qui transporte entre 450000 et 500000 barils de pétrole par jour entre Kirkuk, dans le nord de l’Irak, et le port méditerranéen de Ceyhan, est très régulièrement la cible d’attaques de la guérilla. Hier, les forces de sécurité ont découvert et désamorcé trois charges explosives de plus de 200 kilos.

Le 7 octobre dernier, la France a signé un accord de coopération avec la Turquie pour s’associer à la lutte contre le PKK. Depuis lors, les autorités françaises ont encore intensifié leurs opérations contre la communauté kurde en France. Le 2 novembre, un tribunal correctionnel a notamment exigé la dissolution du centre culturel kurde dans un procès où celui-ci était accusé en tant que personne morale pour des faits liés au PKK aux côtés de cinq autres personnes. Les peines prononcées en France contre les kurdes sont toujours exemplaires. En juillet dernier, 17 kurdes ont écopé de peines avec sursis allant de un à cinq ans de prison. Ce dimanche, quelques trois mille personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer cette politique répressive du gouvernement français, ainsi que les récentes actions contre les bases du PKK de la Turquie à la frontière avec l’Irak. Ils l’accusent entre autre d’avoir utilisé des armes chimiques et des bombes au napalm. Les corps d’une quarantaine de guérilleros ont été découverts entièrement brûlés suite à cette offensive turque.

Alors que le premier ministre turc Erdogan se trouve actuellement en Europe, et doit se rendre en France dans les jours à venir, la police française a interpellé 24 personnes dans le courant de la soirée de mardi à Paris. La police est intervenue dans un établissement turc de la capitale et après avoir contrôlé les identités des personnes présentes, en a arrêté 24. Elles sont suspectées de soutenir le PKK.

Hier, en Allemagne, Erdogan a remercié Angela Merkel pour son appui dans la lutte contre le PKK en Turquie, mais a également demandé un apport de forces en Turquie. Il a rappelé que plus d’un cinquième des trois millions de personnes d’origine turque en Allemagne sont Kurdes et que le PKK est extrêmement actif sur le sol allemand, tant pour rassembler de l’argent que pour recruter des militants. Après la France, avec qui un accord de coopération dans la lutte contre le PKK a déjà été conclu, Erdogan est attendu en Irak, où il doit rencontrer le chef du gouvernement régional du Kurdistan afin de discuter les possibilités de davantage de coopération contre le PKK.

Durant cinq jours à la fin du mois d’octobre, la Turquie a mené une vaste offensive militaire contre les bases du PKK à la frontière turco-irakienne. Celle-ci s’est déroulée grâce au concours de milliers de soldats et de forces spéciales. Les combattants qui ont pu s’en sortir et rejoindre leurs bases affirment que l’armée a utilisé des armes chimiques durant son intervention. Une délégation, composée notamment de membres du parti pro-kurde BDP a visité la morgue de Malatya où se trouvent les corps, et a déclaré que ceux-ci étaient mutilés et entièrement brûlés. Suite aux témoignages requis, le HPG, la branche armée du PKK, a affirmé: ‘Nous avons constaté que des bombes au napalm ont été intensivement utilisées dans les bombardements effectués par des avions, des hélicoptères de type Cobra, des tanks et des artilleries. Nous avons également constaté des traces d’armes chimiques’. Ce n’est pas la première fois que les autorités turques font usage de ce type d’armes. D’après certaines sources, 437 guérilleros auraient été tués par des armes chimiques de l’armée turque depuis 1994.

Le ministre turc de la Défense a annoncé aujourd’hui la fin de la vaste opération militaire contre les guérillas du PKK. L’offensive visait particulièrement la vallée de Kazan s’étend entre la province de Hakkari et le nord de l’Irak. La localité de Cukurca a été l’épicentre d’une série d’attaques simultanées du PKK contre huit objectifs militaires dans la province de Hakkari, qui ont fait 24 morts et 18 blessés dans les rangs de l’armée.

Cela fait maintenant cinq jours que l’armée turque a déclenché une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans la vallée de Kazan, à la frontière turco-irakienne. Les autorités turques ont fait part d’un premier bilan faisant état de trois morts et six blessés parmi les soldats, et de 49 tués dans les rangs du PKK. L’état-major a approuvé ce chiffre, déclarant qu’il avait été confirmé par les drones survolant la région. Dans une déclaration publique, ce dernier a affirmé que le plus gros combat, au cours duquel 35 guérilleros ont été tués, avait eu lieu à proximité de Cukurca. Au moment de la finalisation de l’opération, sept autres guérilleros sont morts. Enfin, un certain nombre d’entre eux ont été tués durant une opération aérienne menée plus au sud, dans la région de Semdinli. Plusieurs opérations sont toujours en cours, tant en Turquie que de l’autre côté de la frontière.

Les détails de l’opération militaire ont été communiqué durant le week-end. Les 22 bataillons impliqués dans les opérations visent essentiellement des emplacements cruciaux pour les PKK, tels que leurs camps, certains villages, dans l’objectif de débarrasser la région de tout militant. La seconde partie de l’opération est concentrée sur les frontières, avec des actions se déroulant à la frontière, et en Irak. En plus des troupes envoyées au front, des hommes ont également été envoyé dans d’autres endroits pour fournir un soutien logistique et empêcher les guérilleros de fuir vers le sud. Les renseignements vitaux pour le déroulement de l’opération proviennent de sources civiles et militaires turques, ainsi que des drones américains opérant dans le nord de l’Irak.

L’état-major de l’armée a déclaré hier que suite à ces opérations frontalières, le PKK avait évacué plusieurs de ses camps et s’était retiré dans des lieux plus sûrs. Ces informations n’ont pas été confirmées par le PKK. Enfin, les autorités ont fermé toute la zone aux civils, afin d’éviter les accidents dûs aux attaques soudaines de l’armée turque.

Plus tôt cette semaine, les autorités turques ont déclenché une vaste offensive à la frontière turco-irakienne contre les bases du PKK. 22 bataillons, soit plus de 10.000 hommes, ont été déployés dans la région. De violents combats ont eu lieu ce samedi dans la province de Hakkari (sud-est). L’armée turque a annoncé que plus de trente guérilleros avaient été tués par ses soldats aujourd’hui. ‘Un total de 49 guérilleros ont été tués au cours de ces deux derniers jours’ a affirmé l’état-major général turc dans une déclaration postée sur son site internet ce samedi, ajoutant que l’opération se poursuivait.

Offensive de l’armée turque

Offensive de l'armée turque

Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Ankara, les ministres des affaires étrangères de l’Iran et de la Turquie ont annoncé avoir signé un accord de coopération anti-terroriste. Leurs forces armées travailleront ensemble pour lutter contre le PKK ainsi que sa branche iranienne, le PJAK. Aucune mesure concrète n’a encore été présentée mais le ministre turc a annoncé qu’à partir d’aujourd’hui, les deux pays coopéreront dans un projet d’action commun jusqu’à ce que la menace posée par ces organisations soit totalement éliminée.

Par ailleurs, cela fait trois jours aujourd’hui que l’armée turque mène une offensive terrestre et aérienne contre les bases du PKK situées dans les monts Qantil, à la frontière turco-irakienne. Les bombardiers turcs effectuent des sorties continuelles pour bombarder la région alors que l’offensive terrestre est rendue très difficile en raison des risques d’explosion de mines. Les autorités ont confirmé la poursuite des opérations sans toutefois donner de résultats ni de bilans des opérations déjà accomplies.