Une manifestation massive a aujourd’hui défilé dans Bruxelles. A l’appel des trois syndicats, 120’000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi. A 1 kilomètre de là, le siège du Mouvement Réformateur (libéral) était copieusement protégé par la police anti-émeute. Un très imposant barrage a donc bloqué toute la largeur de la petite ceinture, à l’entrée de la Porte de Halles pour empêcher les manifestants de se diriger vers le local du MR. Plusieurs centaines de manifestants ont donc tenu têtes aux centaines de policiers, aux cinq auto-pompes et aux grenades lacrymogènes durant deux heures. Le tronçon entre la Gare du Midi et la Porte de Halles a été ravagé, plusieurs voitures incendiées, la totalité du mobilier urbain détruit, des ballons de peintures, pavés et autres projectiles lancés sur la ligne anti-émeute. A 16h, la police a chargé les manifestants, avançant même dans le reste de la manifestation qui ne prenait pas part à l’émeute. Premier bilan provisoire : 26 manifestants et 12 policiers blessés, une dizaine de voitures incendiées, une moto de la police incendiée et plusieurs arrestations. La police a très clairement été débordée et a dû faire appel aux autres zones de police pour contenir cette manifestation exceptionnellement massive : si des arrestations ont bien eu lieu il y en a eu peu au regard des affrontements, les manifestants ont même réussi à aller rechercher une personne qui était tombée et que la police s’apprêtait à embarquer. Un rassemblement aussi impressionnante n’avait pas eu lieu depuis 2001 lors des manifestations contre la guerre en Irak. Plusieurs cadres de la FGTB ont « déploré les incidents », rejetant la faute sur « les anarchistes ».

EDIT : Il y aurait eu 30 arrestations.

Bruxelles : Premier bilan de la manifestation

Les trois soldats, qui n’étaient pas en service, ont été tués samedi 25 dans la rue dans la ville de Yüksekova dans la province kurde de Hakkari, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. Les assaillants se sont enfuis tandis qu’une opération des forces de sécurité était en cours pour tenter de les arrêter. Le PKK observe depuis mars 2013 un cessez-le-feu globalement respecté alors qu’un processus de paix est en négociation avec le gouvernement. Des tensions ont cependant émergé au cours des dernières semaines, le gouvernement bloquant toute aide ou tout renfort aux combattants kurdes qui défendent la ville de Kobané.

Les chasseurs de l’armée de l’air turque ont frappé des positions du PKK qui assiégeaient depuis trois jours un poste des forces de sécurité turques dans le village de Daglica. Cette opération intervient quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts. Ces manifestations ont été provoquées par le refus du gouvernement islamo-conservateur turc d’intervenir pour sauver la ville kurde syrienne de Kobané et par son refus de laisser passer les kurdes de Turquie désireux de combattre à Kobané.

Plus d’une centaine de combattants kurdes, soupçonnés par Ankara d’être en lien avec les défenseurs de Kobané assiégés par les jihadistes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention par les autorités turques lorsqu’ils franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en mars 2013 puis commencé à retirer une partie de leurs combattants vers leurs bases du mont Kandil, dans le Kurdistan irakien. Mais ils ont interrompu ce mouvement il y a un an, jugeant que le régime d’Ankara n’avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde.

Turquie: L’aviation turque bombarde le PKK

Pola Roupa a réagit à l’arrestation de son camarade Nikos Maziotis le 16 juillet dernier. Dans une longue lettre parue sur Indymedia Athènes, elle donne plusieurs explications qui clarifient l’arrestation de Nikos Maziotis : contrairement aux dires de la police athénienne, les membres de Lutte Révolutionnaire n’ont pas été suivis, Nikos a été repéré par hasard par une moucharde et la police l’a ensuite dirigé vers Monastirakis pour déclencher la fusillade. Nous avons traduit ce texte depuis l’anglais, vous pouvez télécharger le fichier PDF via le lien suivant.

Lettre ouverte de Pola Roupa du 8 août 2014.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

La situation semble se clarifier au fil des heures sur ce qui s’est passé ce matin dans le centre-ville de Athènes. Nikos Maziotis aurait été suivi par la police dans un magasin, l’alarme a été déclenchée, Nikos a pu s’enfuire à bord d’un taxi, il en est sorti en plein quartier touristique (Monastiraki) et la fusillade a commencé. Aussitôt que la présence de Nikos a été signalée, des agents de la police militaire, police anti-émeute, police anti-terroriste, brigades DELTA et autres ont été déployés massivement dans le quartier. Finalement, après une demi-heure, Nikos a été blessé gravement à l’épaule et a été laissé plusieurs minutes sur le sol à perdre du sang avant d’être transféré à l’hopital où il a directement subit une opération chirurgicale. La police anti-terroriste était présente en masse dans la salle d’opérations avec des armes automatiques (une première). Il ne serait plus en danger de mort à l’heure actuelle mais devra rester hospitalisé 15 jours avant d’être transféré en prison. Nikos était l’un des guerilleros les plus recherché en Grèce, il a été condamné il y a plusieurs mois à 25 ans de prison pour une série d’attentats spectaculaires entre 2003 et 2010 parmi le groupe anarchiste ‘Lutte Révolutionnaire’. En début d’année, l’état grec avait mis une prime de 1 million d’euro pour tout renseignement menant à la capture de Nikos ou de Pola Roupa, autre membre de LR dans la clandestinité en fuite. On ne sait pas à l’heure actuelle si l’arrestation fait suite à une dénonciation, à un contrôle d’identité hasardeux, à une filature. Il semble toutefois que l’information selon laquelle Nikos aurait braqué une bijouterie soit erronée.

Selon les informations qui apparaissent au compte-goutte en attendant une déclaration de l’État grec, Nikos Maziotis qui a été arrêté très violemment dans le quartier touristique d’Athènes Monastiraki serait gravement blessé, comme en témoigne cette photo prise sur les lieux de l’affrontement et des témoins qui signalent que le prisonnier saignait abondamment lors de son transfert à l’hôpital. Selon les informations, Nikos aurait été attrapé soit, suite à un braquage, soit suite à une filature. Deux touristes et un policier ont également été blessés dans la fusillade.

Nikos a été blessé lors de la fusillade

Nikos a été blessé lors de la fusillade

Cinq personnes ont été arrêtées ce mardi pour avoir fourni un soutien logistique à la guérilla maoïste dans le district de Sambalpur (Odisha). La police les accuse d’être venues venus sur le marché de Rairakhol pour acheter des fournitures (chaussures, médicaments). Les policiers ont saisi ces articles, de l’argent et des publications maoïstes.

Un rapport des services de police européens Europol, L »‘ »European Union Terrorism Situation and Trend Report 2014″, cible une ASBL située dans une commune de Charleroi, l’Académie de Recherches Sciences Sociales de la Mésopotamie, en l’accusant de former des combattants du PKK depuis plus de trois ans. Europol souligne que les militants du PKK fileraient vers des camps du nord de l’Irak après leur formation afin de participer à la lutte armée du mouvement.

Deux militaires turcs, capturés par des combattants du PKK ont été libérés tard jeudi 1er mai. Les deux militaires, qui étaient en bonne santé, ont été remis à des représentants d’un parti politique kurde légal de Lice, la ville aux abords de laquelle ils avaient été kidnappés le 26 avril. La capture des sous-officiers visait à dénoncer la construction dans cette zone d’un poste militaire turc. Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral il y a un an et commencé le retrait de ses combattants vers leurs base du nord de l’Irak. Mais ce mouvement a été interrompu, les Kurdes jugeant qu’Ankara n’avait pas respecté ses promesses.

La capture des sous-officiers a été opérée par un commando armé pendant une manifestation de masse contre la construction d’une nouvelle caserne de gendarmerie dans la province kurde de Diyarbakır. Dans un autre incident, un unité de l’armée a subi un tir nourri dans la province d’Hakkari, dans une région montagneuse proche de la frontière irakienne. Une opération de ratissage a été lancée avec l’appui d’avions et d’hélicoptères. Le PKK a déclaré un cessez-le-feu l’année passée, mais les incidents se sont multipliés ces derniers jours.

Combattants du PKK

Combattants du PKK