C’est le témoignage d’un agent fédéral américain devant un tribunal à Denver qui a révélé en décembre, que plusieurs agences de sécurité américaines, comme le FBI et le US Marshals Service, utilisaient depuis deux ans déjà un dispositif de radar leur permettant de voir efficacement dans les maisons à plus de 15 mètres. Les radars fonctionnent en utilisant les ondes hertziennes pour détecter des mouvements aussi légers que la respiration humaine. Ces appareils, initialement élaborés pour servir en Irak et en Afghanistan, permettent de repérer la présence d’un individu dans une maison, sa position et ses déplacements.

La Cour suprême des Etats-Unis a indiqué que les officiers de police ne pouvaient généralement pas utiliser de détecteurs de haute technologie pour révéler l’intérieur d’une maison à moins d’obtenir auparavant un mandat de perquisition, ce qui n’a pas été le cas dans l’affaire de Denver.

Depuis plus d’une semaine, plusieurs centaines de demandeurs d’asile de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée observaient une grève de la faim, certains allant même jusqu’à s’automutiler. Les forces de l’ordre australiennes sont entrées lundi soir dans le camp, où des détenus s’étaient barricadés la veille. Bilan de l’intervention : 58 arrestations et plusieurs blessés parmi les migrants, dont certains auraient été placés en cellule d’isolement. Plusieurs centaines de personnes refusent toujours de s’alimenter.

L’Australie envoie systématiquement tous les clandestins qui tentent d’atteindre ses côtes par la mer dans des camps « offshore », notamment en Papouasie, construits sur le sol d’anciennes bases australiennes et gérées par des organismes australiens. Les migrants du camp de Manus, venus principalement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, veulent s’installer Australie, mais celle-ci leur oppose une loi impose qu’ils restent dans le pays « qui les a accueillis » (en fait, où la marine australienne les a débarqués): la Papouasie-Nouvelle-Guinée…

Papouasie/Australie: Répression au camp de Manus

A Hassekeh, les combats se poursuivent entre l’armée du régime syrien et les YPG (Unites de Protection du Peuple, kurde). Cette ville proche des frontières irakienne et turque est depuis 2012 le théâtre d’affrontements entre les principales forces de la région : islamistes d’ISIS et du front Al-Nusrah, ALS et armée syrienne. Depuis quelques temps la ville était partagée entre les YPG qui contrôlaient les quartiers kurdes et arabo-kurdes alors que le régime syrien contrôlait le reste.

Le conflit qui s’est ouvert il y a deux jours aurait éclaté après que les YPG aient arrêtés une dizaine de soldats syriens qui opéraient dans une zone « démilitarisée » de cette ville de 200’000 habitants. Le bilan est incertain : il y aurait au moins 8 morts du coté kurde et 9 du coté loyaliste.

A Londres, le Premier ministre David Cameron a présidé lundi 12 janvier une réunion avec les responsables des services de sécurité et de renseignement en réaction aux attentats de Paris. Les événements en France sont l’occasion pour le gouvernement de justifier à nouveau son projet de loi anti-terroriste actuellement discuté au Parlement et débattu à la chambre des Lords ce mardi.

Le projet de loi prévoit la confiscation des passeports des jihadistes de retour de zones de combat comme la Syrie ou l’Irak et leur bannissement du territoire britannique jusqu’à deux ans ; les universités se verraient aussi confier la responsabilité d’identifier et dénoncer les étudiants en voie de radicalisation. Un arsenal législatif que David Cameron voudrait compléter par la surveillance des communications sur internet.

Hier, le 17 décembre, le Hamas a été retiré de la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne pour ‘vice de procédure’, l’argument étant que la désignation du Hamas comme organisation terroriste était basée « non pas sur des faits examinés et retenus dans des décisions d’autorités nationales compétentes, mais sur des imputations factuelles tirées de la presse et d’Internet ». Le Conseil de l’UE qui a précisé que « ceci ne remet pas en cause le fait que l’UE considère toujours le Hamas comme une organisation terroriste » a précisé qu’il ferait appel de cette décision Tribunal de l’UE. Les avoirs du Hamas en Europe resteront gelés 3 mois, le temps pour l’UE de faire appel ou cassation. Cette décision a bien évidemment été condamnée par les autorités états-uniennes et israéliennes. On peut donc difficilement voir dans cette décision un éclaircissement qui verrait des groupes révolutionnaires comme le FPLP et le FDLP être également retirés.

De l’autre coté de l’Atlantique, les Etats-Unis ont retiré le PDK (Parti Démocratique du Kurdistan, parti social-démocrate kurde irakien), et l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan, parti libéral kurde irakien) de leur propre liste anti-terroriste. Cette décision vise surtout à désigner certains représentants kurdes plutôt que d’autres. Si les membres du PDK et de l’UKP pourront désormais se déplacer et se réfugier aux Etats-Unis, il est peu probable de voir des mouvements progressistes comme le PKK ou le PYD retirés de cette liste.

Ces deux événements de ‘sorties de liste’ sont pourtant assez rares que pour être signalés.

Le lundi 17 novembre un véhicule de l’entreprise de sécurité privée Starguard a été incendié rue Anagenooseos, à Athènes, en solidarité avec les prisonniers anarchistes grévistes de la faim Nikos Romanos, Iraklis Kostaris et Yannis Michailidis. Yannis Michailidis avait annoncé le 17 novembre 2014 que les anarchistes arrêtés pour le double braquage de Velventos entrent en grève de la faim rotative depuis les prisons de Koridallos, comme marque de soutien à Nikos Romanos, en grève de la faim depuis le 10 novembre, pour exiger qu’il obtienne les sorties de prison éducatives auxquelles il a droit depuis septembre 2014.

Une manifestation massive a aujourd’hui défilé dans Bruxelles. A l’appel des trois syndicats, 120’000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi. A 1 kilomètre de là, le siège du Mouvement Réformateur (libéral) était copieusement protégé par la police anti-émeute. Un très imposant barrage a donc bloqué toute la largeur de la petite ceinture, à l’entrée de la Porte de Halles pour empêcher les manifestants de se diriger vers le local du MR. Plusieurs centaines de manifestants ont donc tenu têtes aux centaines de policiers, aux cinq auto-pompes et aux grenades lacrymogènes durant deux heures. Le tronçon entre la Gare du Midi et la Porte de Halles a été ravagé, plusieurs voitures incendiées, la totalité du mobilier urbain détruit, des ballons de peintures, pavés et autres projectiles lancés sur la ligne anti-émeute. A 16h, la police a chargé les manifestants, avançant même dans le reste de la manifestation qui ne prenait pas part à l’émeute. Premier bilan provisoire : 26 manifestants et 12 policiers blessés, une dizaine de voitures incendiées, une moto de la police incendiée et plusieurs arrestations. La police a très clairement été débordée et a dû faire appel aux autres zones de police pour contenir cette manifestation exceptionnellement massive : si des arrestations ont bien eu lieu il y en a eu peu au regard des affrontements, les manifestants ont même réussi à aller rechercher une personne qui était tombée et que la police s’apprêtait à embarquer. Un rassemblement aussi impressionnante n’avait pas eu lieu depuis 2001 lors des manifestations contre la guerre en Irak. Plusieurs cadres de la FGTB ont « déploré les incidents », rejetant la faute sur « les anarchistes ».

EDIT : Il y aurait eu 30 arrestations.

Bruxelles : Premier bilan de la manifestation

Les trois soldats, qui n’étaient pas en service, ont été tués samedi 25 dans la rue dans la ville de Yüksekova dans la province kurde de Hakkari, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. Les assaillants se sont enfuis tandis qu’une opération des forces de sécurité était en cours pour tenter de les arrêter. Le PKK observe depuis mars 2013 un cessez-le-feu globalement respecté alors qu’un processus de paix est en négociation avec le gouvernement. Des tensions ont cependant émergé au cours des dernières semaines, le gouvernement bloquant toute aide ou tout renfort aux combattants kurdes qui défendent la ville de Kobané.

Les chasseurs de l’armée de l’air turque ont frappé des positions du PKK qui assiégeaient depuis trois jours un poste des forces de sécurité turques dans le village de Daglica. Cette opération intervient quelques jours après les émeutes qui ont enflammé la communauté kurde dans toute la Turquie, faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts. Ces manifestations ont été provoquées par le refus du gouvernement islamo-conservateur turc d’intervenir pour sauver la ville kurde syrienne de Kobané et par son refus de laisser passer les kurdes de Turquie désireux de combattre à Kobané.

Plus d’une centaine de combattants kurdes, soupçonnés par Ankara d’être en lien avec les défenseurs de Kobané assiégés par les jihadistes, ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention par les autorités turques lorsqu’ils franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en mars 2013 puis commencé à retirer une partie de leurs combattants vers leurs bases du mont Kandil, dans le Kurdistan irakien. Mais ils ont interrompu ce mouvement il y a un an, jugeant que le régime d’Ankara n’avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde.

Turquie: L’aviation turque bombarde le PKK

Pola Roupa a réagit à l’arrestation de son camarade Nikos Maziotis le 16 juillet dernier. Dans une longue lettre parue sur Indymedia Athènes, elle donne plusieurs explications qui clarifient l’arrestation de Nikos Maziotis : contrairement aux dires de la police athénienne, les membres de Lutte Révolutionnaire n’ont pas été suivis, Nikos a été repéré par hasard par une moucharde et la police l’a ensuite dirigé vers Monastirakis pour déclencher la fusillade. Nous avons traduit ce texte depuis l’anglais, vous pouvez télécharger le fichier PDF via le lien suivant.

Lettre ouverte de Pola Roupa du 8 août 2014.

Pola Roupa et Nikos Maziotis