Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De nouveaux incidents ont éclatés hier matin dans les environs de l’institut national Barros Arana (Inba), où des manifestants cagoulés ont érigé des barricades incendiaires dans la rue afin de gêner la circulation. Des membres des forces spéciales sont entrés dans l’établissement et ont arrêté quatre manifestants, portant des combinaisons, ainsi que des cocktails Molotov, des gants, des masques et des bombes de peinture.

Chili: Quatre arrestations dans une université de Santiago

La journée du referendum sur l’indépendance avait commencé par l’interpellation de deux jeunes hommes qui souhaitaient planter un drapeau Kanaky au sommet de la Tour Mobilis, à Nouméa. A la tombée de la nuit, une fois les bureaux de vote fermés et le début du dépouillement, des incidents ont éclatés. Peu avant 20 heures, plusieurs véhicules avaient déjà brûlés. Des automobilistes et des gendarmes ont été caillassés. Un incendie a éclaté au dépôt Toyota (anciennement Impérial), à Montravel. Huit voitures ont été détruites par le feu. La RP1 a été longuement bloquée aux abords de Saint-Louis, il a fallu une lourde intervention des gendarmes, qui ont essuyé des jets de pierres et de cocktails Molotov, pour la rouvrir à la circulation.

Voitures incendiées à Noumea

Voitures incendiées à Noumea

Le 26 octobre, Miguel Ángel Peralta, prisonnier anarchiste, a été reconnu coupable de tentative d’homicide contre Eliza Zepeda Lagunas et de son frère Manuel Zepeda Lagunas (voir notre article) bien que son dossier était vide d’accusations directes et personnelles selon ses avocats. Miguel Peralta a été condamné à 50 ans de prison et à une amende de 150 000 pesos (environ 6600 €). Suite à cette condamnation, Miguel a décidé d’arrêter la grève de la faim entamée le 19 octobre, afin de pouvoir continuer la lutte pour obtenir sa libération.

Miguel Peralta

Miguel Peralta

Aujourd’hui, un millier de kurdes se sont rassemblés devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg pour protester contre les conditions de détention de Öcalan et réclamer une nouvelle visite du Comité de prévention de la torture, la dernière datant de 2016. Une cinquantaine de manifestants ont tenté de forcer un barrage de police pour se rendre en direction de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils ont été repoussés par la police à coups de matraque et de gaz lacrymogène.

Une dizaine de manifestants ont ensuite été interpellés après être, selon la police, entrés par effraction dans l’enceinte de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils auraient escaladé un arrêt de bus pour passer par dessus l’enceinte. Une personne a également été interpellée pour des jets de pierre.

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg

Au total, 11 personnes passeront en procès demain à Bruxelles, ils sont accusés de « Trafic d’êtres humains » et « d’appartenance à une organisation criminelle » pour l’aide suis ont apporté aux migrants. Neuf d’entre eux son ont été arrêtés préventivement et certains le sont toujours. Un rassemblement de solidarité aura lieu dès 7h45 devant le Palais de Justice, Place Poelaert.

Rassemblement demain

Rassemblement demain

Ce dimanche 4 novembre, Huber Ballesteros, membre du comité exécutif de la Centrale Unitaire de Travailleurs (CUT), devait quitter la Colombie pour se rendre à Bruxelles , afin de rencontrer des organisations sociales, des syndicats belges, ainsi que des Parlementaires Européens au sujet des avancements des Accords de paix en Colombie. A l’aéroport de Bogota, des agents de la douane l’ont empêché de partir car celui-ci n’aurait pas reçu d’autorisation de la JEP (Justice spéciale pour la paix).

Huber Ballesteros a déjà fait plus de trois ans de prison suite à son travail syndical et social en Colombie. Il était leader syndical lors de la grève nationale organisé par le secteur paysan en 2013 qui revendiquait des conditions de vie décentes pour les paysans colombiens. Il ne sera libéré qu’en 2017.

Les négociations de paix entre le gouvernement colombien et l’ELN sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue. L’interdiction pour Huber Ballesteros de quitter le territoire seraient en lien à son travail dans la mise en œuvre des accords de paix.

Huber Ballesteros

Huber Ballesteros

Le 18 décembre prochain s’ouvrira à Hambourg le procès de 4 des 5 personnes accusées d’avoir participé à la manifestation du 7 juillet 2017 contre le G20 sur l’Elbchaussee à Hambourg. Les quatre personnes mises en cause (deux adultes et deux mineurs) sont originaires de Francfort et Offenbach. Le Rote Hilfe FFM a publié une déclaration de soutien pour les accusés – Lire le communiqué.
Les dates des procès se trouve sur le site du Rote Hilfe FFM (en allemand).

Allemagne : Communiqué de soutien pour les accusés du G20

Au moins cinq maoïstes, dont deux femmes, ont été tués au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans une zone forestière du district de Malkangiri dans l’état d’Odisha tôt ce lundi matin. Le combat s’est déroulé à moins de deux kilomètres de la frontière avec le district d’East Godavari (Andhra Pradesh). Le commissaire de police du Malkangiri a déclaré à la presse que, se basant sur un rapport des services de renseignements attestant de la présence d’un campement de la guérilla dans la région, deux groupes de commandos du Special Operation Group avait déclenché une vaste opération dimanche soir. Il semblerait que le dirigeant maoïste Randev, alias Deba Madhi qui est à la tête du Kalima Dalam du parti se trouvait sur place ainsi que divers autres personnalités clé du district de Malkangiri. Randev ne fait pas partie des victimes. Les commandos ont également saisi plusieurs armes et du matériel de la guérilla sur place à l’issue du combat.

District de Malkangiri (Odisha)

Ce lundi matin, Mariona Quadrada, conseillère municipale de Reus (Tarragone) de la Candidature d’unité populaire (CUP) a été arrêtée par les Mossos d’Esquadra (police autonome de Catalogne) pour avoir refusé de témoigner devant les tribunaux. Mariona Quadrada fait l’objet d’une enquête et est accusée d’incitation à la haine pour avoir traité d' »assassins » deux conseillers du parti des citoyens unionistes (Ciudadanos) lors des manifestations du 3 octobre 2017 contre les violences policières à l’encontre des électeurs du référendum pour l’indépendance de la Catalogne organisé deux jours auparavant.

Catalogne: Une conseillère municipale arrêtée

Vendredi 19 octobre, deux anarchistes ont été arrêtés à Katowice pour avoir manifesté contre le Congrès économique européen (CEE) en 2015. À l’occasion de ce congrès, des anarchistes organisèrent des manifestations, des conférences et décidèrent dans la soirée d’occuper un bâtiment abandonné. Cette occupation a mené à une nuit d’affrontements avec la police qui a procédé à 21 arrestations. Les procès ont eu lieu mais trois des accusés ont refusé des peines de travail et sont depuis recherchés.

Dans la nuit du 19 octobre 2018, deux des anarchistes recherchés ont été arrêtés au cours d’un contrôle d’identité, après trois ans de recherches policières. Ils resteront en détention 2 mois supplémentaires. Par ailleurs, l’un des détenus a été privé de repas pendant 5 jours, car son nom ne figurait pas sur la liste des cuisines des personnes officiellement détenues.

Samedi 27 octobre, des dizaines d’anarchistes et de militants se sont réunis pour exprimer leur solidarité avec les arrêtés. Plus d’infos et adresse pour soutenir les prisonniers ici