Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 18 janvier, Firyal Sileman Xalid (nom de guerre Zelal Zagros), une révolutionnaire kurde, a été assassinée par balles devant une école de Kirkouk (ville du Bashur – Kurdistan Sud – Irak). L’attaque a été menée par deux personnes à l’aide d’une arme avec silencieux. Faryal Suleiman Khaled, née à Amûdê (Rojava) en 1975, a commencé à militer dans le mouvement kurde au Rojava au début des années 1990 . Elle a a participé à la guérilla dans les montagnes pendant 15 ans et à par la suite travaillé huit ans auprès de la société kurde d’Arménie. Elle a participé à la résistance armée au Rojava lorsque l’État islamique a envahi le nord de la Syrie, et à partir de 2016, a poursuivit son travail au sein de la société civile et politique du Rojava en tant que membre du mouvement des femmes Kongra Star. Elle travaillait récemment au Kurdistan du Sud pour le mouvement des femmes où elle a été assassinée ce 18 janvier.

Firyal Sileman Xalid (Zelal Zagros)

Firyal Sileman Xalid (Zelal Zagros)

La journée du lundi 22 janvier a été marquée par des manifestations et des affrontements dans plusieurs villes d’Haïti. A Jérémie, au moins trois personnes ont été tuées par balle près du sous-commissariat, alors qu’ils tentaient de mobiliser une foule contre le pouvoir en place. Les agresseurs, des individus armés et encagoulés, circulaient en voiture au moment de l’attaque. La présence de civils armés cherchant à dissuader les opposants avait été remarquée la veille. À Ouanaminthe, les manifestants ont de nouveau investi les rues pour réclamer la démission du gouvernement. Il y a eu des jets de pierres et de bouteilles en direction des banques et des entreprises locales. Des barricades de pneus enflammés ont bloqué la route nationale 6. A Miragoâne, une paralysie quasi totale des activités a été observée. Des affrontements avec des jets de pierres ont eu lieu et des barricades ont été érigées. Dans la ville des Cayes, des barricades de pneus enflammées ainsi que des carcasses de voitures ont fermé plusieurs rues ainsi que la route nationale 7.

Dix personnes, dont des policiers, ont été blessées au cours des affrontements qui ont éclaté lundi matin dans la zone industrielle de industrielle de Gazipur. Les travailleurs de Cocola Food Products Limited ont commencé à manifester pour réclamer l’application du salaire minimum annoncé par le gouvernement. À un moment donné, les travailleurs de la zone de Mouchak de l’upazila ont bloqué l’autoroute Dhaka-Tangail, perturbant la circulation des véhicules sur l’autoroute. La police a tenté de chasser les manifestants de l’autoroute mais ces derniers leur ont lancé des briques. La police industrielle a tiré des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour maîtriser la situation. Les blessés ont été transportés dans divers hôpitaux locaux et ont reçu les premiers soins.

Les forces de la résistance à Gaza continuent à s’opposer à l’avance israélienne malgré leur infériorité  en nombre et en armes, et malgré le fait que l’occupant pratique systématiquement des crimes de guerre, assassinant des personnes qui se rendent (ce qui les a amené à abattre leurs propres otages évadés!) et pratiquant des bombardements massifs et génocidaires ayant déjà tués 25000 personnes – des civils désarmés dans leur immense majorité. Plus de 200 soldats des forces d’occupation ont été tués dont 24 hier lundi dans le sud de la bande de Gaza. Pour des raisons évidentes de propagande, les médias ne parlent que de la résistance du Hamas, mais sept autres grandes organisations politico-militaires, embrassant tout le spectre politique national palestinien, de la gauche laïque à la droite islamiste, défendent Gaza contre l’invasion israélienne, dont le FPLP, le FDLP ou les Brigades Al-Nasser Salah ad-Din (formées par d’anciens membres du Fatah participant aux Comités populaires de résistances).

Combattantes du FPLP à Gaza

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La guérilla maoïste a mené le 16 janvier une grande attaque contre le camp Dharmavaram des paramilitaires anti-guérilla de la CRPF, dans le district de Bijapur, dans l’État de Chhattisgarh. Le porte-parole du Parti Communiste d’Inde (Maoïste) a exposé  que cette attaque était une « réponse appropriée à l’opération Kagaar-Surya Shakti récemment lancée par les dirigeants fascistes de l’Hindutva brahmanique pour éradiquer le mouvement maoïste et à l’assaut en cours contre les adivasis ». Les combattants de l’Armée Populaire de Guérilla de Libération ont exécuté le raid de trois heures qu’a duré le raid. Plus de 600 obus de mortiers et d’autres grenades ont été tirés sur le camp. Selon le PCI(M), 35 membres du personnel de sécurité avaient été tués et plus de 40 grièvement blessés. Avant le raid, les guérilleros avaient pris le contrôle de toute la périphérie du camp. Les sympathisants de la guérilla avaient empêché le déplacement des forces supplémentaires en bloquant les routes avec d’énormes troncs d’arbres et la milice populaire a gardé des mines pour frapper les renforts des forces de sécurité. Un commandant maoïste, Devalu, un membre du bataillon, Vikram, et un membre de la milice populaire, Madkam Devalu, ont été tués au cours du raid.Les forces de sécurité ont bouclé la région et un black out de l’information a été instauré.

 

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Alors que Gaza subit un génocide depuis plus de 100 jours, que les bombardements et massacres de l’armée coloniale ont tué plus de 25 000 personnes, que des raids meurtriers quotidiens sont lancés par l’armée coloniale sur toute la Cisjordanie, le ministère français de l’Intérieur envisage de demander la dissolution de trois associations engagées en faveur de la cause palestinienne : le Comité Action Palestine, Samidoun Paris Banlieue et Capjpo EuroPalestine. En mars 2022, Gérald Darmanin avait déjà tenté la dissolution du CAP et du Collectif Palestine Vaincra. Il s’était à l’époque cassé les dents sur le Conseil d’État. « La dissolution porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’association et à la liberté d’expression » (voir notre article), avait tranché dans sa décision la plus haute juridiction administrative. Darmanin envisagerait de retenter sa chance sur une nouvelle base juridique. Également dans le viseur Samidoun Paris Banlieue, section du réseau international de solidarité avec les prisonniers palestiniens dont la branche allemande vient d’être interdite (voir notre article) en même temps que le slogan : “From the river to the sea, Palestine will be free”. La France pourrait être tentée d’emprunter le même chemin, sur les mêmes bases argumentaires. L’interdiction de Samidoun avait aussi été demandée à la Belgique par le ministre israélien Amichai Chikli, appartenant au parti d’extrême-droite colonialiste de Netanyahu.

Des manifestants pro-palestiniens qui protestaient contre la présence d’exposants israéliens à un salon international de bijouterie ont affronté samedi la police dans la ville italienne de Vicence (nord-est). Les manifestants, qui brandissaient des banderoles « Libérez la Palestine ! » et « Arrêtez de bombarder Gaza ! » ont organisé une marche dans la ville, que la police a tenté d’empêcher en faisant usage de canons à eau, alors que les manifestants tiraient des bombes fumigènes et des fusées éclairantes. Cinq manifestants, appartenant aux centres sociaux, ont été identifiés et inculpés par la police d’État. Dix policiers ont été très légèrement blessés. Les opérations d’enquête se poursuivront dans les prochains jours avec l’analyse des images de vidéosurveillance.Plus de 1.300 exposants de près de quarante pays participent à la fameuse foire « Vicenzaoro », qui a ouvert ses portes vendredi et se poursuit jusqu’à mardi.

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Une enquête menée par le parquet de Potenza, et rendue publique mardi 9 janvier, les mauvais traitements infligésd aux migrants détenus dans le CPR (centre de rétention pour rapatriement) de Palazzo San Gervasio, dans le sud de l’Italie. Ces maltraitances consistaient principalement en l’administration massive et forcée – voire parfois cachée – de drogues tranquillisantes, sans aucune nécessité médicale, dans le seul but de simplifier le maintien de l’ordre. 1 315 paquets de gouttes et de comprimés de Rivotril avaient été prescrits aux étrangers enfermés dans le CPR entre janvier et décembre 2018. Le Ritrovil, utilisé pour traiter l’anxiété, des symptômes dépressifs ou encore l’épilepsie, est consommé par les toxicomanes et peut provoquer une forte dépendances. Lorsque la dépendance était devenue incontrôlable, l’administration du CPR diluait le médicament dans de l’eau, ou l’ajoutait au lait lors du déjeuner. « Nous avons remarqué que ce médicament provoquait un état de stupeur chez les plus jeunes, ce qui nous a poussé à demander aux médecins de réduire les doses et de ne pas continuer à l’administrer. Cependant, il n’a jamais cessé d’être administré, même à fortes doses : jusqu’à 40 gouttes à la fois, parfois trois fois par jour », a expliqué une infirmière à la justice.

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Les manifestations contre la réforme du code pénal, débutées en décembre, ont repris jeudi dernier, après les fêtes de fin d’année, avec une mobilisation qui ne faiblit pas. Bien au contraire, des records de participation ont été enregistrés ces deux derniers jeudis. Cette réforme prévoit la suppression du bureau du procureur dédié aux affaires de corruption de haut niveau, l’assouplissement des sanctions en cas de corruption ainsi que la suppression de la protection des lanceurs d’alerte pour les policiers.

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La situation est tendue dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne. Les exactions des gangs ont provoqué des déplacements de populations et des manifestations de masse. Des barricades et des pneus enflammés ont été remarqués sur plusieurs axes routiers. Les manifestations sont dirigées contre l’insécurité, la hausse des prix et le gouvernement. Des manifestants ont attaqué la résidence d’un ancien sénateur, accusé de soutenir le pouvoir en place. Plusieurs villes de province ont initié un mouvement réclamant la démission du Premier ministre. La tension monte à l’approche du 7 février, date fixée comme la fin de la période de transition politique dans un accord datant de décembre 2022.