Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plusieurs dizaines de policiers ont fait une descente ce lundi à l’aube dans Exarchia et évacué quatre squats occupés depuis longtemps, principalement par des réfugiés et des migrants. Il s’agit des squats des rues Harilaou Trikoupi et Kallidromiou. Le nouveau gouvernement conservateur a promis de « remettre de l’ordre » à Exarchia, et d’y faire pénétrer la police régulièrement. Le nouveau maire d’Athènes, qui a prêté serment dimanche, s’est également engagé à faire de la sécurité son objectif principal, accusant le précédent gouvernement de « tolérance » face aux anarchistes. La police a annoncé qu’elle ciblera prochainement les squats anarchistes du quartier. Un total de 23 bâtiments sont actuellement occupés à Exarchia. Douze d’entre eux sont utilisés pour accueillir les migrants. Les activités de la police ont rencontré peu de résistance jusqu’à présent, mais un rassemblement de protestation a été organisé le 14 septembre devant le bâtiment historique de l’université d’Athènes, rue Panepistimiou, en signe de solidarité avec les squatters.

L'opération policière à Exarchia

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La modeste et pacifique manifestation de l’Artuz (Union des syndicats d’enseignants ruraux) devant le ministère des finances, vendredi 23 août, à Harare, portant leurs revendications salariales dans le contexte d’effondrement économique du pays (il devient de plus en plus difficile de se rendre au travail pour ceux qui ont un emploi, faute de pouvoir payer le coût du transport avec leur salaire) a été brutalement dispersée par les forces de l’ordre. Dix manifestants ont été arrêtés. Le groupe a été relâché après vingt-quatre heures de détention, en attendant les suites judiciaires de l’affaire, tandis que 128 personnes ont déjà été arrêtées à la suite d’une manifestation qui n’a pas eu lieu, celle du 16 août. Le secrétaire général du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) a été interpellé dans ce cadre, pour « ne pas avoir appelé publiquement à l’annulation de la manifestation ». La manifestation contre la dégradation accélérée de l’économie, en proie à un retour à l’hyperinflation – ce que dément le pouvoir, qui a interrompu la publication de chiffres à ce sujet –, à la récession et aux pénuries d’électricité, d’essence, d’eau et de médicaments était prévue pour le 16 août, et avait été interdit seulement quelques heures avant sa tenue. Mais des mesures d’intimidation avaient commencé les jours précédents. Six opposants avaient été enlevés et torturés. Toutes les autres demandes d’autorisation de manifester ont été refusées.

Déployement policier au Zimbabwe

Lundi 26 août au matin en Cisjordanie occupée, l’occupation israélienne a arrêté neuf cadres et militants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Ces arrestations ont eu lieu à Ramallah et font partie de la stratégie d’emprisonnement à grande échelles de l’armée israélienne contre les cadres du FPLP et plus généralement la résistance palestinienne.

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Arrestation de membres du FPLP (archive)

Le week-end du 24 au 25 août a, une nouvelle fois, vu des milliers de manifestant·e·s descendre dans les rues de Hong Kong pour protester contre le gouvernement pro-Pékin. Samedi, 24 aout après dix jours de calme relatifs des affrontements ont éclaté suite à une charge policière contre une barricade érigée par des manifestant·e·s dans le quartier industriel de Kwun Tong, à l’Est de la péninsule de Kowloon. Les manifestants se sont ensuite déployés dans d’autres endroits de la ville, pointant notamment des lasers sur des façades d’immeubles où résident des policiers, près de la station de métro Wong Tai Sin. Ils et elles ont également démantelé des lampadaires « intelligents » dotés de capacités d’enregistrement vidéo et de reconnaissance faciale. La police a annoncé dimanche avoir arrêté 29 personnes suite aux affrontements de samedi. Le lendemain, la police de Hong Kong a utilisé pour la première fois de son histoire des cannons à eaux contre des manifestant·e·s, qui ont répliqué avec des pavés et des cocktails Molotov. Un policier a également tiré avec son arme à feu « en guise de sommation ».

Démantèlement d'un lampadaire intelligent à Hong Kong

Joseba Alvarez, militant connu de la gauche nationaliste basque et membre de la plateforme « G7 Ez » a été arrêté lors d’un contrôle de police dans les environs d’Urrugne, ce dimanche au matin. Les policiers l’ont informé à ce moment-là qu’il faisait l’objet d’une interdiction de territoire français du 29 juillet au 29 août. Il aurait été relâché à la frontière du Gipuzkoa, à la mi-journée. Il a été retenu sous le coup d’une procédure administrative. Les autorités lui attribueraient la responsabilité de l’organisation de mobilisations contre le sommet du G7. Il existerait une liste de près de 500 Basques du sud interdits de territoire français lors de mobilisations de ce type. Plusieurs personnes d’origines différentes ont été également retenues ces derniers jours.

Joseba Alvarez

Plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation non autorisée aujourd’hui samedi en fin de journée, dans les rues de Bayonne, à quelques kilomètres de Biarritz qui accueille le sommet du G7. Les manifestants scandaient des slogans anticapitalistes ou hostiles à la police, parcourant les rues de Bayonne, jusqu’à se retrouver face à un barrage de police qui bloquait l’accès à un pont sur le fleuve Adour. Vers 19h, la police a brièvement utilisé des canons à eau et procédé à quelques tirs de gaz lacrymogène, forçant les manifestants à se replier vers des rues piétonnes du centre. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques avait renforcé vendredi soir le périmètre de protection, par rapport à ce qui avait été envisagé mi-août, l’étendant à une grande partie du centre de Bayonne (50.000 habitants), avec pouvoir de contrôle accru et fouilles de la police dans cette zone. En milieu de journée, en revanche, une manifestation anti-G7, autorisée par les autorités celle-là, s’était déroulée dans le calme, depuis Hendaye jusqu’à la ville frontalière d’Irun, rassemblant 15.000 personnes.

A Bayonne aujourd'hui

Divers panneaux qui imitaient les panneaux de signalisation mais qui en fait s’adressait aux informateurs des forces de l’ordre, ont été posés dans la région de Creggan (Derry). Ces panneaux portaient notamment les messages suivants ignés par l’IRA: « La police vous oubliera, nous ne vous oublierons pas » et « Les informateurs seront abattus ». Ces panneaux ont depuis été enlevés.

Quelques un des panneaux d'avertissement

 

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Cinq combattants maoïstes ont été tués, et deux paramilitaires anti-guérillas de la Garde de réserve du district de Narayanpur ont été blessés, dans une violente fusillade entre les forces de sécurité et la guérilla dans la jungle de Dhurbeda à Abujhmad, à 350 km de Raipur. C’est une force conjointe de la Garde de réserve du district de Narayanpur (DRG) et de la Force d’intervention spéciale (FST) qui a affronté les maoïstes au début de la matinée. Narayanpur est un des sept districts où l’insurrection maoïste est la plus forte dans la région de Bastar, dans le sud de l’état du Chhattisgarh.

Opération anti-guérilla en Inde (archive)

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Le 22 août 2016 était assassinée Macarena Valdés. Provenant de la communauté mapuche Newen de Tranguil, à Panguipulli, elle était connue pour son opposition active à l’entreprise transnationale RP Global, qui tente d’implanter un projet hydroélectrique sur le territoire. A sa mort, les autorités ont affirmé qu’il s’agissait d’un suicide, mais suite à une vaste campagne, son corps a été exhumé, soumis à une deuxième autopsie, par un légiste indépendant cette-fois, qui a établi qu’elle avait bien été assassinée. Elle avait d’ailleurs fait l’objet de  menaces et d’intimidations avant sa mort. Chaque année une manifestation commémore la mémoire de Macarena Valdès. La commémoration a commencé par un rassemblement au Museo de la Memoria, à Santiago. Mais des affrontements ont eu ensuite lieu dans le quartier de Barrio Yungay à Santiago. Des dizaines de manifestants cagoulés ont érigés des barricades, incendié trois autobus et affrontés les Carabiniers qui sont intervenus en force. 15 personnes, dont un mineur, ont été arrêtées suite à ces affrontements.

Un des bus incendiés à Barrio Yungay

 

Le premier chien de police cloné de Chine, Kunxun, un chien-loup âgé de 8 mois, a passé l’évaluation de chien policier le 22 août et est maintenant prêt à travailler. Début mars, Kunxun est arrivé à la base pour chiens policiers de Kunming, capitale de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), où il a participé à un programme de formation professionnelle pour chiens policiers. Né le 19 décembre 2018, Kunxun a été cloné de Huahuangma, un chien-loup de Kunming âgé de sept ans, en service au poste de police de Pu’er, dans la province du Yunnan.

Kunxun, le chien-loup cloné