Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux membres présumés du PCI(maoïste) ont été tués dans une fusillade qui s’est déroulée ce samedi matin dans une zone retirée du district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh). Selon les autorités, une brigade d’une vingtaine de guérilleros a pris en embuscade des soldats Greyhounds et du bataillon 198 de la CRPF alors qu’ils menaient une opération de ratissage. Les maoïstes auraient ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à l’issue de laquelle deux corps auraient été retrouvés. Les soldats ont également saisi deux armes. Un soldat de la CRPF a également été blessé. Le commissaire local a déclaré que les maoïstes présumés viennent des villages à proximité, mais les deux corps n’ont néanmoins pas encore pu être identifiés.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

Ce vendredi 15 mars, Rasmea Odeh, ancienne membre du FPLP, était attendue lors d’une soirée organisée à Berlin pour y parler des femmes palestiniennes dans la lutte pour la libération. Lors de son arrivée sur les lieux de la conférence, la police l’attendait pour l’informer de l’annulation de son visa et l’interdiction de toute activité politique. Elle a par la suite été forcée de s’éloigner du lieu de la conférence suivi par la police et menacée d’arrestation. Elle risque d’être renvoyé lundi vers la Jordanie.

Cette procédure est la conséquence du lobby pro-israélien menée par l’ambassadeur israélien et américain en Allemagne, soutenu par l’AFD (parti d’extrême-droite), du politicien Volker Beck (du partie des verts en Allemagne) ainsi que du maire de Berlin, Michael Müller (SPD).

Rasmea Odeh

Rasmea Odeh

Aujourd’hui, Arley Carvajal, alias « Coco » s’est rendu aux autorités colombienne. Il s’agissait du commandant en second et directeur financier du front José David Suárez, l’un des fronts les plus actifs de la guérilla. Ce front est notamment connu pour ses attaques répétées des olénoducs dans le département d’Arauca. L’année dernière, l’ELN aurait mené 107 attaques contre l’infrastructure pétrolière colombienne dont 89 au Caño Limón-Coveñas, l’un des plus importants du pays, et 18 au Transandino, dans le sud du pays.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Un festival anti-carcéral à Haren se tiendra du vendredi 22 au mercredi 27 mars. Ce festival a but pour de soutenir la ZAD de Haren dans sa lutte contre la maxi-prison (voir notre article) et de s’opposer au système carcéral en général. Parmi les événements qui auront lieu dans le cadre du festival, une marche « contre la maxi prison et son monde » se tiendra le samedi 23 mars (plus d’infos sur ce lien).

Il s’agit de la troisième éditions de ce festival (voir notre article) organisé par la ZAD de Haren. Il se tiendra sur la ZAD, Chemin du Keelbeek. Plus d’info sur le festival ici

L’affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

L'affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

La Campagne Stop Repression, principalement animée par les JOC, organise demain une manifestation à Charleroi : « Discriminations et racisme de la part de la police, répression des mouvements populaires, chasse aux migrant·e·s, traque des sans-papiers, fichage généralisé… Il est plus qu’urgent de s’organiser et de dénoncer les logiques sécuritaires. Depuis huit ans maintenant, la campagne Stop Répression se mobilise contre les violences policières et la répression d’État. Soyons nombreuses et nombreux dans les rues de Charleroi ce 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières ! »

Rendez-vous 18H devant la gare de Charleroi sud

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Le campus de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN) à Westville a été le théâtre de violentes manifestations mercredi, malgré l’accord de la direction et des syndicats étudiants sur le retour en classe. Des manifestants ont incendié le bâtiment du Service de gestion des risques sur le campus et caillassé des agents de la sécurité privée qui ont ouvert le feu. Au moins deux véhicules et plusieurs immeubles ont été endommagés. Une étudiante a été blessée. il n’y a pas eu d’arrestation.

Forces de sécurité sur le campus de l’University of KwaZulu-Natal

Forces de sécurité sur le campus de l'University of KwaZulu-Natal

La Cour constitutionnelle a annulé la disposition – l’article 46bis/1, § 3, du Code d’instruction criminelle, tel qu’il est inséré par l’article 2 de la loi du 17 mai 2017, qui vise à contraindre les CPAS à communiquer des renseignements sur des personnes qu’ils prennent en charge (voir notre article). Ce texte qui avait aussi fait grand bruit au sein des CPAS, notamment ceux de la capitale. Plusieurs de ceux-ci avaient introduit un recours en annulation devant la Cour, tout comme une mutuelle et d’autres organisations. Le Conseil d’État avait déjà remis un avis sévère en 2016 sur la proposition de loi.

La Cour constitutionnelle a notamment estimé que la loi ne décrivait pas avec suffisamment de précision ce que sont « les indices sérieux d’une infraction terroriste ». « Il ne peut pas être attendu d’un membre du personnel d’une institution de sécurité sociale, qui n’a ni la compétence, ni les moyens nécessaires pour ce faire, de s’assurer qu’il existe chez un tiers cet élément intentionnel de commettre une infraction terroriste. En conséquence, ce membre du personnel ne peut pas suffisamment prévoir s’il commet une infraction pénale en dévoilant, à propos de ce tiers, des informations couvertes par le secret professionnel », a-t-elle notamment dit.

La Cour n’a toutefois pas de souci fondamental avec le principe de la levée du secret professionnel en cas d’indices de terrorisme. La députée N-VAqui avait déposé la proposition de loi, a précisé jeudi qu’elle introduirait une proposition de loi de réparation pour préserver l’objectif visé initialement.

A une protestation des travailleurs sociaux contre la loi

A une protestation des travailleurs sociaux contre la loi

Aujourd’hui, la police fédérale a transmis un document provenant de la direction des opérations en matière de police administrative (DAO), à tous ses services soit plus de 15 000 policiers. Ce document a été rédigé par le service “Intelligence”, le service d’information de la police fédérale. Cette note interne a pour but sensibiliser la police à l’utilisation d’une nouvelle arme, utilisée par les Gilets Jaunes en France, le cocktail Cacatov !

Il s’agit d’est une arme improvisée formée à partir d’excréments empaquetés dans un pot ou dans une bouteille en verre ou en plastique. Il est lancé sur la police. Facile de fabrication et pas cher, le but est d’humilier le policier qui le reçoit. Le procédé est amélioré par l’utilisation de catapultes pourvues de gros caoutchoucs.

Le cocktail cacatov au Venezuekla

Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue le 10 mars en Russie contre le projet de loi visant à doter le pays d’un « internet souverain ». Une manifestation a été organisée à Moscou, et des rassemblements de plus petite envergure se sont tenus à travers le pays. Au lendemain de protestations, le Kremlin a défendu sa proposition de loi visant à se doter d’un internet indépendant, en assurant ne pas vouloir « couper » le web russe mais le protéger d’attaques extérieures.

Le projet de loi prévoit d’empêcher les sites russes de fonctionner grâce à des serveurs étrangers, ce qui est naturellement perçu comme une tentative de contrôler les contenus, voire d’isoler progressivement l’internet russe. Voté en première lecture par les parlementaires en février, le projet de loi devra encore être étudié plusieurs fois par les deux chambres du Parlement.

La manifestation de Moscou

La manifestation de Moscou

Le Parlement français a adopté mardi une loi dite « anticasseurs ». La proposition de loi visait initialement les black blocs. Le gouvernement l’avait reprise à son compte en janvier, après les premières manifestations de gilets jaunes. Cette loi devrait permettre aux préfets d’ordonner des interdictions administratives de manifester à l’encontre de personnes représentant “une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public”, de fouiller sacs et véhicules dans les manifestations et alentours, l’inscription de ces individus au fichier des personnes recherchées (FPR) ou encore de prononcer un délit de dissimulation volontaire du visage.

Le texte adopté par la majorité de droite au Sénat, après les députés en février (voir notre article), a été critiqué jusque dans la majorité présidentielle. Le président Macron a saisi quelques jours avant l’adoption du texte le Conseil constitutionnel, la plus haute instance judiciaire française, chargé de valider la constitutionnalité des lois. Ses aspects les plus controversés pourraient toutefois être annulés par la justice.

Les gilets jaunes à Paris (archive)