Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un membre de la guérilla maoïste a été tué lundi lors d’une fusillade avec les troupes gouvernementales dans le Misamis Occidental. L’affrontement a eu lieu à Barangay San Pedro, dans les environs d’Alora. C’est un détachement du 10e bataillon d’infanterie qui a accroché les guérilleros. La fusillade aurait duré 30 minutes. En fouillant les lieux de la fusillade, les soldats ont récupéré un fusil AK 47, trois chargeurs et des documents. Des troupes supplémentaires ont été déployées pour poursuivre les guérilleros qui ont pu retraiter.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Deux équipes du RAID sont intervenues simultanément hier mardi vers 6 h 30, dans deux quartiers de Rennes. Les policiers, une douzaine au total, ont interpellé à leur domicile deux hommes âgés d’une trentaine d’années. Ils sont soupçonnés de dégradations dans le cadre d’une manifestation du mouvement des Gilets jaunes, à Rennes, samedi 2 février, et étaient toujours en garde à vue aujourd’hui mercredi. Samedi dernier, en début d’après-midi, quelques centaines de gilets jaunes ont défilé dans le centre-ville de Rennes. Vers 16 h 30, plusieurs vitrines de commerces et agences bancaires ont été dégradées.

Le RAID est une unité d’élite intervient notamment lors de prise d’otages. Elle compte 300 policiers et 7 antennes dont une basée dans la périphérie de Rennes pour le Grand Ouest, qui compte une vingtaine de policiers.

Une opération du RAID

Une opération du RAID

Les autorités chinoises expérimentent différents systèmes technologiques au sein des prisons de Hong-Kong afin de rendre leurs établissements pénitentiaires intelligents. Il s’agit principalement de technologies de surveillance afin de détecter tout évènement irrégulier. Les détenus de ces prisons de test sont équipés de bracelets permettant de connaître leur position géographique, de manière précise, à n’importe quel moment de la journée. Ces bracelets sont également pourvus de capteurs de rythme cardiaque permettant d’être alerté en cas d’évènements malencontreux.

Un nouveau service de vidéo surveillance est également expérimenté, avec même des caméras placées dans les douches et les toilettes. Les informations recueillies par ce biais, couplées aux informations des bracelets connectés, sont analysées par un système d’intelligence artificielle afin de détecter un comportement anormal.

La prison Shek Pik, à Hong Kong

La prison Shek Pik, à Hong Kong

Le jeudi 7 février 2019, l’expulsion du squat «Asilo occupato» par plusieurs centaines
des carabiniers en tenue anti-émeute, de policiers et de membres de la Guardia di finanza s’est accompagnée de six arrestations (voir notre article). Une septième personne est toujours recherchée. Les accusations sont graves: formation d’une association subversive, incitation à la criminalité et possession, fabrication et transport d’explosifs dans un lieu public.

Antonio Rizzo, Giuseppe De Salvatore, Lorenzo Salvato et Niccolò Blasi, quatre anarchistes arrêtés dans le cadre de l’opération « Scintilla » (voir notre article)) ont été transférés depuis samedi dans la section de haute sécurité de la prison de Ferrara. On peut leur écrire à la prison de via Arginone 327, 44122 Ferrara.

Silvia Ruggeri et Giada Volpacchio sont toujours d’être enfermées dans la prison de Turin, isolées des autres prisonnières. Pour les empêcher de communiquer avec les autres filles, les gardiens ont entrepris de souder l’unique petit judas rectangulaire de la porte de leur cellule. Pour leur écrire: C.c. Lo Russo et Cutugno, via M.A. Aglietta 35, 10151 Torino.

L’attaque de l’asilo occupato

Une foule de manifestants s’est rassemblée à Khartoum dans le quartier de Bahari (nord) en scandant « Liberté, paix et justice », principal slogan de la contestation, mais a rapidement dû faire face aux forces antiémeutes qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Un vendeur de fruit soudanais est mort dimanche dans un hôpital de Khartoum après avoir inhalé des gaz lacrymogène tirés par les forces anti-émeutes lors de manifestations. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres quartiers de la capitale comme Burri, Halfaya, Shambat Alshajara, et Al-Abassiya d’Omdurman. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police. Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes lors de ce mouvement de contestation. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) fait état de 51 morts.

Manifestation à Khartoum

Manifestation à Khartoum

Dimanche 17 février, environ 500 personnes étaient détenues après une vague d’arrestations menées à l’occasion du 20e anniversaire de la capture Ocalan. Vendredi, 735 personnes avaient en effet été arrêtées car elles auraient des liens ou auraient apporté leur soutien à des militants kurdes. La police en avait ensuite relâché 226. Parmi celles qui restent en détention, 61 ont été formellement arrêtées et 448 font l’objet de procédures judiciaires.

Au cours des 156 raids, la police aurait, selon les médias officiels, découvert des armes à feu, des fusils, des munitions et du matériel explosif, dont des engins artisanaux.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir préparé des manifestations à l’occasion de l’anniversaire de la capture d’Ocalan et de « chercher à organiser le « chaos » » avant les élections régionales en Turquie le 31 mars.

Plus d’infos ici

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Depuis plusieurs jours déjà, une délégation de travailleurs de NLMK Clabecq occupe le site de La Louvière et de Manage pour protester contre le plan de restructuration. Ce lundi, un huissier s’est donc rendu sur le site louviérois afin de contraindre les grévistes à laisser passer les poids lourds. Au total, 96 policiers, la moitié issue de la police locale de La Louvière et l’autre moitié de la police fédérale, sont intervenus. Quatre manifestants ont été arrêtés administrativement. Les camions peuvent dès à présent accéder et quitter les deux sites industriels.

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

A Paris, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes rejoignait l’esplanade des Invalides dans l’après-midi après avoir marché dans un calme relatif depuis les Champs-Elysées, aux cris de « Tout le monde déteste la police » ou « Castaner nique ta mère ». La dispersion, vers 16 h, a cependant été sous tension, avec plusieurs envois de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.

A Bordeaux, le cortège, parti des bords de la Garonne, rassemblait également plusieurs milliers de personnes, confortant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement. Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient également à Toulouse, autre bastion du mouvement. La manifestation nantaise a été émaillée d’incidents avec des jets de peinture, de pavés, de bouteilles en verre et de fusées, tags sur la préfecture

Tandis qu’à Lyon, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le centre, des « gilets jaunes » tentaient de bloquer le trafic sur l’autoroute A7 à la sortie sud de Lyon, provoquant des difficultés de circulation en ce weekend de chassé-croisé sur les routes. Pour les trois mois de leur mouvement, les « gilets jaunes » ont également réinvesti les ronds-points en Meurthe-et-Moselle, notamment à Pont-à-Mousson ou Essey-lès-Nancy. D’autres manifestations se sont tenues à Caen, Grenoble, Strasbourg, Alençon, Rennes ou au Mans. A Rouen un véhicule aurait fait trois blessés parmi les manifestants. Des incidents ont eu lieu également à Nevers.

L’Acte 14 à Nantes

L'Acte 14 à Nantes

Vendredi 15 février, le pipeline « Caño Limon-Coveñas » a été endommagé dans une attaque à l’explosif dans la municipalité de Teorama dans le nord de Santander. Cette attaque a été attribuée à l’ELN qui avait déjà attaqué à de multiples reprises le pipeline par le passé.

L’ELN pourrait également être impliquée dans une future guerre au Venezuela (l’ELN y dispose de bases arrières). Pablos Beltran, commandant en chef de la guérilla, avait, en effet, annoncé, en début février, que celle-ci mettait en place des stratégies pour combattre les troupes états-uniennes si celle-ci devait envahir le pays.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

« We need to take guns » est un document politique et militaire qui exprime clairement sa solidarité avec le Bataillon International de Libération (IFB) et les causes qu’il défend. Ce documentaire présente l’IFB, une unité combattante des YPG, les milices kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le Nord de la Syrie. Le film sera projeté à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis, le vendredi 22 février et suivi d’une discussion avec les participant.es au tournage du film.

Trailer du film: https://youtu.be/JRcBHNPpE_Y

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Projection du film

Projection du film