Plusieurs milliers de personnes ont bloqué une manifestation d’extrême droite ce samedi 14 décembre à Berlin. 60 fascistes du nouveau groupe d’extrême droite « Aktionsbündnis Berlin » ( Alliance d’Action Berlin) s’étaient rassemblés sous la bannière: « Pour la loi et l’ordre : contre tout extrémisme de gauche ».  30 antifascistes ont bloqué la rue en faisant un sit-in, la police est intervenue pour dégager violemment le parcours des nazillons, ces derniers ont alors repris leur marche accompagnées des forces de l’ordre. 2 500 à 3 000 contre-manifestants se sont rassemblés dans les rues adjacentes pour faire front. Des pierres et des engins de pyrotechnie ont été lancés, des voitures de police garées ont été détruites. Les policiers postés derrière des barrières ont répondu avec du gaz poivré, des barricades ont été construites à partir de poubelles et d’autres meubles de rue pour couper les itinéraires alternatifs aux militants d’extrême droite. Au bout de la Gürtelstraße, plus de 1 000 antifascistes ont fait blocus. La police accompagnée de brigades canines s’étaient déployées et ont interpellées 120 personnes . Pour les militants d’extrême droite, c’était la fin du parcours, ils ont été conduits dans un espace vert et ont été tenus d’y rester. La police a dissout la manifestation avant la fin du parcours prévu. 

Ce lundi 9 décembre, les Pays-Bas commenceront à effectuer des contrôles aux frontières avec l’Allemagne et la Belgique. Les contrôles seront effectués de manière aléatoire, il n’y aura pas de points de contrôle fixes. 150 millions d’euros de budget supplémentaire ont été débloqués pour accroître les capacités de la police des frontières, l’objectif est de recruter du personnel supplémentaire, acheter des équipements tels que des caméras. Il s’agit d’une mesure temporaire de six mois.

Dans la nuit du 26 novembre 2024 le siège d’OptoPrecision, dans le quartier de Horn, à Brême, a été la cible d’une attaque incendiaire. OptoPrecision GmbH  développe des technologies de surveillance pour la police, les services de sécurité et l’armée. Sa gamme de produits va de différentes sources lumineuses laser et LED à des systèmes complets, fabriqués sur mesure, pour des tâches d’observation et de surveillance complexes, sur terre et en mer.

L’entreprise fabrique par exemple pour la police un système mobile de caméras, pour des enregistrements vidéos fiables, dans le but d’identifier personnes et véhicules. Le système comporte un éclairage laser infrarouge, spécialement conçus pour les enquêtes secrètes , qui devraient permettre d’obtenir des images lisibles à des centaines de mètres de distance et dans de mauvaises conditions de visibilité. Lire le communiqué

 

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Après plusieurs tentatives policières d’évacuation infructueuse ( voir article ici ), La ZAD contre l’expansion de la « Mega fabriek Tesla » à Grünheide est définitivement dégagée. Débuté en février, Le camp a été officiellement dissous mardi, plusieurs militants avaient refusé de quitter la cime des arbres et les cabanes suspendues. Des équipes de police, formées pour des opérations à haute altitude, « ont fait tomber » quatre et onze personnes des arbres mercredi, une plate-forme élévatrice a été utilisée pour cette opération. Lundi, six militants avaient été « accompagnés » sur le sol. Dès la descente des arbres, ils ont été placés en garde à vue pour établir leur identité, ils devaient ensuite être libérés. La démolition des cabanes dans les arbres a débuté ce mercredi, au total, il y a une vingtaine de constructions dans la forêt.

L’opération de police avait commencé lundi. Dans un premier temps, les autorités avaient déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une évacuation, mais simplement d’une libération temporaire du terrain afin de pouvoir procéder à une sonde d’engins de combat de la seconde guerre mondiale planifiée par la commune de Grünheide. Mardi, la mairie a publié un décret général selon lequel l’accès au site était interdit pour une durée indéterminée. Lors de l’évacuation, aucun militant n’a été blessé, ils ont tous été placés en garde à vue.

 

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Depuis début septembre, Ariane Müller est interdite de visite à Daniela Klette. Le BGH ( Cour fédérale de justice ) a justifié l’interdiction par le fait qu’elle veillerait à ce que Daniela puisse planifier son évasion. Ariane a une interdiction professionnelle d’être infirmière depuis mars, pour avoir participé aux premiers rassemblements devant la prison JVA Vechta ( voir article ici ). La répression contre Ariane du groupe « Solidarité avec Daniela » se poursuit, en octobre, un interrogatoire a eut lieu à Berlin, elle a refusé d’y faire des déclarations, elle risque une amende ou une détention provisoire.

Deux anciens prisonniers de la RAF, Günter Sonnenberg et Karl-Heinz Dellwo, ne sont plus autorisés à rendre visite à Daniela. Des mesures juridiques sont intentées contre les interdictions de visite. Depuis le mois d’août, les visiteurs ont été interrogés en tant que témoins par des agents de l’Office fédéral de la police criminelle ( BKA ), ordonnés par le BGH. Ces mesures sont dissuasives pour d’autres personnes qui envisagent de faire des demandes de visite. Le 5 novembre, une autre personne a reçu une interdiction de visite (la justification n’est pas encore disponible) en même temps, elle a reçu une convocation au BKA pour la fin novembre à Hambourg.

La police du Land de Thuringe a arrêté Johann G. lié au groupe antifasciste de Leipzig et Lina E.. Les autorités chargées de l’enquête ont reconnu Johann G. à Budapest alors qu’il vivait en clandestinité. Il voyageait dans un train lorsque les forces du Commandement d’intervention mobile (MEK) sont intervenues et ont procédé à son arrestation. Il était accompagné d’une femme filée par les enquêteurs, cette dernière est aujourd’hui considérée comme un témoin. Le groupe antifasciste de Lina E. avait mené des actions ciblées et blessé plusieurs personnes de la scène d’extrême droite sur une période de plusieurs années. Lina E. a été condamnée en 2023 à une peine d’emprisonnement de plus de cinq ans, trois autres accusés à des peines d’emprisonnement plus courtes ( voir article ici ). Un témoin clé a inculpé Lina E. et son partenaire Johann G. lors du procès, il a déclaré à l’époque qu’ils étaient les principaux protagonistes des actions.

Johann G., originaire de Bavière, a vécu à Leipzig, où il est devenu actif dans la scène autonome. Un mandat d’arrêt avait été émis en 2021 par la Cour fédérale de justice (BGH) à son encontre. Il est accusé d’être un membre important d’une « organisation criminelle, d’avoir participé et recruté des personnes pour prendre part à des actions à motivation politique ». Au-delà du groupe autour de Lina E., il aurait également participé à des actions contre des extrémistes de droite à Budapest en février 2023.

Mercredi, le gouvernement allemand a entériné le nouveau dispositif pour inciter les jeunes à faire leur service militaire dès le printemps 2025. Lors de leur 18e anniversaire, les hommes devront, sous peine d’amende, remplir un questionnaire portant sur « leur volonté et leur capacité d’effectuer leur service militaire ainsi que sur leurs diplômes et autres qualifications », les femmes peuvent « participer volontairement ».

Le projet de loi stipule que seules les personnes nées après le 31 décembre 2006 seront concernées. Ce nouveau service volontaire prévoit une formation de base de 6 mois, qui pourra être prolongée volontairement jusqu’à 23 mois. Il vise à augmenter le nombre de réservistes, à enrôler environ 200.000 jeunes, il y aura 5000 appelés dès 2025. L’armée allemande compte 181.000 soldats, la Défense estime que 370.000 à 460.000 soldats seraient nécessaires pour défendre le pays en cas d’attaque.

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Un militant antifasciste sous le coup d’un mandat d’arrêt européen a été arrêté lundi à Berlin. Thomas J. était recherché dans le cadre du dossier ouvert contre les antifas de Leipzig. C’est suite à ce dossier que Lina E. avait été condamnée à cinq ans et trois mois de prison par le tribunal régional supérieur de Dresde en mai 2023 pour « appartenance à une organisation criminelle, multiples coups et blessures graves, dommages matériels, faux en documents, vol et contrainte ». Les enquêteurs de la police criminelle du Land de Saxe (LKA) ont arrêté Thomas J. lundi après-midi alors qu’il roulait à vélo. Le procureur général fédéral ouvre une enquête sur le militant de 48 ans, soupçonné de « soutien à une organisation criminelle » et de « coups et blessures graves ».

Thomas J. doit être conduit mardi à Karlsruhe et présenté devant un juge d’instruction qui décidera de la détention provisoire. Il semblerait que Thomas J. soit accusé d’au moins une attaque contre des néo-nazis. Il était en cavale depuis plus d’un an. Début mai 2023, il serait tombé par hasard sur un contrôle routier effectué par la police dans le Brandebourg. Pendant que les policiers vérifiaient ses données personnelles, Thomas J. se serait enfui à toute vitesse dans sa voiture. Depuis, il est considéré comme un fugitif. Thomas J. est aussi accusé par la police allemande d’avoir combattu au Rojava dans les rangs des YPG.

 

 

 

 

 

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Mercredi 9 octobre dans l’après-midi, trois militants cagoulés et vêtus de noir ont occupé durant 21 heures une excavatrice, ils ont bloqué les travaux de terrassement de l’usine automobile Tesla à Grünheide, près de Berlin. Une section spéciale de la police a tenter de déloger les occupants à l’aide d’une sorte de plate-forme élévatrice, cette tentative a été interrompue pour des raisons de sécurité en raison du sol mou de la forêt. Cette action a eu lieu sur un site où des arbres ont déjà été abattus en septembre pour de préparer la construction d’une gare de marchandises, une nouvelle gare de passagers ainsi que l’extension du pool logistique de la mega fabrique Tesla.

Plus tôt dans la journée, des manifestants ont essayé à plusieurs reprises de franchir une clôture du chantier de construction pour rejoindre les manifestants, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz poivrés pour les en empêcher. Depuis de nombreux mois, le collectif « Tesla stoppen » mène des actions de protestation et des manifestations à Grünheide contre la seule usine européenne de Tesla d’Elon Musk.

Un des activistes a quitté l’excavatrice de façon autonome avant la fin de l’action, il n’a pas été inquiété par les forces de l’ordre, les deux autres manifestants ont été interpellés.

6 octobre, 3500 manifestants se sont rassemblés à Berlin sous la bannière «Manifestation contre le génocide à Gaza», tout au long du cortège, on pouvait lire d’autres banderoles avec des slogans tels que « Arrêtez d’armer Israël », « Mettez fin au génocide » et « Liberté pour Gaza ». Ils ont également condamné la violence policière lors des rassemblements pro-palestiniens au cours de l’année écoulée. La police a arrêté la marche près de Kottbusser Damm, empêchant les manifestants d’avancer vers la place Herrmann. De violents affrontements ont éclaté, les forces de l’ordre se sont retrouvées sous une pluie de jets de pierres et de bouteilles, certains en tenté une percée des lignes de police et d’employer des feux d’artifice ce qui a conduit à une réponse lourde des forces anti-émeutes. De nombreux manifestants ont été arrêtés, y compris un manifestant handicapé en fauteuil roulant qui a été traîné de force dans un véhicule de police.