Un rassemblement solidaire a eu lieu le 1er juillet à Barcelone en solidarité avec une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne, arrêtée le 13 avril à Barcelone et détenue à la prison de Soto de Real, qui avait été avertie de son prochain transfert. Le processus d’extradition enclenché par le mandat d’arrêt européen émis début avril par l’Allemagne est en cours. L’anarchiste est accusée d’avoir participé à l’expropriation d’une agence bancaire de la Pax Bank (la banque du Vatican) à Aix-la-Chapelle (Aachen). Elle avait été arrêtée dans une opération des Mossos d’Esquadra (police autonome catalane) coopérant avec la Polizei Landeskriminalamt Nordrhein-Westfalen.

A Barcelone également, le 21 mai dernier, l’agence de la Deutsche Bank située dans la rue Gran de Sant Andreu a vu toutes les vitres brisées, de même que l’écran du DAB. Des tags ont été laissés, exigeant la remise en liberté de la compagnonne arrêtée le 13 avril. Et le 22 juin, ce sont les vitres des bureaux de la FEDA (école de commerce allemande, Formación Empresarial Dual Alemana), située rue Provenca, qui étaient brisées en solidarité.

L'opération policière du 13 avril à Barcelone

Les députés allemands ont adopté vendredi une nouvelle loi visant à améliorer la lutte contre le « terrorisme » en favorisant notamment l’échange d’informations entre services de renseignement et l’identification des utilisateurs de portables prépayés. Le nouveau texte, validé par le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, a été rédigé après les attentats de Paris et de Bruxelles. Il va permettre aux renseignements extérieurs allemands (Verfassungsschutz) un meilleur échange d’informations sur les suspects de « terrorisme » avec « les services étrangers importants ».

L’échange de données entre les différentes autorités sécuritaires allemandes doit également être élargi. Le texte prévoit en outre que les policiers fédéraux allemands, à l’image des agents de la police criminelle, puissent utiliser une fausse identité pour infiltrer des réseaux criminels, comme ceux des passeurs. La loi prévoit également de mieux sécuriser l’identification des utilisateurs de portables prépayés en les obligeant à fournir une pièce d’identité. Le gouvernement veut ainsi empêcher l’utilisation anonyme ce type de portables et échapper ainsi à la surveillance des autorités.

Vote au Bundestag

Aujourd’hui s’ouvrait le procès de 10 membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKM/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.

Manifestation solidaire pour ATIK

Un camion de police a été incendié à Neukölln (Berlin) en solidarité avec les 600 personnes et plus qui ont attaqué la frontière au col du Brenner (voir notre article). Ce camion incendié stationnait dans la cour de l’école Röntgen, il avait été prêté par la police pour servir de base à un char pour le “Karneval der Kulturen” qui se déroule tous les ans à Kreuzberg, quartier voisin de Neukölln.

Camion prêté par la police à la même école l'année passée

La police allemande a annoncé dimanche l’arrestation de 120 militants écologistes à la suite d’une manifestation dans l’est du pays, visant à dénoncer le recours aux énergies fossiles. Les affrontements ont eu lieu samedi quand près de 300 manifestants ont tenté, certains avec succès, de pénétrer dans l’enceinte de la centrale thermique Schwarze Pumpe appartenant au groupe public suédois Vattenfall, à Lausitz. Deux manifestants ont été blessés lors des interpellations et emmenés à l’hôpital, a ajouté la police.

La manifestation, à laquelle participaient plus de 2.000 personnes selon les organisateurs, s’inscrivait dans le cadre de la campagne internationale « Break Free » pour exiger une réduction drastique des énergies fossiles. Depuis vendredi, les militants anti-charbon bloquent une mine alimentant la centrale thermique de Schwarze Pumpe. Samedi, ils ont réussi samedi à intercepter certains chargements de charbon, contraignant la centrale à réduire sa production. L’Allemagne, qui va fermer toutes ses centrales nucléaires d’ici à 2022, dépend encore à 42% du charbon pour sa production d’électricité.

Arrestation à Lausitz

La manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Berlin-Kreuzberg a donné lieu à plusieurs affrontements. Des bouteilles et des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité. Au moins trois policiers ont été blessés et deux personnes ont été arrêtées. 13.000 personnes avaient pris part au rassemblement.

La police a utilisé des canons à eau contre 2.000 participants à la manifestation pour un Premier Mai révolutionnaire à Hambourg. Les manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice, des pétards et des bouteilles sur les policiers. Une station de métro a été fermée pour des raisons de sécurité. La police a arrêté plusieurs jeunes qui transportaient des engins explosifs artisanaux. En Saxe, à Plauen, un millier de manifestants antifa ont tenté d’empêcher un rassemblement fasciste. Ils se sont heurtés aux barrages de la police et ont tenté de les forcer. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été blessées.

Jet de pierre à Berlin
Arroseuse à Hambourg

La police allemande a arrêté lundi après-midi et mardi matin deux hommes accusés d’être membres dirigeants du PKK. Ali D., 52 ans a été arrêté lundi vers 16 heures à Brême. Les enquêteurs l’accusent d’être le responsable du PKK à Brême après avoir eu les mêmes fonctinos à Berlin. Cem A., le deuxième suspect, a été arrêté dans son appartement de Friedrichshain, à Berlin, mardi matin à 10 heures.

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La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.


Contre-manifestants à Cologne

Suite à l’expulsion du squat R94 il y a 3 semaines et à plusieurs autres raids policiers contre des structures révolutionnaires berlinoises, une action a eu lieu à Berlin, durant la nuit du 6 février, dans le quartier rouge de Kreuzberg, connu pour sa scène antifa hyperactive. Plusieurs voitures de luxe, une vitrine de magasin hype, et une caméra de sécurité ont été soit incendiées, soit détruiets par des dizaines de manifestants masqués. Le lendemain, un communiqué signé « Commando Klaus Jürgen Rattay » publié sur Indymedia Linksunten, revendiquait l’action, et annonçait que chaque attaque de la police contre un squat ou un projet révolutionnaire à Berlin serait répondue par un million d’euros de dommages. La police berlinoise a déjà annoncé prendre cette affaire très au sérieux.

Une Mercedes incendiée à Kreuzberg

Quelques milliers de partisans de Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l’Allemagne), dans le cadre d’une journée européenne antimigrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d’ordre « Forteresse Europe ». Après une cérémonie à la synagogue, 3500 antifascistes ont manifesté contre l’extrême-droite tandis que des groupes de manifestants plus petits ont tenté de bloquer la marche raciste. Une vingtaine d’antifascistes ont été arrêtés.

Une arrestation à Dresde