Ce mardi 7 juillet, une délégation de sept personnes de notre Secours Rouge/APAPC s’est rendue à Stammheim/Stuttgart afin de prendre part à un rassemblement dans le cadre du procès contre cinq militants révolutionnaires membres du DHKP-C (cf notre article posté le 4 juillet dernier). Ils ont eu l’occasion d’assister à la journée de débats au tribunal.

La matinée était consacrée à l’interrogatoire d’un commissaire de police (témoin à charge), tandis que l’après-midi, les avocats des accusés ont longuement commenté et contesté certaines pièces versées au dossier. Cette dernière a également été marquée par une action de nos amis du Secours Rouge en Allemagne. Ceux-ci se sont levés durant l’audience pour enlever leurs pulls et dévoiler un slogan floqué sur leurs T-shirts ‘non au § 129’, l’article de loi allemand au nom duquel les cinq personnes sont inculpées. Cette manifestation d’opinion a entraîné une évacuation manu militari de l’assistance et des accusés hors de la salle ainsi qu’une suspension de l’audience durant plus de 30 minutes. La journée au tribunal s’est achevée par une remise en question de l’impartialité du juge par un des avocats. En attendant l’examen de la situation, et l’éventuel remplacement du président du tribunal, aucune date n’a été fixée pour la prochaine audience.

Notre délégation a profité de sa présence à Stuttgart pour aller, en compagnie de quelques militants allemands, fleurir la tombe d’Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe, les membres de la RAF (Rote Armee Fraktion) qui avaient été condamnés à l’emprisonnement à perpétuité en 1977 et assassinés dans cette même prison où sont actuellement retenus et jugés les 5 militants du DHKP-C. (cf. notre dossier Stammheim 77). Le Secours Rouge/APAPC tient à remercier les membres des Secours rouge d’Allemagne pour leur accueil chaleureux ainsi que pour la traduction qu’ils ont pu faire des interventions et autres prises de parole du juge et des avocats.

Lire le texte de la prise de parole de notre délégation

Délégation SR à Stuttgart
Sur la tombes de ceux de la RAF

Ce mardi 7 juillet, une délégation de sept personnes de notre Secours Rouge/APAPC s’est rendue à Stammheim/Stuttgart afin de prendre part à un rassemblement dans le cadre du procès contre cinq militants révolutionnaires membres du DHKP-C (cf notre article posté le 4 juillet dernier). Ils ont eu l’occasion d’assister à la journée de débats au tribunal.

La matinée était consacrée à l’interrogatoire d’un commissaire de police (témoin à charge), tandis que l’après-midi, les avocats des accusés ont longuement commenté et contesté certaines pièces versées au dossier. Cette dernière a également été marquée par une action de nos amis du Secours Rouge en Allemagne. Ceux-ci se sont levés durant l’audience pour enlever leurs pulls et dévoiler un slogan floqué sur leurs T-shirts ‘non au § 129’, l’article de loi allemand au nom duquel les cinq personnes sont inculpées. Cette manifestation d’opinion a entraîné une évacuation manu militari de l’assistance et des accusés hors de la salle ainsi qu’une suspension de l’audience durant plus de 30 minutes. La journée au tribunal s’est achevée par une remise en question de l’impartialité du juge par un des avocats. En attendant l’examen de la situation, et l’éventuel remplacement du président du tribunal, aucune date n’a été fixée pour la prochaine audience.

Notre délégation a profité de sa présence à Stuttgart pour aller, en compagnie de quelques militants allemands, fleurir la tombe d’Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe, les membres de la RAF (Rote Armee Fraktion) qui ils avaient été condamnés à l’emprisonnement à perpétuité en 1977 et assassinés dans cette même prison où sont actuellement retenus et jugés les 5 militants du DHKP-C. (cf. notre dossier Stammheim 77). Le Secours Rouge/APAPC tient à remercier les membres des Secours Rouge d’Allemagne pour leur accueil chaleureux ainsi que pour la traduction qu’ils ont pu faire des interventions et autres prises de parole du juge et des avocats.

Délégation SR à Stammheim

Deux militants autonomes berlinois ont été convoqués à Berlin pour témoigner dans l’affaire de Tarnac. Ils ont recu une convocation mi-juin. Il y a un appel à rassemblement le 16 juillet devant l’ambassade de France à Berlin à 11 heures. Puis ensuite, ils iront au tribunal ensemble où ils souhaitent ne pas témoigner.

La nuit de samedi à dimanche à Hambourg a été marquée par des affrontements suite à une traditionnelle fête du quartier de Schanze relevant de la culture des autonomes d’Allemagne. A la tombée de la nuit, la police a attaqué la fête; un millier d’autonomes se sont confrontés à 1.800 policiers. ‘Cette année, le potentiel d’aggressivité était plus élevé’, certains manifestants faisant usage de cocktails Molotovs et édifiant des barricades, a précisé le porte-parole de la police. Plusieurs poubelles et une voiture de police ont été incendiés. Les forces de l’ordre ont employé des canons à eau et des matraques pour repousser les manifestants. 27 policiers ont été blessés (trois hospitalisés), plus de 80 personnes arrêtées pour ‘incendie volontaire, jet de pierres et de bouteilles sur des policiers, dommages volontaires et rébellion‘.

De tels affrontements éclatent de façon traditionnelle à l’issue de la fête annuelle du quartier de Schanze à Hambourg. Plusieurs sites internet d’organisations comme les Red Skins, les Skinheads Anti-Fascistes, ou les Autonomes de gauche avaient appelé à participer au rassemblement. Hambourg est un des bastions du mouvement autonome. Le 1er Mai y est l’occasion d’affrontements (23 arrestations cette année) et il s’y pratique de manière ininterrompue une ‘guérilla diffuse’. Dans cette ville, ce jeudi 2 juillet, 9 voitures de luxe et de sociétés ont été incendiées quasi simultanément en six endroits. Il y a eu officiellement 701 actions de ce type en RFA en 2008.

Manifestation à Hamburg
Voiture incendiée en marge de la manif à Hamburg
Incidents en marge de la manif à Hamburg

En 2001-2002 a eu lieu à Berlin le procès de cinq personnes, Matthias Borgmann, Sabine Eckle, Harald Glöde, Axel Haug et Rudolf Schindler, accusées d’appartenance aux RZ (Revolutionäre Zellen, Cellules Révolutionnaires), une organisation armée qui a réalisé des dizaines d’actions anti-impérialistes, anti-militaristes et, anti-capitalistes entre 1986 et 1995. Le 16 janvier 2000, Sonja Suder et Christian Gauger, deux autres présumés membres des RZ qui avaient disparu d’Allemagne depuis 1978, étaient arrêtés à Paris suite à un mandat d’arrêt émanant du BKA. Cependant, ils ont tout d’abord été libérés sous caution puis l’extradition a été refusée par l’état français, pour cause de prescription de sa part pour ce qui est de l’appartenance au RZ et de manque de preuves pour leur éventuelle participation à des actions remontant au milieu des années ’70 (le dossier du BKA reposant sur la seule parole d’un repenti).

Le 25 février 2009, la Chambre d’Instruction du Tribunal de Paris a prononcé un avis favorable à l’extradition de Sonja Suder et Christian Gauger afin d’y être jugés pour ces faits remontant à plus de 35 ans. Ces deux sentences contradictoires s’expliquent par le changement de politique de l’Etat français. Ce changement s’est d’abord manifesté aux dépens des réfugiés basques et italiens. Le tournant répressif de l’Etat français s’inscrit dans celui de l’UE. Alors que précédemment, dans le cas d’une demande d’extradition de militants politiques, on appliquait le droit du pays d’accueil, les nouvelles conventions passées après 2004 entre les Etats de l’UE prévoient l’application rétroactive du droit du pays requérant. Dans le cas de Sonja Suder et Christian Gauger, la France a prescrit depuis longtemps l’objet de leurs poursuites, tandis que l’Allemagne prévoit une prescription allant de 20 à 40 ans, voir aucune prescription. On ferme ainsi toute issue, à l’intérieur de l’UE, à ceux qui tentent de se soustraire à la répression dans leur pays d’origine.

La bataille contre l’extradition de Sonja Suder et Christian Gauger fait partie de la résistance à l’escalade répressive en France et dans toute l’Europe.

Site sur le procès contre les RZ (en allemand)

Site français soutenant (notamment) Sonja Suder et Christian Gauger

Un procès important est en train de s’achever à Stammheim-Stuttgart. Mustafa Atalay, Ahmet Düzgün Yüksel, Ilhan Demirtas, Devrim Güler et Hasan Subasi, cinq militants révolutionnaires sont accusés ‘d’appartenance à une organisation illégale étrangère‘ selon le paragraphe 129b, à savoir le DHKP-C (Parti-Front Révolutionnaire du Peuple de Turquie). Le témoin de l’accusation est Hüseyin Hiram, un ex-agent double des services secrets turque et allemand, qui selon les psychologues souffre de schizophrénie et a des hallucinations…

Le cas de Mustafa Atalay est particulièrement dramatique. Il avait été arrêté en Turquie en 1980, pour ses activités politiques en tant que journaliste révolutionnaire et démocrate, et a passé 20 années de sa vie en prison où il a été torturé. Par la suite, il a demandé l’asile politique en Allemagne et l’a obtenu. Mustafa Atalay, qui a 50 ans, a été opéré du coeur à Berlin où on lui a posé un by-pass. Le 15 novembre 2006, il a été arrêté et enfermé dans la prison de Hanovre sur ordre de l’avocat général (procureur en Allemagne) et ce, alors qu’il se trouvait en revalidation à la Clinique de Bad Bevensen. Depuis lors, il se trouve 23 heures par jour en cellule d’isolement et son état de santé se détériore de jour en jour. Aujourd’hui, 7 mois seulement après son opération de by-pass, la clinique universitaire de Hanovre a constaté que ses artères sont à nouveau bouchées en prison. Son incarcération ne fait qu’entraîner des complications. Même le médecin de la prison refuse d’endosser la responsabilité de son traitement.

Répondant à l’appel du Secours Rouge International, notre Secours Rouge/APAPC enverra une délégation à la manifestation du 7 juillet (9h) devant le palais de justice de Stuttgart-Stammheim, 49 Asperger Strasse.

Affiche pour Mustafa Atalay

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le parlement allemand a voté une loi rendant possible les coupures et blocages d’accès aux sites jugés répréhensibles. Le projet de loi, défendu par la ministre de la famille allemande a été adopté au Bundestag par 389 voix contre 128 (18 abstentions), malgré une forte opposition relayée en ligne par une pétition qui a déjà rassemblé près de 135.000 signatures ou au travers de nombreuses manisfestations qui se sont déroulées ces derniers jours. Les sociaux-démocrates (SPD) et les conservateurs (CDU/CSU), qui composent la coalition au pouvoir, ont approuvé le projet.

Première mesure officialisée, le blocage d’accès aux sites Internet de pornographie infantile, qui devient de fait obligatoire pour l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) en Allemagne. Ces derniers s’exécutaient déjà volontairement au travers d’accords passés en avril avec le gouvernement. Une liste noire officielle de sites à bloquer sera donc communiquée quotidiennement aux FAI par le bureau fédéral de la police criminelle (BKA). Tout internaute qui tentera de consulter l’un des sites listés – y compris les pages hébergées à l’étranger – n’obtiendra qu’une page d’erreur et de mise en garde, sans toutefois que son adresse IP ne soit communiquée ou enregistrée. En revanche, le contournement de ces blocages pourra entraîner des poursuites.

La question est naturellement: combien de temps faudra-t-il pour que le champ d’application de cette loi ne s’étende de la lutte contre la pédo-pornographie à la répression de ‘l’apologie du terrorisme’…

Le Comité des libertés appelle à un rassemblement demain samedi, à partir de 12h, devant la Commission européenne (rond-point Schuman) à Bruxelles pour protester contre les arrestations arbitraires qui ont visé les membres de la Fédération anatolienne en Allemagne et contre la criminalisation des militants associatifs.

Site de la Fédération anatolienne

Pour plus d’infos en français sur les arrestations en Allemagne

Le discounter allemand Lidl a espionné ses salariés, rassemblant des données personnelles sur leur état de santé. Selon des documents retrouvés par hasard dans une poubelle, Lidl a rassemblé entre 2008 et début 2009 des données privées sur certains de ses salariés, rapporte le magazine. Des commentaires comme ‘opération d’une tumeur, mais bénin‘ ou ‘veut tomber enceinte, fécondation ne fonctionne pas‘ figuraient sur des fiches intitulées ‘état de santé’. En cas d’arrêt maladie, l’employeur n’est normalement pas en possession de tels renseignements, ce qui veut dire qu’ils ont été obtenus en faisant pression sur les employés, explique le Spiegel, qui cite des témoignages de salariés en ce sens. Le groupe souabe, qui emploie environ 53.000 personnes en Allemagne, avait déjà été touché par un scandale d’espionnage l’an dernier. Il avait chargé des détectives privés de surveiller les salariés à l’aide de micro-caméras, et a été condamné pour cela à une amende de 1,5 million d’euros.