Accusée d’avoir incendié un engin de chantier dans le cadre de la lutte contre l’A69, Louna était placée à l’isolement dans la prison pour hommes de Tarbes depuis octobre 2024 (voir notre article).  Vendredi 14 février 2025, elle a finalement été libérée de prison par une ordonnance du juge d’instruction et placée sous contrôle judiciaire.

Le week-end passé, pour la deuxième fois, le chantier où NGE et Egis construisent la liaison ferroviaire Roissy-Picardie a été attaqué dans le Val d’Oise. Deux engins ont été ciblés et au moins l’un d’eux a fini complètement incendié. Ce chantier avait déjà été pris pour cible fin janvier par des anarchistes en soutien aux zadistes contre l’A69 et la LGV Bordeaux-Toulouse. Au moins 3 autres engins avaient déjà brûlé précédemment sur ce même chantier.

La société Egis, présente sur le chantier de liaison Roissy-Picardie, en plus de collaborer à la construction de prisons, est aussi responsable du futur Centre de Rétention Administrative de Nantes. Elle participe aussi, avec Alstom et Systra, au projet de tramway reliant Jérusalem aux colonies israéliennes en terres palestiniennes. Le communiqué rapporte cette action à la prolongation de la détention provisoire de Louna, accusée d’avoir incendié un engin de NGE (voir nos articles).

Lundi 3 février, le placement en détention provisoire de Louna, militante trans anar mobilisée contre l’A69 et incarcérée depuis octobre à Tarbes, a été renouvelé pour 4 mois (voir notre article). Elle a fait appel de la décision, et sa demande sera examinée mardi 11 février. À cette occasion, ses soutiens appellent à se rassembler devant le tribunal judiciaire de Toulouse dès 8h.

EDIT: L’audience de mardi 11 est annulée. Une Demande de Mise en Liberté (DML) est posée et sera instruite la semaine prochaine.
Le rassemblement de soutien du mardi 11 est donc annulé.

Suite à sa mise en examen dans une enquête dans le cadre de la mobilisation contre l’A69, la militante anarchiste Louna est en détention provisoire à Tarbes depuis 3 mois et demi. Elle est accusée de la destruction d’une pelleteuse par substance explosive avec participation à une association de malfaiteur. Ce lundi 3 février, elle passera devant un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Toulouse pour décider de la prolongation ou non de sa détention provisoire pour une nouvelle durée de 4 mois. À cette occasion, son comité de soutien organise un rassemblement de soutien à 9H30 devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

La Free Association of Autonomous Fire a revendiqué l’attaque incendiaire d’un poste de police, réalisée le 17 décembre 2024, dans la région de Tasikmalaya, dans la province de Java occidental. Le communiqué s’adresse à Nikos Romanos, Alfredo Cospito et tou.tes les membres de la FAI/IRF emprisonné.es à travers le monde.

Le 18 décembre, le tribunal militaire de Rostov a condamné l’anarchiste Roman Shvedov à seize ans de colonie pénitentiaire, pour avoir attaqué un bâtiment administratif pour protester contre la guerre en Ukraine. Cinq heures après sa condamnation, Shvedov a été retrouvé mort, dans sa cellule, par un surveillant de la prison. L’explication officielle des autorités russes est le suicide.
L’État russe a accusé Roman d’avoir jeté un bidon d’essence dans un bâtiment administratif du district de Zimovniki, dans la région de Rostov, en septembre 2022. Selon la police secrète russe, il l’a fait pour « déstabiliser les autorités, influencer leurs décisions et protester contre l’opération militaire spéciale [= l’invasion de l’Ukraine] et la mobilisation en Russie ». Il a été condamné pour terrorisme. En 2023, Shvedov avait refusé tout soutien juridique et suggéré qu’« il pourrira en prison et qu’il n’y a rien à faire pour l’aider ».

Le 10 octobre, des manifestants masqués sont sorti de l’Université de Santiago, pour bloquer la circulation, dans le cadre du premier mois après l’assassinat de l’anarchiste Alonso Verdejo, assassiné par un fasciste lors de la précédente manifestation, ainsi qu’en solidarité avec les 532 ans de résistance du peuple/nation Mapuche. Au milieu de l’action, des affrontements avec la police ont été enregistrés (photo) et de la propagande a été diffusée en solidarité avec les anarchistes détenus dans le cadre de l’affaire du 6 juillet à Villa Francia et contre l’isolement du prisonnier anarchiste Francisco Solar.
Le 31 octobre, des barricades incendiaires ont été érigées à Maipù (ville de la région de Santiago), en hommage notamment aux anarchistes Luciano Pitronello et Belén Navarrete.
Le 7 novembre, des manifestants masqués ont érigé des barricades et ont affronté la police, près de l’Instituto Nacional, en solidarité avec Ayekan, prisonnier politique qui se trouve en détention préventive.

 

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Le 19 novembre Nikos Romanos, arrêté hier alors qu’il rentrait chez lui, a été amené au bureau du procureur. Le motif de cette arrestation est une empreinte digitale, détectée sur l’un des objets trouvés dans l’appartement qui a explosé à Ambelókipi, à Athènes, en provoquant la mort d’un militant anarchiste et des graves blessures à une militante (voir notre article). Plus précisément, une empreinte digitale a été trouvée sur un sac contenant une arme. Un test balistique a établi que l’arme n’a jamais été utilisée.

Nikos Romanos est connu non seulement dans les milieux anarchistes, mais aussi dans la société grecque en général, puisqu’il était un ami d’Alexis Grigoropoulos et un témoin oculaire de son meurtre, qui a déclenché le soulèvement de 2008. Par le passé, il a été condamné à 18 ans de prison pour la possession et le placement d’engins explosifs, en 2012, condamnation qui a été réduite à 14 ans, et à une peine de 11 ans pour sa participation à deux braquages de banques, à Kozani. Il a finalement été libéré en juillet 2019, pour bonne conduite. En prison, il a reçu le soutien de milliers de personnes, non seulement du mouvement, ce qui a conduit à une mobilisation massive dans les rues pour soutenir sa grève de la faim, puis sa grève de la soif (voir nos articles).

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Le 31 octobre, l’anarchiste Kyriakos Xymitiris a été tué par une explosion, dans un appartement du quartier d’Ambelókipi, à Athènes. Une autre militante ananarchiste, Marianna M., a été gravement blessée par l’explosion. Elle est actuellement à l’hôpital, sous mandat d’arrestation. Deux autres personnes qui n’étaient pas dans l’appartement sont poursuivies. Dimitra Z., locataire de l’appartement, a été arrêtée hier soir à l’aéroport d’Athènes alors qu’elle revenait de Suisse, où elle se trouvait lorsque la bombe a explosé. Son compagnon est également détenu et poursuivi pour terrorisme.

Kyriakos Xymitiris était actif depuis des années dans les projets de solidarité avec les prisonnier.es, dans le mouvement internationaliste contre la guerre, dans les actions pour la défense du quartier d’Exárcheia, dans les luttes au sein des universités, dans la défense des espaces libérés et squattés et dans chaque lutte sociale et de classe. Il s’est donné dans ces luttes, en cherchant toujours à découvrir ensemble leurs possibilités les plus insurrectionnelles. (photo: banderole d’hommage à Thessalonique)

 

 

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Lundi 7 octobre, a eu lieu une audience pour Tortuga et Ru, prisonniers antispécistes de l’affaire Susaron (l’incendie, le 19 septembre 2022 de plusieurs camions et de l’entrepot frigorifique de l’entreprise de viande Susaron, à Quilicura, dans le nord de l’agglomération de Santiago- lire le communiqué). L’audience a été décidé de placer Tortu en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais Ru doit restes en prison.

Après l’audience, Tortu a pu opter pour une peine alternative à l’enfermement, ayant été condamné à cinq ans de liberté conditionnelle avec des dures contraintes (quatre ans pour l’incendie et un an pour la possession de munitions) et il est sorti de prison ce lundi. Dans le cas de Ru, le rapport négatif de l’Administration pénitentiaire a été déterminant, et il a été condamné à cinq ans de peine effective (à purger en prison) pour le « délit » d’incendie. Deux ans après l’action Ita et Tortu sont donc  en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais deux autres restent en prison : Panda, condamné à quatre ans, et Ru, à cinq.