Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit. A l’audience du 31 mars, le tribunal s’est intéressé aux éléments de preuves matérielles retrouvés à l’intérieur de la banque et dans un sac retrouvé à l’extérieur, et que l’accusation attribue à l’attaque. Ils ont aussi examiné les documents retrouvés dans différents ordinateurs mis sous séquestre lors des perquisitions. L’audience du 7 avril était consacrée à l’audition du policier en charge de l’affaire de la Pax Bank. C’est lui qui avait déjà été chargé en 2004 de l’enquête sur le braquage des « Quatre de Aachen ». C’est aussi lui (et plusieurs de ses collègues) qui s’était rendu à Barcelone pour une réunion avec la police catalane. Lors de cette rencontre, ils ont partagé les théories sur le financement d’une organisation anarchiste supposément terroriste: les « Groupes anarchistes coordonnés ».

Les avocats ont pointé quelques-unes des erreurs présentes dans le dossier : l’acharnement du parquet et des polices allemandes et espagnoles à créer des liens à un niveau international, en citant par exemple le braquage de 2004 (celui des « quatre de Aachen ») comme s’il avait eu lieu en 2014. De plus, la police donne de l’importance à un coup de téléphone à cause de son contenu parce que –selon eux– il aurait été passé quelques jours après le braquage, alors qu’il peut être démontré qu’il date d’une année plus tard. Enfin, le dossier contient des noms de rue qui n’existent pas, etc. La prochaine audience se tiendra le 24 avril.

Les actions solidaires se poursuivent: Le 28 mars, la vitrine des bureaux de la Lufthansa ont été brisés à Barcelone. A Bruxelles, un camion de BAM (une entreprise qui construit des prisons) a été incendié le 16 avril.

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Lukáš Borl était un anarchiste emprisonné en détention provisoire depuis septembre 2016 dans le cadre de l’opération Fenix (voir notre article). Il a été libéré sous caution aujourd’hui: il attendra en liberté provisoire son procès. C’est la première fois depuis le début de l’opération Fenix qu’aucun anarchiste de la République tchèque n’est détenu en prison.

Lukas Borl (à droite)

Lukas Borl (à droite)

Damien Camelio, emprisonné à Fleury-Mérogis, fait l’objet de deux enquêtes internes. Une concernant un collage d’affiches anti-électorales (« Nous n’irons pas voter » et « Pour en finir avec l’illusion de la démocratie ») sur le mur de la cour de promenade, une autre concernant un sabotage effectué sur une chaine de production des ateliers de la prison (où, via des prestataires comme Iccub, sont emballés des produits de marques comme Hachette, Bourjois Parfums, Yves Rocher, Post-it..). Trois autres détenus sont également accusés de ce sabotage. En solidarité avec eux, des tags ont fait apparition sur les murs de la cour de promenade : « Feu aux prisons » et « Maton suicidé à moitié pardonné ». Damien et les trois autres saboteurs présumés sont actuellement dans l’attente d’éventuelles poursuites.

Damien Camelio à son premier procès

Damien Camelio à son premier procès

Le 10 mars 2010, le militant anarchiste et membre de Lutte Révolutionnaire, Lambros Foundas, était abattu par la police à Dafni pendant l’expropriation d’un véhicule nécessaire à une action de son organisation. En hommage, les résidences des policiers Efthimis Efthimiadis, via Kiprou 20 à Agios Pavlos et Ilias Hadjis via Papanastasiou 17 à Sikies, Thessalonique, ont été attaquées à l’aube du 9 mars par l’organisation Action Anarchiste.

Lambros Foundas

Lambros Foundas

Ce vendredi 31 mars dès 21h, concert et soirée de soutien aux prisonnières et prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire en Grèce. Avec « Les Kagol’phoniques » (chorale militante féministe) et « Ursulalala » (chansons à prétextes). Aéro-tapas véganes. Entrée prix libre + 1€ d’adhésion. L’évènement Facebook est là.

La Salle Gueule,
8 rue d’Italie
13006 Marseille

Marseille : Soirée de soutien à Lutte Révolutionnaire

Marseille : Soirée de soutien à Lutte Révolutionnaire

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

Suit à la décision de l’Audiencia Nacional espagnole de commuer le reste de la peine de Mónica Caballero et Francisco Solar en expulsion (voir notre article), les deux anarchistes chiliens ont été remis par la police espagnole à la police chilienne. Ils sont arrivés ce dimanche matin à l’aéroport international de Santiago d’où ils sont sortis libres.

La libération de Mónica Caballero et Francisco Solar

La libération de Mónica Caballero et Francisco Solar

Deux jours d’activités contre l’enfermement à Liège, 2 rue de Droixhe. Au programme, lectures, projections, concerts, atelier écriture, sérigraphie, en soutien à la Brèche, caisse de solidarité libertaire liégeoise. Pour voir le programme en grand c’est ici.

Difficile d’en sortir

Difficile d'en sortir

Voilà plusieurs mois que Marco Camenisch était dans un processus de libération progressive (voir notre article), avec sorties, congés pénitentiaires, transfert dans une prison semi-ouverte etc. Ce processus est arrivé aujourd’hui à son terme: Marco est libre.

Voir notre dossier sur Marco Camenisch

Marco Camenisch

Marco Camenisch

Le siège de la Direction régionale berlinoise de la police judiciaire a fait l’objet d’une attaque incendiaire. Dans le communiqué, des anarchistes expriment leur solidarité avec les prisonniers de Aachen, de Lutte Révolutionnaire et autres, et dénoncent la tenue du Congrès européen de la police à Berlin les 21 et 22 février. Y participaient le ministre allemand de l’intérieur, du président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des représentants d’Europol, de Frontex, du BKA, du LKA et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise comme les géants de l’armement Heckler & Koch, Taser, Rheinmetall, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que SAP, IBM et Vodafone.

L’entrée du siège de la police judiciaire

L'entrée du siège de la police judiciaire