Le 4 avril, les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu ont arrêté la grève de la faim qu’ils faisaient depuis 32 jours. Cette décision fait suite au fait que Athena et Evi -mère et compagne de prisonniers- devraient être libérées prochainement.

Extrait de leur communiqué : «La victoire ne vient pas que de la grèce de la faim de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). C’est la victoire de tant de gens qui ont été solidaires,..] Aujourd’hui, nous arrêtons la grève de la faim, ayant battu les épouvantails du pouvoir qui voulait emprisonner nos proches. Néanmoins, une grève de la faim parmi les autres prisonniers politiques est toujours en cours avec des demandes plus larges. Les jours qui viennent sont critiques pour leur santé et pour le défi de la lutte anarchiste toute entière. […] Force et solidarité au camarade anarchiste Nikos Maziotis, membre de Lutte Révolutionnaire, et au Réseau des Combattants Emprisonnés (DAK).» [(Lire le communiqué en anglais)

Angeliki Spiropoulo, prisonnière anarchiste a arrêté la grève en même temps que la CCF.

A la prison de Larissa, les prisonniers ont déployé une banderole de soutien au DAK (photo).

Grèce : La Conspiration des Cellules de Feu arrête la grève de la faim

Une banderole a été accrochée au-dessus du tunnel Botanique à Bruxelles en solidarité avec les personnes arrêtées lors de l’opération policière ‘Pandora’ visant les anarchistes espagnols.

Lire le communiqué.

Bruxelles : Initiative de solidarité avec les prisonniers anarchistes espagnols

Le 2 avril, Nikos Maziotis, combattant de l’organisation Lutte Révolutionnaire emprisonné à la prison spéciale de Domokos a été transféré à l’hopital provincial de Lamia (200 km d’Athenes). Nikos en est à son 33 ème jour de grève de la faim, sa situation médicale est aggravée par la blessure par balle qu’il a reçu de la police l’été dernier.

Evi Statiri -la femme de Gerasimos Tsakalos de la CCF- a publié hier une lettre, relayée par la presse anarchiste où elle appelle les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu a arrêter la grève de la faim et Athena Tsakalos a accepter sa libération. Evi est la dernière proche des Cellules de Feu encore officiellement en état d’arrestation.

Athena -mère des frère Tsakalos- a été officiellement libérée il y a quelques jours, elle refuse de quitter la prison sans sa belle-fille, Evi.

De son coté, Costas Gournas -également combattant de Lutte Révolutionnaire emprisonné- a arrêté sa grève de la faim depuis l’hopital de Lamia ce 1er avril.

Les projets de loi sur l’abolition des prisons de type-C et sur la libération de Savvas Xiros ont été soumises au parlement grec le 2 avril.

Grèce : Nikos Maziotis hospitalisé à Lamia

Pour la troisième fois en trois nuits, Mihalis Nikolopoulos a frôlé la crise cardiaque. Dés qu’il s’endort, son rythme cardiaque chute de façon dramatique. De l’atropine lui est injectée régulièrement, mais celle-ci ne suffira pas longtemps.

La plupart des prisonniers de la Conspiration sont dans un état grave : perte de 20% de leur poids (Olga ne pèse plus que 40kg), Panagiotis pourrait avoir des complications suite à une chirurgie cérébrale qui a précédé la grève, etc…

Concernant leurs revendications : la mère des frères Tsakalos avait été ‘libérée’ selon des conditions assez dures : 10.000€ de caution, 3 pointages par mois, et l’interdiction de quitter l’île où elle vit (ce qui résulte de fait en une interdiction de visiter ses enfants à la prison). Elle a finalement refusé de quitter la prison sans Evi (la dernière proche encore arrêtée, c’est la compagne de Gerasimos).

Au début du mois de mars, l’unité antiterroriste avait arrêté plusieurs amis, conjoints et parents des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Ceux-ci n’étaient pas liés de près ou de loin à la CCF et sont pourtant détenus depuis plus d’un mois.Pour exiger leurs libérations, les membres de la CCF ont suivis une grève de la faim très dure depuis le 2 mars.

Voir notre page spéciale sur la grève de la faim

Tôt ce matin, un engin explosif a explosé devant un bureau du fisc à Héraklion. L’attaque a été revendiquée par la « Cellule Héraklion » de la ‘Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International’ (FAI/FRI), en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim. Extrait de la revendication « Camarades, nous sommes peut-être séparés par des kilomètres, des murs et toutes sortes de chiens de gardes, mais nous sentons que le feu qui brûle en vous est plus chaud que jamais. Avec ce feu de notre coté, nous nous jetons dans la bataille […].

Engin incendiaire au bureau du fisc à Héraklion.

Une trentaine de prisonniers politiques grecs sont en grève de la faim depuis le 2 mars dernier, cela fait donc un mois. Certains d’entre eux sont très affaiblis et ont dû être hospitalisés. Hier soir, des dizaines de manifestants en mobylette ont sillonné Athènes en scandant sous leurs casques. La manifestation s’est rendue jusqu’à l’hôpital où plusieurs prisonniers ont été transférés.

A Varsovie, de la peinture a été lancée sur l’ambassade grecque en solidarité avec la grève de la faim.

L’ambassade grecque a Varsovie.

L'ambassade grecque a Varsovie.

Il ne se passe pas une journée sans que le mouvement anarchiste ne fasse une action de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim. Aujourd’hui, les anarchistes ont manifesté dans la cour du parlement en jetant des flyers et en déployant des banderoles, à Patras, une cinquantaine de personnes occupent les bureaux de SYRIZA. A Thessalonique, les occupants du 111 Squat (occupé depuis le 17 mars) ont déployé une banderole géante sur leur façade. Hier, les prisonniers de Koridallos ont déployé une banderole dans la prison et ont envoyé la photo en solidarité avec les prisonniers.

Dans un autre registre, plusieurs attaques incendiaires ont été faites : la dernière en date contre un directeur d’hôpital qui refusaient des soins aux grévistes de la faim qui refusaient le sérum et les renvoyaient en prison. Une petite charge a été mise devant sa porte. Cette action était donc un avertissement envers ceux qui voudraient infliger des mauvais traitements aux prisonniers.

Rappelons que les prisonniers politiques grecs sont en grève de la faim pour réclamer la fermeture des prisons de type-C, la libération de Savvas Xiros pour raisons médicales, l’abolition des deux lois anti-terroristes, de la loi anti-capuche, et de la loi sur l’ADN. A celles-ci s’ajoutent la libération des membres des familles des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). Ces derniers sont en grève de la faim jusqu’à la mort, ou jusqu’à la libération de leurs proches.

Sur l’état d’avancement des revendications des prisonniers : les lois pour la libération de Savvas et sur l’abolition des prisons de type-C seront votées cette semaine en Grèce, alors que Athena Tsakalou, mère des frères Tsakalos a été libérée ce 31 mars. Il reste encore un membre des familles des Cellules de Feu en prison, ceux-ci poursuivent leur grève de la faim jusqu’à la mort. Plusieurs membres des CCF ont été hospitalisés ces derniers jours, l’un d’entre-eux, Mihalis Nikolopoulos, est dans un état grave puisqu’il pourrait faire une crise cardiaque à n’importe quel moment.

Notons également que d’autres prisonniers politiques et sociaux rejoignent la grève de la faim à l’étranger, en solidarité. C’est le cas de Noelia Cotelo Riveiro, prisonnière anarchiste en Espagne.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.

Environ 25 personnes portant des sweats et des casques ont jeté plusieurs cocktails Molotovs peu après 22h30, samedi, sur le commissariat de Dafni à Athènes, endommageant trois voitures de police, mais sans blesser personne. La police a arrêté douze personnes dans les environs, elles ont été relâché ce dimanche. Quelques heures plus tôt, ce même dimanche, un autre poste de police a été attaqué au cocktail Molotov, celui de la zone Zografos, toujours à Athènes. L’entrée du bâtiment et une voiture de police garée à l’extérieur ont été endommagés.

Deux personnes âgées de 20 et 21 ans arrêtés samedi suite à la manifestation de soutien aux prisonniers anarchistes en grève de la faim devraient comparaître devant les procureurs aujourd’hui. Les dossiers ont été établis contre eux pour dommages à la propriété et de troubler la paix.

Il y a trois mois, la police espagnole avait procédé à de nombreuses perquisitions en Espagne, visant spécifiquement le mouvement anarchiste sans vraiment spécifier les actions reprochées. Ce 30 mars, la police espagnole a recommencé en perquisitionnant de nombreux lieux du mouvement libertaire espagnol, dont 6 squats. Comme lors de la première perquisition, c’est un squat important qui était la cible principale, le Centre Occupé Autogéré de La Chimère. 28 personnes ont été arrêtées : 14 pour « Appartenance à organisation criminelle a visée terrorise » et 14 pour rébellion. Parmi les 14 arrêtés via la loi antiterroriste : 9 l’ont été à Madrid, 3 à Barcelone et 2 à Palencia. Ils sont accusés d’appartenir aux « Groupes Anarchistes Coordonnés » et d’avoir fait des attaques incendiaires et des sabotages.

Les personnes qui avaient été arrêtées lors de la première rafle de l’Opération Pandora ont depuis été libérées, devant payer une caution de 3.000€ par personne.

Comme la dernière fois : de nombreuses manifestations et rassemblements sont organisés à travers l’Espagne pour protester contre cette nouvelle attaque contre le mouvement anarchiste. Des milliers de personnes y participent actuellement.

Manifestation à Barcelone.

Manifestation à Barcelone.