Le 28 octobre a eu lieu la première audience du procès à Grenade, de l’Audiencia Nacional (tribunal spécial anti-terroriste) devant statuer sur la demande d’extradition de de Piotr Silajev par la Russie. Piot Silajev, qui a déjà obtenu l’asile politique en Finlande, risque une peine de prison allant de 7 à 13 ans pour son engagement dans la campagne pour sauver la forêt de Khimki menacée par la construction d’une autoroute. En 2010 une manifestation militante a attaqué la mairie de Khimky (voir ici la vidéo), à la suite de laquelle Piotr est poursuivi par la justice russe. Un appel à des actions de solidarité du 19 au 21 novembre avec Piotr est lancé. Les compte-trendus d’actions peuvent être envoyés à babushka@riseup.net

Espagne/Russie: Campagne contre l’extradition de Piotr Silajev

Les avocats du ‘groupe de Tarnac’, dont les membres sont soupçonnés d’avoir saboté une ligne TGV en novembre 2008, avaient saisi le tribunal de Nanterre pour que soient auditionnés 18 policiers ayant participé à la filature de l’époque (qui constitue la base de l’inculpation), filature remise en cause par la défense. Les juges de Nanterre s’étaient opposés à l’audition, mais le 26 octobre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a accédé à cette demande. Par contre, elle s’est opposée à la seconde demande des avocats, lesquels souhaitaient la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. La cour d’appel a également accepté que soient communiqués à la défense les numéros de téléphone des policiers ayant participé à la filature en question. Selon un des avocats, ‘On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S’ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais de téléphone’.

Arrêtés le 14 septembre pour la jambisation d’un PDG nucléaire, les deux anarchistes Alfredo et Nicola sont accusé ‘d’attentat avec finalité de terrorisme, blessures graves et vol’ et se trouvent toujours aujourd’hui à l’isolement dans la prison de Sanremo. Ils subissent une fouille corporelle ainsi que de leur cellule tous les jours. Ils ne peuvent communiquer ni entre eux ni avec les autres prisonniers. Leur courrier est censuré (les lettres sont lues par l’autorité pénitentiaire et transmises, quand elles le sont, dix à quinze jours après), et si des lettres sont saisies, ils n’en sont pas informés. Ils ne peuvent avoir accès à aucun livres ni journaux. Les deux hommes font déjà l’objet d’une enquête pour « terrorisme » du parquet de Pérouse, dans le centre de l’Italie.

Poursuivis depuis 2008 en vertu de la loi antiterroriste française pour avoir prétendument saboté le caténaire d’une ligne TGV la nuit du 7 novembre, les inculpé de Tarnac pourraient être innocentés par une révélation du quotidien ‘Le Canard enchaîne’. Ce dernier à rendu public ce matin un relevé de compte d’Yldune Lévy prouvant qu’elle avait effectué un retrait d’argent à 2h44 cette nuit-là à Paris. Or, les policiers affirment depuis le début de l’enquête n’avoir pas quitté la voiture d’Yldune Lévy et de Julien Coupat des yeux durant toute la nuit du 7 au 8 et qu’elle se trouvait à Trilport puis à Dhuisy, c’est à dire à 45 kilomètres de la capitale. Il semblerait que la jeune femme n’ait jamais été interrogée sur ce point par la police. Cette nouvelle révélation anéanti la version policière, les autorités judiciaires n’y ont pas encore réagit.

La Grèce est aujourd’hui en grève générale pour 24h. La dernière grève générale qui avait eu lieu le 12 février avait donné lieu à des affrontements d’une violence extrême et à des dizaines d’incendies et d’émeutes.
Aujourd’hui des émeutes ont débuté en début d’après-midi à Athènes. Un premier bilan indique 1 mort (Un manifestant de 67 ans a fait une crise cardiaque), 103 arrestations administratives, 7 arrestations judiciaires et trois policiers blessés et hospitalisés.

Aux alentours de 15h, la police a été repoussée de la Place Syntagma avant de faire usages de gaz au poivre et lacrymogène.

Plus d’informations dans les prochaines heures.

Grèce : La situation à 18.30

Le 27 août, deux anarchistes italiens étaient arrêtés après une enquête de trois années (à partir d’octobre 2009). L’enquête de l’opération « Ixodidae » concerne 28 faits réunis dans une « association subversive », dont la participation aux affrontements en Val Susa à Chiomonte en juillet 2011, à Rome et jusqu’à Athènes, ou divers épisodes survenus en Trentino comme l’incendie d’un relais de téléphone Vodafone, une attaque contre le TGV Frecciargento (12 mai dernier), contre des automates bancaires etc. Le préfet de police de Trento a déclaré que la police avait « écouté ou examiné 149 000 contacts téléphoniques, 10 000 communications par des micros, 18 000 communications par mail, 14 000 données GPS et 92 000 heures de vidéo ».

Massimo est accusé d’être le leader de cette association, et Daniela la trésorière. En tout, il y a 8 inculpés principaux dans cette association subversive, et 43 membres simples. Le 8 octobre, Daniela a été libérée, tandis que Massimo passe de la prison à la résidence surveillée, avec toutes les interdictions possibles.

Une cellule anonyme a revendiqué l’incendie de 6 véhicules privés de policiers de la MAT (anti-émeute) et de l’EKAM (anti-terroriste) dans 4 quartiers d’Athènes. Cette action répond à la vague de répression qui touche la capitale athénienne : expulsion du squat Delta, arrestations en masse de sans-papiers, torture de militants antifascistes, interdiction de manifester lors de la visite de Merkel, enchainements de procès politiques, arrestations et tabassages de manifestants,…
La Grèce est en ébulition, une nouvelle grève générale se prépare pour le 18 octobre alors que la dernière grève générale avait provoqué les pires émeutes depuis la chute du Régime des Colonels, dépassant même selon certains observateurs, les dégats qui avaient eu lieu après la mort d’Alexi Grigoropoulos le 6 décembre 2008.

Grèce : Des véhicules de policiers incendiés

210 personnes ont été arrétées à Athènes aujourd’hui alors que la police athénienne avait interdit toute manifestation à l’occasion de la visite d’Angela Merkel dans la capitale Hellénique. Les manifestants ont érigé une clinique de fortune provisoire pour soigner les 30 blessés légers de la journée. Les émeutes se poursuivent à l’heure actuelle avec plusieurs départs d’incendie et l’occupation policière de l’endroit où se trouve la chancelière allemande et des trajets qu’elle emprunte.

Les émeutiers brisent l’interdiction de manifester à Athènes

Les émeutiers brisent l'interdiction de manifester à Athènes

La police d’Athènes avait interdit tout rassemblement dans la capitale hellénique à l’occasion de la visite officielle de la chancelière allemande en Grèce. Afin de mener à bien ses plans, des barrières anti-émeutes de plusieurs mètres de haut entourraient la zone de sécurité. Un nombre incertain de personnes a tout de même manifesté sur la place Syntagma et tenté de renverser les barrages, la police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, les manifestants ont répliqués par des jets de pierre.
90 personnes ont été arrétées, 2 d’entre-elles seront déférées au procureur pour possession de pepper-spray et de fumigènes. Un des suspects libérés sous caution de la Conspiration des Cellules de Feu (FAI) était au nombre des personnes arrétées.

Des barrages anti-émeutes sont déployés à Athènes

Des barrages anti-émeutes sont déployés à Athènes