ERRATUM: Le panel de trois juges de la Cour d’Appel de Sofia a aujourd’hui renversé la décision du Tribunal de Sofia de refuser sa libération conditionnelle à Jock Palfreeman. La libération de Jock ne semble donc plus être qu’une question de temps, même si à l’heure d’écrire ces lignes, il n’est pas encore effectivement libéré.

Aujourd’hui, le prisonnier antifasciste Jock Palfreeman a été [vu sa libération conditionnelle accordée] après 11 ans dans une prison bulgare suite à une décision de la cour d’appel de Sofia. Jock est enfermé depuis décembre 2007. Il avait été condamné pour meurtre en 2009 à 20 ans de prison pour la mort d’un militant néo-nazi, fils d’un politicien bulgare bien connu. Celui-ci avait été tué dans un affrontement avec Jock qui protégeait un Rom du groupe de hooligans d’extrême-droite dont faisait partie le jeune nazi (voir notre article). Les détails de la libérations conditionnelle ne sont pas encore connus.

Free Jock

700 policiers de Portland sont intervenu samedi pour séparer une manifestation fasciste d’une contre-manifestation antifa. Au début des manifestations, des dalles de béton et une rangée de policiers ont formé une barricade sur le pont Morrison, afin de séparer les fascistes, côté sud de  la rivière Willamette , des contre-manifestants, côté nord. Mais des heurts ont eu lieu et des petites groupes se sont ensuite dispersés pour s’affronter dans les quartiers ouest de la ville. Des antifas ont attaqué au marteau un des bus amenant les manifestants fascistes au rassemblement. Il y a eu six blessés et 13 arrestations. Le rassemblement d’extrême droite était l’initiative des Proud Boys, des suprématistes blancs connus pour leurs positions chauvines, misogynes et racistes. Le rassemblement voulaient soutenir une résolution du Sénat américain visant à qualifier les antifas de « terroristes nationaux », une résolution déposée par le républicain texan Ted Cruz. Trump a tweeté: « Nous accordons une attention particulière à la désignation d’ANTIFA comme » ORGANISATION DE  TERREUR « . Portland est surveillé de très près. J’espère que le maire sera en mesure de bien faire son travail! « 

Lem déploiement policier à Portland samedi

 

 

Lundi 12 août, la Chambre d’instruction du Tribunal de Paris examinait l’appel du parquet contre la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique d’Antonin Bernanos (voir notre article). La cours d’appel de Paris a décidé de suivre le parquet et de prolonger le mandat de dépôt d’Antonin jusqu’au 18 décembre. Il ne sera donc finalement pas libéré.
Antonin Bernanos

Après la violente répression policière ciblant des manifestant·e·s qui s’opposaient à un rassemblement d’extrême-droite à Kassel le 20 juillet, un·e des manifestant·e·s a été harcelé·e par des fonctionnaires du Verfassungsschutz (service de renseignement de l’état allemand). La marche d’extrême-droite qui a rassemblé 120 personnes célébrait l’assassinat du politicien Walter Lübcke, ciblé pour ses positions favorables à l’immigration. Des milliers de contre-manifestant·e·s s’étaient rassemblé·e·s, dont 16 ont tenté de bloquer l’avancement de la marche en faisant un sit-in. La police a violemment brisé le blocage à l’aide de coups et de gaz poivré. Plus tard, au moins un·e des activistes s’est fait suivre par des fonctionnaires du Verfassungsschutz. Ceux-ci lui ont fait savoir qu’ils connaissaient son adresse et son numéro de téléphone. Ils lui ont également proposé de l’argent en échange d’informations et de coopération. Durant plusieurs jours, les fonctionnaires ont appelé l’activiste régulièrement.

Un policier asperge des manifestant·e·s antifascistes de gaz poivré à Kassel le 20 juillet

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Le mardi 6 août le parquet de Paris a fait appel à la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique de Antonin Bernanos (voir notre article). La date de l’audience à la cour d’appel n’a pas encore été fixée. L’appel du parquet ne suspend pas les effets de l’ordonnance du JLD, ce qui signifie qu’Antonin Bernanos pourrait être remis en liberté avant le 18 août.

Antonin Bernanos

Vendredi 2 août, Au terme d’une journée de délibération, la juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement accepté la remise en liberté sous bracelet électronique de Antonin Bernanos. Il pourra sortir de prison à l’expiration de son mandat de dépôt, au plus tard le 17 août. Cette décision contredit une précédente décision du juge des libertés et de la détention Charles Prats, un sympathisant d’extrême droite qui a choisit de le maintenir en détention provisoire (voir notre article).

La semaine dernière, Jock Palfreeman, un antifasciste de 32 ans, s’est vu refuser la libération conditionnelle. Condamnée en 2009 à 20 ans de prison pour meurtre (voir notre article) et emprisonné depuis 2007, Jock a déjà passé plus de 11 ans en prison. Malgrè cela, tous les appels déposés contre la condamnation et la peine – ainsi que les demandes d’autorisation à purger le reste de sa peine en Australie – ont échoué.

La décision du tribunal de refuser la libération conditionnelle à Jock avait été précédée en avril par sa grève de la faim afin de protester contre les mauvais traitements infligés par les autorités pénitentiaires. La grève a pris fin en mai après 33 jours (voir notre article).

Free Jock

Les « Proud Boys », des chauvinistes blancs, qui prônent la fin de la sécurité sociale et la fermeture des frontières, ont organisé le rassemblement Demand Free Speech pour protester contre le blocage de certains publicistes fascistes sur des médias sociaux. Des centaines de policiers étaient mobilisés samedi dans la zone entourant le Freedom Plaza de Washington, pour tenter d’empêcher les antifascistes de s’affronter avec des manifestants d’extrême-droite. La police finalement mis fin aux escarmouches et empêché les antifascistes, vêtus de noir et cagoulés, d’ériger des barricades dans les rues avec des coffres à journaux et des chaises. La police a aussi rapidement exfiltré Joey Salads, orateur de Proud Boys, qui avait été encerclé par des antifas.

Antifas samedi à Washington DC

Les groupes Rose City Antifa et Democratic Socialists of America avaient appelé samedi à une contre-manifestation devant des dizaines de personnes réunies pour un rassemblement « Him Too ». « Him Too » défends les hommes accusés selon eux injustement d’agression sexuelle. Des membres du groupe fasciste « Proud Boys » étaient également présents. Les antifas ont lancé divers projectiles sur le rassemblement d’extrême droite et notamment des gobelets de ciment à prise rapide, liquide mais contondant. Andy Ngo, militant fasciste qui couvre comme « journaliste » les manifestations à Portland, et qui avait déjà été attaqué en novembre 2018, a été pris violemment à parti. Rossé et blessé, il a dû être hospitalisé. Trois antifas ont été arrêtés pour s’est heurtés aux policiers.

Le publiciste fasciste Andy Ngo en train d'essuyer des coups

Ce matin, neuf appartements où sont domiciliés des membres du groupe « Jugendwiderstand » ont été perquisitionnés par la police berlinoise. Selon le parquet général, les militants sont poursuivis pour des activités ciblant le rassemblement pro-israélien du 12 septembre 2018 et la marche néo-nazi commémorant Rudolf Heß (Rudolf-Heß-Gedenkmarsch), le 19 août 2017. Jugendwiderstand était une organisation de jeunesse révolutionnaire et anti-impérialiste, basée à Berlin et fondée en 2015, qui a annoncé sa dissolution le 5 juin 2019.

Jugendwiderstand