Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Des groupes d’extrême droite, dont le Parti des Suisses nationalistes (PSN), avaient appelé au rassemblement sur la Messeplatz contre le Pacte de l’ONU sur les migrations. Ils avaient reçu une autorisation du canton de Bâle-Ville. Une trentaine de personnes ont répondu à l’appel. Toutefois, lorsqu’ils sont arrivés sur les lieux vers 14h00, quelque 300 antifas les attendaient. D’autres les ont rejoints plus tard. Dans les rues adjacentes, la police était déployée avec un important dispositif. Des renforts venus d’autres cantons étaient également présents. Un hélicoptère de la police survolait la ville. Aucune demande d’autorisation n’avait été déposée pour la contre-manifestation.

Les fascistes se sont déplacés via un étroit passage vers une rue voisine, protégé par la police a contenu la foule de contre-manifestants. Les antifas ont tenté de forcer le barrage de la police ce qui a provoqué de violents affrontements. Les antifas ont lancé des matériaux de construction et des bouteilles sur les policiers qui tiraient avec des balles en caoutchouc. Près de 200 personnes ont été contrôlées et deux mises en détention préventive. Deux participants à la contre-manifestation ont été légèrement blessés.

Les antifas dans la rues à Bâle

Les antifas dans la rues à Bâle

En milieu de semaine 6 militant.es du Groupe Antifasciste Lyon et Environ ont été mis.es en examen après une série de perquisitions à leurs domiciles. Ils/elles ont été libéré.es sous contrôle judiciaire. La justice les accuse de « dégradations en réunion par personnes dissimulant tout ou partie de leur visage, outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique et association de malfaiteurs ». Cela en lien avec l’attaque et le murage des locaux d’un groupe néo-fasciste lyonnais en début d’année. Lors des perquisitions la police a saisi tout type de matériel militant comme des tracts, affiches, drapeaux, habits, autocollants et livres. Même s’il n’avait aucun lien avec l’affaire tout ce matériel a été détruit.

Photo du local néo-fasciste après l’attaque du mois d’avril

Photo du local néo-fasciste après l'attaque du mois d'avril

Dans l’après-midi de samedi, la « Marche pour Jésus » organisée par les sectes évangélistes liées aux mouvements d’extrême-droite (comme le Mouvement Social-Patriotique) a été attaquée par des contre-manifestants anarchistes et antifascistes, ce qui a provoqué l’intervention de la police et une recrudescence des affrontements. Au moins un policier a été blessé et 19 contre-manifestants arrêtés.

Chili: Affrontements samedi à Santiago

Samedi 13 octobre, le groupe Democratic Football Lads Alliance, un groupe d’extrême droite avait prévu une marche dans le centre de Londres. Une contre-manifestation antifasciste s’est organisée. Parmi les 2000 contre-manifestants, il y avait la présence notable d’un nouveau groupe du supporters antifasciste le « Football Lads Against Fascism ». Les antifascistes malgré une forte présence policière sont parvenus à bloquer temporairement la marche de l’extrême droite.

Antifascistes bloquant la marche des supporters d’extrême droite

Antifascistes bloquant la marche des supporters d'extrême droite

Dimanche 7 octobre, des militants d’un groupe de néo-nazi de Belgique francophone menaient leur campagne électorale à Liège. Lors d’une réunion du groupe durant l’après midi, un cocktail molotov a été lancé sur la vitrine du café où celle-ci se tenait. L’acte n’a pas été revendiqué.

Cocktail molotov

Cocktail molotov

Le samedi 29 septembre, une manifestation organisée par le syndicat Jusapol (police nationale espagnole et garde civile) a rassemblé environ 2000 personnes (dont des policiers et des groupes d’extrême-droite et anti-indépendantistes Vox et Société Civile Catalane, des élus de Ciudadanos ainsi que l’ex-déléguée du gouvernement espagnol à Barcelone). Face à eux, environ 6000 indépendantistes catalans et anti-fascistes se sont mobilisés pour s’opposer à cette manifestation. La date de cette manifestation avaient également un enjeu symbolique puisqu’organisée près d’un an après le référendum de 2017 sur l’indépendance de la Catalogne. L’appel du syndicat avait pour mot d’ordre général une demande d’augmentation de salaire mais appelait également à «rendre hommage à leurs collègues qui étaient intervenus en Catalogne l’année précédente. » Au total, 14 personnes ont été blessés légèrement et 6 ont été arrêtés.

Les contre-manifestants ont, entre autre, jeté et pulvérisé de la poudre de couleur sur les policiers recouvrant les boucliers anti-émeute et les fourgons de police.

Affrontement entre policiers et indépendantistes et antifascistes catalans

Affrontement entre policiers et indépendantistes et antifascistes catalans

Samedi après-midi, une vingtaine d’anti-fascistes ont attaqué le bar identitaire, l’Arcadia, brisant la vitrine et jetant du gaz lacrymogène « gluant » à l’intérieur du local. Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

Bastion social, qui tient le local, est un mouvement d’extrême droite prônant la préférence nationale strasbourgeois. Les habitants du quartier, des organisations anti-fascistes, étudiantes, syndicales et politiques avaient demandé à plusieurs reprises la fermeture du local (ouvert en décembre 2017), organisant entre-autres des manifestations dans le quartier. Le conseil municipal avait également adopté, en janvier, un motion réclamant la fermeture du local.

Le bar identitaire Arcadia

Le bar identitaire Arcadia

Le procès du meurtre de Clément Méric s’est achevé le vendredi 14 septembre par la condamnation de deux des trois inculpés. Esteban Morillo et Samuel Dufour ont tous les deux été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, en réunion et avec une arme (un coup de poing américain). Le premier a été condamné à 11 ans de prison, le second à 7 ans. Le troisième inculpés, Alexandre Eyraud, présent lors de l’attaque, a été acquitté.

Les trois inculpés appartenaient au groupe fasciste « Troisième voie », groupe dissout suite au meurtre de Clément Méric. Les avocats de Esteban Morillo et Samuel Dufour ont déjà annoncé qu’ils feront appel.

Clément Méric

Clément Méric

Le procès des militants fascistes et assassins de Clément Méric (antifasciste de 19 ans assassiné le 5 juin 2013 à Paris) s’ouvre cette semaine à la Cours d’Assises de Paris.
A cette occasion, le Comité pour Clément organise différentes initiatives (voir photo). Parallèlement, l’Action Antifasciste Paris Banlieue annonce un meeting samedi 8 septembre dès 12H à la Bourse du Travail intitulé « Meeting pour Clément : 5 ans de lutte antifasciste ».

Programme des activités du Comité pour Clément

Programme des activités du Comité pour Clément