Communique du Bataillon international sur l’attentat de Nice du 14 juillet 2016

Le sang a à nouveau coulé. Une fois de plus, les bandes fanatiques de Daesh ont frappé et pris pour cibles, comme à leur habitude, des civils désarmés, femmes, hommes, enfants, sans distinction d’âge. A l’heure qu’il est, le nombre de victimes ne nous est pas connu avec précision. Mais là n’est pas l’essentiel. L’essentiel, c’est que le gouvernement a failli à déjouer cet attentat, malgré son arsenal de lois liberticides.

Ceci est un appel aux militants de gauche, à ceux qui refusent de s’en remettre a l’Etat français pour combattre Daesh. Nous invitons ceux qui le peuvent a nous rejoindre, ici, au Rojava, pour porter le coup de grâce au Califat autoproclamé. Car l’attentat de Nice ne doit pas nous tromper. Si les bandes de Daesh peuvent encore tuer des civils, elles reculent sur tous les fronts lorsqu’il s’agit d’affronter des soldats en armes. Elles ont perdu Sheddadi, elles sont en train de perdre Manbij, nous sommes a cinquante kilomètres de Raqqa: l’Etat islamique est vaincu!

Mais il n’est pas nécessaire de venir jusqu’ici et de porter les armes. Vous pouvez, en France, combattre Daesh et leur idéologie mortifère. Il s’agit aussi de refuser de se ranger derrière un gouvernement en sursis qui va avoir beau jeu, une fois encore, de jouer la carte de l’unité nationale à son compte. Il n’est pas question d’unité nationale derrière les Hollande, Sarkozy, Le Pen ou Gattaz! Le temps n’est pas au recueillement ou a l’unité nationale, il est à l’action.

Nous adressons enfin un message aux combattants de Daesh. Ceux-ci doivent savoir que le temps de la passivité est révolu. Nous, combattants du Bataillon International, jurons de venger l’ignoble attentat de Nice. Nous vous rendrons coup pour coup. Ou que vous alliez, ou que vous vous terriez, nous vous traquerons, nous vous trouverons et nous vous tuerons, sans répit et jusqu’à la victoire!

An serkeftin, an serkeftin ! Vive la solidarité internationaliste !

Pour participer à la campagne de financement de pansements au Bataillon: rojava.xyz

Notre Celox au Rojava

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles en soutien à Andreï Sokolov qui a disparu il y a tout juste 3 mois à sa sortie du tribunal, alors qu’il devait être libéré à l’issue de 16 mois de prison pour son soutien à la résistance antifasciste dans le Donbass. L’appel a été posté à l’ambassadeur.

Bruxelles: Manifestation pour Andreï Sokolov

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés: impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Manifestation devant l’Ambassade d’Ukraine à Bruxelles (Avenue Lancaster 30, 1180 Uccle, près de la gare de Saint-Job) ce vendredi 15 juillet à 16h30.

Voir notre dossier sur Andreï Sokolov.

Manifestation pour Sokolov à Bruxelles

Manifestation pour Sokolov à Bruxelles

Solidarité avec les prisonniers antifas

L’Action Antifa New-York appelle ce 25 juillet pour la seconde année consécutive à une journée de solidarité internationale avec les prisonniers antifascistes. En 2014, la journée avait eu lieu en solidarité avec l’antifa australien enfermé en Bulgarie Jock Palfreeman avant de devenir une journée globale l’année suivante.

Solidarité avec les prisonniers antifas

Solidarité avec les prisonniers antifas

La police est intervenue en force dimanche lors d’affrontements entre des néo-nazis et des contre-manifestants devant le Capitole de l’État de Californie. 150 antifascistes se sont opposés au rassemblement de 25 suprémacistes blancs devant le Capitole, siège du gouverneur et de la législature de Californie qui se trouve à Sacramento, capitale de l’État. Dix personnes ont été blessées dans les affrontements, dont deux grièvement. Plusieurs des patients hospitalisés présentent des blessures graves par arme blanche.

Affrontements à Sacramento

Affrontements à Sacramento

Trois militants de la Cellule antifasciste révolutionnaire d’Auvergne (CARA), ont été placés en garde à vue jeudi, suite aux dégradations commises au conseil départemental lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été présentés, samedi matin, au parquet de Clermont-Ferrand. Tous les trois ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel. En attendant leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont notamment interdiction de paraître dans un large périmètre du centre-ville de la capitale auvergnate.

Théo El Ghozzi, militant de la CARA vient de décider d’entamer une grève de la faim pour protester contre ce contrôle judiciaire. Comme il le signale lui-même dans son communiqué, « plus qu’une interdiction de manifester, c’est quasiment une assignation à résidence.  Je vis à Clermont-Ferrand, mais je ne peux pas y circuler. Impossible de faire des démarches administratives, de prendre les transports en commun sans faire des détours impossibles (je n’ai pas le permis), de travailler (je suis intérimaire, et je suis souvent de passage dans le centre ville pour me rendre au travail … De plus, je dois pointer une fois par semaine au commissariat de Clermont-Ferrand, je ne peux donc pas déménager vers une autre ville ! ». C’est pour revendiquer son droit à la liberté de circulation, de manifester et plus largement de vivre librement jusqu’au 13 décembre, qu’il commencera mardi prochain après-midi sa grève de la faim.

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Voilà deux mois qu’a disparu en Ukraine le prisonnier politique Andreï Sokolov. Il a été enlevé par des inconnus en Ukraine immédiatement après sa libération dans la salle d’audience. Andrei Sokolov est un militant révolutionnaire. Jeune communiste venu du milieu populaire, il a été détenu une première fois en Russie en 1997 pour la destruction d’un monument qui venait d’être inauguré en l’honneur de la famille impériale. Il a fait une deuxième peine de cinq ans et demi de prison sous l’accusation de complicité avec une organisation clandestine. Il a depuis été harcelé par les autorités russes, arrêté et libéré plusieurs fois.

À l’automne 2014, Andrei Sokolov était dans le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie (Sokolov est armurier). Le 16 décembre 2014, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services spéciaux maltraitent et torturent les prisonniers. Les services spéciaux ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de «promouvoir une organisation terroriste» (la République populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite. Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive, et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée.

Cela fait deux mois que l’on est sans nouvelles d’Andreï Sokolov. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités: Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret).

Où est Andreï Sokolov ?

Andreï Sokolov

Où est Andreï Sokolov ?
Andreï Sokolov

L’Anarchist Black Cross de Moscou appelle à 10 jours de solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifascistes. De nombreux militants ont été emprisonnés ces cinq dernières années, particulièrement depuis les manifestations de 2011-2012. L’ABC met l’accent sur la situation de quelques prisonniers:

Dmitry Buchenkov, un docteur en sciences politiques, antifasciste et communiste libertaire, arrêté en décembre 2015 pour sa participation présumée aux émeutes du 6 mai 2012. 400 autres personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation à Moscou, Dmitry était ce jour-là à Nizhny Novgorod, à 300km de Moscou.

Alexei Gaskarov, antifa et anarchiste arrêté le 3 août 2010 dans l’affaire de Khimki (la ceinture verte de Moscou, défendue par des militants antifascistes et écologistes et menacée par des milices fascistes et la police pour imposer le chantier de Vinci. Acquitté et libéré, il a été ré-arrêté le 28 avril 2013 et condamné à 3,5 ans de prison.

Alexei Sutuga, antifasciste et anarchiste, membre de l’Action Autonome. Condamné en avril 2014 à 37 mois d’emprisonnement en colonie pénitentiaire pour hooliganisme pour avoir supposément tabassé des fascistes.

Ilya Romanov, un anarchiste de Nizhny Novgorod condamné en 2015 à 9 années de prison haute-sécurité après avoir été blessé par un pétard qu’il tenait en main lors d’une protestation. L’escalade policière a finalement transformé le pétard en « terrorisme ».

Alexander Kolchenko, le réalisateur antifa ukrainien et criméen. Il est paradoxalement condamné en tant que membre de l’organisation fasciste « Secteur Droit » suite à un faux témoignage où il aurait tout avoué. Il a été condamné à 10 ans de prison.

Voir l’appel, les adresses des prisonniers et leurs histoires en anglais et en espagnol sur le site de l’ABC Moscou.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Un des anarchistes antifascistes de Brest, Dzmitry Zvan’ko, a été mis en liberté conditionnelle. Il avait été condamné avec trois autres antifa (voir notre article) à 5 ans pour une bagarre avec neonazis à Brest. Il aura passé au total trois ans en prison. Il y a deux autres condamnés encore détenu dans cette affaire, Roman Bogdan et Dzmitry Stsyashenka.

Roman Bogdan
213010 Shklov
p. Molodezhnyj, IK-17, otryad 12
obl Mogilevskaya.

Dzmitry Stsyashenka
213800 Bobruisk,
ul. Sikorskogo 1a, IK-2, otryad 14
obl Mogilevskaya.

Les trois antifas de Brest

Les trois antifas de Brest

Samedi après-midi, des affrontements ont opposés manifestants et policiers à Paris lors d’une marche d’un millier de militants antifascistes, rassemblés en mémoire de Clément Méric, tué il y a trois ans par des fascistes. Les manifestants ont envoyé fumigènes et bouteilles de verre sur les forces de l’ordre, qui lançaient des gaz lacrymogènes et ont chargé sur le quai de Valmy, le long du Canal Saint-Martin, dans le nord-est de la capitale. Des véhicules ont été renversés par les manifestants, dont un appartenant à la mairie de Paris, des tags ont été tracés sur la caserne Valmy et une quinzaine de façades.

90 personnes ont été interpellées puis libérées, après ces échauffourées. Parmi les interpellés, quatre personnes avaient été placées en garde à vue: une pour outrage et rébellion, deux pour participation à un attroupement armé après sommation, et une pour participation à un attroupement armé après sommation et refus de se soumettre au relevé d’empreintes.

Affrontements à Paris

Affrontements à Paris