Le siège du parti néonazi Aube Dorée à subi de gros dégâts suite à une attaque à la barre de fer, vendredi matin, à Athènes. L’attaque s’est déroulée en pleine heure de pointe sur la grande avenue où l’immeuble d’Aube Dorée fait face à l’Ecole de police. Faute d’avoir pu forcer l’entrée blindée du siège du parti, les assaillants ont endommagé la librairie-boutique d’Aube Dorée, au rez-de-chaussée, aspergeant aussi la façade de peinture rouge. La police, rapidement arrivée sur les lieux, a interpellé onze personnes mais les a finalement relâchées.

La librairie des fascistes après l’attaque

La librairie des fascistes après l'attaque

L’audience nationale espagnole chargée des questions de terrorisme a condamné Cassandra Vera, une utilisatrice de Twitter âgée de 21 ans, à un an de prison pour « humiliation des victimes de terrorisme », en la personne de Carrero Blanco, le premier franquiste à avoir voyagé dans une voiture volante. La jeune femme est poursuivie pour 13 tweets publiés entre 2013 et 2016 dans lesquels elle plaisante sur l’exécution de Carrero Blanco par l’ETA, lors de l’explosion de son véhicule militaire par une charge explosive placée dans un tunnel sous la route. La voiture a été projetée par-dessus l’église jésuite qui jouxtait le chemin et a atterri -en un seul morceau- dans le jardin de celle-ci. L’officier qui conduisait et l’amiral Carrero Blanco -fraîchement couronné Premier ministre et futur successeur de Franco- ont été tués sur le coup.

Les 13 tweets peuvent être trouvés ici.

20 décembre ’73, première mise en orbite d’un franquiste

20 décembre '73, première mise en orbite d'un franquiste

Antonin Bernanos, un militant antifa de 22 ans qui avait été arrêté quelques jours après la manifestation sauvage du 18 mai contre la répression et la loi travail à Paris, lors de laquelle une voiture de police avait été incendiée par un fumigène, sera libéré ce soir. Quatre antifas avaient été arrêtés et inculpés de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violences en bande organisée », « participation à un attroupement armé » et « destruction de biens en bande organisée ». Trois sont libérés, mais pas Anto, qui est donc resté en détention 10 mois sur la seule foi du témoignage anonyme d’un policier dont le rôle sur place ce jour là n’est pas précisé. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de le « libérer » et de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès. Le Parquet de Paris avait fait trois fois appel pour empêcher cette libération.

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

La police a arrêté dimanche une centaine de manifestants antifascistes qui voulaient perturber le jubilé des 100 ans du parti d’extrême droite UDC à Zurich. Une centaine d’autres ont été contrôlés et renvoyés. En début d’après-midi, un calme tendu régnait aux alentours du Kongresshaus de Zurich où se déroulait la fête de l’UDC zurichoise. La police a encerclé la contre-manifestation dans un kessel, sur un pont. Des véhicules anti-émeute et des canons à eau empêchaient les manifestants d’accéder à la place du Kongresshaus et des barrières bloquaient la zone bordant le lac. La police a alors commencé à les évacuer un à un, entravés par des menottes, leurs affaires accrochées au cou dans un sac en plastique. Les manifestants ont été emmenés au poste de police. Quelques incidents isolés se sont produits par la suite (jets de projectiles, charges de police).

Le bloquage de la manifestation antifasciste

Le bloquage de la manifestation antifasciste

Des affrontements se sont produits hier samedi à Naples entre la police et des manifestants antifasciste qui protestaient contre la venue du chef de la Ligue du Nord, Matteo Salvini. Les forces de l’ordre ont fait usage d’un canon à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser quelques centaines de manifestants cagoulés ou casqués, qui sont sorti d’une manifestation de masse avant de lancer des pierres et des bouteilles incendiaires. Les incidents se sont produits dans l’ouest de la ville, près du stade de football San Paolo.

Les affrontements hier à Naples

Les affrontements hier à Naples

Treize policiers et gendarmes ont été blessés samedi à Nantes, en France, par des jets de projectiles lord d’une manifestation contre la venue de Marine Le Pen, ce dimanche. La chef de l’extrême droite française devait y tenir une réunion électorale. Les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de projectiles. Huit manifestants ont été interpellés, dont quatre ont été placés en garde à vue. Des banques et des arrêts de bus avaient été protégés dès le matin par des panneaux de bois. Mais des vitrines ont été brisées le long du parcours de la manifestation. Le local de Vinci, pourtant barricadé, a vu sa devanture – rideau de fer et vitrine – défoncé par les zadistes présents.

3000 manifestants ce dimanche à Nantes

Plus tard dimanche, une cinquantaine de militants antifa s’en sont pris à des bus transportant des élus et militants du parti d’extrême droite sur la route nationale N137 reliant Rennes à Nantes. Ils ont enflammé des pneus sur la route. Ils sont une cinquantaine à tourner autour du dispositif policier. Deux bus ont été attaqués à la peinture et à la barre de fer. L’un des autocars a été recouvert de peinture, avant d’être escorté jusqu’à la salle par des camionnettes de gendarmerie. La circulation a été momentanément bloquée sur la N137 reliant Rennes à Nantes dans les deux sens. Des pompiers sont également intervenus pour maîtriser un départ de feu.

Un des bus visé

3000 manifestants ce dimanche à Nantes
Un des bus visé

Alors que Bree Newsome, activiste qui avait retiré elle-même le drapeau confédéré du gouvernement de Caroline du Sud en 2015 (aboutissant à son retrait officiel quelques semaines plus tard), s’exprimait à Charleston, une manifestation du « Parti Sécessionniste de Caroline du Sud » s’est rassemblée devant le collège où avait lieu la conférence, ce parti d’extrême-droite milite entre autres pour la réhabilitation du drapeau confédéré. Des activistes de Black Lives Matter et des antifas ont donc contre-manifesté. Alors qu’une journaliste était en direct, un manifestant a réussi à dérober le drapeau suite à une acrobatie impressionnante. Le manifestant, Muhiyidin Moye (de Black Lives Matter Charleston) a été arrêté quelques secondes plus tard par la police, il est toujours en détention et a été placé sous une caution de 2.382$.

Ceci n’est pas sans rappeler Richard Spencer, le fasciste fondateur de « l’alt-right » (nationalisme blanc américain) qui s’était pris une baffe lors de l’inauguration de trump (voir plus bas).

Live5News.com | Charleston, SC | News, Weather, Sports

Muhiyidin Moye

Muhiyidin Moye

Le rappeur majorquin Valtonic a été condamné à 3 ans et huit mois de prison pour « apologie du terrorisme » et pour « graves insultes à la couronne espagnole ». Il est également condamné (mais peut faire appel) à une amende de 3.000€ au bénéfice de Jorge Campos Asensi, président du Cercle des Baléares (organisation nationaliste et anti-catalane) pour menaces. La chanson incriminée (ci-dessous) est accusée de porter atteinte à la monarchie espagnole et de soutenir l’ETA et les GRAPO.

Valtonic

Valtonic

Des militants antifas se sont affrontés hier avec des policiers et des fascistes au palais de justice à Athènes, lors du procès contre le parti Aube Dorée poursuivi pour plusieurs crimes (y compris le meurtre en septembre 2013 du rappeur Pavlos Fyssa) faisant de lui une organisation criminelle. Parmi les éléments à charge, un concert de 2005 où étaient présents de nombreux dirigeants d’Aube Dorée, à l’occasion duquel était brandi un drapeau hitlérien et appelé à l’extermination des Juifs (voir ici la vidéo).

À 8h30 du matin donc, environ 50 antifascistes sont venus d’une station de métro à proximité du palais de justice, mais les policiers ont refusé de les laisser entrer, bien qu’il reste encore quelques sièges dans la salle d’audience. Entre 15 et 20 militants antifa étaient à l’intérieur du bâtiment, et quand les policiers ont laissé un groupe de fascistes. Les affrontements ont alors commencés, les policiers anti-émeute s’alliant aux fascistes pour repousser les antifas hors de la salle.

Les affrontements au Palais de justice d’Athènes

Les affrontements au Palais de justice d'Athènes