Joël, un militant antifasciste de Suède, a été arrêté puis emprisonné suite à une manifestation antifasciste à Kärrtorp (banlieue de Stockholm) le 22 décembre. Cette manifestation regroupant près de 20.000 personnes était en réponse à l’attaque d’une autre manifestation fascistes qui avait été repoussé par des militants antifascistes parmi lesquels Joël.

« Free Joel » a lancé un appel international en soutien à Joël.
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free joel

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Samedi soir, plus de 8000 personnes s’étaient réunies à Vienne pour protester contre le bal annuel de l’extrême-droite qui se déroulait le même soir. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et de violents heurts les ont opposées aux manifestants alors qu’elles avaient bouclé un vaste périmètre autour du palais impérial d’hiver où était organisé le bal. Les violences policières ont fait 17 blessés parmi la foule et 5 autres dans les rangs de la police. Certains manifestants souffrent de fractures après avoir été frappés à coup de matraques par des policiers. Durant la nuit, onze véhicules de police ont été détruits. Les dégâts ont été évalués à plus d’un million d’euros, des vitrines de banques et de magasins ayant également été brisées. Quinze personnes ont été interpellées et ont été relâchées. Des organisateurs de la manifestation ont dénoncé une violence extrême de la part des forces de l’ordre et l’opposition a jugé ‘irresponsable’ la stratégie de la direction des forces de l’ordre.

Affrontements entre la police et des manifestants antifa

A 4h30 du matin, pendant la nuit du nouvel an, un groupe de fascistes a attaqué un groupe de militants aux alentours d’une discothèque de la ville de Teramo dans les Abruzzes. Les deux groupes se sont affrontés à coup de barres de fer et de bouteilles. A l’arrivé de la police, deux trentenaires on été arrêtés, l’un appartenant au groupe d’extrême droite et qui a été immédiatement hospitalisé, et un antifasciste, Matteo. Aujourd’hui Matteo est passé en comparution immédiate et a été condamné à 6 mois de réclusion. Daje Matteo! (Tiens bon Matteo!)

13 maisons ont été perquisitionnées à 6h ce matin à Stockolm et Eskilstuna lors de l’opération « Eskil ». Cette attaque a lieu dans le cadre de l’enquète sur Revfront (Revolutionära Fronten), un groupe socialiste antifasciste accusée de plusieurs dizaines d’attaques contre des fascistes : incendies, voitures cassées, agressions physiques,… Selon la police, Revfront est responsable de la moitié des « crimes politiques de gauche » commis récemment en Suède, c’est à dire plus d’une centaine. Dix personnes ont été arrétées, on ignore si elles sont encore détenues.

Répression contre le Revfront

Répression contre le Revfront

Dans l’après-midi de samedi, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre de Turin contre la politique menée par la Ligue du Nord et pour réaffirmer l’esprit de solidarité de la lutte contre le racisme. Une quantité impressionnante de policiers anti-émeutes avait été déployée. Ceux-ci ont chargé le cortège à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène de façon indiscriminée sur la foule. Quatre manifestants ont été interpellés.

Répression à Turin

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Trente-huit militants antifascistes ont été interpellés jeudi soir à Paris en marge d’une manifestation en hommage au rappeur grec assassiné mercredi par un néo-nazi. Les manifestants ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à marcher vers un bar du XVe arrondissement fréquenté par des fascistes du « Printemps français »,

Ce mercredi, à Athènes, les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser 5.000 manifestants qui leur jetaient des pierres et des morceaux de bois. Plusieurs heures après le début des affrontements, des renforts de police ont été envoyés sur place, à Keratsini, un quartier populaire de l’ouest d’Athènes où Pavlos Fyssas a été poignardé la nuit passée.

A Salonique, deuxième ville du pays, deux manifestations anti-fascistes réunissant environ 6.000 personnes ont été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui s’en prenaient à des vitrines, A Patras, un millier de manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes. Un policier à la retraite, qui ne participait pas au maintien de l’ordre, a été blessé.

manifestation antifa en Grèce

manifestation antifa en Grèce

Des manifestants prennent d’assaut un quartier général d’Aube Dorée, le partie nazi grec, en Crète. Ces affrontements font suite à l’assassinat hier soir de Paulos, un rappeur antifasciste (mieux connu sous le nom de Killah P) par des membres de l’Aube Dorée. La police anti-émeute déjà à l’affut en cette journée de grève du secteur public est devant le bâtiment.

A Patras, la panique a éclaté dans une manifestation puisqu’un autre nazi aurait pointé un revolver vers les manifestants.

Affrontement devant le QG d’Aube Dorée en Grèce

Affrontement devant le QG d'Aube Dorée en Grèce (archive)

Les deux rassemblements annoncés samedi 14 septembre dans la capitale ont été interdits par la préfecture de police de Paris. L’un était organisé en hommage à Clément Méric, militant antifa assassiné en juin 2013 au cours d’une bagarre et l’autre pour soutenir son agresseur.

Clément Méric