Un des deux hommes arrêtés après des attaques incendiaires à Tarbes et Pau revendiquées par un Groupe d’Action Directe International était jugé ce lundi en comparution immédiate à Tarbes, le parquet antiterroriste de Paris s’étant dessaisi. Après avoir fait une déclaration politique devant les magistrats du tribunal correctionnel, le prévenu a été reconnu coupable de tous les faits reprochés et a été condamné à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis 4 ans et il en risquait 10. Le condamné est un Français de 31 ans. Aucune charge n’a été retenue contre un Espagnol de 39 ans, placé lui aussi en garde à vue la semaine dernière à Pau par la Sous-direction antiterroriste et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux.

Le prévenu a notamment déclaré au procès: «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.»

procès attaques incendiaires tarbes

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Samedi soir une réunion publique du Front National dans le cadre des élections municipales se tenait à la salle de la Cité à Rennes. Les différents groupes antifascistes, environ 500 personnes au départ, s’étaient donnés rendez-vous non loin de là. Pour éviter d’éventuels heurts 200 policiers avaient été déployés dans ce secteur. Les premiers accrochages avec les forces de l’ordre se sont déroulés vers 19 h 30 alors que les manifestants marchaient vers le local de campagne du Front National. Plusieurs vitrines d’agence immobilière ont été brisées ainsi que celle d’une banque. Un poste de police situé à également été pris pour cible et une voiture a été incendiée.

Vers 20 h environ 350 personnes, pour la plupart le visage dissimulé, se sont regroupées place Sainte-Anne. Là des bouteilles de verre, des pierres, des pavés, des bouts de bois ont été lancés en direction des CRS qui les bloquaient. Un canon à eau et des jets de gaz lacrymogène ont été utilisés pour repousser les manifestants. La manifestation s’est finalement dispersée vers 20 h 30. De son côté le FN a tenu son meeting devant quelques dizaines de personnes. Au moins trois manifestants ont été interpellés et cinq policiers ont été légèrement blessés.

France: Affrontements lors d’une manifestation antifasciste à Rennes

Samedi soir, plus de 3000 sympathisants d’Aube Dorée s’étaient réunis dans le centre-ville d’Athènes. En marge de ce rassemblement, des dizaines de personnes avaient organisé une contre-manifestation qui a été sévèrement encadrée par la police anti-émeute. De violents heurts ont fini par opposer les policiers et les antifascistes. Au moins deux d’entre eux ont été blessés.

Policiers anti-émeute à Athènes

Policiers anti-émeute à Athènes

Joël, un militant antifasciste de Suède, a été arrêté puis emprisonné suite à une manifestation antifasciste à Kärrtorp (banlieue de Stockholm) le 22 décembre. Cette manifestation regroupant près de 20.000 personnes était en réponse à l’attaque d’une autre manifestation fascistes qui avait été repoussé par des militants antifascistes parmi lesquels Joël.

« Free Joel » a lancé un appel international en soutien à Joël.
Voir ici le facebook

free joel

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Samedi soir, plus de 8000 personnes s’étaient réunies à Vienne pour protester contre le bal annuel de l’extrême-droite qui se déroulait le même soir. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et de violents heurts les ont opposées aux manifestants alors qu’elles avaient bouclé un vaste périmètre autour du palais impérial d’hiver où était organisé le bal. Les violences policières ont fait 17 blessés parmi la foule et 5 autres dans les rangs de la police. Certains manifestants souffrent de fractures après avoir été frappés à coup de matraques par des policiers. Durant la nuit, onze véhicules de police ont été détruits. Les dégâts ont été évalués à plus d’un million d’euros, des vitrines de banques et de magasins ayant également été brisées. Quinze personnes ont été interpellées et ont été relâchées. Des organisateurs de la manifestation ont dénoncé une violence extrême de la part des forces de l’ordre et l’opposition a jugé ‘irresponsable’ la stratégie de la direction des forces de l’ordre.

Affrontements entre la police et des manifestants antifa

A 4h30 du matin, pendant la nuit du nouvel an, un groupe de fascistes a attaqué un groupe de militants aux alentours d’une discothèque de la ville de Teramo dans les Abruzzes. Les deux groupes se sont affrontés à coup de barres de fer et de bouteilles. A l’arrivé de la police, deux trentenaires on été arrêtés, l’un appartenant au groupe d’extrême droite et qui a été immédiatement hospitalisé, et un antifasciste, Matteo. Aujourd’hui Matteo est passé en comparution immédiate et a été condamné à 6 mois de réclusion. Daje Matteo! (Tiens bon Matteo!)

13 maisons ont été perquisitionnées à 6h ce matin à Stockolm et Eskilstuna lors de l’opération « Eskil ». Cette attaque a lieu dans le cadre de l’enquète sur Revfront (Revolutionära Fronten), un groupe socialiste antifasciste accusée de plusieurs dizaines d’attaques contre des fascistes : incendies, voitures cassées, agressions physiques,… Selon la police, Revfront est responsable de la moitié des « crimes politiques de gauche » commis récemment en Suède, c’est à dire plus d’une centaine. Dix personnes ont été arrétées, on ignore si elles sont encore détenues.

Répression contre le Revfront

Répression contre le Revfront

Dans l’après-midi de samedi, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre de Turin contre la politique menée par la Ligue du Nord et pour réaffirmer l’esprit de solidarité de la lutte contre le racisme. Une quantité impressionnante de policiers anti-émeutes avait été déployée. Ceux-ci ont chargé le cortège à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène de façon indiscriminée sur la foule. Quatre manifestants ont été interpellés.

Répression à Turin

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

Trente-huit militants antifascistes ont été interpellés jeudi soir à Paris en marge d’une manifestation en hommage au rappeur grec assassiné mercredi par un néo-nazi. Les manifestants ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à marcher vers un bar du XVe arrondissement fréquenté par des fascistes du « Printemps français »,