La Police fédérale a arrêté un membre présumé du PCP-SL sur qui pesait un mandat d’arrêt international. Ceferino Quispe Caso, 49 ans, est notamment accusé d’avoir dirigé un raid de la guérilla maoïste le 9 Juillet 1989 à la ville péruvienne d’Arequipa, durant lequel deux policiers ont été tués. Le secrétaire à la Sécurité argentin a déclaré que l’arrestation, a eu lieu le 16 décembre dans le quartier de San Telmo à Buenos Aires.

arrestation d'un maoiste péruvien en argentine

De violents affrontements ont éclaté ce jeudi à Buenos Aires alors que des étudiants s’étaient rassemblés pour s’opposer à l’élection du nouveau directeur de l’université de la ville. Ce rassemblement, organisé à l’appel de divers partis politiques de gauche et de membres du syndicat des étudiants, visait à dénoncer cette élection mais aussi à exiger un changement dans la procédure et dans le règlement de l’université. Les forces anti-émeute avaient établi un cordon de sécurité autour du Congrès où se déroulait le vote, entrainant de violents affrontements avec les manifestants.

Etudiants contre policiers à Buenos Aires

Le juge Garzon, ancien magistrat à l’Audiencia Nacional qui avait dirigé la répression contre la gauche indépendantiste basque (c’est lui qui a fait décréter toutes les organisations, partis, journaux, radios, syndicats nationalistes « façade » d’ETA, et qui les a fait interdire), a été sévèrement accueilli à la Faculté de Philosophie et Lettres de Buenos Aires où il devait participer à un événement . La manifestation était organisée par des membres de groupes défenseurs des prisonniers politiques basques. Garzon s’est fait traiter de tortionnaire.

De violents affrontements ont eu lieu hier à Buenos Aires lorsque la police métropolitaine a perquisitionné le Centre Culturel occupé San Martín. Des centaines de manifestants ont également affronté la police avec des pierres. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc. Quatre personnes auraient été arrêtées.

Argentine: Affrontements à Buenos Aires

Roland Echarri Pareja a été arrêté lundi par des membres de l’Unité des enquêtes contre le terrorisme de la police fédérale argentine, en coordination avec Interpol. Echarri était sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour avoir, en tant que membre du PCP-SL, avoir participé à des actions armées dans la ville de Cusco. Il aurait milité en Argentine en tant que membre du MOVADEF, qui, issu du PCP-SL, prône l’amnistie générale et la « réconciliation nationale ». On s’attend à une extradition d’Echarri vers le Pérou.

Le 15 août 1972, 29 guérilleros dont plusieurs dirigeants des Montoneros (péronistes de gauche) et de l’armée révolutionnaires du peuple (marxistes) s’étaient évadés de la prison de Rawson (sud du pays). Seuls dix d’entre eux étaient parvenus à embarquer dans l’avion détourné qui les attendait à l’aéroport, le 19 autres, cernés, acceptant de se rendre contre la promesse d’avoir la vie sauve. Or, 16 d’entre eux furent exécutés le 22 août dans une prison de la Marine à Trelew. Hier, trois militaires ont été condamnés à la prison à vie pour ces assassinats, tandis que deux de leurs collègues ont été acquittés. Le sixième militaire poursuivit dans le cadre de cette affaire est actuellement aux États-Unis mais l’Argentine va introduire une demande d’extradition à son encontre.

L’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné jeudi à Buenos Aires à 50 ans de prison pour vols de bébés d’opposants sous la dictature (1976-1983), et un de ses co-accusés, Reynaldo Bignone, au pouvoir en 1982 et 1983, à 15 ans, a annoncé le tribunal. Des peines de 40 à 15 ans de prison ont été infligées à plusieurs autres co-accusés, également poursuivis pour avoir participé à un « plan systématique » de vol et d’appropriation de bébés d’opposants.

« Toutes celles qui ont accouché, que je respecte en tant que mères, étaient des militantes actives de la machinerie du terrorisme. Elles ont utilisé leurs enfants comme boucliers humains », a affirmé l’ancien général. Après l’accouchement, les jeunes femmes étaient droguées et embarquées dans des avions par des militaires qui les jetaient en plein vol dans l’océan.

Jorge Videla purge déjà deux peines de prison à perpétuité pour crime contre l’humanité. Reynaldo Bignone purge également deux peines (perpétuité et 25 ans de prison), pour violation des droits de l’homme. Au total, 11 personnes comparaissaient depuis février 2011 à Buenos Aires dans ce premier procès pour « vol systématique » et appropriation d’enfants. On évalue à environ 500 le nombre de « bébés volés » puis « adoptés » par des familles proches du régime sous la dictature.

Argentine: Militaires condamnés pour vols de bébés

Hier, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour libérer l’accès à plusieurs raffineries du pays bloquées par des transporteurs en grève. Ces derniers demandent une hausse de leurs salaires suite à l’inflation (estimée à 25%), une réduction d’impôts, mais aussi que soit pris en compte tout ce qui a été dit depuis un an et les élections présidentielles. Les tensions sont vives entre les syndicats des transporteurs routiers et le gouvernement de Cristina Fernandez depuis son entrée en fonction. Les travailleurs entendent bien poursuivre leur mouvement jusque vendredi soir, malgré les ordres présidentiels aux forces de police: ‘La présidente nous a ordonné de déployer tous les efforts de l’Etat pour être en mesure de résoudre rapidement les pénuries que les camionneurs veulent imposer au pays. Tous ceux qui tentent, par la force ou la violence, d’empêcher les camions de quitter les usines devront s’en expliquer devant les tribunaux’.

Rupture de grève par la police argentine