Environ 300 militants ont se sont affrontés à la police et aux agents de la sécurité du campus en dehors d’une réunion du conseil de l’Université de Sydney. Ils protestaient contre la fermeture annoncée d’une école d’art. Après avoir tenté d’entrer dans la salle de réunion, les manifestants ont défilé dans le campus et envahi le bureau de sécurité de l’université.
L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont décidé de se livrer à un essai de passeport dématérialisé, suite à une proposition faite dans le cadre d’un hackathon appelé Ideas Challenge, organisé par l’Australian Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT). Sur 392 idées, c’est celle-ci qui a été retenue. Le « Passeport Cloud » remplacerait le passeport traditionnel par des contrôles biométriques, qui permettront de relier l’individu à un fichier sur lequel serait centralisées les données du passeport. Si l’expérimentation fonctionne, le principe pourrait ensuite être généralisé à l’ensemble du globe, à condition que les États se mettent d’accord sur des protocoles communs.
Le mouvement ‘Reclaim Australia’ qui réunit libéraux et néo-nazis lors de marches contre l’islam à travers l’Australie a été largement défendu par la police à Melbourne et à Sidney ces dernières semaines. Des centaines d’antifascistes ont contre-manifesté à chaque apparition de l’extrême-droite. La police a arrêté plusieurs antifas, tabassé d’autres, alors que des affrontements avaient lieux entre des boneheads tatoués de croix-gamées et des manifestants antifascistes. Plus récemment, la police de Victoria a été critiquée après que la photo d’un de ces agents tapant dans la main d’un manifestant d’extrême-droite ait fait le tour du web. La police a répondu que c’était « une action sortie de son contexte », malgré les félicitations du principal mouvement d’extrême-droite à l’initiative des rallyes.
A short music video of some of the more violent scenes at yesterdays rally in central Melbourne. Full report and interviews coming soon…. #Melbourne, #Australia, 18.07.15: Counter-demo against #ReclaimAustralia fascists. #antifa
Patty Mark, une militante de 66 ans a été arrêtée puis relâchée dans le cadre d’une enquête contre le mouvement « Animal Liberation Victoria » qu’elle a fondé. Cette enquête fait suite à des photos et vidéos publié par le mouvement après avoir visité une ‘ferme à poulets’ et montré les conditions d’élevage et d’hygiène de cette usine (les photos disponibles ici parlent d’elles-mêmes). La firme propriétaire de l’établissement, Coldstream, a porté plainte contre le mouvement pour intrusion. Ceux-ci s’en défendent en affirmant que l’usine n’a pas de porte et qu’il est donc impossible d’y entrer par effraction.
L’analyse des documents Snowden continue a apporter son lot d’information. Les services de renseignements des cinq pays de l’alliance « Five eyes » (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Australie) ont échafaudé un plan en 2011 et 2012 pour pirater la boutique d’applications de Google et Samsung et espionner les smartphones. L’objectif des « Five eyes » était de renforcer la surveillance des smartphones grâce à des logiciels espions implantés via l’Android Market, boutique d’applications de Google rebaptisée depuis Google Play et utilisée par les téléphones de Samsung. Il prévoyait de pirater les connections à la boutique d’applications, d’implanter des logiciels malveillants afin de récolter des données dans les smartphones. Les agences voulaient également envoyer des informations erronées à des personnes d’intérêt.
Les agences s’inquiétaient de la possibilité d’un « autre Printemps arabe », et de la contagion des mouvements populaires. Elles s’intéressaient surtout à l’Afrique, en particulier le Sénégal, le Soudan et le Congo mais elles visaient également les boutiques d’application de la France, de Cuba, du Maroc, de la Suisse, des Bahamas, des Pays Bas et de la Russie. Des failles avaient été trouvées dans le moteur de recherche UC Browser, une application du géant chinois Alibaba populaire en Chine et en Inde qui a été installée par 500 millions de personnes.
Depuis plus d’une semaine, plusieurs centaines de demandeurs d’asile de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée observaient une grève de la faim, certains allant même jusqu’à s’automutiler. Les forces de l’ordre australiennes sont entrées lundi soir dans le camp, où des détenus s’étaient barricadés la veille. Bilan de l’intervention : 58 arrestations et plusieurs blessés parmi les migrants, dont certains auraient été placés en cellule d’isolement. Plusieurs centaines de personnes refusent toujours de s’alimenter.
L’Australie envoie systématiquement tous les clandestins qui tentent d’atteindre ses côtes par la mer dans des camps « offshore », notamment en Papouasie, construits sur le sol d’anciennes bases australiennes et gérées par des organismes australiens. Les migrants du camp de Manus, venus principalement d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, veulent s’installer Australie, mais celle-ci leur oppose une loi impose qu’ils restent dans le pays « qui les a accueillis » (en fait, où la marine australienne les a débarqués): la Papouasie-Nouvelle-Guinée…
Le Premier ministre va demander devant le Parlement des pouvoirs antiterroristes élargis et les projets de loi vont être présentés mercredi au Sénat. Les textes vont attribuer aux agences de sécurité nationale et à la police fédérale australienne des pouvoirs renforcés, et il y aura également une protection renforcée. Les nouvelles lois pénaliseraient notamment la « promotion » d’actes terroristes : cette infraction serait passible d’une peine maximale de cinq ans de prison et rendrait illégale toute recommandation, promotion ou incitation au passage à l’acte terroriste. La police serait aussi habilitée à pratiquer des perquisitions secrètement aux domiciles de suspects.
Le gouvernement espère également pouvoir interdire les séjours dans les villes ou régions où des groupes terroristes sont actifs. Les personnes se rendant dans de telles zones sans aucune raison valable pourraient être poursuivies.
Le 5 de ce mois, un groupe de militants du réseau Londres Palestine Action ont enchaîné les portes fermées d’une usine d’armement israéliennes, basée près de Birmingham au Royaume-Uni et occupé le toit. Ils exigent la fermeture permanente de l’usine et la fin de toutes les formes de commerce et de coopération militaire avec Israël. L’usine produit des moteurs de drones qui sont exportés vers Israël et utilisés sur la bande de Gaza. L’usine est détenue par Elbit Systems, la plus grande entreprise militaire israélienne et le plus grand producteur de drones dans le monde. A Melbourne, l’entrée de l’usine Elbit a été bloquée avec de grands blocs de béton et, là aussi, le toit a été occupé. La police est intervenue à chaque fois.
Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienneAngleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne
Le militant écologiste belgo-australien Jonathan Moylan a été condamné à 20 mois de prison pour faux en écriture par la Cour suprême d’Australie. Ayant plaidé coupable, il échappera toutefois à la prison. Le juge a en effet ordonné sa libération immédiate contre le paiement d’une caution de 1.000 dollars australiens (700 euros). Il devra en outre avoir une bonne conduite et ne pourra pas enfreindre la loi durant deux ans. Le jeune homme de 26 ans risquait 10 ans de prison et plus de 500.000 euros d’amende.
Militant contre la volonté de la Whitehaven Coal d’étendre ses activités d’extraction dans la Leard State Forest, une forêt réputée pour sa richesse écologique, il avait, en janvier 2013, il avait rédigé un faux communiqué de presse en utilisant le logo de l’une des grandes banques australiennes, l’ANZ. Il y écrivait que la banque retirait 1,2 milliard de dollars australiens (plus d’1,5 milliard d’euros) de financement au projet de mine de charbon à ciel ouvert. Reprise par des journalistes financiers, l’information avait provoqué la chute en bourse de l’action de la société minière Whitehaven Coal, qui avait perdu 9% en quelques minutes. Un démenti de la banque avait cependant permis une reprise rapide du cours de l’action. La perte subie par la société minière est estimée à 314 millions de dollars australiens (plus de 220 millions d’euros).
Depuis son ouverture en 2001, la Hat Factory avait servi par périodes de centre social d’activités ou simplement de maison d’habitation dans le quartier de Newtown, à Sydney. Dans l’après-midi du 31 juillet dernier, plusieurs dizaines de policiers l’ont expulsé. Sur la façade du squat, des banderoles et des drapeaux anarchiste et aborigène étaient accrochés. Le squat ayant été barricadé pour retarder l’expulsion, les policiers ont dû passer quelques temps à s’acharner sur la porte d’entrée. Malgré la présence solidaire de plusieurs personnes dans la rue, l’expulsion a finalement eu lieu dans le calme.