Le Premier ministre va demander devant le Parlement des pouvoirs antiterroristes élargis et les projets de loi vont être présentés mercredi au Sénat. Les textes vont attribuer aux agences de sécurité nationale et à la police fédérale australienne des pouvoirs renforcés, et il y aura également une protection renforcée. Les nouvelles lois pénaliseraient notamment la « promotion » d’actes terroristes : cette infraction serait passible d’une peine maximale de cinq ans de prison et rendrait illégale toute recommandation, promotion ou incitation au passage à l’acte terroriste. La police serait aussi habilitée à pratiquer des perquisitions secrètement aux domiciles de suspects.

Le gouvernement espère également pouvoir interdire les séjours dans les villes ou régions où des groupes terroristes sont actifs. Les personnes se rendant dans de telles zones sans aucune raison valable pourraient être poursuivies.

Le 5 de ce mois, un groupe de militants du réseau Londres Palestine Action ont enchaîné les portes fermées d’une usine d’armement israéliennes, basée près de Birmingham au Royaume-Uni et occupé le toit. Ils exigent la fermeture permanente de l’usine et la fin de toutes les formes de commerce et de coopération militaire avec Israël. L’usine produit des moteurs de drones qui sont exportés vers Israël et utilisés sur la bande de Gaza. L’usine est détenue par Elbit Systems, la plus grande entreprise militaire israélienne et le plus grand producteur de drones dans le monde. A Melbourne, l’entrée de l’usine Elbit a été bloquée avec de grands blocs de béton et, là aussi, le toit a été occupé. La police est intervenue à chaque fois.


Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne
Angleterre/Australie: Actions contre l’industrie militaire israélienne

Le militant écologiste belgo-australien Jonathan Moylan a été condamné à 20 mois de prison pour faux en écriture par la Cour suprême d’Australie. Ayant plaidé coupable, il échappera toutefois à la prison. Le juge a en effet ordonné sa libération immédiate contre le paiement d’une caution de 1.000 dollars australiens (700 euros). Il devra en outre avoir une bonne conduite et ne pourra pas enfreindre la loi durant deux ans. Le jeune homme de 26 ans risquait 10 ans de prison et plus de 500.000 euros d’amende.

Militant contre la volonté de la Whitehaven Coal d’étendre ses activités d’extraction dans la Leard State Forest, une forêt réputée pour sa richesse écologique, il avait, en janvier 2013, il avait rédigé un faux communiqué de presse en utilisant le logo de l’une des grandes banques australiennes, l’ANZ. Il y écrivait que la banque retirait 1,2 milliard de dollars australiens (plus d’1,5 milliard d’euros) de financement au projet de mine de charbon à ciel ouvert. Reprise par des journalistes financiers, l’information avait provoqué la chute en bourse de l’action de la société minière Whitehaven Coal, qui avait perdu 9% en quelques minutes. Un démenti de la banque avait cependant permis une reprise rapide du cours de l’action. La perte subie par la société minière est estimée à 314 millions de dollars australiens (plus de 220 millions d’euros).

Depuis son ouverture en 2001, la Hat Factory avait servi par périodes de centre social d’activités ou simplement de maison d’habitation dans le quartier de Newtown, à Sydney. Dans l’après-midi du 31 juillet dernier, plusieurs dizaines de policiers l’ont expulsé. Sur la façade du squat, des banderoles et des drapeaux anarchiste et aborigène étaient accrochés. Le squat ayant été barricadé pour retarder l’expulsion, les policiers ont dû passer quelques temps à s’acharner sur la porte d’entrée. Malgré la présence solidaire de plusieurs personnes dans la rue, l’expulsion a finalement eu lieu dans le calme.

Australie: Expulsion du squat de la Hat Factory

Dans les premières heures de la matinée du vendredi 28 février, le siège social de G4S à Melbourne, a été attaqué (tags, vitres brisées) en dénonciations des événements récents (émeutes et répression) au camp de détention pour immigrants clandestins de l’île de Manus où G4S avait le contrat de la sécurité.

Ce camp a été installé sur une petite île de Papouasie-Nouvelle-Guinée fin 2001 à la demande de l’Australie, sous un gouvernement conservateur. Il a été réactivé en octobre 2012, à la demande du pouvoir travailliste de l’époque, est une réponse extra-territoriale des autorités australiennes à l’immigration clandestine. Les conditions de vie dans les camps de Manus et de Nauru ont suscité, ces derniers mois, de vives et constantes protestations de la part des ONG spécialisées dans la défense des droits humains, mais aussi du Haut-commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (UNHCR) qui a, à plusieurs reprises, rappelé à l’Australie ses obligations en tant que signataires des conventions internationales relatives aux droits des réfugiés.

Australie: Attaque contre le siège de G4S

Depuis plusieurs semaines, la population de Victoria manifeste contre le forage d’un tunnel sous la ville. Celui-ci devrait permettre de relier deux autoroutes de part et d’autre de la ville. Les habitants dénoncent le manque de concertation de la part des autorités, mais aussi le gouffre financier du projet, alors que le système de transport en commun et les services ferroviaires de la ville sont peu performants. Le mois dernier déjà, de violents affrontements avaient opposé des manifestants qui s’étaient enchaînés aux équipements et les forces de l’ordre. Hier, plus d’une centaines de policiers avaient été déployés, et ils sont une nouvelle fois violemment intervenus.

Répression à Victoria

Répression à Victoria

Jock Palfreeman est en grève de la faim depuis le 13 janvier parce que le directeur de la prison centrale de Sofia a ordonné des mesures punitives, probablement parce que celui-ci est président de l’association des prisonniers bulgares. A cause de ces punitions, Jock n’est plus autorisé à terminé ses études, ce qui était très important pour lui.

Plus d’informations sur Jock Palfreeman, voir notre précédent article en cliquant ici.

Les autorités de Victoria ont introduit une plainte et demandé à la société Facebook que soit fermée une page consacrée aux ‘voitures de police banalisées’ et aux policiers en civil. 12500 personnes suivent cette page qui rassemble des douzaines de photos et de commentaires, révélant entre autre les numéros d’immatriculation de ces voitures. Le secrétaire de la Police Association a déclaré qu’il était irresponsable de la part de Facebook de conserver cette page car elle pouvait porter préjudice aux policiers ainsi qu’entraver les opérations policières. Jusqu’à présent, le réseau social n’a pas donné suite à la demande des autorités de Victoria affirmant qu’il ne pouvait pas empêcher les gens de prendre des photos dans l’espace public.

Instagram est une application extrêmement populaire (rachetée par Facebook l’année passée pour un milliard de dollars) disponible sur iOS et Android qui permet de partager ses photographies avec son réseau d’amis, de noter et de laisser des commentaires sur les clichés déposés par les autres utilisateurs. Les statistiques dévoilées par l’application Webstagram ayant révélé que le hashtag « #maryjane » était accolé à près de 300.000 photos sur Instagram (soit 300 000 consommateurs potentiels de cannabis), la police australienne a décidé de suivre les images postées sur l’application mobile. Les hashtags « #aussiestoners », « #weedstagram » et « #oznugs ». Toute photo mettant en scène un consommateur de marijuana en « action » sur Instagram servira de preuve à charge contre le lui.

Australie: La police exploite Instagram

La cour suprême de l’état de Victoria (Australie) a ordonné aux syndicalistes de la Construction Forestry Mining and Energy Union (CFMEU) de lever le piquet de grève sur un chantier de l’entreprise Grocon (sic), à Melbourne, piquet en place depuis mercredi. Tôt dans la matinée, la police a tenté de briser le piquet tenu par une petite centaine d’ouvriers, en usant de gaz et de cavalerie. Les grévistes ont vite reçu des renforts et vers 9 heures, plus de 500 ouvriers étaient sur place, tenant la police en échec.