Ordonnée depuis 2008 par le Sénat et confiée au Ceges (Centre d’étude sur la Seconde Guerre mondiale), l’enquête sur l’assassinat du député communiste Julien Lahaut n’avait finalement débuté qu’en mai 2011. Assassiné devant son domicile le 18 août 1950, aucune enquête n’a jamais abouti quant aux circonstances de la mort de Lahaut alors que des éléments accablants les réseaux secrets monarchistes liés à l’OTAN ont été mis au jour. En 2011, 150.000€ avaient été alloués au Ceges pour qu’il mène à bien cette enquête mais cette enveloppe étant aujourd’hui vide, l’ouverture de la deuxième phase des recherches restait hypothétique. Ce vendredi, le ministre fédéral de la Politique scientifique a annoncé qu’il allait débloquer 320.000€ supplémentaires pour permettre au Ceges de poursuivre son travail. Jusqu’à présent, le Centre a pu conceptualiser les événements et analyser l’ensemble de l’enquête menée à l’époque. La deuxième phase du travail va donc commencer.

En Belgique, les forces de l’ordre font de plus en plus usage de spray au poivre. Cet aérosol chimique contient des substances irritantes qui déploient leurs effets au niveau des yeux, de la peau et des voies respiratoires en quelques secondes. Dans certains cas, les victimes de ce spray peuvent garder des cicatrices ou développer des allergies. Le comité P vient de publier un rapport plus que critique sur l’usage que font les policiers du spray au poivre. Seuls 120 cas par an d’utilisation de spray au poivre sont rapportés par les autorités alors que leur nombre réel est plus important. Or, deux textes légaux indiquent que toute utilisation doit être signalée. En outre, lorsqu’ils sont signalés, la qualité des informations transmises est très souvent médiocre. Enfin, l’organe de contrôle pose deux questions importantes en se demandant dans quelle mesure l’usage du spray était légal et s’il était vraiment nécessaire et non excessif au regard du but poursuivi.

Policier utilisant du spray au poivre

Policier utilisant du spray au poivre

Comme dans de multiples villes du monde ce midi était organisé à Moscou un rassemblement en soutien aux trois membres du groupe Pussy Riot jugées pour avoir chanté une prière ‘anti-Poutine’ en février dernier dans une cathédrale moscovite. C’est d’ailleurs aujourd’hui que le tribunal rendra son verdict alors qu’elles sont poursuivies pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ et que le procureur a requis des peines de trois ans de camp à leur encontre. Devant le tribunal ce midi, la police a interpellé Sergueï Oudalstov, leader du Front de Gauche et chef de file de l’opposition au président russe, et deux autres manifestants, l’un parce qu’il portait un masque, l’autre parce qu’il brandissait une pancarte. Oudalstov aurait lui été arrêté alors qu’il tentait de franchir une barrière devant le tribunal. Tous trois ont été emmenés dans un car de police.

Arrestation à Moscou

Arrestation à Moscou

C’est aujourd’hui que le verdict dans l’affaire des Pussy Riot doit être rendu. C’est à cette occasion qu’une journée internationale de soutien aux trois musiciennes est organisée, avec des manifestations dans de nombreuses villes à travers le monde. Un rassemblement aura lieu ce vendredi à 12h30 (moment auquel devrait se prononcer le tribunal) devant la Mission Européenne de la Russie – 25, avenue des Arts à 1000 Bruxelles. Un autre rassemblement est prévu au même endroit à 19h alors quele verdict devrait alors être connu. Un rassemblement est également organisé à 20h devant le 38, Quai Notre-Dame, le long de l’Escaut, à Tournai.

Voir la vidéo de la dernière audience du procès avec la déclaration des Pussy Riot

EDIT: 14h: Une centaine de personnes s’étaient rassemblées ce midi à Bruxelles.

Manifestation pour les Pussy Riot à Bruxelles

Manifestation pour les Pussy Riot à Bruxelles

Cinq incidents séparés ont opposés au début du mois des jeunes à des policiers (quatre à Bruxelles, un à Vilvorde) – dont un véritable guet-appens tendu à une patrouilleuse à Anderlecht (appelés pour une voiture en flamme, les policiers ont essuyé des jets de pierres et de cocktail Molotov). Là où il y a eu interpellation et inculpation, il n’y a pas eu de mise en détention préventive. Les syndicats de la police ont déposé un préavis de grève à la suite de ces incidents. Parmi les griefs formulés à l’encontre de la justice, figure la libération jugée trop rapide des auteurs présumés de ces faits.

Dans un courriel interne diffusé suite à ces événements, le parquet de Bruxelles a ammoncé son intention de poursuivre les auteurs de violences contre les forces de l’ordre de manière ferme et minutieuse. La circulaire demande que, lorsque les auteurs sont connus, « tout soit mis en œuvre » pour rassembler suffisamment d’indices de culpabilité afin de constituer un dossier solide.

La nuit du 5 au 6 août, le siège de De Lijn et une agence Dexia de Louvain ont eu leur vitres brisées et leur façade peinturlurée. Dexia comme symbole du capitalisme, De Lijn pour la collaboration active de ses contrôleurs à la chasse aux sans-papiers. L’action a été faite en mémoire de Mark Duggan, dont l’assassinat par la police de Tottenham avait déclenché les émeutes en Angleterre, et en solidarité avec tous ceux qui restent en prison après ces émeutes.

EDIT: nous avions par erreur localité ces actions à Louvain au premier post

Gand: Actions contre Dexia et De Lijn

Suite aux quelques débuts d’émeutes bruxellois de ces derniers jours (quelques attroupements anti-policiers, jets de cocktails molotov, blessures légères, notamment à la Porte de Ninove et à Montgomery) le syndicat policier (Sypol) de Bruxelles propose un plan qui, plutôt que des grèves « qui laisseraient quartier libre aux émeutiers […] il serait difficile de rétablir la situation la semaine suivante », endigueraient les émeutiers.
La comparution immédiate et des peines plus lourdes pour les émeutiers masqués sont quelques-unes des propositions du Sypol. Celui-ci demande également que « les accusés, dont les méfaits sont établis de façon indiscutable, se justifient dans un délai de cinq jours ».
Le SLFP-Police (syndicat libéral de la police) a déposé un préavis de grève pour septembre.

Une réunion entre syndicats et commissaire aura lieu le 29 août.

Une société privée en charge de la sécurité sur Internet s’est récemment penchée sur les sites internet des pouvoirs publics et plus spécialement sur celui de la Défense. Et son rapport est impressionant. Le site mil.be comporte une soixantaine de points faibles dont certains sont tellement flagrants qu’ils sont exploitables par des internautes qui ne disposeraient que des connaissances de base en informatique. Pour leur part, les pouvoirs publics ont fait savoir qu’ils disposeraient d’un nouveau site dès 2013 et qu’en attendant, ils se contentaient de ‘colmater les brèches les plus importantes’.

Le FN303 est une arme à létalité réduite fabriquée à Herstal et dont souhaitent se doter de nombreuses zones de police. La police boraine vient d’en acquérir plusieurs exemplaires. En 2009, le Groupe d’étude des systèmes à létalité réduite de l’ULG avait publié une étude dont la conclusion affirmait que bien conçus et bien utilisés, ces systèmes pouvaient offrir de nombreux avantages aux forces de police: possibilité de répéter les frappes, faible pourcentage d’accidents, précision, efficacité à courte et moyenne distance,… Le FN303 envoie un projectile de petite taille contenant des grains de bismuth (métal). Une fois en contact avec la cible, la coque du projectile se casse et les grains tombent au sol plutôt que d’entrer dans le corps. La douleur ressentie par la victime peut être comparée à celle d’un coup de poing d’un boxeur professionnel, mais sur une surface concentrée. Les projectiles peuvent également contenir de la couleur ou un gaz lacrymogène lors d’actions spécifiques. Cependant, d’après les spécialistes: ‘Pas question pour le policier de viser la tête ou les parties génitales, cela pourrait s’avérer fatal pour la personne qui reçoit le projectile’.

FN 303

FN 303

La SNCB suspend les amendes que la direction avait infligées aux conducteurs qui ont participé à la grève le 14 mai dernier. Les conducteurs de train avaient menacé la direction de faire grève du 6 au 10 août et demandaient la levée des sanctions. La grève spontanée du 14 mai avait éclaté à la suite de l’accident ferroviaire survenu à Godinne, lorsque deux trains de marchandises étaient entrés en collision.

La direction avait décidé d’infliger aux conducteurs ayant participé à la grève une réprimande simple et une amende de 12,50 euros sur leur prime de fin d’année. Par ailleurs, les heures d’arrêt de travail avaient été décomptées de leur salaire. La SNCB a maintenant décidé de suspendre les sanctions au moins jusqu’en septembre. A son tour, le Syndicat Autonome des Conducteurs de Train (SACT) a suspendu son éventuelle action jusqu’à septembre