La Belgique et le Maroc viennent de conclure un accord selon lequel les détenus de nationalité marocaine en Belgique seront renvoyés au Maroc afin d’y purger leur peine. En 1997, un tel accord avait déjà été pris entre les deux pays, mais celui-ci stipulait que les prisonniers devaient donner leur accord avant d’être renvoyé dans leur pays. En plus de dix ans, seule une dizaine d’entre eux en ont fait la demande. Le ministre de la justice Stefaan De Clerck a annoncé aujourd’hui que ce nouveau traité réunion toutes les conditions pour pouvoir renvoyer les détenus de nationalité marocaine au Maroc.

Trois communes bruxelloises (Schaerbeek, Saint-Josse et Evere) viennent de prendre la décision d’acheter 127 caméras de surveillance intelligente d’ici à 2014. Celles-ci dispose d’un système VCA, pour ‘Video Content Analyse’, qui permet de détecter tout ce qui est considéré par les forces de l’ordre comme une situation anormale. A la moindre alerte, la caméra enverra un signal sonore au central pour signaler le problème. Selon l’endroit où elles seront installées, ces caméras disposeront de différentes fonctions permettant, par exemple, de détecter des mouvements, des bruits inhabituels, des comportements ‘suspects’, des tags,… L’objectif de ce dispositif, dont le coût s’élève à plus de six millions d’euros, est d’augmenter le nombre de policiers sur le terrain en diminuant le nombre de ceux affectés à la surveillance. Un tiers de ces nouvelles caméras devraient déjà être mises en place avant la fin de l’année.

Le parquet de Bruxelles a lancé hier un avis de recherche de témoins de l’incendie de l’immeuble de Comeos, la Fédération belge du commerce et des services, avenue Edmond Van Nieuwenhuyse à Auderghem. Le 1er avril, deux bombes incendiaires ont endommagé la façade de l’immeuble et provoqué des dégâts évalués à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Les faits se sont produits peu avant 03H30. L’explosion des bombes incendiaires a été entendue dans un large périmètre. Le bâtiment de la fédération était clairement visé: le nom de l’enseigne est éclairé la nuit et seule la fédération occupe le bâtiment ciblé.

Belgique: Le parquet lance un appel à témoin après l’attaque contre COMEOS

On sait que les agents des polices locales ont souvent pour politique de contrôler systématiquement les identités de jeunes qu’elles connaissent pourtant. Les contrôles d’identité à répétition constituent une technique de brimade « légale », devant laquelle la victime est tout à fait désarmée. Inavouée, cette technique devient maintenant officielle. La police de la zone Westhoek (Coxyde, La Panne, Nieuport) vient d’annoncer la mise en place prochaine de patrouilles spéciales VIP, pour ‘Very Irritating Police’. Elles cibleront principalement les jeunes entre 14 et 25 ans qui passent leurs vacances sur la côte, dans le but de leur envoyer un « message clair » (sic), ainsi que pour « montrer à la population » que quelque chose est fait « pour contrer les gens à problèmes ». La tâche de ces patrouilles constituera à identifier, surveiller en permanence et contrôler inlassablement les jeunes durant leur séjour dans la zone.

Une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant le siège de la Commission Européenne à l’occasion de la Journée de solidarité avec les prisonniers palestiniens. Diverses prises de paroles ont eu lieu.

manifestation à Bruxelles pour les prisonniers politiques palestiniens

manifestation à Bruxelles pour les prisonniers politiques palestiniens

Le 3 mars, le front commun syndical CSC-FGTB a organisé une réunion pour les travailleurs de l’entreprise de titres-services VOF Perfecto pour rédiger un inventaire des problèmes rencontrés par les travailleurs de cette société. Peu de temps avant la réunion, un huissier s’est présenté. il voulait, à la demande de la direction, assister à la réunion. Il prétendait ne pas vouloir intervenir dans la réunion et ne faire « que quelques observations ». Il a été expulsé. La direction de VOF Perfecto avait déjà fait pression sur les travailleurs pour qu’ils n’assistent pas à la réunion.

La place d’Espagne, à Bruxelles, a été taguée pour Manuel Perez Martinez (« camarade Arenas »), secrétaire général du PCE(r) depuis 40 ans, actuellement enfermé dans un module de sécurité maximale à Madrid, après avoir été accusé par l’Etat espagnol d’être impliqué dans les actions des GRAPO. Il est détenu dans des conditions extrêmes, mis à l’isolement (une visite de sa famille lui a été refusée à la dernière minute, alors que ses proches avaient déjà fait les 1.000 kilomètres de route pour venir le visiter), il a été menacé de mort et est soumis à des vexations de tout ordre (on lui a même confisqué… son dentier). Les prisonniers antifascistes espagnols ont entamés une grève de la faim pour revendiquer la libération d’Arenas.

bombage pour Arenas à Bruxelles

bombage pour Arenas à Bruxelles

Il y a cinq ans, le conseiller de Guy Verhofstadt (Premier ministre), le chef de Cabinet adjoint de la ministre de la Justice, le directeur de la Sécurité publique (Intérieur), l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat, le procureur fédéral Daniel Bernard accompagné de ses adjoints, Johan Delmulle et Leen Nuyts… s’étaient illégalement concertés pour monter une machination dans le but de faire arrêter Bahar Kimyongür aux Pays-Bas, où il allait se rendre pour assister à un concert. La Turquie venait de lancer à l’encontre de ce citoyen belge un mandat d’arrêt international. Or, une fois appréhendé à l’étranger (en l’occurrence aux Pays-Bas), Bahar Kimyongür aurait pu –au regard des conventions internationales– y être «légalement» extradé vers Ankara. Interpellé sur le territoire néerlandais, incarcéré aux Pays-Bas 68 jours durant, Kimyongür va finalement être totalement absout des imputations contenues dans le mandat d’amener turc. Le 4 juillet 2006, un tribunal néerlandais confirmant que les faits reproché par la justice turque relevaient de la liberté d’expression.

Le 12 avril 2011, une plainte pour « coalition de fonctionnaires » sera conséquemment déposée contre X, concernant la réunion conspiratrice du 26 avril 2006 –une procédure intentable en vertu de l’article 233 du Code pénal. Celui-ci punit, en effet, de peines de prison, les fonctionnaires qui, «en réunion», auraient décidé la mise en œuvre de «mesures contraires aux lois».

Plusieurs centaines de personnes ont participé ce dimanche après-midi à une grande marche depuis la Place Saint-Léonard à Liège jusqu’au centre fermé de Vottem. A leur arrivée, une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grillages, qui ont rapidement cédé sous leur poids. Ces derniers se sont ‘installés’ dans la cour des détenus au son des tambours. Un hélicoptère s’est stabilisé au-dessus d’eux avant que les forces d’intervention n’arrivent après une heure d’occupation. Ces dernières ont menottés et arrêtés les 49 manifestants, sous les jets de projectiles des détenus. En début de soirée, après une longue attente au commissariat, tous ont été relâchés. L’un d’entre eux a néanmoins du être hospitalisé.