Viktoria Marinova, une journaliste d’investigation, a été tuée dans la nuit du 5 au 6 octobre dans un parc à Roussé, en Bulgarie. Elle a été violée, frappée à la tête et étranglée. Viktoria Marinova animait une émission consacrée aux questions de société diffusée localement. Lors de sa dernière émission émisse le 30 septembre, elle avait diffusé un entretien avec deux journalistes d’investigation qui enquêtaient sur de soupçons de fraude aux subventions européennes qui impliqueraient des hommes d’affaires et des élus. Les deux journalistes, Dimitar Stoyanov (Bulgarie) et Attila Biro (Roumanie) avaient été arrêtés au cours de l’enquête et détenus brièvement.

Viktoria Marinova

Viktoria Marinova

Un militant kurde de nationalité allemande, recherché par la justice turque, été arrêté en Bulgarie à la demande de la Turquie dans le cadre d’un mandat Interpol. Mehmet Y. (44 ans) a été arrêté lundi dans la province côtière de Varna. Il figure sur la liste des personnes les plus recherchées par la Turquie depuis neuf ans après avoir été reconnu coupable par contumace pour « diffusion de propagande en faveur d’une organisation terroriste », comprenez le PKK et condamné à plus de six ans de prison. Il avait fuit la Turquie en 2001, obtenu l’asile politique en Allemagne puis, en 2009, la nationalité allemande. Mehmet Y., pour qui une demande d’extradition n’a pas encore été reçue de la Turquie, est actuellement en liberté surveillée.

Le palais de justice de Varna

Le palais de justice de Varna

Des dizaines de manifestants se sont rassemblés pour soutenir la grève de la faim du poète Nikolay Kolev-Bosia devant l’Assemblée nationale à Sofia. Ils se sont enchaînés à l’entrée du service et ont exigé que les députés le rencontrent. Cela a donné lieu à un bref affrontement avec la police. Le 13 juin, Nikolay Kolev-Bosia a annoncé une grève de la faim après la révélation d’un système corruption (avec la vente de permis de conduire par les employés du ministère des Transports). Kolev-Bosia qui dénonce son licenciement abusif demande la démission du ministre des Transports et la dissolution de ce parlement.

Nikolay Kolev-Bosia

Nikolay Kolev-Bosia

Récemment, le ministère de la Justice bulgare a pris des mesures répressives à l’encontre de l’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) en permettant le châtiment et le harcellement de members et membres présumés du BPRA. Ces mesures répressives ont été prises suite à l’envoi d’un rapport par le syndicat des prisonniers au Conseil européen des ministères exposant les mensonges apparaissant dans un faux rapport produit par le gouvernement bulgare.

L’Association des Prisonners Bulgares appel à la solidarité par l’organisation de rassemblements et manifestations devant les ambassades et consulats bulgares pour exiger l’arrêt de la repression envers les membres et membres présumés de l’association.
https://www.facebook.com/BulgarianPrisonersAssociation/

Bulgarie: Appel d’urgence de l’Association des Prisonniers Bulgares

Fin décembre dernier, l’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) avait lancé un appel à la solidarité pour la lutte qu’ils menaient pour la démission du Directeur Krestev. Krestev avait été nommé à la direction de la principale prison de Sofia et avait procédé à plusieurs réformes contre les prisonniers: réduction et suppression des activités, des congés pénitentiaires, du temps de cour, des achats à l’intérieur de l’établissement. Sous sa gouvernance, la torture avait augmenté et plusieurs groupes de narcos étaient protégés et sponsorisés par la direction, se permettant toutes sortes de brutalités et d’abus envers les autres prisonniers. À Bruxelles, nous avions répondu à cet appel en organisant deux journées de solidarité avec leur lutte et avec Jock Palfreeman, prisonnier antifasciste australien membre de la BPRA emprisonné à Sofia.

La mobilisation des prisonniers n’a jamais cessé: ils ont organisé plusieurs actions de protestation et de grève de la faim, malgré l’énorme répression qui les menaçait (les détenus de longue peine étaient principalement mobilisés puisque ceux qui avaient écopé de moins de 10 ans de prison ne pouvaient risquer de voir leur peine doublée). Hier à nouveau, les prisonniers de la prison de Sofia ont protesté dans la cour de la prison. Finalement, le 1er Ministre Borissov a demandé hier la démission de Svilen Tsvenatov (Directeur de l’exécution des peines) et de Peter Krestev (Directeur de la Prison Centrale de Sofia), les démissions ont été aussitôt présentées puis acceptées. La direction de la prison est temporairement confiée à la garde du Ministère de la Justice le temps de désigner des remplaçants. La goute d’eau qui a fait débordé le vase (les multiples exactions n’étant pas tellement problématiques pour le gouvernement bulgare) a été l’évasion d’un criminel célèbre en Bulgarie ainsi que de son compagnon de cellule il y a deux jours.

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

La tension monte dans la principale prison de Sofia où une trentaine de prisonniers se sont mis en grève de la faim pour exiger de rencontrer le ministre de la justice et des représentants de l’autorité nationale des prisons. La réhabilitation du Directeur Krestev avait provoqué des actes de protestation, et celui-ci avait puni les prisonniers en ajoutant à la liste des privations la fermeture du magasin de la prison, empêchant ainsi les prisonniers d’acheter des cigarettes et de la nourriture plus correcte que celle qui est servie par la prison. La grève de la faim déclenchée hier suit donc la fermeture du magasin.

À Bruxelles, deux événements de solidarité ont eu lieu ces vendredi et samedi. Le vendredi, quelques manifestants se sont rassemblés devant la représentation bulgare auprès de l’Union Européenne au Square Marie-Louise 49 (la Bulgarie est à la présidence européenne pour le premier semestre 2018). Et ce samedi, une vingtaine de personnes ont assisté à une soirée d’information sur le mouvement des prisonniers bulgares et de la BPRA ainsi que sur la situation de Jock Palfreeman, prisonnier politique antifasciste d’origine australienne qui a déjà passé 10 ans en prison en Bulgarie (sur une peine de 20 ans). La soirée a permis aux personnes présentes de discuter des perspectives de solidarité avec les prisonniers en lutte.

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Deux dates à Bruxelles:
– Ce vendredi 26 à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE.
– Ce samedi 27 à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie. Cette soirée aura lieu au Sacco-Vanzetti

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Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

«L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.»

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !
Soutien aux revendications de la BPRA pour la destitution du directeur Krestev !
Liberté pour Jock Palfreeman !

Deux dates à Bruxelles:
– Le 26 janvier à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE (Square Marie-Louise 49, 1000 Bruxelles).
– Le 27 janvier à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie (Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Bruxelles).

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

L’Association des Prisonniers Bulgares, fondée à l’initiative du prisonnier antifasciste Jock Palfreeman, appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, lorsque Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturaient les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonniers avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil de la caméra. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière des portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail laissant les prisonniers dans l’ennui. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin d’éviter également que le mouvement ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Plus d’infos et dates sur la page Facebook de l’association.

Des militants de l’Association des Prisonniers Bulgares.

Des militants de l'Association des Prisonniers Bulgares.

Omar Nayef Zayed, ancien prisonnier politique et militant du FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) a été assassiné ce vendredi matin dans l’ambassade de Palestine à Sofia en Bulgarie (qui a reconnu l’état de Palestine en 1988), vraisemblablement par des agents du Mossad. Né à Jenine, en Cisjordanie occupée, il avait été arrêté à Jérusalem en 1986 et condamné à perpétuité pour une opération contre des colons israéliens (où l’un d’entre eux avait trouvé la mort). En 1990, Omar avait commencé une grève de la faim qui a duré 40 jours. Transféré dans un hôpital de Bethléem il avait réussi à s’évader et à fuir la Palestine avant de voyager clandestinement dans le Moyen-Orient et d’entrer en Bulgarie en 1994 où il s’est marié et a eu trois enfants. Le 17 décembre 2015, les autorités bulgares avaient perquisitionné son domicile afin de l’arrêter et de l’extrader mais Omar a réussi à se réfugier dans l’ambassade de Palestine. Trois mois plus tard, Omar a été retrouvé au sol dans le jardin de l’ambassade, selon les autorités bulgares il aurait été poussé par la fenêtre et serait mort dans l’ambulance alors que la presse palestinienne parle d’une balle dans la tête.

A l’occasion de cette exécution, le FPLP a salué la mémoire du Camarade Omar Nayef Zayed et a dénoncé la responsabilité du Mossad et de l’état sioniste tout en tenant responsable l’Autorité Palestinienne d’avoir failli à protéger Omar.

Omar Nayef Zayed

Omar Nayef Zayed