Bamenda, chef-lieu du département du Mezam et de la région du nord-ouest du Cameroun, était en feu hier 12 novembre. Après la mort d’une fillette de 7 ans par balle, lors d’un contrôle routier, la population est descendue en masse dans la rue pour exprimer sa colère. Des affrontements ont eu lieu entre la police et la population à divers endroits de la ville. Au moins une personne a été tuée à Bamenda après que des gardes eurent ouvert le feu sur des manifestants qui désapprouvaient le meurtre d’une petite fille. Des centaines de manifestants s’étaient rendus au bureau du gouverneur à Bamenda, dans la région du nord-ouest du Cameroun, pour condamner la mort de la petite fille par un gardien vendredi. Un manifestant avait été précédemment tué. La ville de Bamenda est dans la partie anglophone du pays. Il y existe un mouvement sécessioniste et il y a une forte militarisation. Le lendemain de la mort de la fillette, l’explosion d’un IED déclenché par les indépendantistes a tué 5 policiers et 3 gendarmes (photo).

 

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Depuis un an, une campagne s’active au Cameroun et en Europe pour la libération de quatre prisonniers politiques: Mira Angoung (22 ans), Tehle Membou (24 ans), Étienne Ntsama (31 ans) et Moussa Bello (37 ans). Le 18 septembre 2020, ces quatre jeunes étaient au siège du Cameroun People Party à Bali, habillés en noir pour protester silencieusement contre la politique de Biya. Vers la fin de cet après-midi passé à échanger avec d’autres jeunes, ils quittaient à pieds le Siège du CPP pour rentrer chez eux. A peu de distance du siège du CPP, ils sont saisis par des éléments de la Légion de Gendarmerie de Douala. Ils croupissent depuis dans la prison centrale de New-Bell à Douala dans des conditions inhumaines et sont poursuivis pour… conspiration de révolution et d’insurrection. L’audience au tribunal a été reportée à plusieurs reprises. Une nouvelle date est fixée mi-septembre.

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Samedi 9 janvier à 5 heures du matin, les forces de l’ordre se sont déployées dans la zone de l’aéroport internationale de Douala pour évacuer les milliers de personnes qui y habitent depuis parfois 30 ans. Les policiers ont à peine donné le temps aux habitants de ramasser leurs affaires. La jeunesse des environs s’est rassemblée et à commencé à caillasser les policiers. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les affrontements ont été suivis d’arrestations, mais ils n’ont stoppé le processus. Ce sont des milliers de familles qui ont dû dormir à la belle étoile. Avec des affaires éparpillées en face l’aéroport, d’autres s’en vont et d’aucun, essayent de sauver ce qu’elles peuvent. Les autorités ont prévenu que ces opérations se poursuivraient dans la perspective du Championnat d’Afrique des Nations…

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Lundi 13 avril, les prisonniers la prison de Yaoundé Kondengui se sont révoltés, juste après le décès de six personnes soupçonnées malades du coronavirus. Les prisonniers ont dénoncé l’absence de mesures sanitaires pour les protéger du Coronavirus. Ils affirment que l’infirmerie est pleine à craquer avec une centaine de malades. Des militaires se sont déployés en nombre autour de la prison. Il s’agit principalement des éléments du Groupement Spécial d’Opérations (Gso). Prévue pour moins de 800 prisonniers, la prison de Yaoundé-Kondengui en accueille au moins 5000.

Prison Centrale de Yaoude Kondegui

Prison Centrale de Yaoude Kondegui

La France s’était engagée en 2015 à déclassifier les documents permettant de faire la lumière sur la répression des maquis indépendantistes durant l’occupation du Cameroun des années 1957 à 1969. Une partie de cette documentation a été volée à l’Union des population du Cameroun (Upc) et sera à nouveau rendue publique. L’Upc est un parti politique, fondé le 10 avril 1948, dont la plupart des leader seront assassinés. La mise à disposition de ces documents va permettre de revoir l’histoire la sanglante répression auquel le Cameroun a fait face de la part de l’Etat français avant son indépendance, le 1er janvier 1960.

En août 2016, la police avait tenté d’expulser un sans-papier camerounais, l’homme était ligoté et suffoquait. De nombreux passagers ont refusé de s’asseoir et tenté de venir en aide au prisonnier visiblement en détresse. Six des passagers passaient ce matin en procès pour « entrave méchante à la circulation aérienne » et « non respect des instructions du commandant de bord ». Ce matin, le procureur a plaidé l’acquittement, le jugement sera prononcé le 13 décembre prochain.

Bruxelles: Le procureur plaide l’acquittement des 6 personnes qui avaient empêché l’expulsion d’un sans-papier

Les médecins camerounais ont relancé ce lundi 15 mai leur mouvement de grève entamé il y a un mois en dépit des sanctions disciplinaires prises par leur tutelle. Le ministre de la Santé a décidé d’affecter à titre disciplinaire, dans les zones reculées du pays les principaux responsables du syndicat des médecins, le Symec. C’est ainsi qu’un neurochirurgien doit quitter Douala pour un dispensaire éloigné alors qu’il n’y a que trois capitales régionales qui ont un neurochirurgien. Les médecins appellent à l’amélioration de leur régime de travail et une réforme du système de santé.

L’hôpital général de Yaounde, touché par la grève

L'hôpital général de Yaounde, touché par la grève

Mercredi dernier, dans le cadre à la grève des travailleurs de la société TIC Le Bus, des bus ont barré la circulation dans le quartier de Nlongkak, dans la capitale Yaoundé. Les grévistes luttaient pour le paiement de 19 mois d’arriérés de salaires. Suite à ce mouvement, les forces de sécurité ont procédé à une vaste opération répressive. 45 hommes et trois femmes ont été raflés et amenés au commissariat central avant d’être dispersés dans différents commissariats de la ville. Ils ont été libérés progressivement sauf six qui restent en garde à vue : quatre délégués du personnels et deux travailleurs. Ils ont été rassemblés une nouvelle fois au commissariat central – sauf l’un d’eux qui a été hospitalisé.

Au dépôt de la société TIC Le Bus

Au dépôt de la société TIC Le Bus

Des heurts sanglants ont éclaté, lundi en milieu de matinée dans la ville anglophone camerounaise de Bamenda (Nord-Ouest) entre les forces de maintien de l’ordre et des centaines de manifestants, au premier jour d’une grève annoncée par les enseignants anglophones exigeant de meilleures conditions de vie et de travail. Ces affrontements, dont le nombre de blessés dans les rangs des civils ou de la police n’a pas été communiqué, ont été suivis de nombreuses arrestations. Les enseignants de la région du Nord-Ouest entendaient manifester contre le statu quo observé depuis des mois dans leurs négociations avec le gouvernement. Aussitôt dans la rue, ils ont été rejoints par d’autres mécontents.

En fin de semaine dernière, quatre syndicats d’enseignants camerounais, aussi bien de la maternelle que du secondaire, ont annoncé une grève illimitée dès le 25 novembre pour dénoncer la non application, par le gouvernement, de résolutions arrêtées de commun accord.

Manifestation des enseignants à Bamenda

Manifestation des enseignants à Bamenda

Six personnes passeront en procès ce 1er décembre 2016, un rassemblement solidaire aura lieu dés 8h30 devant le Palais de Justice, Place Poelaert. Une soirée d’info se tiendra la veille à 18h30 à la Maison de la Paix (Rue Van Elewyck 35). Les six (dont trois Français, deux Allemands et un Camerounais) sont accusés en correctionnelle de rébellion et d’entrave méchante à la circulation aérienne. Ils étaient présents le 17 août dernier dans un avion de ligne alors que des policiers tentaient d’expulser une personne d’origine camerounaise en le forçant à rester dans un avion avec les méthodes qui leur sont chères : pieds et poings liés, étranglement et étouffement. Plusieurs passagers s’étaient manifesté en entendant les cris de douleur et de détresse de l’expulsé, forçant les policiers à débarquer avec ce dernier. Les policiers sont plus tard revenus à bord, ont choisi arbitrairement six personnes parmi ceux qui s’étaient manifesté et les ont arrêtés pendant 24 heures.

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