La succursale de la BancoEstado située à l’intersection de Viel et Pedro Montt, presque devant la prison où Hans Niemeyer est incarcérée, a été la cible d’une bombe incendiaire samedi 3 août. L’action a été revendiquée par le Groupe incendiaire Victor Lambros de la FAI/ Front révolutionnaire international (Victor Lambros est le fils de Pola Roupa et Nikos Maziotis, il est né en prison le 24 juillet 2010 in prison. Il est prénommé Victor -prénom du père de Pola, un Résistant antifasciste- et Lambros, en hommage à Lambros Foundas).

Chili: Action solidaire avec Hans Niemeyer

Le 25 juillet a eu lieu à Santiago une manifestation pour la dépénalisation de l’avortement (Chili le pénalise dans n’importe quel cas). La manifestation était convoquée à 19h sur la Place Italie à 18h l’autorisation accordée pour le parcours a été retirée et les manifestants ont été confrontés à un barrage les empêchant d’avancer sur l’Alameda (artère principale du centre de Santiago).

manifestation avortement santiago chili

Une partie de la manifestation a poursuivi et envahit l’intérieur de la Cathédrale, où une messe était en cours. La foule a essayé de couvrir le micro des religieux avec des slogans (« sortez vos rosaires de nos ovaires »). La police a chargé sur le parvis, utilisant les canons à eau et arrêtant quelques personnes.

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Le 12 juillet, Hans Niemeyer a été condamné à 5 ans de prison pour le transport des matières explosives conformément à la loi sur la détention d’armes, et à un emprisonnement de 300 jours pour les dommages infligés à une banque. Exceptionnellement, dans ce cas le pouvoir judiciaire n’a pas appliqué la loi sur le terrorisme. Hans est actuellement détenu dans une unité de sécurité maximale. La défense va faire appel contre la sentence, alors que l’accusation va faire appel pour que la loi antiterroriste soit appliquée.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Depuis plusieurs semaines, des étudiants occupent de nombreux établissements scolaires de Santiago dans le cadre de leur mouvement de protestation pour une réforme du système éducatif. Jeudi, la police a évacué 21 bâtiments qui seront utilisés comme bureaux de votes pour le scrutin qui se tiendra ce week-end. Cette intervention des forces de l’ordre est intervenue au lendemain d’une xième vaste manifestation populaire qui avait rassemblé des milliers de personnes et entraîné de violents affrontements entre manifestants et policiers. Le ministre de l’Intérieur a annoncé l’interpellation de 122 personnes, alors que la télévision locale a montré des images de policiers anti-émeute faisant irruption dans des bâtiments barricadés avec des chaises et de heurts avec des occupants. D’après les autorités, un policier aurait été blessé.

Evacuation d’une université occupée à Santiago

Evacuation d'une université occupée à Santiago

Des dizaines de milliers de personnes ont pris part hier à ce qui était la sixième marche de l’année organisée par les étudiants pour exiger une refonte du système éducatif. Le mouvement, qui dure depuis près de deux ans, et au cours duquel se sont déjà déroulées plus de cent manifestations, prend encore de l’ampleur et se durcit. Hier, la manifestation était soutenue par les syndicats des secteurs portuaires et miniers qui ont bloqué l’entrée de plusieurs importantes mines de cuivre. Depuis plusieurs semaines, les étudiants ont repris les occupations de bâtiments scolaires et universitaires. En outre, hier à l’aube, ils ont d’emblée ériger une trentaine de barricades autour des lycées et universités de Santiago. De nombreux heurts ont opposé manifestants et policiers, notamment à proximité de l’université du Chili où les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau. Une dizaine de personnes ont été interpellées peu avant le début de la marche.

Répression à Santiago

Répression à Santiago

Le 17 juin a commencé le procès de l’anarchiste chilien Hans Niemeyer, accusé de fabrication d’engins explosifs placés contre un transformateur électrique le 16 septembre 2010, contre le Mémorial dédié à Jaime Guzman le 13 août 2011 (un pilier du régime de Pinochet exécuté en 1991 par un commando du Front Patriotique Manuel Rodriguez) et contre un concessionnaire automobile de luxe le 16 août 2011. Tous ces faits relèvent de la loi sur le contrôle des armes, mais sur la base de la loi antiterroriste, les juges l’accusent d’avoir placé un engin explosif contre une agence de la banque BCI le 30 novembre, jour où il a été arrêté. Le parquet demande un total de 19 années de prison, 12 pour la pose des engins et 7 pour leur fabrication. Le procès devrait se terminer dans 3-4 semaines.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Hier, 80.000 personnes (45.000 selon la police) ont pris part à la cinquième marche organisée cette année pour exiger une réforme du système éducatif chilien. Cela fait maintenant deux ans, et plus d’une centaine de manifestations, que dure le mouvement de contestation estudiantin. Ces dernières semaines, les étudiants ont également repris les occupations d’établissements scolaires et universitaires. Hier, à Santiago, la police est violemment intervenue, comme c’est devenu son habitude. Elle a dispersé les manifestants à coups de tirs de gaz lacrymogène et de lances à eau, certains répliquant par des jets de pierres et de cocktails Molotov. Selon la presse locale, les forces de l’ordre auraient procédé à des dizaines d’arrestations.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Cela fait plus de 40 fois depuis 2011 que les chiliens descendent dans les rues de Santiago (et d’autres villes du pays) pour réclamer une réforme du système éducatif. Hier encore, ils étaient plus de 2000 à exiger, entre autre, la gratuité de l’enseignement. Lorsque le cortège a tenté de se diriger vers le Palais de la Moneda, siège de la présidence chilienne, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour l’en empêcher. Elles ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau, entraînant de violents heurts avec les étudiants.

Manifestation estudiantine à Santiago

Depuis deux ans, les étudiants chiliens se battent pour obtenir une réforme de l’éducation. Ils dénoncent un système injuste et trop cher pour la majorité des Chiliens. Il n’existe par exemple, aucune université gratuite au Chili. Chacune de leur manifestation, toujours massivement suivie, dans la capitale a été invariablement réprimée par les autorités. Hier, quelques 80.000 personnes sont descendues dans les rues de Santiago alors que des manifestations se déroulaient simultanément à Valparaiso, Concepcion, Temuco et Valdivia. A Santiago, la police anti-émeute déployée en force a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser la foule. En réponse, elle a reçu de jets de cocktails Molotov et de peinture.

Policiers anti-émeutes à Santiago

Policiers anti-émeutes à Santiago