Julian Assange, l’un des fondateurs de Wikileaks et l’un des organisateurs de la plus grande fuite de données confidentielles de l’histoire est depuis 2012 confiné à Londres, dans l’Ambassade d’Equateur, pays qui lui a offert le statut de réfugié politique. Il n’a toutefois jamais pu rejoindre ce pays vu la surveillance colossale dont il fait l’objet. La police attendait en effet 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 devant les portes de l’établissement dans le but de lui passer les menottes aussitôt qu’il serait sortit. Cette surveillance a eu un coût : 17 millions d’euros. Face à ce coup astronomique, la police londonienne a annoncée qu’elle levait la garde permanente devant l’ambassade mais que s’il s’avisait d’en sortir « les policiers londoniens fourniront tous les efforts possibles pour l’arrêter ».

Officiellement, le Royaume-Uni veut arrêter Assange pour des accusations d’agressions sexuelles et de ‘non-port du préservatif’ émises par la Suède. S’il venait à être arrêté, il serait immédiatement extradé vers la Suède et aussitôt ré-extradé vers les Etats-Unis. Si certaines accusations sont à présent prescrites, l’accusation de ‘non-port du préservatif’ (crime propre à la Suède) ne sera prescrite qu’en 2020.

Le bras de fer se poursuit donc entre le Royaume-Uni et l’Equateur, les premiers demandant qu’il soit expulsé de l’ambassade, les seconds demandant l’ouverture d’un corridor diplomatique jusqu’à l’aéroport où il serait exfiltré vers l’Equateur. Julian Assange poursuit ses activités depuis l’ambassade qu’il n’a pas quitté depuis le 19 juin 2012.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange donne en ce moment même une conférence de presse depuis l’ambassade d’Équateur où il vit reclus depuis 2 ans. Celui-ci aurait développé une grave maladie due à son enfermement. Comme attendu par la presse locale, Assange a annoncé qu’il quitterait « bientôt » l’ambassade, sans préciser le quand et le comment, il ne pourra probablement pas la quitter autrement qu’en se faisant arrêter par les policiers qui surveillent en permanence l’ambassade pour un coup de 11’000€ par jour. Assange risque d’abord d’être extradé en Suède et ensuite aux États-Unis où il sera jugé pour l’affaire WikiLeaks lorsqu’il a fait fuir des milliers de câbles diplomatiques américains. Le seul espoir d’Assange serait que le Royaume-Uni autorise un couloir diplomatique à l’Equateur.

Des manifestants en solidarité avec Assange

Des manifestants en solidarité avec Assange

Des manifestants indigènes et environnementalistes se sont rassemblés le 27 août à Quito et à Cuenca pour exiger l’organisation d’un référendum au sujet d’un futur forage pétrolier dans la réserve de Yasuni Amazon. Dans la capitale, sur la Plaza de la Independencia, ils ont été confrontés à une contre-manifestation organisée par des sympathisants de l’Alianza Pais au pouvoir avant d’être dispersés par la police anti-émeute. Carlos Perez, le leader de l’alliance indigène Ecuarunari a affirmé que les forces de l’ordre avaient tiré des balles en caoutchouc faisant 12 blessés. Les manifestants sont malgré tout parvenus à se retrouver pour tenir une assemblée au cours de laquelle ils ont convenu de se réunir tous les jeudi devant le Ministère de l’Environnement jusqu’à ce que leurs exigences soient entendues.

Les Etats-Unis ont demandé à la Bolivie l’extradition de l’ex-consultant en fuite Edward Snowden s’il entre dans le pays. Le ministère des Affaires étrangères bolivien a cependant annoncé qu’il rejetterait cette demande. « Il s’agit d’une demande d’extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d’une manière immédiate et catégorique », a indiqué un communiqué du ministère.

Le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à La Paz. L’avion présidentiel bolivien, en provenance de Moscou où Morales avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel, avait du faire une escale forcée à Vienne suite au refus de plusieurs pays, dont la France, sous la pression des USA, de le laisser survoler leur territoire, au motif que Snowden était peut-être dans l’avion.

Edward Snowden, l’ancien agent secret américain s’est évanouit dans la nature il y a quelques dizaines de minutes en atterrissant à Moscou.
Selon les passagers et les journalistes présents sur place : l’espion déchu aurait prit directement ses bagages sur le tarmac avant d’embarquer dans une voiture diplomatique équatorienne parquée à cotée de l’avion. Il serait donc en route pour Caracas via la Havane, malgré l’avion affreté par Julian Assange aux frais de Wikileaks il y a quelques jours.
Edward Snowden pourrait donc obtenir d’ici quelques heures le statut de réfugié politique au Venezuela, tout comme Assange avait obtenu le sien auprès de l’ambassade équatorienne à Londres.

Cette véritable histoire d’espionnage se poursuit alors que Snowden continue à faire des révélations quotidiennes sur les systèmes de renseignements américains.

USA : Snowden en route pour…

Sept hommes qui étaient détenus depuis mars pour «terrorisme» et «subversion» ont été libérés le 20 décembre par un tribunal à trois juges de la région métropolitaine de la province de Pichincha, qui a estimé qu’il y avait eu violation des droits constitutionnelles et arrestations arbitraires. Les trois femmes qui ont été arrêtés avec eux sont toujours détenus et en grève de la faim à la prison des femmes de Quito El Inca. Les dix personnes ont été arrêtés dans le district de Luluncoto (district sud de la capitale Quito) dans l’opération policière « Soleil rouge ». Ils étaient accusé de faire partie d’une cellule de guérilla urbaine appelé le Groupe de Combat Populaire (Grupo de Combatientes Populares, GCP) suspecté de préparer des attentats dans la capitale.

Le fondateur de WikiLeaks se trouve à l’Ambassade équatorienne en Angleterre, le Président Rafael Correa lui ayant offert l’asile. L’Angleterre refuse de lui octroyer le sauf-conduit nécessaire pour le transférer en Equateur, et menace de prendre d’assaut l’ambassade pour enlever Julian Assange. Son extradition vers la Suède pourra être suivie d’une extradition vers les Etats-Unis, où il se devrait répondre pour espionnage et risquer ainsi la peine de mort. Samedi 18 août, le Président de l’Equateur a reçu le soutien des pays membres de l’ALBA lors d’un sommet convoqué d’urgence à Guayaquil. Tous refusent les menaces du gouvernement britannique, « parce qu’elles violent les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale des nations ». Un rassemblement aura lieu dimanche 26 août 2012 de 13H00 à 14H30 devant l’ambassade de Grande-Bretagne (Rue d’Arlon, 85, Bruxelles 1040)

L’Equateur accorde l’asile diplomatique au fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui est réfugié dans son ambassade à Londres depuis le 19 juin. Le chef de la diplomatie équatorienne a annoncé ce jeudi la décision de son pays après avoir longuement détaillé les risques auxquels Assange était exposé en cas d’extradition vers la Suède, où il est accusé de viol. Le gouvernement équatorien considère que cela “alimente les craintes de Julian Assange d‘être victime d’une persécution politique. » Londres s’est dit déçu par la décision de Quito et a assuré qu’il extraderait tout de même Assange vers la Suède. Il avait menacé auparavant d’utiliser une loi l’autorisant à lever le statut diplomatique de l’ambassade.

Deux membres présumés des FARC ont été tués dimanche à la frontière entre la Colombie et l’Equateur lors d’une fusillade les opposant aux forces équatoriennes. Celles-ci affirment avoir saisi deux fusils d’assaut, des explosifs, un équipement de communication, dix sacs à dos contenant de la nourriture, de la ‘littérature subversive’ ainsi que des vêtements civils et militaires. Depuis début 2008 et le raid non-autorisé mené par l’armée colombienne contre un camp de rebelles sur son territoire, l’Equateur a accru sa présence sur la zone frontalière et mène des offensives régulièrement. Le mois dernier, les militaires ont annoncé la destruction d’un camp des FARC situé à la frontière et qui servait d’usine de fabrication d’explosifs. Selon le gouvernement équatorien, il y a aurait actuellement 187 camps clandestins sur son territoire.