Huit communistes espagnols ont été arrêtés ce matin dans le cadre d’une opération menée par la police espagnole contre les volontaires qui venaient de rentrer du Donbass, l’est de l’Ukraine, après avoir intégré durant plusieurs mois, les brigades internationales communistes qui participent dans ce conflit. L’opération est en cours, et s’étend contre tout sympathisant et membre des nombreux comités de soutien avec le Donbass, très actifs en Espagne.

Les arrestations viennent d’avoir lieu à Gijon (Asturies), Madrid, Murcia, Extrémadure, Pays Basque et Barcelone. La majorité des personnes arrêtées appartiennent à la JC, au PCE, à Izquierda Unida (Gauche Unie) et au PCPE (Parti communiste des peuples d’Espagne). Ils sont accusés d’assassinat, d’utilisation d’armes de guerre et « agissements qui mettent en danger les intérêts espagnols ».

Espagne: Arrestation de huit communistes de retour du Donbass

Dans la nuit du 30 au 31 janvier, les 7 anarchistes qui étaient encore en prison suite à leur arrestation le 16 décembre dans le cadre de l’Opération Pandora ont été remis en liberté sous conditions (confiscation de passeports, obligation de pointer au commissariat, etc.). L e Jury d’Instruction 3 de l’Audience National les accuse d’appartenance aux GAC, d’attaques de banques, d’envois de colis piégés (un à l’archevêque de Pampelune, un à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ, à Madrid, et d’autres à des entreprises italiennes), et « les relie » aux attaques explosives contre la cathédrale de la Almudena à Madrid (7 février 2013) et contre la basilique du Pilar à Saragosse (2 octobre 2013), ce dernier fait ayant mené à l’accusation et la mise en prison préventive de deux autres anarchistes.

Les 7 anarchistes qui sont encore emprisonnés suite à l’Opération Pandora pourraient bien être libérés ce soir, le juge ayant demandé leur mise en liberté sous caution. La caution est fixée à 3.000€ par prisonnier. Les solidaires appellent d’urgence aux donations pour réunir le montant de 21.000€ et libérer les prisonniers au plus vite.

Le compte de solidarité : ES68 3025 0001 19 1433523907 (Caixa d’Enginyers).

Des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui en Espagne contre la « loi bâillon » ou « Loi sur la sécurité publique », avec laquelle le gouvernement conservateur veut réformer la liberté d’expression. Les manifestants ont défilé à Madrid, Barcelone, Valladolid, Leon, Saragosse, Valence et Murcie. La nouvelle législation espagnole sur la «sécurité publique» a été adopté par le Congrès des députés le 20 décembre. on entrée en vigueur est imminente, elle surviendra après sa signature au Conseil des ministres et la publication au Journal officiel.

Le16 décembre dernier, sous l’accusation d’association terroriste, la police espagnole arrêtait, dans le cadre de la dénommée « opération Pandora », quatorze personnes et en incarcérait sept en préventive dans l’attente d’un jugement. Le même jour, à Madrid et à Barcelone, la police nationale dispersait violemment, et en procédant à quatre nouvelles détentions, des manifestations spontanées solidaires des anarchistes arrêtés de plus de 800 personnes.

Parmi les accusations figurent plus de vingt explosions dont les médias ne se sont pas fait l’écho, à l’exception de l’explosion de la Basilique du Pilar de Saragosse, pour laquelle on a inculpé deux Chiliens qui sont actuellement détenues sans jugement et auxquelles jusqu’à aujourd’hui on n’a pas attribué de complice. Il semble que la police espagnole procède à nouveau à un montage où elle rassemble d’un côté de nombreux anarchistes arrêté dans une opération qui a ratissé au plus large, et d’un autre côté toutes les actions non-élucidées attribuées aux anarchistes.

Appel à un rassemblement, le samedi 24 janvier 2014 à 15h, contre « l’Opération Pandora » devant l’ambassade d’Espagne (22 avenue Marceau, Paris 8e). Métro Alma-Marceau (M9).

Manifestation à Barcelone en soutien aux inculpés de l’opération Pandora

Manifestation à Barcelone en soutien aux inculpés de l'opération Pandora

L’ensemble des avocats basques arrêtés lundi juste avant l’ouverture d’un important procès sur Batasuna -où certains intervenaient- ont été libérés et le procès reprendra le 29 janvier à Madrid. Seize personnes avaient été arrêtées lundi au petit matin par la garde civile, à Madrid, au Pays basque et en Navarre (nord), lors d’une opération prétendant viser le « front des prisons » de l’ETA. Sur les 16 personnes, 15 ont finalement été mises en examen par un juge de l’Audience nationale – instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme – dont l’ensemble des avocats, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale. Ils ont été laissés libres mais leur contrôle judiciaire les empêche de quitter l’Espagne. Ils ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l’ETA pour le compte du « collectif d’avocats », agissant auprès de ces derniers.

Le procès de trente-cinq militants indépendantistes basques, dont les militantes françaises Aurore Martin et Haizpea Abrisketa, qui devait débuter lundi 12 janvier à Madrid, a été suspendu après l’arrestation de trois avocates des prévenus. Parmi les avocates arrêtées figure Amaia Izko, qui défend Aurore Martin. Cette juriste avait dénoncé devant la Cour européenne des droits de l’homme l’illégalité de l’application d’une doctrine juridique dite « Parot » qui permettait de prolonger la détention des prisonniers d’ETA. Elle avait eu gain de cause.

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

Haizpea Abrisketa et Aurore Martin

16 avocats du mouvement basque ont été arrêtés ce matin du 12 janvier lors d’une opération de la police espagnole. Ceux-ci se dirigeaient vers la Cour Spéciale Espagnole pour le premier jour d’un procès contre 35 indépendantistes basques. Il y a deux jours, le 10 janvier, 80.000 personnes manifestaient à Bilbao pour les droits des prisonniers politiques basques qui sont 480 à être dispersés dans des prisons en France et en Espagne, imposant aux familles qui voudraient les visiter d’interminables trajets réguliers.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Le 10 janvier 2015 à Bilbao.

Lundi 12 janvier s’ouvrira en Espagne une procès contre trente-cinq militants de la gauche indépendantiste basque accusés d’appartenance à une organisation terroriste. Parmi eux : la militante française Aurore Martin (35 ans). Le juge espagnol de l’Audiencia Nacional a retenu contre la militante la qualification de « participation à une organisation terroriste ». Et pour des faits relativement mineurs, en tout cas non susceptibles de poursuite en France : sa présence à des réunions publiques (quatre en Espagne, une en France), la rédaction d’un article dans un journal indépendantiste et ses relations avec le Parti communiste des terres basques, lui aussi interdit en Espagne. Pour ces faits, elle encourt selon son avocat, jusqu’à 12 ans de prison.

L’arrestation d’Aurore Martin, le 1er novembre 2012, avait suscité une large émotion au Pays basque français. Nombre d’élus locaux de bords différents avaient fustigé le choix du gouvernement d’exécuter le MAE la visant.

Aurore Martin

Aurore Martin