Jon Kepa Preciado Izarra avait quitté l’Espagne en 2003 pour rejoindre la France car il y était recherché pour ‘appartenance à bande armée’ et ‘possession d’armes et d’explosifs’. Les autorités espagnoles l’accusaient d’être impliqué dans plusieurs attaques à la voiture piégée et à l’explosif contre des bâtiments publics. En 2004, il a été interpellé par la police française après la découverte d’un des plus grands ateliers clandestins d’ETA. Huit membres présumés d’ETA ont été jugés dans le cadre de cette affaire en 2009, écopant de peines allant de 18 mois à 16 ans de prison. Izarra en prenait alors pour dix ans.

Hier, la France a accédé à la réclamation de la justice espagnol. Le prisonnier, réclamé par l’Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a été emmené vers Madrid par des agents espagnols. Il devra répondre ‘d’appartenance à bande armée’ et de ‘possession d’armes et d’explosifs’.

Le militant présumé d’ETA Zugaitz Izaguirre Ameztoy a été interpellé samedi à La Pineda-Vila Seca (Tarragone), en Catalogne. L’homme, âgé de 29 ans, a été condamné par contumace à sept ans de prison, pour appartenance à l’ETA. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Audience Nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Né à Oiartzun, au pays Basque sud, il avait déjà été arrêté en 2003 lors d’une opération de la police nationale contre l’ETA.

Zugaitz Izaguirre Ameztoy

Zugaitz Izaguirre Ameztoy

Les autorités espagnoles ont déclaré qu’un des présumés leader du collectif Segi avait été arrêté dans le sud de la France dans la journée de jeudi. Depuis 2007, l’organisation est considérée comme terroriste par la cour suprême espagnole car elle est suspectée d’être un des viviers de l’ETA. Par contre, elle est bel et bien légale en France. Hier, les autorités françaises ont interpellé un homme qu’elles suspectent de faire partie de Segi avant de le livrer aux forces de police espagnoles.

Les services de police d’Irlande du Nord ont déclaré que Firmin Vila Michelana, membre présumé de l’ETA recherché en Espagne pour plusieurs attaques aurait été arrêté dans le centre de Belfast dans le courant de la nuit. Il aurait été appréhendé alors qu’il quittait un restaurant argentin dans lequel il travaillait comme cuisinier. Michelana est suspecté d’être impliqué dans de nombreuses attaques, donc celle de l’explosion d’une voiture à Madrid en juillet 2001 ayant entraîné la mort d’un policier.

Fermin Vila Michelena

Fermin Vila Michelena

Le Conseil espagnol des Ministres a approuvé aujourd’hui l’extradition au Pérou de Juan Manuel Carranza Laurente, à qui un délit de terrorisme est imputé par son appartenance au PCP-SL. Carranza, qui a la double nationalité péruvienne et espagnole, est actuellement trouve en liberté provisoire en Espagne. On l’acxuse d’avoir été membre du PCP-SL entre 1985 à 1988. Carranza a été exilé en Argentine en 1996, le pays qui lui a accordé le statut social de réfugié politique. En 1998 il s’est établi en Espagne, où il a travaillé d’abord dans la Commission Espagnole d’Aide le Réfugié (CEAR) et depuis deux ans dans la Fédération Régionale d’Association de Voisins de Madrid.

L’Audience nationale a condamné trois membre d’ETA, Mattin Sarasola, Igor Portu et Mikel San Sebastian, à 1.040 ans de prison chacun pour leur participation à l’attentat du 30 décembre 2006 à l’aéroport de Madrid-Barajas (photo), qui avait tué deux personnes (qui dormaient dans une camionette et n’avaient pas entendu les consignes d’évacuation).

Igor Portu et Mattin Sarasola avaient été interpellés le 9 janvier 2008. Mikel San Sebastian avait été arrêté le 15 février 2008 à Saint-Jean-de-Luz, dans le sud-ouest de la France. Garikoitz Aspiazu Rubina, « Txeroki », interpellé en 2008 en France, doit également être jugé à une date ultérieure pour cette action.

Attentat d’ETA contre l’aéroport de Madrid-Barajas

Attentat d'ETA contre l'aéroport de Madrid-Barajas

Mikel Karrera Sarobe, présenté comme le ixième chef présumé de l’appareil militaire de l’ETA a été arrêté ce matin vers 6h15 dans un appartement de Bayonne. Il s’y trouvait en compagnie d’Arkaitz Aguirregabaria del Barrio qui a également été interpellé, ainsi que d’une femme de nationalité espagnole. Selon le ministre espagnol de l’intérieur, l’implication de Karrera Sarobe dans le convoi d’une camionnette bourrée d’explosifs saisie le 9 janvier à proximité de la frontière portugaise est avérée. Il affirme également qu’il est soupçonné d’avoir dirigé les attaques de l’ETA l’été dernier aux Baléares. Quant à Aguirregabaria del Barrio, il était le militant le plus recherché par la France, qui le soupçonne d’avoir participé à la fusillade avec une patrouille de police près de Paris le 16 mars. L’opération a été menée conjointement par la police judiciaire, le RAID et la Direction nationale antiterroriste, qui ont également saisi des armes et des documents dans l’appartement.

Mikel Karrera Sarobe

Dans le cadre du même dossier mais selon une autre source, un homme et une femme de nationalité française auraient aussi été arrêtés à Urrugna, en Pyrénées-Atlantiques.

La Ministre de la Défense espagnol, Carmen Chacon, vient de décorer pour les services qu’il a rendus à l’Espagne Mikel Lejarza “El Lobo” (le loup), dont les missions depuis le franquisme étaient d’infiltrer la gauche indépendantiste basques. Sous la dictature de Franco, les infiltrations de Lejarza ont permis l’assassinat de plusieurs militants basques, comme Montxo Martinez Antia, Josu Mujika ou Txiki Paredes Manot.

Des manifestations de soutien au juge Garzon, accusé d’avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme, étaient organisées samedi à Jaen, Valence et Las Palmas, aux Canaries. D’autres mobilisations étaient prévues samedi dans une vingtaine de villes en Espagne ainsi qu’à l’étranger, à Paris, Londres, Lisbonne, Buenos Aires et Mexico. La plus importante de ces manifestations devait se tenir à Madrid en fin d’après-midi. Ces rassemblements étaient organisés par ‘un groupe de citoyens qui luttent pour la justice’, se disant étranger à la politique et qui se sont beaucoup servis des réseaux sociaux comme Facebook pour mobiliser.

Ces mobilisations interviennent alors que le juge Garzon a décidé de contre-attaquer, en mettant directement en cause le juge du Tribunal suprême Luciano Varela qui veut le juger pour avoir engagé une enquête sur le franquisme. Le juge Garzon a demandé la récusation du juge Varela pour avoir manifesté son ‘intérêt indirect’ et sa ‘partialité’ dans cette affaire, selon l’acte officiel de demande de récusation. Le juge Garzon est poursuivi par le Tribunal suprême pour avoir voulu, pour la première fois en Espagne, enquêter sur les disparus de la guerre civile et de la répression franquiste sous la dictature (1939-75), en enfreignant, ‘sciemment’ selon l’accusation, une loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.