Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X, ainsi que d’autres membres de la famille poursuivent le gouvernement fédéral, l’accusant d’avoir jouer un rôle dans l’assassinat du leader des droits civiques en 1965. Dans une plainte déposée contre le ministère de la Justice (DOJ), le FBI, la CIA et le département de police de New York (NYPD), la famille allègue que toutes ces agences ont  joué un rôle important dans les événements qui ont conduit au meurtre de Malcolm X, et ont ensuite dissimulé leurs implications pendant plusieurs décennies. La femme de Malcolm X et ces filles réclament à titre de dommages et intérêts 100 millions de dollars et exigent également des réponses aux questions qui entourent encore l’assassinat.

« Pendant des décennies, ces agences ( DOJ, FBI, CIA, NYPD ) ont considéré l’activisme noir comme une menace pour la sécurité nationale, ce qui a entraîné le ciblage incontrôlé de dirigeants éminents, y compris le Dr. Martin Luther King Jr. et Marcus Garvey », a déclaré la famille. Pour rappel, Malcolm X, né Malcolm Little, a été abattu à l’âge de 39 ans par trois hommes le 21 février 1965 à Manhattan, où il devait prononcer un discours. Sa femme enceinte, Betty Shabazz, et ses quatre filles étaient au premier rang. En 2021 un ancien officier de NYPD affirmait que le NYPD et le FBI avaient couvert les détails de l’assassinat de Malcom X.

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Le marché des données de localisation vire au cauchemar pour les femmes, un courtier en données vend les informations de localisation des personnes se rendant dans des cliniques d’avortement, y compris Planned Parenthood ( Planning Familial ). Ces données, qui révèlent d’où viennent les femmes, combien de temps elles passent à la clinique et où elles se rendent ensuite, servent aujourd’hui d’outils de traque aux Etats-Unis. L’accès à l’avortement est devenu un enjeu de cybersécurité et une cible pour les entreprises de données, les femmes sont traquées pour avoir cherché à contrôler leur propre corps. Dans certains États comme le Texas, un chauffeur VTC peut être poursuivi pour avoir transporté une personne vers une clinique pratiquant l’avortement.

La tech se positionne, Google, qui stocke toujours les données des recherches de ses utilisateurs, ne veut surtout pas revivre un scandale similaire à celui de Facebook, dont les données ont permis à la police d’inculper une jeune fille de 17 ans pour avoir pris une pilule abortive au Nebraska ( voir article ici ). Aujourd’hui, les États qui criminalisent l’avortement se servent des données personnelles pour repérer, poursuivre et sanctionner. La répression de l’IVG, autrefois circonscrite aux manifestations et aux groupes anti-avortement, s’infiltre désormais dans les téléphones, les trajets et les conversations en ligne.

Les États-Unis et le Canada ont annoncé aujourd’hui qu’ils sanctionnaient conjointement le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens « Samidoun » en l’inscrivant sur la liste des organisations terroristes. Le Canada a inscrit Samidoun sur la liste des groupes terroristes, ce que les conservateurs avaient demandé la semaine dernière, tandis que les États-Unis ont en plus ajouté un citoyen canadien représentant de l’organisation à leur liste antiterroriste. Le département d’État justifie l’interdiction en décrivant Samidoun comme une organisation collectant des fonds pour le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), et désigne Khaled Barakat comme « membre de la direction » du FPLP.

Lundi 14 octobre, 500 personnes faisant partie du collectif « Voix juives pour la paix » ont pris d’assaut la bourse de New-York pour exiger la fin des crimes commis par Israël en Palestine et l’arrêt des fournitures d’armes à Israël. Les manifestants se sont enchainés à l’entrée du bâtiment et à une clôture pour rendre plus difficile leur évacuation, l’accès a été entravé pendant plus de deux heures. Les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de 200 manifestants.

La bourse a été visée pour dénoncer les profits de guerre réalisés par les firmes étasuniennes de ventes d’armes, comme Raytheon et Lockheed Martin. Les manifestants ont scandé des slogans tels que : «Gaza brûle, Wall Street explose ! Embargo sur les armes tout de suite!», «Plus jamais ça, ça vaut pour tout le monde», « From the River to the Sea , Palestine Will be Free». Plusieurs personnes qui exhibaient le drapeau de l’état d’Israel ont tenté de contre-manifester, ils ont été maintenus à l’écart de l’action en cours, plusieurs d’entre eux ont été arrêtés par la police.

Dans la nuit du 2 octobre, trois groupes ont mené une attaque coordonnée contre des caméras de surveillance et de lecture automatisée de plaques d’immatriculation produites par l’entreprise Flock Safety, dans la région métropolitaine d’Atlanta. Treize caméras ont été complètement détruites, avec des méthodes différentes. Plusieurs ont été arrachées des poteaux et détruites, après que le poteau ait été abattu ou que la caméra ait été enlevée par quelqu’un.e debout sur les épaules d’une autre personne. Dix caméras ont eu leurs lentilles recouvertes de peinture. Ce n’est pas la première fois que les réseaux de caméras Flock sont attaquées: 6 caméras ont été mises hors services dans la ville de Traverse (Michigan) en août,, 6 autres à Savannah (Géorgie) en juillet.
Pour en savoir plus sur ces caméras
Pour lire le communiqué de l’action

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La police américaine teste le système Elsag EOC Plus, développé par la société Leonardo. Ce système scanne les voitures en mouvement pour détecter tous les appareils émettant un signal, comme les smartphones, le Bluetooth, les montres intelligentes, et les casques, mais aussi tous les objets équipés de puces RFID: carte bancaires, passeports,  badges d’accès pour entrer dans des bâtiments sécurisés, étiquettes de vêtements, livres de bibliothèque, titres de transport, étiquettes de bagages ou d’inventaire, bracelets de festival ou de concert, puces des animaux de compagnie, etc. Il identifie les composants des véhicules comme les capteurs de pression des pneus, les capteurs de sécurité, ainsi que les systèmes d’info-divertissement et les points d’accès Wi-Fi des véhicules et des appareils.

Chaque puce et appareil émet une signature électronique unique et en combinant ces signatures avec le numéro de plaque d’immatriculation, on obtient véritable empreinte digitale complexe du véhicule et de ses occupants.Le système capture les fréquences des appareils émises, identifie les appareils (sans accéder à leur contenu ou à leurs communications) et puces RFID, et stocke ensuite toutes les données sur des serveurs où elles peuvent ensuite être interrogées et analysées. Leonardo affirme avoir plus de 4 000 clients pour ses lecteurs de plaques d’immatriculation Elsag à travers les États-Unis.

Les adresses personnelles, la valeur de leur logement, leurs hobbys, leur opinion politique, l’état de santé de leurs proches… Des informations personnelles concernant plus de 500 scientifiques, journalistes, militants écologistes ou experts auprès de l’ONU, jugés « gênants » de l’agriculture intensive, ont été partagées sur une plateforme américaine privée, cette accumulation est destinée aux cadres de l’industrie chimique. L’échelle, la précision et le caractère international du fichier, révélé par le média d’investigation Lighthouse Reports est d’une ampleur inédit.

L’enquête révèle qu’environ 500 scientifiques et militants critiques de l’industrie agrochimique ont été fichés dans une base de données pour  » contrer l’opposition aux pesticides « , ceci rappelle le scandale des fichiers Monsanto. Quelques militants écologistes célèbres, comme l’indienne Vandana Shiva ou le nigérian Nnimmo Bassey y sont mentionnés, les autres personnes fichées sont des scientifiques inconnus du grand public, mais qui ont travaillé sur les dégâts des pesticides sur l’environnement et sur la santé humaine, ou encore sur l’impact de l’agrochimie sur les abeilles et sur la fertilité masculine. S’y trouve aussi deux ex-rapporteurs spéciaux de l’ONU, qui ont proposé en 2017 un traité international pour règlementer et bannir les pesticides dangereux en agriculture, ainsi que deux critiques culinaires du New York Times.

La plateforme Bonus Eventus, qui compile les données très personnelles sur toutes ces personnes à destination de l’industrie des pesticides, est pilotée par v-Fluence, une entreprise de gestion de réputation spécialisée dans la défense de l’agro-industrie.  v-Fluence a obtenu entre 2013 et 2019 plus de 400 000 dollars du gouvernement américain dans le cadre de son programme de promotion des OGM en Afrique et Asie. On ignore l’étendue des usages, privés ou publics, qui peuvent être faits de ces informations, la nature des informations collectées laisse peu de doute sur la volonté de discréditer les cibles ou de les déstabiliser en mettant à disposition des membres de Bonus Eventus un arsenal d’arguments ou d’informations parfois sensibles. Le patron de Bonus Eventus, un ancien de la firme Monsanto, assure que toutes ces informations sont publiquement accessibles. Néanmoins, cette base de données ressemble à une réserve de munitions pour tenter de décrédibiliser ou nuire à celles et ceux que l’agrochimie considère comme ses opposants.

Suite aux manifestations pro-palestiniennes qui ont gagné les universités américaines ce printemps, puis les campus du monde entier, les universités américaines ont renforcé la sécurité avant le début de la session d’automne. Elles interdisent les occupations de soutien au peuple palestinien. Des milliers d’étudiants avaient dénoncé le soutien financier de leurs universités aux entreprises qui soutiennent l’occupation israélienne, installant des campements sur les campus malgré l’intervention de la police. Ces manifestations ont duré du mois d’avril jusqu’à la remise des diplômes en juin.

L’université Columbia de New York a clôturé les pelouses où les étudiants avaient établi leur campement. Un e-mail leur a été adressé en juillet, informant son intention d’instaurer un système de code couleur afin de restreindre l’accès aux activités de l’établissement. L’université va faire appel à des agents de la paix dotés de pouvoirs d’arrestation pour renforcer ses effectifs de sécurité.

Les mesures prises à l’université de Virginie comprennent l’interdiction des événements en plein air entre 2 et 6 heures du matin. L’université a également décidé qu’aucune tente ne pouvait rester sur le campus pendant plus de 18 heures et qu’il était  interdit de dormir sur les terrains du campus entre minuit et 6 heures du matin. Les étudiants portant des masques sur le campus doivent présenter une pièce d’identité à la demande des responsables. L’université de Pennsylvanie a interdit le camping et les évènements nocturnes. Toutes les manifestations dans les locaux universitaires, les bibliothèques et les musées sont également interdites. Les actions doivent être enregistrées au moins 48 heures à l’avance, les sons amplifiés sont interdits entre 17 et 22 heures en semaine. Université Case Western Reserve de l’Ohio, les manifestations de plus de 20 participants ou d’une durée supérieure à deux heures doivent désormais faire l’objet d’une autorisation écrite. Les actions ne sont autorisées qu’entre 8 heures et 20 heures, les feux d’artifice, les tentes et le matériel de projection sont interdits.

80e anniversaire de Leonard Peltier, militant des droits des Amérindiens et prisonnier politique. Arrêté en 1976, il a été condamné le 2 juin 1977 pour avoir aidé et encouragé le meurtre de deux agents du FBI dans la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Il a été condamné à deux peines consécutives d’emprisonnement à perpétuité et reste incarcéré 48 ans plus tard, ce qui fait de lui l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde. Les preuves utilisées pour condamner Leonard Peltier ont été remises en question plusieurs fois. Trois témoins qui avaient affirmé avoir vu Leonard Peltier près de la scène du crime se sont rétractés, déclarant que le FBI les avait menacés. Dans ses mémoires de 1999, Leonard Peltier a admis qu’il avait participé à la fusillade, mais a nié avoir tué les agents du FBI. Avant d’être emprisonné, Leonard Peltier était un membre actif de l’American Indian Movement (AIM), un groupe de défense des droits des autochtones qui lutte contre le racisme et la violence policière vécue par les Amérindiens.

Éligible à la libération conditionnelle en 1993, la justice américaine à refusé sa libération. Il a présenté une nouvelle demande de mise en liberté lors de la réélection à la présidence des États-Unis de George W Bush en 2004, nouveau refus. En 2017, le président Barack Obama lui a refusé la clémence. En 2020, Leonard Peltier a formulé une nouvelle demande mais l’a retirée pour des raisons de santé. Le 2 juillet 2024, il s’est à nouveau vu refuser sa libération conditionnelle et ne sera pas éligible à une autre audience avant juin 2026. Compte tenu de l’âge de Leonard Peltier et de son état de santé déclinant, l’État réussira probablement à le tuer par incarcération.

En cette journée d’anniversaire, auront lieu des veillées, des lectures, des conférences, des concerts et d’autres actions à Milan, Venise, Gênes, Rome, Berlin, Düsseldorf, Francfort-sur-le-Main, Leipzig, Stade, Brétigny-sur-Orge près de Paris et probablement à bien d’autres endroits.

« La seule chose dont je suis coupable, c’est de lutter pour mon peuple » Leonard Peltier

Les agences fédérales ATF et FBI, ainsi que le Bureau d’enquête de Géorgie et les unités d’enquête sur les incendies criminels des villes de DeKalb et d’Atlanta enquêtent sur un incendie criminel présumé à Atlanta mercredi matin 14 août, contre un chantier de construction d’une entreprise précédemment ciblée en raison de son rôle dans la construction d’un centre de formation de la police géant: Cop City. L’incendie s’est produit sur Memorial Drive, et les deux engins de chantier incendiés vers 2h du matin appartenaient à l’entreprise Brent Scarborough and Company. Le chef de la police d’Atlanta (APD) a offert une prime de 200 000 dollars pour toute information permettant l’arrestation des responsables de l’attaque.

Lors de sa dernière mise à jour publique sur le centre de formation de la police, le maire d’Atlanta Andre Dickens a déclaré que 10 millions de dollars de dégâts avaient été causés dans la région métropolitaine d’Atlanta lors d’attaques contre des entreprises contractantes et contre des chantiers de Cop City. Les autorités municipales ont estimé que le mouvement d’opposition avait, par les dégâts et les retards induits, fait grimper le coût du projet Cop City, de 90 à près de 110 millions de dollars.

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