Le centre social Attiéké à Saint-Denis, qui existe depuis plus de trois ans, est menacé d’expulsion. Ses habitant-es risquent de se retrouver à la rue et les activités qui s’y déroulent de disparaître. Alors, piquets de défense du lieu tous les matins à partir de 6h, du lundi au samedi. Plus il y aura de monde, plus la préfecture hésitera à engager l’expulsion, n’hésitez pas à venir au cours de la matinée relayer les piquetistes les plus matinaux, apporter du café, du thé, ou filer un coup de main pour differ des tracts.

En cas d’expulsion, il faudra rester groupé-es, éviter les arrestations, et s’organiser avec les habitant-es pour sortir leurs affaires et le matériel collectif. Et bien évidemment prévenir le plus de monde. Une assemblée se tiendra ensuite le plus tôt possible au square de Geyter juste à côté. Assemblée générale tous les dimanche à 18h.

L’Attiéké

Damien Camelio, emprisonné à Fleury-Mérogis, fait l’objet de deux enquêtes internes. Une concernant un collage d’affiches anti-électorales (« Nous n’irons pas voter » et « Pour en finir avec l’illusion de la démocratie ») sur le mur de la cour de promenade, une autre concernant un sabotage effectué sur une chaine de production des ateliers de la prison (où, via des prestataires comme Iccub, sont emballés des produits de marques comme Hachette, Bourjois Parfums, Yves Rocher, Post-it..). Trois autres détenus sont également accusés de ce sabotage. En solidarité avec eux, des tags ont fait apparition sur les murs de la cour de promenade : « Feu aux prisons » et « Maton suicidé à moitié pardonné ». Damien et les trois autres saboteurs présumés sont actuellement dans l’attente d’éventuelles poursuites.

Damien Camelio à son premier procès

Damien Camelio à son premier procès

L’ETA, qui avait renoncé à la lutte armée en 2011, a remis aux autorités françaises, via des « artisans de la paix » de la société civile française, une liste de caches d’armes. A Bayonne, l’ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Michel Tubiana, un des « artisans de la paix » de la société civile française, a précisé que les huit caches d’armes d’ETA contenaient 120 armes à feu, trois tonnes d’explosifs et plusieurs milliers de munitions. La police française cherche désormais à localiser précisément les huit caches.

Policiers français déterrant des armes d’ETA

Policiers français déterrant des armes d'ETA

La Guyane connaît depuis deux semaines un vaste mouvement social. Une « grève générale illimitée » a été décrétée le 25 mars. Le blocage du port de Cayenne, par lequel passent plus de 90% des importations et exportations de la Guyane, provoque des pénuries. Dans les supermarchés, les rayons de produits frais sont vides. Le mouvement de contestation a débouché sur de sérieux affrontements lors d’une manifestation devant la préfecture à Cayenne.

Un rassemblement avait été organisé devant le préfecture, pour exiger la prise en compte de ses revendications des grévistes, en milieu d’après-midi. L’ambiance était devenue électrique, alors qu’une délégation ayant rendez-vous avec le préfet avait longuement patienté, avant d’être éconduite. Les manifestants ont alors débordé le service d’ordre et pris les policiers à partie. Un commissaire de police a été sérieusement blessé, et plusieurs autres policiers plus légèrement.

Manifestation en Guyane

Manifestation en Guyane

2.000 manifestants ont défilé dimanche après-midi à Bordeaux contre le meeting de Marine Le Pen. Les manifestants s’étaient réunis place de la Victoire, à quelque 10 km du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, où la présidente du FN tenait son meeting. Ils ont ensuite défilés à travers les rues du centre-ville, encadrés par une imposante présence de CRS et gendarmes mobiles. C’est vers la fin du parcours, aux environs de 17 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs manifestants qui avaient défilé cagoulés en tête du cortège s’en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l’ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers. La police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à dix interpellations.

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Le facebook « Luttes invisibles » a listé les personnes arrêtées et poursuivies pour fait de grève ou manifestation ces 13 derniers mois. Et le chiffre est impressionnant. Au moins 2031 militants politiques et syndicaux sont passé en procès ces 13 derniers mois.

1. 26 février. Mulhouse. J. Moreau, militant CGT PSA retraité ; 250 euros d’amende, 500 euros avec sursis, pour « outrages » lors d’un rassemblement contre la loi travail.
2. 3.03. Clermont-Ferrand. G. Chanut responsable CGT FAPT du Cantal. 3 mois de mise à pied pour soutien à la lutte des postiers de Jussac
3. 3.03 Saran Amazon. Menace de licenciement d’un militant FO
4. 6.03. Refus par l’inspection du travail du licenciement d’une militante CGT à Emirates pour son activité syndicale.
5. 9.03. Beaucaire. S. Polinière militante CGT condamnée à 300 euros pour avoir dit que le FN est un « parti raciste et xénophobe »
6. 10.03 Rennes 9 mois de prison ferme pour zadiste lanceur de patates
7. 10.03. Montpellier. Procès de 10 militants Las Rebes pour protéger une zone verte
8. 12.03 Lyon. Deux condamnations pour manif du 9 mars contre la loi travail à 6 mois de prison ferme et autant avec sursis
9. 12.03. Mulhouse les 12 BDS de mulhouse condamnés saisissent la Cour européenne des droits de l’homme
10. 17.03. Metz. cinq interpellés dont 2 syndicalistes CGT. Jugé le 30 mars, Y. Tavernet, PSA, 500 euros d’amende. En appel, relaxés ; le 26 mai, le parquet fait appel. En attente de date

La suite ici:
sur le Facebook de « Luttes invisibles »
sur le site Paris Luttes Info

Arrestation lors d’une manifestation contre la loi Travail

Arrestation lors d'une manifestation contre la loi Travail

Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris pour dénoncer la mort de Liu Shaoyao, un père de famille chinois tué par un policier la semaine passée. Les manifestants se sont retrouvés en début d’après-midi sur la place de la République pour à l’appel de plusieurs associations de la communauté chinoise. Comme de précédents rassemblements organisés depuis une semaine, la manifestation a été marquée par des incidents. Des manifestants, issus de la communauté asiatique ou non, ont jeté des projectiles, notamment des bouteilles de verre, des fruits ou des oeufs sur les forces de l’ordre. Les policiers ont répliqué notamment avec des gaz lacrymogènes et ont chargé à plusieurs reprises au cours de ces heurts qui ont duré plus d’une heure.

Affrontements hier place de la République

Affrontements hier place de la République

Pour la troisième nuit consécutive, des heurts ont éclaté à Paris après la mort d’un ressortissant chinois tué par un policier dimanche. Près de 200 personnes s’étaient réunies sur le parvis de l’Hôtel de ville. Aux cris de « Police assassin », des manifestants ont brièvement coupé la circulation rue de Rivoli avec des barrières de sécurité. Des vitrines de magasins et des publicités ont été endommagées. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur jetaient des projectiles. Il n’y a eu aucune interpellation. Au moins deux manifestants ont été légèrement blessés ainsi que six CRS.

Mercredi soir, quatre personnes étaient toujours en garde à vue sur les 45 personnes interpellées lundi et mardi, tandis que dix autres ont été présentées à la justice soit pour être jugées en comparution immédiate, soit pour une date ultérieure. De nouvelles tensions pourraient à nouveau éclater ce jeudi soir, une quatrième manifestation devrait se tenir à République.

Les affrontements dans le quartier de l’Hôtel de ville

Les affrontements dans le quartier de l'Hôtel de ville

Ce vendredi 31 mars dès 21h, concert et soirée de soutien aux prisonnières et prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire en Grèce. Avec « Les Kagol’phoniques » (chorale militante féministe) et « Ursulalala » (chansons à prétextes). Aéro-tapas véganes. Entrée prix libre + 1€ d’adhésion. L’évènement Facebook est là.

La Salle Gueule,
8 rue d’Italie
13006 Marseille

Marseille : Soirée de soutien à Lutte Révolutionnaire

Marseille : Soirée de soutien à Lutte Révolutionnaire

En 2010, au cours d’une grève qui a touché plusieurs agences de la Poste des Hauts-de-Seine, Gaël Quirante et quinze autres postiers avaient finalement investi la direction départementale à Nanterre le 10 mai. Ils avaient alors été accusés de séquestration par plusieurs cadres. Condamnés en 2011, ils ont été relaxés en appel deux ans plus tard.

Entre-temps, la direction avait lancé une procédure de licenciement contre Gaël Quirante. Après avoir essuyé des refus de l’inspection du Travail, du ministère du Travail et du tribunal administratif, la direction de la Poste avait fait appel. Ce mardi à Versailles, le rapporteur public est allé dans son sens et a requis l’annulation des précédentes décisions. L’arrêt a été mis en délibéré au 25 avril. Quelque 150 personnes ont manifesté leur soutien au syndicaliste.

Gaël Quirante (au centre) devant la cour administrative d’appel ce mardi

Gaël Quirante (au centre) devant la cour administrative d’appel ce mardi