De violents incidents ont éclaté samedi aux abords de la préfecture de Haute-Corse entre des dizaines de jeunes nationalistes cagoulés et des forces de l’ordre, en marge d’une manifestation de soutien aux prisonniers politiques, à Bastia. Tenues de peintres en bâtiment pour certains, masques à gaz pour les autres. Fusées de détresse, cocktails Molotov ont enflammé les abords de la préfecture de Bastia, peu après 16 h 30. Des heurts qui se sont propagés dans tout le centre-ville de Bastia, théâtre de violents incidents qui se sont poursuivis jusque dans la soirée de samedi. La Poste centrale a été incendiée, atteinte par des cocktails Molotov, tout comme des banques ciblées, huit véhicules, et plusieurs dizaines de poubelles.
Au départ du palais de justice de Bastia, la manifestation avait réuni quelque 4000 personnes selon les organisateurs, derrière un seul mot d’ordre : « Libertà ». Quelques jours auparavant, les trois syndicats étudiants nationalistes de l’Université de Corse – la Ghjuventù Indipendentista, la Ghjuventù Paolina et la Cunsulta di a Ghjuventù corsa – avaient appelé à la mobilisation pour dénoncer le verdict prononcé le 6 octobre dernier par la cour d’assises spéciale de Paris, à l’encontre de Nicolas Battini, Stéphane Tomasini et Ghjiseppu-Maria Verdi, en fuite (voir notre article).
Les affrontements de samedi à Bastia