La cour d’appel de Paris avait rejeté la demande de suspension de peine de l’ex-dirigeant d’ETA Ibon Fernandez Iradi « Susper ». La Cour de cassation vient d’annuler l’arrêt de la cour d’appel de Paris. Incarcéré aujourd’hui à Lannemezan, condamné à trente ans de réclusion en 2008 et 2009 pour avoir tiré sur un gendarme en 2001, « Susper » est atteint d’une sclérose en plaques. La décision de la Cour de cassation implique un réexamen de l’affaire par la cour d’appel, mais par de nouveaux magistrats.

Rassemblement pour la libération d’Ibon Fernandez Iradi

Rassemblement pour la libération d'Ibon Fernandez Iradi

Des dizaines de militants CGT et antifascistes ont mené une spectaculaire opération, hier matin, à Lille. Ils ont entièrement paralysé le rond-point des Postes et les 12 rues et boulevards attenants pendant plusieurs heures, au moyen de dix barricades de pneus enflammés. La circulation a été bloquée jusque sur l’autoroute A25. Toute cette partie de la ville était couverte de fumée, le panache étant visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

Peu après 8 h, les forces de différents services de police ont violemment chargé, usant de gaz lacrymogène et blessant plusieurs personnes. Neuf personnes sont interpellées, âgées de 15 à 45 ans. Ils sont poursuivis, selon les cas, pour refus de se disperser, entrave à la circulation, et dégradations. Les pompiers mettront ensuite une heure à éteindre les sinistres, refroidir et déblayer les carcasses de pneus

Dans l’après-midi, un cortège rassemblant environ 1.500 personnes, dont une centaine de syndicalistes belges, a défilé dans les rues de Lille. À l’issue de la manifestation, 450 personnes ont décidé de se rendre au commissariat pour réclamer la libération de neuf personnes interpellées dans la matinée. Vers 19 h 30, la police a chargé ces manifestants, usant une nouvelle fois de gaz lacrymogènes et arrêtant trois ou quatre personnes.

A Lille hier matin

A Lille hier matin

Trois militants de la Cellule antifasciste révolutionnaire d’Auvergne (CARA), ont été placés en garde à vue jeudi, suite aux dégradations commises au conseil départemental lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été présentés, samedi matin, au parquet de Clermont-Ferrand. Tous les trois ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel. En attendant leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont notamment interdiction de paraître dans un large périmètre du centre-ville de la capitale auvergnate.

Théo El Ghozzi, militant de la CARA vient de décider d’entamer une grève de la faim pour protester contre ce contrôle judiciaire. Comme il le signale lui-même dans son communiqué, « plus qu’une interdiction de manifester, c’est quasiment une assignation à résidence.  Je vis à Clermont-Ferrand, mais je ne peux pas y circuler. Impossible de faire des démarches administratives, de prendre les transports en commun sans faire des détours impossibles (je n’ai pas le permis), de travailler (je suis intérimaire, et je suis souvent de passage dans le centre ville pour me rendre au travail … De plus, je dois pointer une fois par semaine au commissariat de Clermont-Ferrand, je ne peux donc pas déménager vers une autre ville ! ». C’est pour revendiquer son droit à la liberté de circulation, de manifester et plus largement de vivre librement jusqu’au 13 décembre, qu’il commencera mardi prochain après-midi sa grève de la faim.

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Patrice Matence, secrétaire de la CGT 46, a été auditionné hier au commissariat de Cahors pour des faits de «dégradations volontaires en réunion», le 19 mai dernier lors des mobilisations contre la loi Travail. L’enquête en cours fait suite aux plaintes déposées par la chambre de commerce et le PS, victime, lui aussi, de tags sur la vitrine de sa permanence. Hier, Patrice Matence était soutenu par son syndicat, mais aussi par la Confédération paysanne. Soit une cinquantaine de membres le temps de cette convocation. La troisième en quelques jours pour les mêmes faits. Avant la convocation de Patrice Matence, Jean-Louis, membre du collectif Nuit debout, et Francis, militant de la CGT, avaient été convoqués au commissariat.

Devant le commissariat de Cahors, hier.

Devant le commissariat de Cahors, hier.

C’est aujourd’hui que sera jugé Jean-Marc Rouillan, ancien membre d’Action Directe accusé « d’apologie du terrorisme » pour avoir déclaré dans une interview que quoique l’on pense des attaquants islamistes qui ont récemment perpétré des attentats en France, on ne pouvait pas les qualifier de « lâches » (voir notre précédent article).

Jean-Marc Rouillan

EDIT (rapport d’audience)
Sur le fond, ses avocats ont plaidé la liberté d’expression, rappelant que ses propos ne pouvaient en aucun cas être qualifiés d’apologie du terrorisme. Au terme de six heures de débat, la procureure a requis un an de prison ferme. La décision sera rendue le 7 septembre.

Jean-Marc Rouillan

Un rassemblement de solidarité avec les quatre inculpés de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre la colonisation et l’apartheid en Palestine) aura lieu ce jeudi 30 juin à 13h devant le tribunal de Toulouse.

Rassemblement pour les 4 inculpés de BDS

Rassemblement pour les 4 inculpés de BDS

L’exécutif français a interdit aujourd’hui la manifestation contre la loi Travail que voulaient organiser jeudi à Paris des syndicats opposés à ce projet, par crainte de violences. Cette décision a été prise après le refus des syndicats d’organiser un rassemblement statique jugé plus facile à contrôler par les autorités. C’est la première fois depuis 1958 qu’un gouvernement, un Premier ministre, interdit une manifestation organisée par les grandes organisations syndicales.

EDIT
Les syndicats ont finalement obtenu le droit de manifester jeudi à Paris, mais sur un parcours proposé par le ministre de l’Intérieur (depuis la place de la Bastille jusqu’au bassin de l’Arsenal), a annoncé cet après-midi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui parlait au nom des sept syndicats opposés à la loi travail.

Philippe Martinez

Philippe Martinez

Mobilisation réussie, ce dimanche à Paris, où 300 manifestants ont descendu la rue de Belleville, de la place des Fêtes à la République, en scandant des slogans réclamant la liberté pour Georges Abdallah et pour tous les prisonniers politiques. Pendant ce temps-là, le collectif Coup Pour Coup 31 rendait visite à Georges Abdallah. Celui-ci a salué la manifestation à Paris comme faisant partie du mouvement global anti-impérialiste, anti-capitaliste. Il a tenu à affirmer son soutien au mouvement contre la Loi Travail. Il s’est réjoui de la libération de Khalida Jarrar et a affirmé que la lutte pour la libération de tous les prisonniers palestiniens doit se poursuivre et s’amplifier.

Au terme de la manifestation, des camarades ont rappelé qui était Georges Abdallah, le lien à établir avec les luttes sociales actuelles, la campagne BDS et la répression de ses militants, notre solidarité à exprimer à Bilal Kayed, l’un des 7.000 prisonniers palestiniens. Une quarantaine de manifestants appartenant aux diverses sections de notre Secours Rouge International ont participé à cette manifestation (une quinzaine venus de Belgique, des délégations suisse et italienne, des militants turcs de Paris).

Reportage photo sur le site du FPLP

Manifestation pour Georges Abdallah

Manifestation pour Georges Abdallah

Une délégation de la commission d’enquête parlementaire belge chargée d’examiner les circonstances qui ont conduit aux attentats terroristes du 22 mars s’est rendue lundi à Paris. Elle a rencontré les membres de la commission française d’enquête relative aux moyens mis en oeuvre par l’État français pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. Plusieurs députés français ont insisté sur la nécessité pour la Belgique d’allonger la durée de la garde à vue dans les dossiers de terrorisme, comme l’envisage le gouvernement Michel, qui souhaite la porter de de 24 à 72 heures afin de faciliter la coopération entre les services français et belges. Cette mesure exige une modification de la Constitution – et donc une majorité des deux tiers à la Chambre.

.

.

Deux jours après la manifestation nationale contre la loi Travail à Paris, un jeune docker du Havre (Seine-Maritime), âgé de 26 ans, était jugé en comparution immédiate, jeudi devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Il lui est reproché d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, et d’avoir résisté lors de son interpellation. Son interpellation a eu lieu pendant que le groupe de manifestants, où il se trouvait, était chargé et gazé par les forces de l’ordre. Ces derniers rejoignaient alors les bus. Il a été malmené à son arrestation (T-shirt déchiré, éraflures, plaies, hématomes) et placé 48 heures de garde à vue. L’audience a finalement été reportée au mercredi 27 juillet 2016, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre à Paris et de quitter le territoire national. Le parquet avait demandé une détention provisoire dans l’attente de son procès !

Les dockers à Paris

Les dockers à Paris