Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a ordonné la libération de Georges Abdallah, détenu depuis maintenant plus de 40 ans. Le parquet antiterroriste a immédiatement fait appel et une audience s’est tenue le 20 décembre dernier. La décision sera rendue le 20 février prochain. Si la Cour confirme la décision de novembre, cela signifiera la libération effective de notre camarade. C’est donc le moment d’un (ultime?) effort de mobilisation. A l’appel de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah et plusieurs organisations, une manifestation de soutien est organisée à Paris le samedi 8 février dès 14H au départ de la place de la République.

Les forces de l’ordre ont débarqué ce matin pour évacuer une nouvelle fois les militants écologistes opposés à la LGV ( Ligne à Grande Vitesse ) Bordeaux-Toulouse. C’est la deuxième évacuation en moins de 15 jours, la « guinguette vaillante » avait déjà été démantelée le 22 janvier, une douzaine de militants avaient alors été placés en garde à vue. Ce matin, la police, accompagnés de la CNAMO (cellule nationale d’appui à la mobilité) brigade spécialisée dans l’expulsion des ZAD et dans le dégagement d’obstacles complexes, sont intervenus pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres. Ils ont délogé ceux qui s’étaient réfugiés dans des cabanes et tenté de dénicher  « les écureuils », militants perchés. Depuis le 30 août 2024, cette ZAD résiste sur un triangle boisé coincé entre le canal latéral de la Garonne, les voies ferrées et les travaux préparatoires. Les militants dénoncent un projet absurde, destructeur de terres agricoles et de biodiversité. Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention de la gendarmerie.

L’affaire opposant La Quadrature du Net à la ville de Moirans, en Isère, s’achève par une décision reconnaissant l’illégalité du logiciel de vidéosurveillance algorithmique Briefcam. La justice ordonne à la commune de cesser immédiatement l’utilisation de ce logiciel. Le logiciel de Briefcam est installé en toute opacité dans de très nombreuses communes de France. Techniquement, il permet d’appliquer des filtres algorithmiques sur les images de vidéosurveillance pour suivre ou retrouver les personnes en fonction de leur apparence, leurs vêtement, leur genre ou encore leur visage via une option de reconnaissance faciale.

Depuis des années, La Quadrature du Net dénonce cette vidéosurveillance algorithmique (VSA) comme outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’espace public. Cette décision d’illégalité permet aux habitant·es des villes comme Saint-Denis, Reims ou encore Brest qui ont choisi de mettre en place ce type de surveillance algorithmique, d’en demander l’arrêt immédiat.

Suite à sa mise en examen dans une enquête dans le cadre de la mobilisation contre l’A69, la militante anarchiste Louna est en détention provisoire à Tarbes depuis 3 mois et demi. Elle est accusée de la destruction d’une pelleteuse par substance explosive avec participation à une association de malfaiteur. Ce lundi 3 février, elle passera devant un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Toulouse pour décider de la prolongation ou non de sa détention provisoire pour une nouvelle durée de 4 mois. À cette occasion, son comité de soutien organise un rassemblement de soutien à 9H30 devant le tribunal judiciaire de Toulouse.

Samedi 1er février, plus de 500 personnes ont manifesté dans les rues de Toulouse pour dénoncer la menace de dissolution contre le Collectif Palestine Vaincra (voir notre article). Lors d’une manifestation déterminée, de nombreux slogans dénonçaient la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien ou affirmaient leur soutien à la libération de Georges Abdallah et de tous les prisonniers politiques palestiniens. Cette initiative était appelée par 60 organisations locales, dont le Secours Rouge Toulouse.

Samedi 15 février à 18H30 au Hangar de la Cépière (8 rue de Bagnolet, 31100 Toulouse), le Secours Rouge Toulouse, Survie Midi-Pyrénées, Révolution Permanente et Solidarité Kanaky co-organisent une soirée de soutien aux prisonnier·es politiques de Kanaky. Au programme : discussion sur la répression coloniale en Kanaky, exposition, atelier d’écriture aux prisonnier•es politiques. Tous les bénéfices de la soirée seront reversés aux familles de prisonnier·es et nous récolterons aussi des enveloppes et timbres à transmettre aux prisonnier•es.

Près de 60 organisations politiques, syndicales et associatives de Toulouse — dont le Secours Rouge Toulouse — appellent à manifester pour dénoncer la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et faire front face à la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Soyons nombreuses et nombreux ce samedi 1er février dès 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse pour dire haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !

Le 1er mai 2024, des militants d’Extinction Rebellion avaient aspergé la façade de l’immeuble de la Direction générale de l’aviation civile, avec des extincteurs et des balles de peinture (lavables à l’eau). Six d’entre eux étaient convoqués ce jeudi 23 janvier, accusés de dégradation de matériel. Ce geste avait pour but de dénoncer les taxis volants à Paris, une aberration écologique. Arrêtés, ils ont été en proie à des méthodes d’enquêtes illégales pour ce type de délit, des perquisitions injustifiées et des gardes à vue répétées, ainsi qu’une intrusion dans leur vie privée.

Le procureur avait donné carte blanche à la gendarmerie, elle avait ainsi une totale liberté et aucune limite pour retrouver les auteurs des actes. Reconnaissance faciale, réquisitions auprès d’organismes comme la CAF ( Caisse d’Allocations Familiales ), les syndics de copropriétés ou encore les caisses de sécurité sociale, les opérateurs de téléphonie ont été contactés pour obtenir une géolocalisation en temps réel des personnes.

Une militante dénonce ces mesures :« Ils ont vérifié auprès des copropriétés pour avoir les codes d’entrée de nos immeubles, ont appelé la CAF pour avoir nos adresses, EDF… Tous ces organismes qui ont été appelés ont été mis au courant qu’il y avait une enquête sur nous ». Les militants risquent 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. 

Des représentants de la CGT se sont réunis en nombre ce vendredi 24 janvier 2025 devant la gendarmerie de Bayeux (Calvados). Pour cause, deux des leurs, Yves Fernandez et Cédric Surire y sont convoqués suite à la manifestation du 15 mars 2023, à l’époque du mouvement contre la réforme des retraites. Les gendarmes ont abordé la question des tags qui ont été réalisés devant la permanence de Bertrand Bouyx, député (Horizons) du Calvados – considérées comme « dommages légers ». Ces types d’infractions sont passibles d’une amende de 3 750€ et de travaux d’intérêt général.  Il y avait eu des manifestations historiques sur Bayeux en 2023, on n’avait pas vu autant de monde dans les rues de la ville depuis mai 1968.