La révolutionnaire turque Zehra Kurtay est sous la menace d’une expulsion de France après que l’asile politique lui ait été retiré en raison de ses activités politiques et de la collaboration des autorités françaises avec le régime fasciste turc (voir notre article). Arrêtée le 26 mai dernier puis détenue au Centre de Rétention Administrative d’Oissel, elle a été libérée sous contrôle judiciaire le samedi 31 mai suite à une audience au Tribunal de Rouen. Aujourd’hui, elle doit se présenter tous les jours au commissariat et elle est interdite de quitter la région en attendant un nouveau procès devant statuer sur son expulsion vers la Turquie. Dans ce contexte, ses soutiens appellent à développer les actions de solidarité, à l’image des différents rassemblements qui ont eu lieu lors des audiences en justice de Zehra Kurtay.

Selon le ministère français de l’Intérieur,  559 personnes (dont 491 à Paris) ont été interpellées lors des célébrations en marge de la finale de la Ligue des Champions remportée par le PSG dans la nuit du 31 mai au 1er juin. 320 d’entre elles ont été placées en garde-à-vue, dont 254 dans la capitale française. Plus de 5400 policiers et gendarmes étaient mobilisés à cette occasion dans l’agglomération parisienne. En réaction, une vaste campagne médiatique raciste a été déployée, à l’image du ministre Bruno Retailleau qui a qualifié de « barbares » la jeunesse rassemblée pour fêter la victoire du PSG.

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Cinq membres du groupe local de Greenpeace ont été interpellés ce jeudi 29 mai à Nice et ont été placés en garde à vue après une action symbolique (collage et pochoirs à la craie) dans le cadre de la conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), prévue du 9 au 13 juin à Nice. Âgés de 45 à 60 ans, ils ont passé 20 heures en garde à vue, deux militants ont été menottés et des perquisitions ont été menées aux domiciles de quatre activistes. Les proches n’ont pas été prévenus et leur avocate n’a pas été appelée. Des gardes à vue et plus encore des perquisitions pour une action aussi bénigne sont exceptionnelles. Les membres de Greenpeace les analysent comme des mesures d’intimidation avant le sommet.

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Vendredi 30 mai, une juge d’instruction a modifié le contrôle judiciaire de l’indépendantiste Kanak Frédérique Muliava, poursuivie pour son rôle dans la mobilisation contre la loi sur le dégel du corps électoral en Kanaky visant à renforcer le colonialisme de peuplement français dans l’archipel. Cette décision permet à la militante de pouvoir rentrer en Kanaky après avoir été déportée en France et emprisonnée tout comme six autres responsables de Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), dont le président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) Christian Tein, accusés d’être responsables des mobilisations du printemps dernier (voir notre article). Elle avait été incarcérée à la prison de Riom, puis assignée à résidence sous surveillance électronique, avant d’être placée sous contrôle judiciaire. Cette décision peut faire l’objet d’un appel.

Militante révolutionnaire turque et ancienne prisonnière politique en Turquie et en France, Zehra Kurtay a été arrêtée le 26 mai dernier en région parisienne. Elle est actuellement détenue au Centre de Rétention Administrative d’Oissel et a entamé une grève de la faim. Elle est aujourd’hui sous la menace d’une expulsion vers le régime fasciste turc où sa vie est en danger en raison de son engagement antifasciste et internationaliste. Vendredi 31 mai, une audience du Tribunal judiciaire de Rouen aura lieu pour statuer sur sa situation. A cette occasion, les soutiens de Zehra Kurtay appellent à se rassembler dès 9h30 devant le tribunal (1 place du Maréchal Foch à Rouen).

Hier 28 mai, François Burgat a été relaxé à Aix-en-Provence des faits « d’apologie du terrorisme », pour lesquels il était poursuivi. Il s’agit d’une victoire importante pour le mouvement de solidarité avec la Palestine dans un contexte marqué par la répression. Ancien directeur de recherche au CNRS et connu pour ses travaux sur l’islam politique, était poursuivi pour « apologie du terrorisme » après avoir publié plusieurs tweets en réaction à la situation en Palestine. C’est l’Organisation Juive Européenne (OJE) qui était à l’origine des plaintes, ensuite rejointe par la Licra et Avocats Sans Frontières (ASF) qui se sont portées parties civiles. Le tribunal a finalement estimé que « l’infraction n’était pas caractérisée » et a relaxé le chercheur. Selon son avocat toutefois : « C’est fortement possible que le parquet fasse appel de la décision comme c’est systématiquement le cas. »

Suite à la double attaque de samedi dernier, revendiquée par « deux bandes anarchistes », qui a privé d’électricité le festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, la France va « étendre la surveillance à tous les lieux critiques » a annoncé hier mardi le Premier ministre.. Le sabotage avaient également atteint dimanche la ville de Nice. Ces attaques sont « une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements », alors que Nice doit accueillir début juin une conférence de l’ONU sur les océans », a déclaré François Bayrou à l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français. Le chef du gouvernement a souligné que la situation restait « risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau ».

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pour sa part adressé un télégramme aux préfets leur demandant « de prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer, en lien avec les opérateurs concernés, la sécurité des principaux sites et infrastructres du réseau électrique ».

Lire le communiqué de l’action

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Après les rassemblements au « village » à Guiscriff et une armada en mer au large de Fouesnant, samedi 24 mai 2025, les manifestants anti-Bolloré avaient rendez-vous dimanche 25 mai, à Ergué-Gabéric (Finistère), où se trouvent plusieurs entreprises appartenant à l’industriel d’extrême-droite. Un petit millier de manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du collectif Lever les voiles et les Soulèvements de la terre. Après un pique-nique dans le quartier de Lestonan, le cortège, survolé par un hélicoptère des forces de l’ordre, a tenté de se diriger vers une société du magnat des médias. Certains sont partis à travers champ et forêt pour contourner le cordon de forces de l’ordre (photo). Après une vingtaine de minutes de marche, les manifestant sont tombés sur des CRS qui sont allée au contact. Un groupe de 150 manifestants ont tenté une nouvelle progression mais les CRS leur ont barré leur et ont fait usage de gaz lacrymogènes.