En octobre 2010, dix hommes sans papiers avaient été condamnés à des peines de prison ferme allant de un à trois ans pour incendie volontaire, dégradation et violence en réunion. Leur procès faisait suite à une révolte collective au Centre de Rétention Administrative de Vincennes suite au décès suspect d’un tunisien de 41 ans qui y séjournait. Un incendie avait dévasté les deux bâtiments du centre. Six des condamnés s’étaient pourvus en appel de la décision, estimant que le procès avait été organisé à l’image de l’instruction, menée exclusivement à charge pendant un an. Les inculpés et leurs avocats avaient d’ailleurs quitté le procès, ces derniers affirmant ne pas avoir les moyens de la défense et ne voulant pas être ‘la caution de cette comédie’. Hier, leurs peines ont été légèrement diminuées, passant de un à trois ans de prison ferme à six mois à deux ans et demi.

Le 24 janvier, date de la journée internationale des prisonniers révolutionnaires marocains, un rassemblement de solidarité est co-organisé par le collectif Coup Pour Coup 31, le Secours Rouge Arabe et d’autres organisations à Toulouse. Le rendez-vous est fixé le mardi 24 janvier à 19h – Place Wilson – Métro Jean Jaurès.

Manifestation pour les prisonniers marocains

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Manifestation pour les prisonniers marocains

L’affaire Tarnac remonte au 11 novembre 2008, quand neuf personnes sont interpellées à Tarnac et accusées d’avoir posés des crochets métalliques sur des caténaires de lignes SNCF. Toutes sont mises en examen pour ‘association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste’, et Julien Coupat, considéré comme le leader du groupe, est accusé de ‘direction ou organisation d’un groupement formé en vue de la préparation d’un acte terroriste’. Plusieurs de ces neuf personnes ont été placées en détention provisoire. Coupat sera le dernier à être libéré, en mai 2009, sous un strict contrôle judiciaire, comme tous les autres.

Les écoutes téléphoniques sont antérieures, mais ont visé des membres du groupe de Tarnac. Le 4 avril 2008, un technicien de France Télécom avait retrouvé un boîtier branché sur une des lignes téléphoniques de l’épicerie du village. Or, l’enquête préliminaire pour ‘association de malfaiteur à visée terroriste’ n’a été ouverte que le 16 avril 2008 par le parquet de Paris. Ce 3 janvier, la juge d’instruction de Brive-la-Gaillarde a estimé qu’il y avait lieu à instruire sur le chef ‘d’atteinte au secret des correspondances’ et ‘d’atteinte à l’intimité de la vie privée’. Et cette instruction vient s’ajouter à une autre information judiciaire ouverte en novembre dernier par le parquet de Nanterre pour ‘faux et usages de faux en écriture publique’ concernant un procès-verbal policier. Si les écoutes sont jugées illégales, alors qu’elles sont à l’origine de la cascade de procédures à l’encontre du groupe de Tarnac, tout le dossier s’effondrerait.

Ce matin dimanche 8 janvier, sept membres du PCF qui vendaient en rue l’Humanité Dimanche, conformément à une pratique militante pratiquée depuis la Libération se sont faits interpeller à Paris, par les forces de l’ordre pour « trouble à l’ordre public ». En février 2007, un militant avait déjà été verbalisé pour avoir « vendu à la sauvette » l’Humanité Dimanche. Refusant de s’acquitter de l’amende, ce militant s’était retrouvé devant la justice pour être finalement relaxé.

Le Plan de Vidéoprotection Pour Paris (PVPP) prévoit 1009 nouvelles caméras, et comme 202 caméras de la mairie seront intégrées au dispositif, on monte au total à un réseau de 130; seront intégrés également nombre de caméras privées (Celles du magasin Printemps, du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, du Forum des Halles, du Palais des congrès, du Carrousel et du Musée du Louvre, du Stade de France ou du Parc des Princes) ce qui porte l’ensemble à environ 2000 caméras. A ce système intégré s’ajoutent les 10.000 caméras de la SNCF et de la RATP dans les bus/métros/RER. Toutes enregistrent déjà et mettent les images à la disposition de la police pendant un mois minimum) et les 400 caméras de la mairie, les milliers d’autres dans et hors des banques, parkings, écoles, sièges sociaux, périphérique, autoroutes ou supermarchés.

Les 1000 dernières caméras prévues, financées à hauteur de 300 millions d’euros sont non seulement du dernier cri (vision nocturne, 360 degrés, zooms commandables à distance avec un joystick ou possibilité future de les faire travailler avec des logiciels de détection de « comportements suspects » dans l’espace public,…) -ce qui n’était pas le cas de la plupart de celles déjà en fonction-, mais elles seront surtout toutes reliées entre elles, en connexion avec les dizaines de milliers qui existent déjà. 400 kilomètres de fibre optique posés à compter de février pour relier ce réseau tentaculaire vont alimenter 55 sites dans la capitale ou sa périphérie, comme la DCRI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), centre névralgique du contre-terrorisme et du contre-espionnage, la caserne de Champerret, siège de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, ou encore la salle de crise du ministre de l’Intérieur, dans les sous-sols de la Place Beauvau ». L’emplacement des futures caméras est disponible sur le site de la préfecture de police.

Cinq jeunes Kurdes ont été condamnés mardi à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir saccagé le 1er novembre un café parisien fréquenté par une clientèle turque.

Plusieurs heurts entre Turcs et partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s’étaient déroulés pendant le week-end de la Toussaint à Paris. Ainsi, quelque 150 fascistes turcs s’étaient rassemblés le 30 octobre place de la Bastille pour protester contre «le terrorisme en Turquie». Des affrontements avaient eu lieu avec des contre-manifestants kurdes. Deux jours plus tard, à l’issue d’une manifestation, 27 jeunes Kurdes étaient arrêtés après l’attaque à coups de bâtons et de barres de fer un café du 10e arrondissement. A l’audience, les Kurdes ont déclaré avoir été insultés par les clients du café. Sur les 22 jeunes de 19 à 29 ans jugés mardi, cinq ont été condamnés à une peine de cinq mois de prison avec sursis.

Le leader des grévistes de Conti, Xavier Mathieu, a été jugé ce mercredi en appel à Amiens. Il devait répondre à son refus de se soumettre au test ADN. Le parquet à requis 1000 à 1500 euros d’amende. Délibéré le 3 février. 500 personnes étaient présents pour le soutenir.

France: Procès du représentant des « Contis »
France: Procès du représentant des « Contis »

Le 3 juillet 2007, les autorités françaises avaient interpellé trois hommes qui circulaient dans une camionnette volée chargée de 165kg d’explosifs au Pays-Basque français. Tous trois ont aujourd’hui été condamnés à de lourdes peines de prison par un tribunal de Paris au cours d’un procès où ils ont revendiqué le fait d’appartenir à l’ETA. Joseba Aranibar Almandoz (par ailleurs soupçonné par les autorités espagnoles d’avoir pris part à l’explosion de Madrid-Barajas en 2006) écope de neuf ans de prison, Ekaitz Aguirre Goni de huit ans de prison et Aingeru Cardano Reoyo de sept ans de prison. Ils ont été condamnés pour association de malfaiteurs à visée terroriste, recel de vol, transport d’armes, détention d’explosifs, usage de faux documents et de fausses plaques d’immatriculation. Ils ont en outre été interdits de manière définitive de toute présence sur le territoire français.

Une manifestation aura lieu mercredi 4 janvier à Amiens, à 11 heures, à la gare, pour se rendre à la cour d’appel et exigeant la fin du harcèlement judiciaire contre les salariés de Continental.

Pendant des mois le gouvernement a poursuivi 7 salariés en demandant des peines de prison à leur encontre pour leur participation à une manifestation, en demandant des dommages intérêts astronomiques. Le pouvoir a été désavoué par la justice. L’un d’entre eux a été relaxé et pour les six autres cela s’est réduit à une amende minime de principe, tout comme les remboursements ramenés à quasiment rien. Cela grâce à la mobilisation et au soutien de milliers de travailleurs. Mais le gouvernement n’a pas lâché. Il a entrepris de nouvelles poursuites contre un des porte-parole des travailleurs de Continental.

Ce mercredi 4, à 13h30, se tiendra à la Cour d’appel d’Amiens le procès pour juger Xavier Mathieu, qui avait été pourtant relaxé par le tribunal de Compiègne, pour avoir refusé le prélèvement ADN suite à la simple amende à laquelle il avait été condamné, comme cinq autres travailleurs de Continental, pour leur participation à la manifestation contre la fermeture de l’usine de Clairoix, à la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009.

France: Manifestation pour le dernier (?) procès des « Continental »

Dans le cadre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Justice, place Vendôme à Paris, ce jeudi 22. Les slogans « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! » ont été scandés par près de 80 manifestants. La police a tenté de disperser le rassemblement, mais la détermination des manifestants a fait qu’une délégation composée d’un membre du Collectif pour la libération de Georges Abdallah et de l’ex-sénatrice Alima Boumediène a été reçue par le chef de cabinet du ministre.

La délégation a souligné l’acharnement des autorités françaises, qui persistent à ne pas libérer Georges Abdallah. La chancellerie a confirmé que les autorités libanaises avaient déclaré accepter d’accueillir Georges Abdallah dès sa sortie de la prison de Lannemezan, comme l’a rappelé dernièrement par écrit le consul libanais à Paris.