La police française a interpelé une quinzaine de Kurdes à Bordeaux et Toulouse, dans le cadre d’une enquête visant les activités politiques de la communauté kurde. Ces arrestations interviennent au moment où le ministre turc des Affaires Etrangères Ahmed Davutoglu rencontre son homologue français Laurent Fabius. En France, près de 250 kurdes ont été arrêtés depuis 2007 pour des motifs politiques. Arrêté en octobre 2012, Adem Uzun, le membre du conseil exécutif du Congrès National du Kurdistan (KNK), basé à Bruxelles, est toujours en prison.
Le collectif Coup Pour Coup 31 organise à Toulouse une soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Cela sera l’occasion de revenir sur l’affaire politico-judiciaire qui a fait de ce résistant révolutionnaire libanais le plus vieux prisonnier politique de France et de présenter les prochaines initiatives de solidarités. Mercredi 13 février dès 20h30, Bar Le Communard – Place Arnaud Bernard.
Par ailleurs, des tags communistes signés OC-FR sont apparus sur les murs des banques et commerces de la ville de Moulin, appelant à la libération de Georges Abdallah.
France: Solidarité avec Georges AbdallahFrance: Solidarité avec Georges Abdallah
Mercredi, une trentaine de cars venant de Florange, de Liège et de Luxembourg avaient fait le déplacement à Strasbourg pour manifester leur mécontentement quant à la gestion du dossier Mittal. Le déploiement des forces de l’ordre française était énorme, et celles-ci étaient présentes dès la frontière pour procéder à des fouilles. La manifestations syndicales devant le parlement a rapidement tourné à l’affrontement (voir notre article de mercredi). Au total, quatorze personnes ont été blessées et parmi elles, un jeune intérimaire du site de Flémalle, âgé de 25 ans, a perdu l’usage d’un oeil. Selon plusieurs témoins, les forces de police tiraient des balles en caoutchouc à hauteur d’homme, à hauteur de tête. Le jeune homme a été hospitalisé à Strasbourg et devrait rester encore plusieurs jours en soins. De leur côté, les directions générales de la police et de la gendarmerie nationale française ont demandé à leurs inspections de mener une enquête au sujet des faits.
Mise à jour à 20h : Les CRS ont arrétés 3 manifestants et en ont gravement blessé un quatrième par un tir de flashball dans l’oeil. Des délégués syndicaux en délégation de le Parlement Européen seraient descendus et auraient refusé de négocier en solidarité avec les manifestants brutalisés dehors.
Après deux manifestations chaudes à Bruxelles (Lien) et à Namur (Lien), les travailleurs d’Arcelor-Mittal étaient aujourd’hui à Strasbourg pour une nouvelle journée d’action contre Arcelor-Mittal, devant le parlement européen. Ils étaient plus de 1500 venus de Belgique, de France et du Luxembourg, selon la police. Des témoignages font état de plusieurs arrestations musclées, tabassages et gazages contre les métallos.
À l’heure arrivée à Strasbourg, les bus de manifestants et d’autres voitures immatriculées en Belgique ont été détournées vers un parking pour une fouille corporelle complète
Plus d’informations dans les prochaines heures.
Belgique-France : Mise-à-jour – 3 arrestations et un blessé grave parmi les manifestants
Dans une circulaire publiée le 30 janvier, le gouvernement français souligne ‘les risques d’incidents ou d’éventuelles menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit’. Dès lors, les services de renseignements de la police ont reçu comme instruction de ‘suivre au plus près les entreprises en difficulté afin d’anticiper une éventuelle radicalisation des mouvements sociaux’. Manuel Valls, ministre de l’intérieur, a récemment déclaré qu’il ne pouvait pas admettre les explosions sociales. D’ailleurs, un délégué CGT de l’usine Renault à Flins (Yvelines) le confirme: ‘Il y a de plus en plus de présence policière autour de l’usine avec plusieurs voitures banalisées. La police a contacté les délégués syndicaux’.
Un rassemblement a réuni plusieurs centaines de personnes sur le parking de l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en solidarité avec leurs collègues poursuivis. L’usine, qui doit fermer en 2014, est toujours à l’arrêt bloquée par une grève à l’appel de la CGT. La direction n’a pas tenté de démarrer la chaîne mardi matin. « Des grévistes ont fait éclater un pétard à la peinture ce matin, c’est dangereux », a expliqué la porte-parole…
La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) poursuit sa mue, sous l’impulsion de son nouveau patron depuis juin 2012, Patrick Calvar (photo) et se recentre inexorablement vers la lutte contre le terrorisme. Le décret réorganisant en profondeur la DCRI a été signé — mais il n’a pas été publié, puisque toutes les activités du service sont couvertes par le secret défense. La sous-direction du contre-terrorisme, directement en cause dans les ratés du suivi de Mohamed Merah, a été renforcée, grâce au sacrifice d’une autre sous-direction, celle de la subversion violente.
La nouvelle grande sous-direction a été confiée à Lucile Rolland, 48 ans, qui était adjointe de M. Calvar à la direction du renseignement de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), entre 2009 et 2012, avant cela directrice de cabinet du directeur de la DST, puis de chef d’état-major de la DCRI lors de la création du service. L’ancienne patronne du contre-terrorisme, Dominique Roulière, a donc été débarquée. La réorganisation de la DCRI suit également les conclusions du rapport Léonnet-Desprats sur les dysfonctionnements des services, rendu fin octobre 2012 au ministre de l’intérieur. Une inspection interne a été créée, et confiée à Michel Guérin, auparavant numéro deux de la DCRI.
Environ 300 personnes, surtout des militants CGT dont quelque 200 ouvriers de l’usine, se sont rassemblées vendredi matin devant le commissariat de Bobigny où sont convoqués sept grévistes soupçonnés d’avoir participé à l’agression d’un huissier lors de l’occupation de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, le 18 janvier. Parmi eux, Agathe Martin, une mère de famille, qui fait également partie des quatre salariés mis à pied par la direction en vue d’un licenciement.
Quatre grévistes, dont trois mandatés CGT, ont été mis à pied « en vue de licenciement » par la direction en raison de leur implication présumée dans l’agression d’un huissier sur le site, selon des annonces de la direction. Il s’agit d’une « mise à pied conservatoire en vue de licenciement ». Au moins deux huissiers envoyé à l’usine par la direction de PSA avaient porté plainte pour agression et une enquête, menée par la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, a été diligentée. Les grévistes maintiennent l’usine quasiment à l’arrêt; jeudi, l’usine, qui produit en moyenne 700 voitures un jour normal, en a fabriqué 85.
France: Sept grévistes de Peugeot entendus par la police, quatre mis à pied
Placé en garde à vue le 17 janvier, Omer Guney a été mis en examen le 21 janvier pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « participation à une association de malfaiteurs ». Il a été mis en cause pour l’assassinat de trois militants kurdes grâce aux caméras de vidéosurveillance et à des traces de poudre détectées dans un sac qui lui appartenait.et tout indique qu’il s’agissait d’un militant fasciste infiltré, probablement pour le compte des services secrets, dans le milieu kurde.
Le suspect, originaire d’un village où il n’y a pas la moindre famille kurde, a adhéré à une association kurde à Paris (alors qu’il résidait en Allemagne) et a été repéré en mars 2012 parmi les jeunes kurdes qui avait envahi le deuxième étage de la tour Eiffel pour brandir une pancarte « Liberté pour Öcalan ». Une vidéo montre qu’après cette manifestation, les jeunes entament une danse traditionnelle kurde que le suspect est le seul à ne pas connaître. Omer Guney aurait effectué au moins dix séjours en Turquie au cours de l’année 2012. Le beau-frère d’Omer Guney a déclaré : « On dit qu’il est du PKK, mais sachez qu’il est nationaliste, un militant des loups gris. »