La Turquie et la France ont signé vendredi, lors d’une visite du ministre français de l’Intérieur, un vaste accord de coopération sécuritaire, visant notamment à lutter contre le PKK. L’accord signé à Ankara devant la presse prévoit que les deux pays s’engagent dans une coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme, ce qui devrait permettre aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain.
En 2010 et 2011 respectivement, 38 et 32 kurdes ont été arrêtés sur le sol français sous l’accusation d’appartenance au PKK, la justice française doit se prononcer le 2 novembre sur le sort de 18 d’entre eux, arrêtés en 2007. L’accord ne prévoit pas à priori une extradition des membres du PKK vers la Turquie, mais les deux pays avaient néanmoins décidé de travailler ensemble afin de préparer des extraditions dans les meilleures conditions.

Depuis plus d’une semaine, l’île est secouée par une vague de manifestations contre la vie chère. Au départ, un millier de personnes s’étaient mobilisées, mais depuis, elles ont été rejointes par des manifestants en provenance des quatre coins de l’île. Des barrages et des fermetures de magasins ont lieu partout. Depuis quelques jours, les affrontements entre la population et les forces de l’ordre se multiplient. Hier, un groupe de 200 jeunes a été dispersé à coups de grenades lacrymogènes dans une des communes les plus peuplée de l’île. Dans la zone industrielle de Mamoudzou, où se trouve le plus grand bidonville de Mayotte, la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les jeunes qui protestaient contre leurs conditions de vie et dénonçaient les négociations menées par le gouvernement qu’ils accusent de ne pas souhaiter de solution durable. Plusieurs personnes ont été interpellées au cours de la journée. Ce vendredi, des renforts venus de La Réunion voisine et de France métropolitaine doivent arriver sur l’île pour épauler les forces de l’ordre locales.

Manifestation à Mayotte

Manifestation à Mayotte (archive)

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à de la prison ferme plusieurs militants présumés d’ETA, dont Aïtor Elizaran Aguilar, arrêté 19 octobre 2009, à Carnac. Aïtor Elizaran Aguilar, âgé de 32 ans, et de Oihana San-Vincente Saez de Cerain, âgé de 34 ans, avaient été pistés grâce à la découverte d’une Audi A3 volée. Un dispositif d’interpellation avait été mis en place par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et la DIPJ de Rennes. Lors de l’interpellation, à la sortie du parking où était garée l’Audi, les deux militants basques étaient armés. Ils n’avaient pas opposé de résistance. Lors de la perquisition menée dans le studio qu’ils avaient loué pour deux semaines, des munitions et des faux papiers italiens, espagnols, et portugais, avaient été retrouvés par les policiers.

Aïtor Elizaran Aguilar a été condamné, vendredi, à trois ans de prison pour « association de malfaiteurs à visée terroriste ». À ses côtés, cinq autres militants basques ont été condamnés à des peines de deux ans et demi à cinq ans de prison. Les plus lourdes peines ayant été retenues contre Yurrebaso Atucha et Kepa Mirena Suarez Ugarte, arrêtés en 2007, à Périgueux (Dordogne), après avoir forcé un barrage douanier.

Le 27 septembre 2011, 200 prisonniers palestiniens membres du Front Populaire de Libération de la Palestine se sont mis en grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention et la politique d’isolement des prisonniers. Par exemple, le secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat est isolé dans une cellule et n’a pas droit de voir ses proches depuis 5 ans. D’autres sont isolés depuis 10 ans. Aujourd’hui, 7000 prisonniers palestiniens sont en grève de la faim et refusent même les médicaments. Des manifestations de solidarité sont prévus dans toutes les villes et camps palestiniens de Syrie, du Liban et en Palestine.

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais pro-palestinien détenu en France depuis 27 ans, a entamé aujourd’hui une grève de la faim en solidarité avec les prisonniers palestiniens depuis sa prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Il a été rejoint dans sa grève solidaire par des prisonniers basques, corses et des prisonniers « sociaux » de la prison de Lannemezan. Coup Pour Coup 31 co-organise le 22 octobre un rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Toulouse.

France: Grève de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Le SIAT (Service Interministériel d’Assistance Technique) est un service top secret de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire). Celui-ci immatricule l’ensemble des indicateurs du pays. Sa base de données contient environ 1700 codes, soit autant d’informateurs, ainsi que leurs noms, leurs spécialités et le service de police qui les traite. Les rémunérations de ces indics varient: 50€ pour un tuyau sur un étranger en situation irrégulière, 300€ pour un atelier de production clandestin, entre 5000 et 10000€ pour un trafic de stupéfiants,… Pour les affaires de grande envergure, ces primes peuvent aller jusqu’à 100000€. C’est par exemple, ce qui aurait été versé à celui qui a, en 2003, livré Yvan Colonna, accusé d’avoir exécuté le préfet de Corse en 1998.

Le 6 octobre prochain, le ministre de l’Intérieur français est attendu à Ankara pour signer un nouvel accord de coopération qui unira les deux pays dans la lutte contre le terrorisme. Cet accord contient de nouveaux mécanismes concrets de coopération dans la lutte contre le terrorisme. Celui-ci intervient alors que ces deux dernières années, la France a considérablement renforcé ses opérations contre le PKK et ses militants à l’intérieur de ses frontières.

Le maire de Mandelieue-La-Napoule (Alpes-Maritime) a fait cette semaine une proposition pour augmenter l’efficacité du centre de surveillance urbaine (CSU) de sa commune. En effet, seules 49 personnes ont été interpellées grâce à la vidéo-surveillance au cours de l’année écoulée, chiffre qu’il juge beaucoup trop bas. Quatorze agents travaillent au CSU et visionnent quotidiennement les images de 80 caméras placées sur la voie publique. Pour les inciter à être plus efficaces, le maire a fait une proposition: que tout agent de sécurité de la voie publique qui aura détecté un délinquant ou un criminel et qui aura entraîné une enquête de la gendarmerie qualifiant les faits de crime et délits reçoive une prime d’un euro par personne arrêtée.

Lundi, 19 septembre au soir, la marche des indignés se dirigeant vers Bruxelles, passait son troisième jour à Paris et empruntait le boulevard Saint-Germain, quand vers 21 heures sont brutalement intervenus, avec gaz, coups de poings et coups de pieds. Une personne a été évacuée inconsciente par les services de secours, deux autres ont été légèrement blessées (l’une d’entre elle a eu une épaule déboitée). 80 « indignés » ont été amenés au commissariat de police contrôle d’identité. Les derniers interpellés ont été relaché entre 1h et 2h du matin.

Ce mercredi soir, plus de 73 « indignés » ont été interpellés lors d’un rassemblement à Paris place de la Bourse pour vérification d’identité et 11 ont été placées en garde à vue pour « dégradations sur des véhicules de police ». Les « Indignés » s’étaient rassemblés aux alentours de 19H00 sur la place en vue d’une assemblée populaire. Peu avant 21H00, ils étaient encore quelques dizaines, assis dans le calme. Les « Indignés », dont des militants venus d’Espagne, multiplient depuis plusieurs jours les actions à Paris pour protester contre le système capitaliste. Ils doivent rejoindre Bruxelles le 15 octobre pour une journée d’action.

France: La police attaque à deux reprises les « indignés »

Les services de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont mené une nouvelle opération anti-PKK à Marseille et dans la région Paca. A Marseille, la police a effectué des descentes dans plusieurs domiciles ainsi que dans la Maison du peuple kurde. Elle a interpellé plusieurs membres présumés du PKK sur commission rogatoire d’un juge anti-terroriste parisien. Tous pourront être maintenu en garde à vue 96 heures. Déjà en 2009 et en 2010, l’organisation kurde avait été la cible de pareilles opérations, perquisitions et arrestations à la clé.

Marixol Iparraguire, militante d’ETA, a été arrêtée en France en octobre 2004. La cour européenne de justice exige la remise en liberté d’un présumé innocent non jugé au bout de cinq ans. Marixol a été jugée en décembre 2010, soit six ans après avoir été arrêtée. La France préfère payer des amendes à l’Europe. Marixol a pris vingt ans par la cour d’assises anti-terroriste de Paris sur base d’un dossier exclusivement composés d’aveux extorqués sous la torture par la Guardia Civil à des prisonniers basques. Marixol a fait appel. D’un point de vue juridique, cet appel suspend toute autre procédure, notamment d’extradition. Mais l’Europe de la répression a trouvé une astuce. On n’extrade plus, on « prête temporairement ».

Marixol comparaissait donc mardi 13 septembre 2011 devant le TGI de Bordeaux sous d’un MAE, pour « prêt temporaire ».
Un seul argument de la défense a été entendu: si Marixol est extradée, même temporairement, cela va gêner l’organisation de sa défense dans le cas de l’appel qu’elle a introduit. L’extradition est donc refusée. Le 15, le tribunal a refusé l’extradition.

France/Pays basque: Marixol Iparraguire ne sera pas extradée