Au début du mois, les dix personnes inculpées dans l’enquête sur les sabotages des lignes de TGV en novembre 2008 annonçaient leur décision de ne plus appliquer leurs obligations liées à leur contrôle judiciaire. La cour d’appel de Paris a été saisi d’une demande de levées de ces obligations qui consistent notamment en une interdiction de se voir entre co-inculpés, de se rendre à Tarnac,… L’examen a eu lieu le vendredi 11 décembre en présence de quatre des inculpés et des avocats. Le parquet a quant à lui requis le maintien en l’état du contrôle judiciaire. La chambre de l’instruction de la cour d’appel rendra sa décision le 18 décembre.

La manifestation des lycéens du Lycée Louis Armand (15e arrondissement) a fait l’objet ce lundi de violentes charges de policiers de la BAC et de policiers en civil. Deux lycéens ont été embarqués dont un très violemment. Les lycéens appellent à un soutien demain mardi à 10 heure du matin au Lycée Louis Armand, 321 Rue Lecourbe, 75015, métro Lourmel ligne 8.

Une réunion publique aura lieu le vendredi 18 décembre à Paris, à l’occasion du 9e mois de la disparition de Jon Anza. Les conditions de cette disparition et des informations parues dans la presse, tout comme d’autres événements similaires survenus récemment à certains réfugiés basques dans l’État français (tentatives d’enlèvement, brutalités et intimidations) conduisent à penser que Jon Anza a été la victime d’un enlèvement suivi d’un assassinat perpétrés par des services policiers espagnols, disposant vraisemblablement d’une complicité au sein de la police française.

A l’heure où la gauche indépendantiste basque (exclue depuis 10 ans de toute représentation électorale alors qu’elle obtient régulièrement près du quart des votes exprimés au Pays-Basque en territoire espagnol) a lancé une initiative spectaculaire et unitaire pour mettre fin à la violence dont le peuple basque souffre depuis plus de 70 ans, il est frappant de voir que l’État espagnol réagit de son côté en relançant une ‘guerre sale’ qui rappelle les années noires du G.A.L. (près de 40 morts sur le territoire français entre 1983 et 1987).

La compagne de Jon Anza, son frère et sa belle-sœur, ainsi que des compagnons de travail, participeront à la réunion d’information qui aura lieu au CICP (21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris) à partir de 18h30. Gabi Muesca (ancien président de l’Observatoire international des prisons) et Anaiz Funosa (d’Askatasuna, l’association de défense des prisonniers politiques basques) seront également présents.

Affiche du meeting Jon Anza

Affiche du meeting Jon Anza

Le 23 octobre, Jean-Marc Rouillan, militant d’Action Directe incarcéré depuis 1987, demandait son transfert des Baumettes à Marseille vers le Centre hospitalier Pitié-Salpétrière à Paris, où il aurait pu bénéficier des soins nécessaires au traitement de la maladie d’Erdheim-Chester dont il souffre. Au lieu de cela, le prisonnier a été transféré au centre de détention du Muret, près de Toulouse. Depuis le diagnostic de sa maladie en mai dernier, il n’a été autorisé à consulter aucun spécialiste. Il a donc déposé plainte pour non-assistance en danger. En effet, il apparait que dans les dernières semaines, le militant présente, en plus des problèmes osseux liés à la maladie d’Erdheim-Chester, des signes d’atteinte neurologique centrale. Il devient donc vital qu’il consulte un spécialiste, ce qui lui est toujours refusé aujourd’hui.

Une réunion d’information et de mobilisation se tiendra, à l’appel du ‘collectif Ne Laissons pas faire!’, avec la participation de Miguel Benasayag (sous réserve), Olivier Besancenot, Hellyette Bess, Jean-Louis Chalanset, Antoine Lazarus, Frédéric Neyrat (lecture de son intervention) et Maurice Rajsfus, le jeudi 17 décembre 2009, à partir de 18 h 30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, Paris 11e (métro L9 Rue des Boulets).

Les quatre personnes interpellées au cours de la manifestation de chômeurs et précaires, qui a réuni environ 400 manifestants samedi à Rennes, ont été placées en prolongation de garde à vue. Il leur est reproché des violences ou des outrages, au cours de la manifestation qui avait donné lieu à quelques heurts entre manifestants et forces de l’ordre. Leur sort devrait être fixé lundi matin. Dimanche en début d’après-midi, une centaine de personnes, puis une trentaine en fin de journée, se sont regroupées calmement devant le commissariat de police pour marquer leur soutien aux gardés à vue. Hier soir, ils envisageaient de se regrouper aujourd’hui devant la cité judiciaire.

Quelques une des banques qui livrent régulièrement leurs clients sans-papiers à la police ont été la cible dune vaste offensive qui a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 décembre dans divers quartiers de Paris. Plus de soixante distributeurs de billets ont été dégradés, soit obstrués à la soudure à froid ou avec des cartes bloquées, soit détruits à l’acide sulfurique. Sur chaque écran a été apposé un autocollant sur lequel était écrit: ‘Hors service. Cette banque balance des sans-papiers aux flics. Sabotons la machine à expulser. Liberté pour toutes et tous‘.

Mayotte est une île française de l’océan Indien, comptant près de 200.000 habitants. C’est à l’appel du collectif des ‘citoyens perdus de Labattoir et de Pamandzi’, deux localités de Petite-Terre, que les manifestations ont eu lieu le 3 décembre. La veille, une réunion du Conseil général devait décider d’une hausse du prix des barges assurant la liaison toute les demi-heures entre les deux parties de Mayotte. Cette hausse avait été différée une première fois en raison de manifestations hostiles. Pour calmer toute contestation, la délibération a été retirée de l’ordre du jour.

Mais le calme n’est pas pour autant revenu sur l’île. Toute la matinée du 3 décembre, des incidents se sont succédés sur Petite-Terre. Pour la troisième fois, les manifestants sont descendus dans la rue, occupant plusieurs ronds-points stratégiques. Les manifestants exprimaient leur exaspération face à la vie chère. Les manifestations ont tourné à l’affrontement, causant 15 blessés, dont trois graves du côté des gendarmes et de la police de l’air et des frontières.

Affrontements à Mayotte

Affrontements à Mayotte

Les dix personnes mises en examen dans l’enquête sur le sabotage de lignes de TGV en novembre 2008 annoncent qu’ils refuseront désormais de se plier aux obligations de leur contrôle judiciaire. Cette décision mettrait le juge d’instruction devant l’alternative de les renvoyer en détention ou d’abandonner le contrôle judiciaire s’ils mettaient leur menace à exécution. Ils refusent en particulier l’obligation de se rencontrer entre eux et de se rendre régulièrement pour ‘pointer’ à la police ou la gendarmerie. ‘Nous désertons, nous ne pointerons plus, et nous comptons bien nous retrouver, comme nous l’avons fait, déjà, pour écrire ce texte‘, écrivent-ils. ‘Nous désertons le juge Fragnoli et les cent petites rumeurs, les mille aigreurs misérables qu’il répand sur notre compte devant tel ou tel journaliste‘.

Ils sont mis en examen depuis fin 2008 pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’ notamment. Le supposé groupe se voit imputer les sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires SNCF fin 2008.

Hier, Georges Ibrahim Abdallah était convoqué à comparaître au tribunal de Grande Instance de Tarbes pour refus de prélèvement d’ADN. Le prisonnier révolutionnaire militant de la cause palestinienne et emprisonné depuis plus de 25 ans en France, est arrivé au tribunal les pieds menottés, escorté par les forces de police. Il avait décidé de ne pas se faire représenter par son avocat. L’audience s’est avérée risible, la juge ne connaissant absolument pas le dossier et multipliant les erreurs (elle a affirmé qu’il était né en Algérie, alors qu’il est né au Liban). Une des clés du procès était que le prisonnier avait refusé de donner son ADN, sachant qu’on le lui avait prélever en 2003. Absurdement, la juge a déclaré que c’était à lui de le prouver! Après un délibéré de quelques minutes, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à trois mois de prison, cumulés à sa peine de perpétuité.

Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées pour exprimer leur solidarité. Des calicots avaient été déployés devant le palais de justice, devant un grand nombre de policiers. A l’annonce du verdict, ils ont exprimé leur mécontentement et scandé ‘Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah‘.

Le verdict du tribunal correctionnel de Marseille est tombé ce mercredi pour les quatre syndicalistes qui s’étaient emparés, le 27 septembre 2005, du cargo ‘Pascal Paoli’ dans le port de Marseille pour le ramener à son port d’attache à Bastia. L’action syndicale avait été menée alors que le port français était paralysé par une grève contre la privatisation de la Société Nationale Corse Méditerranée.

Le 20 novembre dernier, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis à l’encontre d’Alain Mosconi et Félix Dagregorio et 18 mois avec sursis contre Patrick et Jean-Marc Mosconi, ce qui constituait déjà une peine nettement réduite suite à la requalification des faits de séquestration en menace sous condition (alors qu’ils risquaient jusqu’à 30 ans). Aujourd’hui, Alain Mosconi a été condamné à un an de prison avec sursis pour ‘séquestration et prise indue du commandement d’un navire’. Son collègue Dagregorio écope lui de six mois de prison avec sursis pour ‘séquestration’. Les deux autres prévenus ont été relaxés. Alain Mosconi s’est exprimé en ses termes à la sortie du tribunal: ‘Je suis soulagé, nous revenons de loin, mais nous avons un sourire en demi-teinte. Il y a une injustice en fonction de la classe à laquelle on appartient. Quand on est travailleur et qu’on occupe son outil de travail pendant la lutte, on est sanctionné‘.