Georges Cipriani, Régis Schleicher et Georges Ibrahim Abdallah, prisonniers politiques enfermés en France depuis plus de 21, 25 et 24 ans, ont dû passer cet été au Centre National d’Observation de Fresnes pour examen de leur ‘dangerosité’, en application de la loi de février 2008 sur la rétention de sûreté. Début décembre, cela faisait quatre mois que Georges Cipriani et Régis Schleicher avaient quitté Fresnes. Quatre mois de prison supplémentaires sans que la commission pluridisciplinaire ne donne son avis, indispensable pour la poursuite de l’examen de leur dossier de libération conditionnelle.

Ce 16 décembre 2008, la commission pluridisciplinaire statuera enfin sur les dossiers de Georges Cipriani et Régis Schleicher!

Pour Georges Abdallah qui est passé à Fresnes après Georges Cipriani et Régis Schleicher, toujours pas de nouvelles de la part de cette commission! Pour ces prisonniers politiques, comme pour tant de prisonniers condamnés à de longues peines, c’est l’enfermement administratif qui se met en place!

A Bordeaux, la porte du consulat et deux véhicules stationnés devant le bâtiment ont été frappés par les flammes. Sur la porte d’un garage voisin du consulat étaient inscrits les slogans ‘soutien aux incendies en Grèce’, ‘insurrection à venir’ et ‘insurrection partout’.

Alexandros Grigoropoulos

Communiqué de la faculté polytechnique d’Athènes – format pdf

La cour d’appel de Paris a refusé, jeudi 4 décembre, de rendre sa semi-liberté à Jean-Marc Rouillan. Ce régime lui avait été retiré en octobre à la suite d’une interview à L’Express. ‘Sous réserve d’un accord de notre client, nous formons un pourvoi en cassation‘, ont déclaré Jean-Louis Chalanset et Michel Tubiana, les avocats de Jean-Marc Rouillan.

Ce vendredi 5 décembre a eu lieu le 4ème rassemblement mensuel de soutien aux 5 patriotes cubains incarcérés depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis, en présence de représentants de la République de Cuba en France, devant la stèle en mémoire des martyrs de la Résistance antifasciste sous les arcades du Beffroi d’Arras. Ramon Labaninio Salazar, René Gonzalez Sehwerert, Gerardo Hernandez Nordelo, Fernando Gonzalez LLort et Antonio Guerrero Rodriguez ont été condamnés à de lourdes peines de prison, dont pour deux à perpétuité. Ils l’ont été pour acte d’anti-terrorisme, c’est-à-dire pour avoir infiltré le milieu contre-révolutionnaire cubain installé depuis 50 ans à Miami. Depuis des années, cette mafia organise en toute impunité et sans être inquiétée par le gouvernement des Etats-Unis, des attentats meurtriers dans l’île, qui ont notamment tués un journaliste italien il y a quelques années.

Site de soutien aux 5 cubains

Rachida Dati s’est déclarée, mercredi 3 décembre lors de la remise d’un rapport sur la réforme de la justice des mineurs, favorable à l’idée de fixer à 12 ans l’âge auquel pourront être appliquées des sanctions pénales, dont éventuellement une mise en détention dans le cas d’un crime. La ministre de la justice approuve ainsi la proposition de la commission présidée par André Varinard, très critiquée la semaine dernière par les syndicats de magistrats. ‘Ce serait une innovation importante dans notre droit, elle mérite d’être examinée avec beaucoup d’attention’, a-t-elle dit dans un discours prononcé à son ministère lors de la réception du rapport, ajoutant que ‘sanctionner ne veut pas dire emprisonner’. Mais ‘les juges pour mineurs doivent pouvoir disposer d’une palette de réponses adaptées qui vont jusqu’à l’incarcération‘. ‘Dire qu’un mineur d’aujourd’hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble simplement correspondre au bon sens‘, a-t-elle ajouté.

Communiqué du Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre:

– 25 novembre, 20h: création à Bruxelles d’un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’ et cinq d’entre eux sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisée dans le petit village de Tarnac.

– 27 novembre, 10h45: lors d’un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du Comité fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu’il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l’objet d’aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au Comité. La voiture, un rétroprojecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L’automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc et sans pouvoir manger de 11h du matin à 20h. Il est interrogé par des inspecteurs du Parquet fédéral qui l’interrogent au sujet du Comité et cherchent à savoir qui est le responsable du Comité de soutien. A 20h, il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle.

– 27 novembre, 20h: sept inspecteurs du Parquet fédéral font irruption au domicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie ‘Imaginaire’, place du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l’absence de Philippe Simon, munis d’un mandat de perquisition sur lequel était mentionnées apparemment les infractions ‘association de malfaiteurs’ et ‘détérioration en réunion’, les policiers fouillent minutieusement l’appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des cd ont également été saisis.

– 28 novembre, 1h: le membre du comité est relâché mais la voiture, la liste d’adresse électronique et tout le matériel du Comité sont saisis.

Cette arrestation, cette perquisition et ces saisies laissent présumer qu’une procédure pour faits de terrorisme a été ouverte en Belgique en relation avec les événements français. S’organiser en vue de soutenir des personnes incriminées pour terrorisme est désormais criminalisé. Détenir des documents relatifs à un Comité de soutien est directement prétexte à arrestation, perquisition,… La saisie des documents du Comité et d’un fichier d’adresses est inacceptable. Les adresses des personnes reprises dans le fichier saisi apparaissent dorénavant dans une enquête pour faits de terrorisme! Dorénavant, ils peuvent craindre d’être poursuivis eux-mêmes. Philippe Simon et le membre du Comité de soutien arrêté se voient également, tous deux, associés avec l’enquête menée en France. Ceci est excessivement grave.

Il y a clairement amalgame entre lutte politique et terrorisme. Le Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre s’est constitué non seulement pour obtenir la remise en liberté des personnes arrêtées en France mais également pour dénoncer les législations anti-terroristes qui prolifèrent partout en Europe. L’utilisation du terme’terrorisme’ pour qualifier les idées portées par certaines personnes constitue une épée de Damoclès qui plane au-dessus de toutes les formes d’actions politiques et sociales. Cet incident en est une nouvelle preuve.

Selon nous, les opérations de police de ce 27 novembre sont clairement une tentative d’intimidation à l’encontre du Comité de soutien bruxellois. Nous dénonçons catégoriquement ces pratiques. Nous exigeons la restitution immédiate des objets et documents saisis. Nous protestons à nouveau contre l’existence et l’utilisation de ces législations anti-terrorisme ainsi que la libération des inculpés français.

Adresse mail du Comité bruxellois: soutien11novembre@bruxxel.org

Mardi 2 décembre à 14h, un rassemblement et une conférence de presse ont eu lieu devant la librairie ‘L’imaginaire’, place du Jeu de balle à Bruxelles. Le Secours Rouge avait envoyé une délégation de solidarité.

Manif pour ceux de Tarnac

Manif pour ceux de Tarnac

Manif pour ceux de Tarnac

Communiqué de la conférence de presse – format pdf

Manif pour ceux de Tarnac
Manif pour ceux de Tarnac
Manif pour ceux de Tarnac