Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mercredi 26 novembre son intention de fouiller toutes les cellules de prison d’ici le 31 décembre 2025, dénonçant l’usage « inacceptable » des téléphones portables par les détenus. Selon lui, ces appareils permettent la préparation d’actes criminels et d’agressions. Darmanin a promis de mettre fin à ce qu’il qualifie de « naïveté » dans la gestion des prisons françaises, en renforçant drastiquement les contrôles et la sécurité dans les établissements pénitentiaires.

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Lors des 1er Mai 2022 et 2023 à Barcelone, des vitrines — notamment de banques — ont été brisées, entraînant des arrestations puis, des mois plus tard, de nouvelles interpellations menées par l’unité catalane des « extrémismes violents », chargée de surveiller et judiciariser les mouvements contestataires. Les procès, très longs en Espagne, se soldent par des peines sévères : les inculpé·es de 2022 viennent d’écoper jusqu’à 21 mois de prison, tandis que pour ceux de 2023 le parquet réclame jusqu’à huit ans de détention, de lourdes amendes, l’expulsion de deux étrangers et une interdiction de centre-ville. Une collecte est organisée pour couvrir frais juridiques, amendes et soutien aux personnes incarcérées. Dans ce cadre, une soirée de soutien est organisée le vendredi 12 décembre à l’Impasse (1 impasse de Lapujade, Toulouse) dès 16H30 avec débat, cantine, tombola et concert.

Face à la hausse des traversées de migrants vers l’Angleterre, les autorités françaises expérimentent une nouvelle tactique : l’usage de filets capables d’immobiliser les moteurs des small boats (petits canots pneumatiques) en mer. Adoptée lors d’un sommet bilatéral avec le Royaume-Uni, cette méthode marque un changement de doctrine jugée jusqu’ici trop risquée. Plusieurs unités de gendarmerie maritime seront mobilisées, avec des navires de la Marine prêts à intervenir en secours, mais les risques de collisions et de morts demeurent importants. Ceux-ci surviennent principalement à proximité des côtes à bord de ces canots surchargés.

Le Comité Vérité et Justice pour Bilal dénonce avec force les propos d’Émilion Esnault, porte-parole du maire de Toulouse, qui a réagi à une vidéo diffusée suite à un meeting politique en qualifiant les témoignages dans l’affaire de la mort de Bilal de « factuellement faux » et « diffamatoires », des accusations qui ont été suivies de l’annonce d’un dépôt de plainte contre X. Le Comité accuse l’élu de transformer « le deuil d’une famille en instrument de communication », en s’exprimant au-delà de ses fonctions et en empiétant sur le secret de l’instruction. Il dénonce ainsi une tentative de diversion politique alors que les proches de Bilal sont toujours privés de réponses essentielles, près d’un an après sa mort.

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Fournir sa photo et ses empreintes pour un passeport ou une carte d’identité implique des risques plus importants qu’il n’y paraît. Ces données, centralisées dans le fichier des « titres électroniques sécurisés » (TES), sont censées servir uniquement à la délivrance des titres, mais la police s’en sert régulièrement via des réquisitions judiciaires, contournant ainsi les restrictions légales. Malgré les mises en garde de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel sur les dangers d’un tel fichier centralisé, le ministère de l’Intérieur a laissé se développer ces pratiques, facilitant l’identification et le contrôle des personnes. Ce détournement révèle un problème plus large : l’usage croissant et non contrôlé des fichiers administratifs et policiers, qui multiplie les possibilités de surveillance et de répression, avec des conséquences concrètes sur les droits et la vie privée des citoyens.

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En lien avec la journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la campagne internationale Dismantle Damon, plusieurs organisations et collectifs de Toulouse organisent ce vendredi 28 novembre une soirée de soutien aux prisonnières palestiniennes (voir ici). En particulier, une rencontre en visio sera organisée avec l’ancienne prisonnière récemment libérée Hadeel Shatara afin d’échanger sur l’actualité de la lutte des femmes palestiniennes dans et hors les prisons coloniales.

En novembre 2017, trois membres du GIGN sont interceptés à la frontière hispano-portugaise en possession de plusieurs tonnes de munitions et d’explosifs volés à l’unité, destinés à un camp d’entraînement privé. Le commandant de l’époque, le colonel Laurent Phélip, aurait ordonné d’étouffer l’affaire et de rapatrier discrètement les explosifs (jusqu’à 7 tonnes) en désactivant notamment les caméras. Un démineur, Matthieu D., qui avait signalé dès 2016 le laxisme dans la gestion des stocks de munitions (vol facile, conditions de stockage dangereuses), a été muté pour avoir « terni l’image de son unité ». Bien qu’une enquête ait été ouverte en 2020 suite à la plainte de Matthieu D., Laurent Phélip n’a été placé que sous le statut de témoin assisté pour « mise en danger d’autrui », un traitement de faveur. Il n’a reçu aucune sanction et a même été promu. Les trois agents n’ont pas non plus été sanctionnés, leur défense affirmant qu’il est impossible pour le GIGN de travailler en respectant la réglementation.

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L’Université Paris-Nanterre a récemment empêché la tenue d’une table ronde consacrée à une « approche historique et pédagogique de la Palestine », pourtant déposée dans les délais par la FSE et EMF, qui avaient même modifié le panel pour répondre aux demandes de l’établissement. Plusieurs organisations du campus dénoncent le recours à la prétendue « neutralité » universitaire pour filtrer les discours autorisés et faire taire les voix critiques, en particulier celles exprimant leur soutien au peuple palestinien.

À l’Université Polytechnique des Hauts-de-France de Valenciennes, la présidence de l’établissement a invalidé la liste pour le Conseil d’Administration de la Coordination Étudiante aux élections aux conseils centraux. Des étudiants de cette organisation syndicale de gauche rapportent également avoir été expulsés de plusieurs bâtiments alors qu’ils distribuaient des tracts durant la campagne. Cette situation survient quelques semaines après que l’Union Étudiante a été confrontée à une décision similaire de la présidence d’Avignon Université (voir notre article).

L’autrice italienne Elena Mistrello raconte avoir été arrêtée à son arrivée à Toulouse, où elle devait participer au festival BD Colomiers, puis immédiatement renvoyée vers Milan sur ordre des autorités françaises, informée qu’elle serait considérée comme une « menace grave pour l’ordre public » et frappée d’une interdiction d’entrée. Malgré la présentation de son invitation professionnelle, ses explications n’ont pas été prises en compte et le motif de ce refus n’a pas été explicité.