Le ministère turc de l’Intérieur a ouvert une enquête contre les participants au Festival annuel du Parc organisé à Londres par l’Association culturelle des travailleurs migrants (Gik-Der), active depuis 34 ans. La Direction générale de la sécurité a publié une circulaire confidentielle affirmant que Gik-Der entretenait des liens avec une « organisation illégale ». Ce document demandait que les personnes identifiées comme ayant participé au festival soient arrêtées et interrogées.
Plus de 30 personnes ayant chanté des chants folkloriques, dansé, dessiné ou participé à des activités pour enfants lors du festival ont fait l’objet de mandats d’arrêt. Parmi elles figurent des enfants et des membres d’une chorale de femmes. Gik-Der s’apprête à intenter une action en dommages et intérêts contre des représentants de l’État turc, qualifiant ces enquêtes d’« absurdes ». Lors d’une conférence de presse à Londres, Bedriye Avcil, coprésidente de Gik-Der, et Mehmet Ovayolu, avocat, ont appelé à la solidarité sociale contre cette tentative de criminalisation.
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