Ce matin du 10 janvier, les membres de l’Assemblée Solidaire pour le cas
de la Lutte Révolutionnaire ont fait irruption dans les locaux de la radio
privée Flash.gr sur l’Avenue Kifisias à Athènes. Ils ont interrompus le
programme et transmis un message de solidarité aux inculpés.

Malgré le fait que ni la direction ni le personnel de la radio n’ait
souhaité la présence de la police dans les locaux de la radio, des unités
anti-émeutes et des policiers en civil ont débarqués en quelques minutes
et ont bouclés le batiment. Les militants sont bloqués à l’intérieur selon
un communiqué parut il y a 30 minutes (vers 13h) sur IMC Athènes où
ils déclarent également que ceux qui approchent du lieu sont embarqués
vers le Quartier Général de la police sur l’Avenue Alexandras.

Action pour Lutte Révolutionnaire

MAJ: Le groupe de 10 personnes a été embarqué. Des appels tournent pour se
rassembler devant le commissariat. Plusieurs dizaines de militants sont
déjà sur place, 20 minutes avant l’heure du rassemblement.

Action pour Lutte Révolutionnaire

LE 22 décembre, 400 migrants ont manifesté contre la police à Patras suite à
une opération qui a gravement blessé un Afghan de 16 ans. Le 5 janvier à
7h, la police est descendue en masse dans un campement de réfugiés, a rassemblé papiers, matelas, etc et a brûlé le campement. Cinquante migrants ont été arrêtés, ceux qui sont parvenus à fuir ont rapidement été accueillis dans d’autres zones occupées par les anarchistes ou les sans-papiers.

Incendie d’une centre pour migrants à Patras

Le 2 janvier 2012, une Cellule de Solidarité revendique une attaque à la
masse contre un fast-food et un institut de formation privé. L’action se
revendique solidaire de l’anarchiste Stella Antoniou. Le lendemain, la
police descend en masse dans le quartier d’Exarchia. Très violente, elle
brise les vitres des cafés et fait cinq arrestations très musclées
concernant l’attaque de la veille. Quelques heures plus tard, à midi, on
apprend que les 5 doivent comparaître devant le procureur général.
Certaines commentateurs pensent que la colère de la police a été provoquée
par la diffusion par RealDemocracy.gr d’une vidéo filmée lors de la grève
générale du 29 juin où l’on voit des policiers anti-émeute arréter un
homme et dissimuler de fausses preuves (ce qui ressemble à un petit engin
incendiaire) dans son sac à dos. Les 3 à 4 personnes inculpées
comparaîtrons libres le 13 janvier. Depuis le 30 décembre, une quarantaine de prisonniers sont en grève de la faim en solidarité avec Stella Antoniou.

Incendie d'une centre pour migrants à Patras

Lors du deuxième jour de l’audience de l’affaire ‘Hallandri’, la
Conspiration des Cellules de Feu a fait une déclaration, suite à quoi
l’audience a été ajournée. Lire la déclaration

Il y a quelques jours, des anarchistes italiens ont publié une affiche
signée par la FAI/FRI (Federation Anarchiste Informelle – Front
Révolutionnaire International) revendiquant l’existence d’un réseau large
organisé pour l’action directe en Europe et sur d’autres continents. La
traduction de l’affiche est disponible ici

En outre, au matin du 13 décembre, des anarchistes ont attaqué des lignes
de policiers anti-émeutes au cocktail molotov avant de revendiquer leur
solidarité avec les Cellules.

Mardi, des membres d’une cellule anarchiste a attaqué un dépôt de la LLoyds bank à Bristol en solidarité avec les prisonniers de « Lutte Révolutionnaire » en Grèce et avec ceux du « bomb case » au Chili. L’intervention rapide des services de secours a empêché les matériaux inflammables placés devant la porte en bois d’incendier tout le bâtiment au dos duquel était peint « Jusqu’à ce que tous soient libres ».

Grande-Bretagne: Action de solidarité avec les prisonniers grecs et chiliens

Le 6 Décembre au soir, l’agence de la Deutsche Bank située Karl Marx Strasse, à Berlin, a été attaquée en souvenir d ’Alexandros Grigoropoulos, assassiné par les policiers en 2008 à Athènes. Les vitres ont été brisées, la façade couverte de peinture et de tags. Le communiqué de revendication rappelle que la population grecque se voit imposer des programmes d’austérité drastiques, entre autre pour payer des crédits à la Deutsche Bank, qui fait partie de ceux qui profitent de l’actuelle « crise » grecque.

Faisant partie des commémorations anti-répression, à travers la Grèce et dans d’autres endroits dans le monde, pour les trois ans de l’assassinat de Alexis Grigoropoulos et l’insurrection de décembre 2008, un rassemblement a eu lieu le 6 décembre 2011, dans la banlieue nord de Halandri, organisée principalement par des lycéens. Les jeunes ont attaqué le poste de police en lançant des pierres, atteignant l’entrée et forçant les policiers de garde et à se cacher dans le bâtiment. Les policiers ont lancé des grenades de désencerclement pour disperser les émeutiers. La manifestation a poursuivit son chemin sans qu’aucune arrestation ne soit rapportée.

Grèce: Attaque d’un commissariat de police

Une manifestation de 5000 personnes commémorant le troisième anniversaire de la mort d’Alexis Grigoropoulos a tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité et la police à Athènes. Des groupes de manifestants vêtus de noir ont brisé les escaliers en marbre d’un hôtel de luxe avant d’en utiliser les débris comme projectiles contre les lignes anti-émeutes. Des jets de cocktail molotov ont suivi et des graffitis « le peuple en armes » et « insurrection » ont été taggés sur la place Syntagma. La police a répliqué par des tirs de gazs lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Les affrontements ont durés tard dans la nuit à travers Athènes et devant le gouvernement grec. La police a procédé à 11 arrestations tandis qu’une vingtaine de blessés – dont 12 policiers- ont été signalés. D’autres manifestations avaient eu lieu dans d’autres grandes villes grecques, notemment à Salonique où 400 étudiants avaient défilés.

Alexis avait été tué par la police grecque le 6 décembre 2008, déclenchant une vague d’émeutes et de manifestations antipolicières, les violences inégalées depuis la chute de la dictature avaient ébranlées l’appareil répressif grec et ont été les précurseurs du mouvement contre la dette.

Emeutes à Athènes

Emeutes à Athènes

Ce 17 novembre, des milliers de personnes manifestaient dans le centre d’Athènes pour protester contre les mesures d’austérité, à l’occasion des commémorations de la répression de la révolte étudiante de l’Ecole polytechnique par la junte des colonels, en 1973.

Des rassemblements de solidarité ont été organisé dans plusieurs européennes. A Bruxelles, une petite centaine de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de Grèce. Notre délégation y a distribué une déclaration des prisonniers de l’organisation « Lutte Révolutionnaire ».

Le tract avec la déclaration des prisonniers de Lutte Révolutionnaire – format pdf

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce

Les policiers chargés d’assurer la protection du Parlement grec ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ce jeudi pour disperser de jeunes émeutiers qui leur lançaient des cocktails Molotov, au moment où plus de 30.000 personnes défilaient dans les rues d’Athènes (15.000 à Salonique) dans le cadre de la manifestation annuelle commémorant la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par la dictature militaire. La manifestation dénonçait aussi les réformes d’austérité (hausses des taxes, baisses de salaires etc.) introduites par le nouveau gouvernement de coalition, qui va les concrétiser dans le projet de budget 2012 présenté vendredi au Parlement. On ne fait pour l’instant pas état d’arrestations ni de blessés.

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