Aux abords du château Saint-Ange, à quelques centaines de mètres du Vatican, des manifestants kurdes sont venus dénoncer l’invasion turque du canton d’Afrin par l’armée turque et ses alliés jihadistes. Au même moment Erdogan était reçu par le pape François à Rome. Il y a eu des incidents: au moins deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Face à face à Rome

Face à face à Rome

Ces 18-19-20 janvier avaient lieu trois conférences à Bruxelles, dans le cadre d’un week-end de solidarité avec Nadia Lioce et les autres combattants des BR-PCC emprisonnés en régime d’isolement absolu 41bis. Le jeudi 18, Silvia Baraldini, combattante et ancienne prisonnière de la ‘Black Liberation Army’ a donné une conférence en anglais sur les luttes révolutionnaires qui ont secoué les États-Unis dans les années 60, 70 et 80, livrant son propre témoignage. Le vendredi 19, Silvia Baraldini et Paola Staccioli et Silvia Baraldini ont présenté leur livre ‘Sebben che siamo donne’ sur 10 femmes révolutionnaires. Et le samedi 20, Alfredo Davanzo a présenté l’histoire des mouvements révolutionnaires italiens de 1969 à nos jours qu’il avait écrit en 2006 dans une brochure de ‘Solidarité internationale’ (retrouver ce texte sous format .pdf). Au cours des trois jours, une petite centaine de personne a assisté à au moins l’une des conférences.

Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

Succès du week-end de solidarité avec Nadia Lioce

Stasera alle 19h. Conferenza con Paola Staccioli e Silvia Baraldini. SOLO IN ITALIANO. Presentazione del libro di Paola Staccioli e Silvia Baraldini. Testimonianze, video, reading e interventi. Dieci militanti politiche che, in Italia, dagli anni 70 all’inizio del nuovo millennio, hanno impugnato le armi per la causa della lotta rivoluzionaria. Fino al sacrificio della propria vita, ma sempre nella convinzione della possibile liberazione sociale, di un mondo migliore.

Local Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles)

Sebben che siamo donne

Week-end de solidarité avec les militant.e.s emprisonnés des BR-PCC

Sebben che siamo donne

Tonight 8pm at the Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles), a conference with Silvia Baraldini. Silvia is an Italian militant who participated in Black struggles in the USA from the late 60’s until her arrest in 1982. She was sentenced to 43 years in prison for armed robbery, for the escape of Assata Shakur, leader of the Black Liberation Army. She was transfered to serve the end of her sentence in Italy in 1999. She was eventualy released on September 26th 2006.

Black Liberation Army

Week-end de solidarité avec les militant.e.s emprisonnés des BR-PCC

Black Liberation Army

Ces derniers jours, un dispositif d’écoute a été trouvé dans l’Espace de documentation Il Tribolo, à Bologna. Il était caché dans une prise électrique et dans la boite de dérivation à côté. Les deux micros (les deux petits fils qu’on peut voir dans les photos), bien que cachés, sortaient de la boite, pour permettre un meilleur écoute.

Le dispositif découvert à Bologne

Voir ici un dossier sur les dernières découvertes de micros, caméras et gps en Italie

Le dispositif découvert à Bologne

Vendredi soir, une groupe fasciste appelé «Défendre Modène» a organisé un rassemblement dans le centre de la ville pour protester contre le Jus soli – ou le droit du sol – un principe juridique qui permet à toute personne née sur le territoire d’un État d’obtenir son citoyenneté. Actuellement, l’Italie n’utilise pas ce principe pour accorder la citoyenneté, mais les législateurs locaux de Modène ont discuté de la possibilité de son introduction.

La manifestation fasciste a provoqué la tenue de quatre contre-manifestations de protestation. L’une d’elle a débouché sur de violents affrontements entre la police et les antifascistes, lorsque ces derniers ont tenté de forcer le passage pour parvenir au rassemblement fasciste. Des fumigènes des pétards et des pierres ont croisés les grenades lacrymogènes et les jets d’eau. Plusieurs antifas ont été sévèrement matraqués alors même qu’ils gisaient sur le sol. Il y a plusieurs blessés et au moins deux arrestations.

Matraquage à Modène

Matraquage à Modène

De nouveaux incidents ont eu lieu sur le chantier du gazoduc TAP à Melendugno. Des manifestants avaient débordés le dispositif policier et pénétrés dans la zone interdite. Ils ont résisté à la police en lançant des bouteilles, des pierres, des fumigènes et des pétards. Cinquante-deux manifestants ont été arrêtés, pour être identifiés et transférés au poste de police de Lecce. Ils ont été remis en liberté mais inculpés pour diverses raisons (manifestation non autorisée, intrusion dans une zone interdite, usage d’engins incendiaires). Il y avait quelques mineurs parmi eux, dont le dossier sera transmis au tribunal pour mineurs. Des affrontements ont régulièrement lieu sur ce grand chantier controversé (voir notre précédent article).

La manifestation à Melendugno

La manifestation à Melendugno

Alors qu’elle devait donner plusieurs conférences en Italie à l’occasion des 50 ans du FPLP, la dirigeante palestinienne Leïla Khaled s’est vu refusée d’entrer en Italie et expulsée vers la Jordanie le mardi 28 novembre dernier.
Cela fait suite à des nombreuses pressions d’officines sionistes italiennes et d’organisations de droite et d’extrême droite condamnant la venue de la représentante du FPLP, organisation considérée comme « terroriste » par l’Union Européenne.
Néanmoins, les différentes conférences annoncées sont maintenues et Leila Khaled interviendra par vidéo-conférence (voir les détails ici).

La députée palestinienne et icône de la résistance, Leila Khaled

La députée palestinienne et icône de la résistance, Leila Khaled

Fabio Vettorel, jeune militant italien arrêté lors des manifestations contre le G20 de Hambourg à été libéré. Il n’a tout de fois pas le droit de quitter la ville et a du payer une caution de 10’000 euros. Fabio avait choisi d’assumer son choix de venir à Hambourg comme un acte politique. Il a déclaré devant le tribunal :
«Le choix de venir à Hambourg a été celui d’une prise de parti. Le choix d’être du côté de ceux qui demandent des droits et contre ceux qui veulent leur retirer. Le choix d’être du côté de tous les oppressés du monde et contre les oppresseurs. Le choix de combattre les puissants, grands et petits, qui utilisent le monde comme si c’était leur jouet et qui ne se soucient pas du fait que c’est toujours la population qui en fait les frais. J’ai fait mon choix et je n’ai pas peur s’il doit y avoir un prix à payer injustement.»

Fabio Vittorel

Fabio Vittorel