Le Secours Rouge/APAPC a envoyé une délégation à Milan ce week-end afin d’assister ce lundi 6 octobre à l’audience de réouverture du procès des arrêtés du 12 février 2007. Voici le compte-rendu d’un membre de notre délégation.

Au procès à Milan

Nous avons rencontré à Milan d’autres sections du SRI, le SR espagnol, le RH/RA, les JRZ et différentes délégations italiennes.

Débat sur le soutien aux prisonniers politiques

Une rencontre-débat organisée le dimanche soir par les camarades du Secours Rouge italien nous a permis de faire le point sur les situations respectives des sections nationales du point de vue de la répression et de la résistance, dans le cadre des nouvelles législations anti-terroristes, de leurs extensions et de leurs nouvelles applications. Ainsi, nous avons pu avoir des nouvelles des militants détenus en Espagne sur base de leur simple appartenance au Secours Rouge considéré comme organisation illégale. Nous avons aussi appris que l’Espagne, qui est depuis des années le laboratoire de la répression en Europe, n’ayant pas obtenu l’extradition de certains camarades réfugiés en Italie ou en France, envisagerait d’introduire une demande d’extradition à l’échelon européen. A l’occasion de ces échanges, nous avons exposé la situation belge en mentionnant entre autres l’acharnement du parquet contre les camarades du DHKC, les écoutes à l’encontre des altermondialistes et les méthodes déployées contre les arrêtés du 5 juin pour une présomption de ‘participation à une activité terroriste’.

Rassemblement au palais de justice

Outre la vingtaine de délégués ayant fait le déplacement, une centaine de proches étaient présents à l’audience. Des amis, les familles et des sympathisants se sont donc relayés dans la salle et devant le palais de justice. Devant le palais, des calicots ont été déployés tandis qu’un stand proposait des cartes postales pour écrire aux prisonniers révolutionnaires d’Italie et d’ailleurs. Les personnes présentes, militants ou non, nous ont expliqué qu’au moment des arrestations, les médias, détenus par Berlusconi, ont grandement applaudi le fait que l’Italie s’était ainsi protégée d’une soi-disant attaque terroriste. Faisant revivre le ‘spectre des Brigades Rouges’, la propagande de l’Etat s’était bien gardée de dire que parmi les 17 inculpés, seuls quatre se revendiquent d’un projet révolutionnaire armé: le Parti Communiste Politico-Militaire. Les autres inculpés étaient actifs dans la militance syndicale, sociale ou associative. A la suite de ce ‘triomphe’, le procès a démarré. Les dossiers vides, ou plutôt chargés de suppositions dépourvus de preuves ou de faits, expliquent sans doute le soudain silence de cette même presse bourgeoise. Aucun article n’a été publié dans la presse depuis mars 2008, et de fait, ce 6 octobre, aucun média italien n’était présent pour se confronter aux irrégularités de cette affaire qui a coûté l’isolement et la détention préventive à 17 personnes…

Prise de parole du SRI au procès de Milan

Les éléments entendus lors de l’audience du 6 octobre

Parmi nous se trouvait E., un sympathisant qui nous a rejoint au sortir de son travail pour assister à l’audience. Comme E. parle français, il nous a traduit les interventions de la juge de l’instruction, des avocats de la défense, et des témoins. Voilà comment pendant deux bonnes heures, nous avons entendu un ‘expert’ expliquer qu’il trouvait louche qu’un des inculpés ait passé un coup de fil depuis une cabine téléphonique, alors qu’il possède un gsm. Dans le même genre, il souligne le fait qu’un sac revient plusieurs fois dans les filatures: le camarade n’en change pas d’un jour à l’autre… Un autre expert, de la police politique (cagoulé et caché derrière un paravent), explique qu’un camarade pris en filature a pris un verre après son travail, puis est rentré chez lui, tel, tel, tel et tel jour… Il dit que cela lui semble louche que souvent, le camarade aille pendant un quart d’heure dans un café, et que ses journées se ressemblent tant. Lorsque l’avocat de la défense lui demande pendant combien de temps le camarade a été observé, le policier répond ‘Pendant deux ans’. L’avocat lui demande si en deux ans, le camarade a été observé en train de commettre un délit. Réponse: ‘Non’. L’avocat demande pourquoi le flic trouve le camarade louche. Réponse ‘Parce qu’il roulait des épaules quand il marchait, il avait l’air nerveux’. La juge demande comment était le sac mentionné dans le rapport de police, porté par un camarade à une date donnée. Le flic en chef explique que le sac semblait lourd, que c’est suspect. L’avocat demandera si il a vu le contenu du sac. Réponse: ‘Non’. La juge questionne le policier masqué sur les écoutes téléphoniques. Celui-ci a identifié à la voix un des inculpés. L’avocat demande si il avait entendu la voix de ce camarade avant cet appel. Réponse: ‘Non’. Souvent, quand l’avocat de la défense demandera des explications sur des éléments cités dans les rapports de police comme ‘suspects’, le policier cagoulé répondra ‘Je ne sais pas, je ne sais plus, ce n’était pas moi qui était là…’ Une des plus belles remarques étant, à propos des suspicions à l’égard du camarade dont les journées ‘travail-bistrot-maison’ inquiète la police: ‘Avez-vous remarqué que le 6 et le 11 octobre, à la minute près, mon client a fait exactement les mêmes gestes au même moment? Promener son chien, revenir en vélo du travail, aller au bistrot… Ce n’est pas possible que ces journées soient identiques!’ Et le policier de répondre: ‘Je ne sais pas, peut-être qu’il y a eu une erreur de retranscription…’ Le copié-collé sème le trouble dans la salle, et le public rit jaune, hue…

L’avertissement de l’Italie

En matière de contre-révolution préventive, l’Italie ne semble pas avoir grand-chose à envier à l’Espagne. A en croire les journaux, Berlusconi se serait plaint à l’époque que le journal clandestin Aurora (qui appelait à la construction d’un parti communiste politico-militaire) rencontre trop de sympathie auprès des jeunes. Ceci n’est pas sans rappeler le discours du Parquet en Belgique, quand il se plaignait que l’opinion publique soit mêlée à l’affaire du 5 juin. Au sujet de la presse toujours, le fameux ‘Professore’ italien qui apparaissait dans le ‘Questions à la une’ de la RTBF sur les lois anti-terroristes, dans le cadre du procès des arrêtés du 12 février 2007, nous était jusque là inconnu. C’est un ami d’Alfredo Davanzo -détenu- qui nous a expliqué d’où ce Professore sortait. Il y a de cela plusieurs mois, Alfredo Davanzo avait parlé du professeur, spécialiste des droits du travail, en mentionnant les lois que ce dernier avait créées. Le camarade avait dénoncé ces lois en disant qu’elles allaient coûter cher aux travailleurs. Le lendemain, la presse montait en épingle la dénonciation de Davanzo, et la transformait en une menace de mort. La désinformation va vite. Et le Professore a eu peur. Il est évident qu’avec l’aide de cette presse, l’Italie veut terroriser les militants: qu’ils soient communistes révolutionnaires, syndicalistes, ou sympathisants: le message a faire passer est que l’Italie maîtrise et se donne les moyens de faire payer cher toute manifestation de refus ou d’organisation qui remette en cause son système. L’Italie, ce 6 octobre, représentée par une police cagoulée à la barre des témoins, a fait un procès politique à charge, et cela bien sûr en l’absence de la presse qui préfère fermer les yeux plutôt que de dénoncer la chasse aux militants qui a lieu en ce moment: à Milan et partout en Europe.

Prochaines audiences: les 13 et 29 octobre ; les 7, 10, 17, 19, 21, 24 et 27 novembre ; les 4, 10, 15 et 18 décembre.

Les calicots à Milan

Déclaration du SRI en solidarité avec les camarades italiens:

Déclaration en allemand – format pdf

Déclaration en italien – format pdf

Autocollant pour la solidarité au procès

Voir aussi: le site de l’Association des parents et amis des arrêtés du 12 février

Au procès à Milan
Prise de parole du SRI au procès de Milan
Les calicots à Milan
Autocollant pour la solidarité au procès

Samedi 4, trois membres et un sympathisant de notre Secours Rouge/APAPC sont partis à Milan pour participer à la délégation internationale de soutien aux militants arrêtés le 12 février 2007 en Italie dont le procès reprenait ce lundi 6. Ce dimanche, les camarades du Secours Rouge italien avaient organisé une rencontre avec les délégués belges, suisses et espagnols pour débattre des développements récents de la répression dans leurs pays respectifs. C’est ce lundi que la délégation internationale, complétée des derniers arrivants, doit se rendre au palais de justice de Milan pour y assurer une présence solidaire.

Le 12 février 2007, 70 perquisitions ont lieu en Italie dans les milieux progressistes, syndicalistes et révolutionnaires. De nombreux militants sont arrêtés. 17 camarades sont actuellement en procès à Milan. Parmi eux, quatre militants du Parti Communiste Politico-Militaire (PC p-m). Le 26 septembre, le Secours Rouge/APAPC organise un rassemblement surprise devant le consulat d’Italie à Bruxelles.

Hoch die Internationale Solidarität!

Vive la solidarité internationale!

Vidéo du site de Dolle Mol tv

Cela faisait plus de vingt-cinq années (la première procédure remontant à 1981) que les autorités italiennes s’acharnaient contre le (nouveau)Parti communiste italien, s’efforçant de prouver qu’il s’agissait d’une organisation qui préparait des actes terroristes. Plus de vingt-cinq ans de perquisitions, saisies de matériel et d’argent, garde-à-vue et détentions, et autres entraves à l’activité de propagande, d’organisation et de mobilisation politiques du (n)PCI. Le 1er juillet 2008, la Huitième Procédure Judiciaire de l’Etat italien contre le (n)PCIa pris fin avec une sentence de non lieu, sauf éventuel appel de la part de la Procure de la République. Le Tribunal de Bologne a déclaré que l’enquête n’avait pas abouti à des indices suffisants pour faire un procès. Les camarades étaient poursuivis dans le cadre d’une procédure pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, à deux, voir trois volets:

-le volet italien conduit par Paolo Giovagnoli de la Procure de Bologne et Stefania Castaldi de la Procure de Naples. Ce volet s’achève avec la décision du Tribunal de Bologne.

-le volet suisse, dont les autorités suisses se sont vite déchargées en arguant le caractère exclusivement politique de la procédure demandée par les autorités italiennes.

-le volet français dont étaient chargés Louis Bruguière et Gilbert Thiel de la Section Anti-terroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris. L’ordonnance du 16 octobre 2006, (après plus de trois ans d’enquête, 18 mois de détention et 22 mois de limitation de liberté pour trois camarades italiens appréhendés en France), avait abouti à la conclusion que l’on n’avait pu trouver aucun indice de préparation d’actes de terrorisme et que les autorités françaises avaient été abusées par les autorités italiennes.

Voir leur site

Voici l’adresse de la prison de Sienne, où ont été transférés 7 des militants emprisonnés (Alfredo Davanzo, Davide Bortolato, Claudio Latino, Salvatore Scivoli, Bruno Ghirardi, Massimo Gaeta, Vincenzo Sisi)

Casa circondariale di Siano, via tre fontane, 28, 88100 – Siano, Cantanzaro, Italia

Soutenez-les: écrivez-leur.

[rouge]La solidarité est notre arme![/rouge]

Ogni rivoluzionario, ogni rivoluzionaria è interno alle lotte internazionali contro i padroni e il capitale!

Domani 19 luglio in Belgio ci sarà una manifestazione internazionale contro l’arresto, agli inizi di giugno, di 5 compagni, di cui tre sono stati rilasciati e 2 restano nelle carceri belghe.

Conosciamo la storia del movimento rivoluzionario in Belgio, sappiamo con quale tenacia i compagni e le compagne hanno retto lo scontro con la borghesia nazionale del paese e con la borghesia imperialista più in generale. Quanti anni di carcere alcuni di questi compagni hanno dovuto scontare già negli anni passati a partire dagli anni 80.

Proprio nel momento in cui alcuni rivoluzionari hanno ripreso il dibattito e le iniziative, nello specifico sul terreno della lotta alla repressione e in solidarietà con i rivoluzionari prigionieri in Europa, lo stato ha voluto dare un forte segnale di reazione fascista a questa ripresa. Alcuni di questi compagni arrestati sono impegnati nella costruzione del Soccorso Rosso Internazionale, un organismo che agisce in solidarietà con i rivoluzionari prigionieri.

Del resto non ci risulta nuovo l’atteggiamento dello stato belga. Un paese che è inserito nel più generale processo di rafforzamento dell’Unione Europea, che comprende nelle sue politiche di affamamento dei popoli, di riduzione del potere d’acquisto dei salari dei lavoratori nei propri paesi con il relativo arricchimento dei padroni delle multinazionali, anche la controrivoluzione imperialista nei confronti di chiunque mette in discussione il capitale, i suoi rapporti di dominio sui popoli, le sue guerre nei paesi del medioriente, come l’Iraq e l’Afghanistan.

I padroni qui in Italia mettono a punto le loro politiche economiche periodicamente, e sempre queste manovre sono rivolte contro i proletari che già negli anni devono vendere la propria forza lavoro per sopravvivere. Non ultima la manovra di luglio che prevede tagli drastici al sistema sanitario con conseguenze gravissime per pensionati e lavoratori che avranno ulteriori difficoltà per il pagamento dei ticket sanitari per le visite mediche. Con tagli del personale negli ospedali. Una manovra che è atta a rifocillare le casse dello stato indebitate con i soldi che i padroni delle grandi imprese hanno rapinato negli anni precedenti con il pretesto delle crisi.

Gli operai e i lavoratori subiscono 2 volte, vengono sfruttati nel loro lavoro vivo quotidianamente, e con queste manovre subiscono tagli ai servizi essenziali per la vita, come la sanità e i trasporti pubblici.

Sappiamo che in Belgio non vi è il socialismo ove la classe operaia ha il potere sulla borghesia e decide per la propria vita, nè il comunismo che è una società superiore.

Di conseguenza nel capitalismo in Belgio i compagni arrestati a giugno hanno la giusta ragione di lottare per una società dove comandano gli operai.

In questo senso siamo con loro, siamo con tutti quelli che terranno la manifestazione internazionale in Belgio.

Libertà immediata per i due compagni ancora in carcere.

Solidarietà con i rivoluzionari in belgio e in tutto il mondo.

La solidarietà è un’arma usiamola.

Compagni/e contro la persecuzione dei rivoluzionari (Napoli)

Le 17 juin, lors du procès des arrêtés du 12 février à Milan, une délégation du SRI a porté des calicots et fait une déclaration de soutien aux militants du SR arrêtés le 5 juin en Belgique.

Manifestation pour le SR à Milan

Manifestation pour le SR à Milan

Con piacere facciamo girare et invitiamo a partecipare alla mobilitazione davanti al tribunale di Milano in solidarietá con i compagni che la borghesia vuole colpire col ‘Tramonto’ – rispondiamo rinforzando i fili rossi che legano i vari percorsi per una societá senza sfruttamento e oppressione! Commissione per un sri in allegato il file per il 19 giugno, giornata del prigioniero rivoluzionario fate girare il più possibile, grazie.

Document en italien – format pdf

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