Manifestation unitaire contre la répression du mouvement social et pour la liberté des prisonniers du PML (RC) (Parti Marxiste-Léniniste – Reconstruction Communiste) le 3 février prochain à Valence dès 19h à la Plaça de Sant Agusti. Cet événement est organisé à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de militants du PML (RC) soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. De nombreuses initiatives ont lieu dans tout le pays en solidarité (voir notre précédent article ici)

Espagne : Manifestation à Valence pour les prisonniers du PML (RC)

Le 27 janvier, cela fera un an que 9 membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Communiste) ont été arrêtés et soupçonnés d’être des membres présumés du PKK par la police espagnole. Ils subissent une répression brutale, et l’illégalisation de leur organisation, après avoir affiché publiquement leur participation à la lutte armée au Rojava dans le Bataillon International de Libération.

A l’occasion de cet anniversaire de nombreuses initiatives ont lieu notamment une manifestation (voir notre article précédent) ainsi que des collages et dépôts de calicots dans différentes villes espagnoles.

Liberté pour les internationalistes

Liberté pour les internationalistes

Lundi 23 janvier, la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées organisait à Toulouse une manifestation pour exiger la vérité et la justice suite à l’assassinat de Sakine, Fidan et Leyla (voir notre article à ce sujet).
A cette occasion, la campagne de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava a organisé un cortège de solidarité.

Toulouse : manifestation pour Sakine, Fidan et Leyla

Suite à la mise en place d’un cessez-le-feu en Syrie le mois dernier, des représentants du gouvernement syrien et de la « rébellion » syrienne se sont rencontrés à Astana, dans la capitale du Kazakhstan. Les pourparlers ont commencé ce lundi 23 et s’achèveront ce mardi 24 à midi, ils sont sponsorisés par la Russie, la Turquie, l’ONU et l’Iran. Les rebelles (une quinzaine de groupes, voir image), représentés par le salafiste Mohamed Allouche (Jaysh al Islam, « Armée de l’Islam ») refusent de négocier directement avec le régime et refusent d’aborder d’autres sujets que le cessez-le-feu lors de cette première session. Les principaux groupes islamistes (Daesh et Al Qaida (a.k.a Al Nusra, Fateh Al Sham) sont interdits de conférence. Le groupe salafiste Ahrar Al Sham est également absent de la conférence, ce qui témoigne des tensions entre les factions rebelles.

De leur côté, les YPG ont publié un communiqué pour clarifier qu’ils ne seraient pas liés au discussions puisqu’ils n’y ont tout simplement pas été invités « Nous les Unités de Protection du Peuple, pensons que les entités qui participent et sponsorisent ces pourparlers font partie du problème de départ de la Syrie ». D’autres groupes comme le minoritaire ENKS (Conseil National Kurde en Syrie), l’antenne syrienne du Parti Démocrate du Kurdistan, le parti libéral féodal qui gouverne le Kurdistan irakien autonome, ont quant à eux été invités… Ibrahim Biro est venu y défendre ses troupes, les « Rojava Peshmergas » en demandant à ce qu’ils puissent accéder au Rojava. Il a également prétendu représenter les Kurdes de Syrie.

Si le processus ne capote pas d’ici là, une seconde session se tiendra dès le 8 février.

Les groupes rebelles présents à Astana

Les groupes rebelles présents à Astana

L’OCML VP Toulouse organise une soirée « Red Party » le vendredi 3 février prochain à Toulouse. Elle débutera à 19H30 par la projection d’une interview d’un volontaire français du Bataillon International de Libération (IFB) de retour du Rojava (Kurdistan syrien). Suivi d’un échange sur l’évolution de la guerre en Syrie et sur la campagne de solidarité avec l’IFB. Plus d’infos sur rojava.xyz

Le programme complet ICI

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, le Consulat Général de Turquie à Zurich a été attaqué à l’aide de feux d’artifices. Cette attaque s’inscrit dans une série d’attaques contre les représentations de l’état turc en Europe. L’attaque a été revendiquée et se produit alors que les minitres AKP visitent le World Economic Forum qui se tient actuellement en Suisse. L’attaque n’a fait aucun blessé, mais quelques dégats matériels. Extraits:

« Depuis la tentative de coup de l’été 2016, la cadence des évenemements politiques pertinants s’accélère en Turquie. La volonté dictatoriale de l’AKP est chaque jour plus réelle. L’ancien travail politique légal dirigé contre l’AKP est rendu de plus en plus illégal et réprimé. La marge de manoeuvre politique est de plus en plus mince. […] Il est important de ne pas perdre la vision des évenements malgré la réaction de notre propre camp. Il existe des forces qui luttent, surtout en Turquie et au Kurdistan. Elles sont prêtes à fournir une réponse progressiste à la crise capitaliste. Nous osons dire que la tolérance et l’encouragement dont font preuves les forces impérialistes envers les développements réactionnaires en Turquie et au Kurdistan sont dues au fait qu’une réelle force sociale y défie le système capitaliste. »

Le consulat de Turquie à Zurich

Le consulat de Turquie à Zurich

Le parquet turc a requis 142 ans de prison contre Selahattin Demirtas et 83 ans contre Figen Yüksekdag. Demirtas et Yüksedag sont les co-présidents du HDP, le Parti Démocratique des Peuples, parti d’union de la gauche turque et kurde qui avait fait 13% aux élections de juin 2015. Depuis la fondation du HDP, le régime turc ne l’a jamais considéré comme autre chose qu’une émanation du PKK, de lourdes campagnes de répression ont frappé le HDP, tantôt portées par la police et l’armée, tantôt par les miliciens fascistes, islamistes et pro-AKP. Au début du mois de novembre, Demirtas et Yüksedag ont été arrêtés (des dizaines d’autres représentants et élus l’ont également été) et emprisonnés en prison de haute-sécurité de type F. Ils sont accusés de faire partie d’une organisation terroriste, le PKK.

Demirtas et Yuksekdag

Au moins quatre policiers ont été tués et deux blessés ce lundi dans l’explosion, à Diyarbakir, d’un IED au passage de leur véhicule blindé. Ces policiers appartenaient à la police anti-émeute et l’embuscade est survenue près du campus de l’université Dicle dans le district de Sur à Diyarbakir. Les blessés ont été transportés à l’hôpital de la faculté de médecine de l’université Dicle.

Le lieu de l’explosion

Le lieu de l'explosion

A l’occasion du rassemblement toulousain lundi 9 janvier en hommage aux 3 militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013 à Paris (voir notre précédent article), l’OCML VP Toulouse et l’Action Antifasciste Tolosa ont apporté leur solidarité avec le Bataillon International de Libération et avec la campagne de soutien du même nom. L’OCML VP a appelé notamment à sa soirée « Red Party » le 3 février prochain où sera projetée une interview d’un volontaire français du Bataillon. L’AFA Tolosa a elle pris la parole pour rendre hommage aux combattantes de l’IFB tombées en martyrs notamment Sevda Çağdaş, militante du MLKP, et Eylem Ataş, combattante des BÖG. Le site de la campagne : www.rojava.xyz

Toulouse : Solidarité avec le Bataillon International de Libération

Communiqué du Bataillon International de Libération

« C’est avec rage, tristesse et fierté que nous confirmons le martyr de Muzaffer Kandemir, connu de nous par son nom de guerre, Doğan Kırefe. Muzaffer a rejoint la Révolution du Rojava depuis Sinop, dans la région de la Mer Noire en Turquie. En tant que communiste, il ne pouvait observer la lutte pour une société juste faire face au fascisme de Daesh sans prendre part à cette lutte. Il a rejoint les Forces Unies pour la Liberté (BÖG) qui venaient alors d’être formées, et a traversé la frontière en Syrie. Des BÖG, il a rejoint des compagnons révolutionnaires venus du monde entier dans note tabur (bataillon), le Bataillon International de Libération (IFB), actuellement déployées dans le cadre de l’Opération « Colère de l’Euphrate », l’offensive finale sur Raqqa, la soi-disant capitale du territoire de l’Etat Islamique. L’IFB et les autres taburs YPG ont rapidement progressé, encerclé, et finalement coincé Raqqa. Daesh lance à présent des attaques désespérées et suicidaires. La première fois, nous avons résisté sans déplorer aucune perte. Mais ce samedi 7 janvier 2017, un assaut bien plus large a été tenté, lors duquel l’ennemi a utilisé non seulement des fusils et des roquettes, mais également des gillets explosifs, dont seuls deux ont explosés. L’un d’eux a tué notre camarade Muzaffer. Malgré cela, nous n’avons pas succombé. Et après de longues heures de la plus lourde bataille que nous ayons vu depuis longtemps, l’ennemi s’est retiré, laissant derrière lui les corps de 18 djihadistes. Nous promettons à Muzaffer et aux peuples du monde entier que nous ne nous laisserons pas dissuader, nous libérerons la ville de Raqqa du fascisme et de la misogynie, tout comme les peuples du monde entier libéreront un jour chaque recoin de la planète. Lorsque ce jour viendra -et il viendra- les noms de Muzaffer Kandemir et de tous les martyrs de cette grande lutte nous accompagneront vers la liberté et l’égalité. Sur ce chemin, Muzaffer vivra à nouveau. Sur ce chemin, il est devenu immortel. Les martyrs sont immortels! Şehîd Namirin! »

Doğan Kırefe

Doğan Kırefe