Vendredi 7 mars une liste de 200 mots a été établie par les agences de l’administration fédérale, elles ont ordonné le retrait de ces mots des sites web accessibles au public. Plusieurs termes sur les droits des femmes sont visés comme les mots «féminisme», «violence basée sur le genre», «stéréotypes», «femme». L’administration Trump souhaite voir s’effacer les acronymes BIPOC, désignant les personnes noires, autochtones et de couleur, ainsi que LGBTQ. Les termes sur l’inclusion des minorités sont particulièrement ciblés. «Promouvoir la diversité» ne doit plus exister. Le concept de «ségrégation», au cœur de l’histoire des États-Unis, doit également être évité, «racisme», «amérindien», «migrants , «intersectionnalité»…Les agences limitent les termes qui représentent les personnes trans et les identités de genre comme «transgenre», «assigné à la naissance», «pronom non-genré» ou «non-binaire». La liste révèle que «changement climatique» et «pollution» doivent être mentionnés au minimum.

En lien : les 200 mots et leur traduction

https://www.questionsdeclasses.org/les-200-mots-bannis-par-ladministration-trump/

Depuis décembre, 42 000 Koweïtiens et Koweïtiennes ont été déchus de leur nationalité au mépris du droit international. Suite au virage autoritaire du nouvel émir du Koweït, Mechaal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, officiellement, il invoque la lutte contre la fraude, « atteinte à la morale » ou « menace à la sécurité de l’État ». Opposants, tribus nomades, femmes étrangères mariées à des Koweïtiens sont privées de leur nationalité et transformées en fantômes administratifs. Plus de papiers, plus de soins, plus d’écoles pour leurs enfants. Idem pour les bidouns, 100 000 sans-patrie coincés depuis des générations dans un vide juridique. Le souverain de 83 ans a décidé de suspendre le Parlement le 10 juin 2024 et veut modifier la constitution, il affirme qu’il ne laissera pas la démocratie « détruire l’État ». Plusieurs personnes ayant critiqué cette initiative ont été arrêtées, des députés ont été poursuivis dans une vague de répression.

L’administration Trump envisagerait d’interdire l’accès à son territoire aux ressortissants d’une dizaine de pays. 43 pays sont concernés par la mesure, totale, partielle ou imminente en fonction du pays visé. Groupe rouge: les ressortissants seront interdits d’entrée aux États-Unis, il comprend l’Iran, le Venezuela, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, Cuba, la Somalie, le Yémen, le Bhoutan et la Corée du Nord. Groupe orange: restrictions renforcées en matière de visa, avec effet immédiat, comprend la Russie, l’Érythrée, Haïti, le Soudan du Sud, le Laos et Myanmar. Les voyageurs d’affaires fortunés pourraient être autorisés à entrer, mais pas les personnes voyageant avec un visa d’immigrant ou de touriste. Les citoyens doivent se soumettre à des entretiens en personne pour obtenir un visa. Groupe jaune: comprend 26 pays, la Biélorussie, le Pakistan, la Mauritanie, le Tchad, le Congo RDC, le Cameroun, le Malawi, l’Angola, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Liberia et le Cambodge. L’administration exige un contrôle strict des voyageurs. Cette liste est susceptible de modifications et doit être approuvée par Donald Trump et le chef de la diplomatie Marco Rubio.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)  a rejeté le recours du PKK contre la décision du Conseil de l’Europe de maintenir le PKK sur sa liste des organisations terroristes. Dans son arrêt du 13 mars, la CJUE a déclaré que ce maintien était légal et a rejeté cinq objections principales soulevées par les avocats du PKK. Les avocats du PKK avait fait appel de la décision du Conseil de l’Europe, arguant qu’elle contenait des erreurs de droit, que les motifs invoqués étaient obsolètes et que les mesures prises étaient disproportionnées. La Cour a rejeté le recours, arguant qu’il existait suffisamment de preuves pour maintenir le PKK sur la liste. Avec cette décision, le PKK restera sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. C’est la cinquième fois que la Cour de justice confirme la décision de l’UE concernant la liste des organisations terroristes.

Ce mercredi 12 mars, l’administration Trump a changé les règles de séjours des Canadiens qui restent plus de 30 jours aux Etats-Unis. Ils vont devoir s’enregistrer auprès des autorités et déposer leurs empreintes digitales. Cette règle a été annoncée le jour de l’imposition par l’administration Trump de nouveaux droits de douane contre le Canada. Selon un document du ministère de la Sécurité intérieure, elle doit prendre effet à partir du 11 avril.

Le 7 mars, une marche « nocturne féministe radicale », prévue à Paris, a été interdite par le préfet de police. Programmée pour rallier la gare de l’Est à la place de l’Hôtel de Ville à partir de 18 h 30, la marche veut dénoncer « les droits et libertés menacés par un Etat fasciste et la montée de l’extrême droite », selon les organisatrices. Les collectifs pro-palestiniens Samidoun et Urgence Palestine ont lancé un appel à rejoindre la manifestation « pour la libération de la Palestine de la mer au Jourdain », c’est donc contre les soutiens au peuple palestinien que les autorités ont pris la décision  d’interdire la marche avançant le prétexte que  celle-ci « est de nature à troubler l’ordre public ».

Malgré l’interdiction de la marche nocturne, l’association « Assemblée féministe Paris-banlieue » prévoit de maintenir le rassemblement, elle publie pour les marcheuses des noms d’avocates à contacter en cas d’arrestation ( voir lien ci-dessous).

https://www.instagram.com/p/DG0hQFWC8um/?igsh=MWo0OTlocDFhNHJnag==

Les Belges et les européens n’avaient pas besoin d’un visa pour se rendre au Royaume-Uni pour des séjours de courte durée (6 mois maximum), ils auront besoin d’une autorisation de voyage électronique (ETA) à partir du 2 avril. La demande du document sera possible dès le 5 mars. Dans la majorité des cas, l’autorisation sera validée en quelques minutes via l’application UK ETA mais il est conseillé de s’y prendre trois jours (ouvrables) avant le départ. Elle sera délivrée contre 10 livres sterling (un peu plus de 12 euros) et sera valable pour plusieurs séjours de maximum 6 mois et pendant une période de deux ans ou jusqu’à l’expiration du passeport. Les détenteurs de la double nationalité britannique ou irlandaise sont dispensés de celle-ci. Elle ne sera pas nécessaire pour transiter par le Royaume-Uni, sauf en cas de passage par le contrôle aux frontières. Ce système est mis en place pour centraliser numériquement les données relatives à l’immigration, ce n’est ni plus ni moins qu’un nouveau fichage et une nouvelle atteinte à la liberté de circulation des personnes.

Un amendement caché dans la loi « Narcotrafic » pourrait signer la fin du chiffrement en France. Sous le prétexte de lutte contre le crime organisé, le Sénat veut obliger WhatsApp, Signal et Telegram à installer une porte dérobée dans leurs messageries permettant aux forces de l’ordre d’avoir un accès illimité aux messages privés. Cette proposition, discrètement glissée par le sénateur Cédric Perrin, prévoit que toutes les plateformes de messagerie chiffrée livrent les conversations aux autorités sous 72 heures, sous peine de lourdes amendes. Une attaque frontale contre la vie privée, dénoncée par les défenseurs des libertés numériques, par Google et Apple. Officiellement, il s’agit de traquer les narcotrafiquants, en réalité, c’est une surveillance de masse qui se met en place, avec zéro transparence et aucun débat public. Le gouvernement avance l’excuse de la sécurité, un outil qui sert contre les criminels aujourd’hui servira demain contre les opposants politiques, les journalistes, les militants.

Le gouvernement hongrois a proposé, ce jeudi 27 février, des changements de lois pour empêcher la tenue de la Marche annuelle des fiertés sous sa « forme publique ». Le gouvernement a restreint les droits des personnes LGBTQI+ ces dernières années dans le but de « protéger les enfants » annonce-t-il, mais la « Pride » attire toujours des milliers de personnes. Les organisateurs de la Marche des fiertés préparent activement la 30e Budapest Pride prévue le 28 juin.

Mardi 11 février, les députés français ont approuvé un nouveau texte de loi  pour faire régner l’ordre et la sécurité dans les transports en commun. Proposé en décembre 2023, le projet avait été remanié par l’Assemblée nationale au mois de novembre dernier, avant d’être questionné dans l’hémicycle au début de la semaine. Si le texte est validé, les forces de sécurité de la SNCF et de la RATP pourront bientôt procéder à des palpations,  intervenir sur la voie publique, aux abords des gares (elles n’avaient jusqu’à présent que l’autorisation de patrouiller et d’agir dans l’enceinte des gares). Les contrôleurs pourront être équipés de caméras piétons, pour filmer leurs interventions. Les agents de la RATP pourront également consulter les images de vidéosurveillance des rames et des stations.

La loi crée de nouveaux délits, allant du trainsurfing aux « incivilités d’habitudes », comme le fait de poser ses pieds sur les sièges, ou de dégrader le matériel. Les peinses seront plus sévères pour certaines infractions déjà sanctionnées, comme l’oubli de bagage nécessitant l’intervention de démineurs. Il sera aussi possible d’interdire l’entrée en gare aux personnes qui troublent l’ordre public, ou qui refusent de se soumettre à la fouille de leur bagage, ainsi qu’à une palpation.