Au moins deux personnes ont été tuées lundi dans des affrontements entre manifestants et vigiles du géant minier britannique Vedanta devant son usine d’aluminium dans l’Odisha. Les villageois de Rengalpali, Bandhaguda, Kothajuar et d’autres localités, qui devraient être affectés par le projet d’agrandissement de la raffinerie, avaient organisé une manifestation devant les portes de l’usine pour exiger des emplois aux familles déplacées. Le service de sécurité (des membres de l’Odisha Industrial Security Force, une force auxiliaire de police dépendante de l’état) a réagi avec une extrême violence lorsque les manifestants ont tenté de s’introduire de force dans les installations. Un manifestant a été tué et plusieurs autres blessés. La foule a alors saccagé une salle des gardes avant de l’incendier, entraînant la mort d’un auxiliaire de police coincé à l’intérieur.

L’usine appartient à Vedanta Limited, une filiale indienne de la société britannique Vedanta Resources, appartenant au milliardaire indien né en Inde, Anil Agarwal. Les derniers affrontements interviennent moins d’un an après que la police ait ouvert le feu sur les manifestants à la fonderie de cuivre de Vedanta, dans le sud de l’État du Tamil Nadu, faisant 13 morts (voir notre article).

Manifestants à l’entrée de la fonderie

Manifestants à l'entrée de la fonderie

Des agents de la police nationale civile du centre historique de San Salvador ont arrêté deux personnes, dont un étudiant en journalisme de l’Université d’El Salvador, après les émeutes qui ont éclaté mercredi lors de la manifestation contre la privatisation de l’eau. Les détenus sont accusés par la police d’avoir cassé des vitres de l’Assemblée législative et d’avoir endommagé des véhicules garés à cet endroit.

Arrestation mercredi à San Salvador

Arrestation mercredi à San Salvador

Des manifestants palestiniens ont affrontés les forces d’occupation vendredi 15 mars dans le village de Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom, non loin de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Les manifestants protestaient contre l’extention d’une colonie de peuplement juive jouxtant le village.

Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom

Les affrontements de vendredi à Kufr Qadoom

Voici un bilan non-exhaustif de l’acte XVIII des Gilets Jaunes du samedi 16 mars en France.

Quelque 32.300 personnes ont manifesté samedi dans toute la France dont 10.000 à Paris, à l’occasion de l’acte XVIII des Gilets Jaunes, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur régulièrement contestés par les participants. Des affrontements ont éclaté à Paris. On compte 40 arrestations et onze blessés légers suite à un incendie. Par ailleurs les Gilets Jaunes ont attaqué au cris de révolution plusieurs boutiques et restaurants de luxe dont le Fouquet’s où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire en 2007

À Bordeaux, une banque a été attaquée. On compte quatre arrestations et au moins un manifestant blessé. À Caen les Lycéens manifestant pour le climat et les Gilets Jaunes ont unis leurs forces. Les Gilets Jaunes ont ensuite entamés seuls une manifestation où des affrontements avec la police ont eu lieu.

À Marseille des affrontements se sont également déroulés. On dénombre deux arrestations. À Nevers quatre personnes ont été arrêtées dans des affrontement, au moins l’une d’entre elles était blessée. Enfin à Toulouse on compte 12 arrestations suite à des affrontements. Le maire de la ,qui a rencontré fortuitement des Gilets Jaune, a reçu des projectiles.

Le restaurant de luxe Le Fouquet’s en train de bruler durant l’acte XIII des Gilets Jaunes

Aujourd’hui, les accusations contre les manifestants du J20 qui avaient refusé de passer des accords avec le système judiciaire (sous forme de « Plea Deal ») et qui attendaient d’être jugées ont été abandonnées vendredi avec préjudice. Cela signifie que les procureurs ne peuvent plus réessayer de les poursuivre. Cette décision affecte également les accusés qui avaient déjà passé des accords avec le système judiciaire.

Ces accusés avaient participé à la manifestation du 2 juin 2017 contre l’investiture de Donald Trump. Celle-ci avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes. Elles avaient ensuite été poursuivies notamment pour participation à une émeute. Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun (voir notre article).

Cette victoire définitive montre la force de la défense collective face à la répression.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

La Campagne Stop Repression, principalement animée par les JOC, organise demain une manifestation à Charleroi : « Discriminations et racisme de la part de la police, répression des mouvements populaires, chasse aux migrant·e·s, traque des sans-papiers, fichage généralisé… Il est plus qu’urgent de s’organiser et de dénoncer les logiques sécuritaires. Depuis huit ans maintenant, la campagne Stop Répression se mobilise contre les violences policières et la répression d’État. Soyons nombreuses et nombreux dans les rues de Charleroi ce 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières ! »

Rendez-vous 18H devant la gare de Charleroi sud

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Le campus de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN) à Westville a été le théâtre de violentes manifestations mercredi, malgré l’accord de la direction et des syndicats étudiants sur le retour en classe. Des manifestants ont incendié le bâtiment du Service de gestion des risques sur le campus et caillassé des agents de la sécurité privée qui ont ouvert le feu. Au moins deux véhicules et plusieurs immeubles ont été endommagés. Une étudiante a été blessée. il n’y a pas eu d’arrestation.

Forces de sécurité sur le campus de l’University of KwaZulu-Natal

Forces de sécurité sur le campus de l'University of KwaZulu-Natal

Aujourd’hui, la police fédérale a transmis un document provenant de la direction des opérations en matière de police administrative (DAO), à tous ses services soit plus de 15 000 policiers. Ce document a été rédigé par le service “Intelligence”, le service d’information de la police fédérale. Cette note interne a pour but sensibiliser la police à l’utilisation d’une nouvelle arme, utilisée par les Gilets Jaunes en France, le cocktail Cacatov !

Il s’agit d’est une arme improvisée formée à partir d’excréments empaquetés dans un pot ou dans une bouteille en verre ou en plastique. Il est lancé sur la police. Facile de fabrication et pas cher, le but est d’humilier le policier qui le reçoit. Le procédé est amélioré par l’utilisation de catapultes pourvues de gros caoutchoucs.

Le cocktail cacatov au Venezuekla

Le troisième jour de mobilisation des communautés indigènes, qui bloquent la route panaméricaine dans le département de Cauca, a débouché sur de violents affrontements entre les manifestants et les forces mobiles anti-émeutes (ESMAD) de la police nationale colombienne. De violents affrontements ont eu lieu dans la municipalité de Cajibío, mais des concentrations et les barrages persistent à El Rosal, El Pital, El Descanso et La Agustina, entre les municipalités de Santander de Quilichao et de Piendamó, ce qui empêche le passage de tous types de véhicules.

16 manifestants indigènes ont été blessées au milieu des troubles, dont trois sérieusement, qui ont été transférées dans des hôpitaux de Cali et Santander de Quilichao. Une d’entre elles, Alcibiades Ulcué, aurait été blessée par balle.

Les affrontements sur la Panaméricaine

Les affrontements sur la Panaméricaine

Samedi 9 mars, avait lieu l’acte XVII des Gilets Jaunes voici un bilan non-exhaustif de la journée. Des affrontements ont été signalés à Paris, Beauvais, Nantes, Lille, Lyon et Montpellier. Des affrontements ont également eut lieu à Toulouse dans lesquels des cocktails molotov ont été utilisés. On dénombre 15 arrestations.

À Quimper des cocktails molotov ont également été utilisés. Neuf personnes ont été arrêtées et des poursuites seront probablement engagées contre une personne identifiée comme organisatrice de la manifestation. Enfin on signale 6 arrestations à Dijon, 3 au Puy-en-Velay, au moins 3 autres à Nevers.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)