Deux manifestants blessés, quatre arrêtés, et deux enfants gravement affectés par des gaz lacrymogènes, c’est le bilan des affrontements entre les policiers anti-émeutes de l’ESMAD et les villageois de la région du sud de Caqueta qui luttent contre l’exploration pétrolière. Les émeutes se sont produites dans les environs du village de La Curvinata, près de Valparaiso. 400 villageois protestaient contre la prospection pétrolière sismique dans la région par la société Petroseismic, pour le compte de la Bloque Petrolero el Nogal, une filiale de la multinationale chinoise China Emerald Energy.

Le face à face entre paysans et policiers

Le face à face entre paysans et policiers

Une manifestation a été organisée hier après-midi par les membres de la « Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah » devant la Résidence des Pins, à Beyrouth, où l’ambassadeur de France célébrait le 14 Juillet. Présent lors de la manifestation, le secrétaire général du Parti communiste libanais, Hanna Gharib, a demandé la relaxe de Georges Abdallah, libérable depuis 17 ans.

Devant la résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth

Les forces israéliennes ont attaqué jeudi les quartiers de Bethléem de Jabal al-Mawalih et al-Karkafeh, voulant arrêter des Palestiniens recherchés, prenant d’assaut et saccageant les maisons familiales de deux anciens détenus politiques. Cette attaque a provoqué la résistance des habitants du quartier. Les affrontements ont eu lieu pendant la nuit et plusieurs Palestiniens ont gravement souffert de suffocation en raison de l’emploi intensif de gaz lacrymogènes.

Forces d’occupation à Berthléem ce jeudi

Forces d'occupation à Berthléem ce jeudi

La police zimbabwéenne a recouru aux tirs de semonce et aux gaz lacrymogènes pour disperser les grévistes qui manifestaient la semaine passée contre la crise économique. Dans des banlieues d’Harare mercredi, des manifestants ont brûlé des pneus et bloqué des rues. A Bulawayo, deuxième ville du pays et bastion de l’opposition, les magasins, les banques et même les tribunaux étaient fermés, tandis que les transports en commun étaient paralysés. La police a eu recours aux gaz lacrymogènes contre des manifestants. Dans le sud-est du pays, à Masvingo, la police a dispersé à coups de tirs de sommation des manifestants qui s’étaient rassemblés près d’une gare routière.

Ce débrayage général, à l’appel de plusieurs syndicats et organisations de la société civile, fait suite à plusieurs jours de manifestations dans tout le pays. Mardi passé, les fonctionnaires avaient entamé une grève pour protester contre le non-paiement de leur salaire. Seuls les membres de sécurité ont été payés. La veille, les chauffeurs de bus protestaient contre la corruption policière. Bilan: 113 arrestations et des blessés mordus par les chiens policiers. Et vendredi, 71 personnes ont été interpellées après avoir bloqué le poste-frontière de Beitbridge, limitrophe de l’Afrique du Sud, pour protester contre l’interdiction de l’importation de certains produits de première nécessité.

Barricade lors des manifestations au Zimbabwe

Barricade lors des manifestations au Zimbabwe

De grandes manifestations contre les violences policières après la mort de Philando Castile, 32 ans, dans la banlieue de Minneapolis, dans le Minnesota, et d’Alton Sterling 37 ans, mardi à Bâton Rouge, capitale de la Louisiane, deux Noirs tués par les forces de l’ordre.

À Minneapolis, les manifestants se sont vus interdire l’accès à un festival de musique, puis ont bloqué un grand axe de circulation en début de soirée pendant environ deux heures. En dépit des consignes de dispersion de la police, les manifestants ont jeté pierres, bouteilles, armatures de construction sur la police, blessant au moins trois agents. Plusieurs personnes ont été arrêtées et la police a fait usage de fumigènes, de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de cartouches de marquage pour disperser la foule. À Bâton Rouge, des altercations ont eu lieu entre la police et des militants des Black Panthers, dont certains portaient une arme, comme la loi le permet. Près de 30 personnes ont été arrêtées.

À Nashville, dans le Tennessee, les manifestants ont momentanément bloqué une route, comme à San Francisco, en Californie, où le trafic a été interrompu sur une bretelle d’autoroute, rapportent les médias locaux. À New York, où les manifestants ont rejoint Union Square sous la pluie depuis le City Hall, certains dans la foule chantaient : « Pas de police raciste, pas de justice, pas de paix. » La police de New York a annoncé avoir arrêté une dizaine de manifestants qui bloquaient un axe autoroutier.

Arrestation ce dimanche

Arrestation ce dimanche

La manifestation d’hier en protestation contre l’expulsion du célèbre squat Rigaer94 à Berlin-Friedrichshain a rassemblé plusieurs milliers de personne et a tourné à l’affrontement. Plus de 1.800 policiers avaient été déployés, ils ont été attaqués à coups de pierres, de bouteilles et d’engins pyrotechniques. Des vitrines ont été brisées et des voitures de police ont été endommagés. Plusieurs policiers et manifestants ont été blessés et il y a eu des arrestations. Cette manifestation est le point culminant de semaines d’actions de protestation contre l’expulsion du Rigaer94 (voir notre article).

A Berlin hier soir

EDIT: Le bilan officiel des affrontements fait état de 123 blessés légers parmi les policiers et 86 interpellations. Pas d’estimation du nombre de manifestants blessés. Les incidents se sont déroulés dans plusieurs quartiers centraux de Berlin

A Berlin hier soir

Des soldats israéliens ont envahi, samedi à l’aube, la localité de Doura, au sud de la ville du sud d’Hébron en Cisjordanie, pour procéder à des arrestations. Ils se sont affrontés avec de nombreux jeunes manifestants qui ont voulu résister à cette opération. Les affrontements se sont concentrés dans le centre de la ville, où les les soldats ont tiré plusieurs salves à balles réelles et à balles d’acier/caoutchouc. Plusieurs Palestiniens ont été blessés et six ont été arrêtés. La veille, vendredi, une autre opération israélienne visant à des arrestations dans la localité d’Al-Khader, près de Bethléem avait elle aussi donné lieu à des affrontements.

L’opération israélienne à Doura

L'opération israélienne à Doura

Jets de pierres contre canons à eau et gaz lacrymogène, les étudiants ont une nouvelle fois affronté la police à Santiago, la veille du passage devant le Congrès chilien de du projet de loi de réforme de l’enseignement. Ce projet de démocratisation de l’enseignement est jugé largement insuffisant par les étudiants et les enseignants. Les affrontements ont eu lieu autour du palais présidentiel de La Moneda. Il y a eu plus de 100 arrestations.

Les affrontements de Santiago

Voir la vidéo des affrontements

Les affrontements de Santiago

Environ 300 militants ont se sont affrontés à la police et aux agents de la sécurité du campus en dehors d’une réunion du conseil de l’Université de Sydney. Ils protestaient contre la fermeture annoncée d’une école d’art. Après avoir tenté d’entrer dans la salle de réunion, les manifestants ont défilé dans le campus et envahi le bureau de sécurité de l’université.

La manifestation à l’université de Sidney

La manifestation à l'université de Sidney

Jean Gutiérrez Zambrano et Andrés Aravena Sotelo ont été arrêtés et placés en détention préventive pour 90 jours. Ils ont été arrêtés sur base de vidéos et de contrôles de police suites à la manifestation d’étudiante organisée par la Confederación de Estudiantes de Chile, le 9 juin, à Santiago du Chili. Ils sont accusés d’avoir jeté des cocktails Molotov sur des voitures de police à plusieurs reprises au cours de la manifestation. L’usage des vidéosurveillance ont déjà permis plusieurs arrestations de manifestants au Chili. La vidéo ci-dessous donne une illustration du processus: