Mardi 20 septembre, après 1 an et 9 mois de procès, l’anarchiste Luis Fernando Sotelo a été condamné en première instance à 33 ans et 5 mois de prison et à une amende de 519 815,25 pesos (26 000€) pour les délit d’attaques aux voix de communication, d’attaques à la paix publique qualifiées et dommages qualifiés. Il est entré en grève de la faimUne manifestation de solidarité avec lui et un autre anarchiste emprisonné, Fernando Barcenas, également en grève de la faim, a eu lieu hier jeudi à proximité de l’Université Nationale autonome de Mexico. Des dizaines de manifestants masqués ont notamment lancé des cocktails Molotov contre un autobus, tagué murs et véhicules, et érigé une barricade enflammée, bloquant la circulation.

Bus tagué hier jeudi à Mexico

Bus tagué hier jeudi à Mexico

Une rassemblement a eu lieu ce jeudi matin, comme mercredi matin, devant le palais de justice de Bruxelles pour appeler à la libération des onze sans-papiers placés en centre fermé à la suite de l’expulsion en septembre de l’occupation de la « Voix des sans-papiers » située boulevard Léopold II à Molenbeek-Saint-Jean (voir notre article). Cette action est soutenue par divers regroupements de personnes sans-papiers, des associations et les syndicats FGTB et CSC. En première instance, des jugements ont été contradictoires. L’Office des étrangers a fait appel pour les personnes dont la libération a été demandée et les syndicats pour ceux dont l’arrestation a été maintenue. Les audiences relatives aux appels ont eu lieu mercredi et jeudi. La décision est attendue en début de semaine prochaine.

Le rassemblement de ce jeudi

Le rassemblement de ce jeudi

Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans des affrontements avec les forces de l’ordre lors d’une marche féministe dimanche soir à Rosario, la troisième ville d’Argentine. Cette répression a eu lieu après qu’un groupe de femmes s’est échappé du cortège principal pour manifester devant la cathédrale en scandant « Église, ordure, tu es la dictature », pour dénoncer les blocages de l’Église catholique sur ledroit à l’avortement. Le défilé, auquel participait 70.000 femmes, clôturait les 31e Rencontres des femmes, un événement annuel national au cours duquel des femmes débattent, sur la base du volontariat, des avancées et des manques en matière de droits des femmes dans le pays. La question des féminicides – le meurtre d’une femme en raison de son sexe -, mais aussi celle de l’égalité au travail et du droit à l’avortement étaient notamment à l’ordre du jour.

La manifestation de Rosario

La manifestation de Rosario

Des manifestants qui défilaient dans la capitale Phnom Penh pour demander la fin des expulsions forcées se sont affronté aux forces de sécurité de la ville qui voulaient les disperser. Il y a eu de nombreuses arrestations et plusieurs blessés. Les manifestants, qui étaient nombreux à tenir au dessus de leur tête un modèle de leur maison, étaient descendu dans la rue pour marquer la Journée mondiale de l’habitat. Les litiges fonciers sont une question centrale au Cambodge, où des dizaines de milliers de personnes sont expulsés par des décrets gouvernementaux pour faire place à de grandes entreprises étrangères et domestiques. Cette situation provoque de nombreuses protestations, des affrontements violents et, dans certains cas, des peines de prison pour ceux qui refusent de quitter leur maison.

Manifestation contre les expulsions à Phnom Phen

Manifestation contre les expulsions à Phnom Phen

Au sein de l’université de Witwatersrand (Wits) à Johannesburg, comme dans celles de Stellenbosch (sud-ouest), de Rhodes à Grahamstown (sud), de Bloemfontein (centre) ou du KwaZulu-Natal (est), des incidents ont éclaté quelques heures à peine, lundi, après la reprise officielle des cours, très perturbés depuis le début du mouvement il y a trois semaines. À Wits, un groupe d’étudiants a attaqué à coup de jets de pierres des policiers et des agents de sécurité privés qui interdisaient l’accès d’un des bâtiments historiques du campus, provoquant leur riposte immédiate.

Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes et assourdissantes, de balles en caoutchouc et de canons à eau pour disperser les manifestants. Les affrontements ont ensuite débordé le campus, pour se propager dans l’après-midi vers un quartier voisin, dans le centre-ville de Johannesburg. Un bus a été caillassé et incendié. Au moins onze personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Witwatersrand

Affrontements à Witwatersrand

Vendredi 7 octobre, des manifestations étudiantes contre les trains de mesures « Buona Scuola » et « Jobs Act » du gouvernement Renzi, des réductions budgétaires touchant le secteur de l’enseignement, ont été organisées dans tout le pays. A Rome, à Florence et à Milan, les manifestations se sont déroulées dans une atmosphère tendue. Les manifestants ont tagués des bâtiments et jeté des fumigènes et des projectiles sur la police, provoquant des affrontements avec la police. A Florence, une tentative d’occupation d’un bâtiment scolaire a donné lieu à une violente charge de police. A Rome, tout une partie de la manifestation a été isolée et encerclée, dans une manoeuvre ayant débouché sur des bousculades et échanges de coups.

Affrontements à Florence

Affrontements à Florence

Le 10 octobre 2015, alors qu’une manifestation allait se mettre en branle pour demander l’arrêt de la guerre au Kurdistan, deux kamikazes islamistes avaient actionné leurs charges explosives, tuant 103 personnes et en blessant 500 autres. Des manifestants se sont rassemblés aujourd’hui lundi à l’heure précise de l’attentat, aux abords de la gare d’Ankara, encerclée par les forces de l’ordre équipées de camions munis de canons à eau. Les manifestants, tenus à distance de la place, criaient « Etat assassin », dénonçant la complicité du pouvoir d’Erdogan avec le Daesh, tout en jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Hier, dimanche, au cours d’un premier rassemblement organisé à Bursa (nord-ouest de la Turquie) en mémoire des victimes de l’attentat, des échauffourées avaient éclaté entre la police et les manifestants.

Les affrontements à Ankara

Les affrontements à Ankara

Deux personnes ont été placées en garde à vue suite à la dégradation de deux distributeurs à billets et l’inscription de tags anti-police, anti-Etat et anti-capitalisme lors d’une manifestation samedi soir à Montpellier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les vitres des locaux de la députée socialiste de l’Hérault ont été brisées. Un début d’incendie s’est déclaré devant la permanence rue André Michel, au centre-ville de Montpellier. Plusieurs personnes ont incendié un container à poubelles, et l’on projeté contre la permanence. Des inscriptions « salauds » et « fini de trahir » ont été taguées sur les murs de la permanence. La permanence de la députée avait déjà été prise pour cible au mois de mai.

La permanence du PS

La permanence du PS

Les forces israéliennes ont arrêté des dizaines de Palestiniens de Jérusalem-Est annexée et occupée, depuis l’attaque de dimanche au cours de laquelle un Palestinien a tué deux Israéliens dont un policier avant d’être abattu. Trente-et-un Palestiniens qui voulaient participer dimanche après-midi à des célébrations en mémoire de l’auteur de l’attentat ainsi que des membres de sa famille ont été interpellés à Jérusalem-Est. Une quinzaine d’autres jeunes Palestiniens ont été arrêtés pour avoir lancé des pierres, des feux d’artifices et des cocktails Molotov en direction des forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de Jérusalem-Est.

La scène de la fusillade de dimanche

La scène de la fusillade de dimanche

Les tensions étaient vives mardi entre le gouvernement et les dizaines de milliers de manifestants, essentiellement des femmes, peut-être 100.000, dénonçant une proposition de loi interdisant totalement l’avortement en Pologne. Le plus grand rassemblement a eu lieu au centre-ville de Varsovie, où la mairie a dénombré 30.000 manifestants. À Poznan, à la fin de la manifestation, des groupes d’opposants ont marché sur la place où se situe le siège local du parti PiS au pouvoir. Des affrontements ont eu lieu avec la police. Cinq policiers ont été blessés, dix manifestants ont été interpelés et trois d’entre eux – une femme et deux hommes – sont restés en détention. Lors de la manifestation de Varsovie, la police a également arrêté quatre personnes qui auraient jeté des projectiles sur les forces de sécurité s’interposant entre eux et un groupe de contre-manifestants réunis sous la colonne de Zygmunt. Face à cette mobilisation, les députés polonais ont rejeté définitivement le texte en session plénière aujourd’hui jeudi 6.

Affrontements à Poznan

Affrontements à Poznan