Plusieurs centaines de Palestiniens ont protesté à Hébron, en Cisjordanie mardi. Ils demandaient la restitution des 11 cadavres, tués au cours des dernières semaines, accusés d’attaques contre des soldats et des civils israéliens. La manifestation a tourné à l’affrontement entre les forces israéliennes et les manifestants qui ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les troupes de l’armée et de la police des frontières.

Manifestation à Hebron

Manifestation à Hebron

Alors que les bourses universitaires destinées aux étudiants sont déjà extrêmement basses en Inde, le gouvernement et les autorités universitaires viennent d’annoncer la réduction de celles-ci, et notamment la suppression de l’une d’entre elle. Rapidement, un comité de protestation s’est créé pour dénoncer le mouvement général vers une privatisation de l’enseignement. Un grand nombre d’étudiants des diverses universités de la capitale se sont mobilisés, allant de campus en campus pour tenter de rassembler un maximum de voix contre ces mesures. Hier, des centaines d’entre eux ont organisé un sitting devant les bureaux de la University Grants Commission. Vers 18h, les forces de police ainsi que des soldats de la CRPF sont violemment intervenus, armés de batons, afin de disperser la foule. Une quinzaine d’étudiants ont été grièvement blessés, et emmenés à l’hôpital tandis que plusieurs autres (aucun chiffre n’a pu être communiqué) ont été emmenés par les policiers dans des bus. Plus de cent policiers avaient été mobilisés pour cette opération qui n’a duré que dix minutes. Selon plusieurs témoignages, les étudiants emmenés au commissariat, parmi lesquels de nombreuses étudiantes, ont été maltraités durant tout le trajet. Parmi eux, la présidente du syndicat des étudiants de la Jawaharlal National University. Elle a rapidement déclaré que cette attaque ne pourrait que renforcer le mouvement estudiantin, ‘Il est scandaleux que le gouvernement et l’UGC n’entendent pas les véritables revendications des étudiants et transforment cette question académique en une bataille entre les étudiants et la police. Nous ne laisserons pas cette action briser notre esprit solidaire. Nous appelons tous les étudiants du pays à se ruer vers Delhi pour rejoindre notre mouvement ici. Nous reviendrons encore plus nombreux pour exiger notre droit à l’éducation.

Un rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens (Tarn), et contre l’armement de la police, a eu lieu à Pont-de-Buis, commune du Finistère de 3000 habitants. Plusieurs centaines de manifestants ont marché vendredi après-midi en direction de la poudrerie Nobelsport, qui fabrique des munitions. ils se sont heurtés à un barrage de gendarmes, le cortège s’est majoritairement dispersé mais plusieurs groupes de manifestants ont lancés des projectiles sur les gendarmes qui ont répondu par une pluie de lacrymo. Samedi soir, à la nuit tombée, une nouvelle manifestation a eu lieu à la lueur des flambeaux, dans le but de pénétrer dans la poudrerie au niveau du Pont Neuf. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des boulons et des cailloux. Les gardes mobiles ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Dimanche vers 16 h, un nouveau cortège a repris le chemin de l’usine, donnant lieu à de nouveaux incidents.

Affrontements à Pont-de-Buis

Affrontements à Pont-de-Buis

Au moins 40 personnes, dont plusieurs policiers ont été blessés à Podgorica, la capitale monténégrine, lorsque la police a voulu disperser hier dimanche une manifestation anti-gouvernementale à laquelle participaient des milliers de personnes. De nombreux projectiles enflammés, des pierres et des feux d’artifices ont été lancés sur les policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes.

Les affrontements à Podgorica

Les affrontements à Podgorica

Lundi 19 octobre, des centaines de membres des familles et des proches des prisonniers politiques se sont rassemblés place Vanak à Téhéran pour protester contre les conditions de détention déplorables (vidéo). Des agents du ministère du Renseignement des mollahs, se présentant comme des travailleurs dans la construction ou des chauffeurs de taxi, surveillaient de près les manifestants. Des forces répressives ont été dépêchées pour empêcher la foule de s’étendre et à 11h30, ils fermèrent la zone pour empêcher les passants de rejoindre le rassemblement. Une autre manifestation a eu lieu samedi 17 octobre devant la prison d’Evine. Les agents du renseignement ont été vus en train d’arrêter des manifestants.

Plus de 10.000 personnes ont défilé samedi à Saint-Sébastien pour réclamer la libération d’Arnaldo Otegi, dirigeant de Sortu, le parti de la gauche indépendantiste, emprisonné pour appartenance à l’ETA, et d’autres prisonniers politiques. Ils ont défilé derrière une grande bannière sur laquelle on pouvait lire, en basque: « libérez Arnaldo (Otegi) et Rafa (Diez) », dirigeant du syndicat basque LAB. Ils ont scandé « independenzia ». Parmi les manifestants se trouvaient des dirigeants de la gauche abertzale (indépendantiste), du parti de gauche radicale Podemos et d’ERC (Esquerra Republicana de Catalunya, gauche indépendantiste en Catalogne). Arnaldo Otegi, 57 ans, ex-membre de l’ETA condamné notamment pour l’enlèvement du directeur d’une usine Michelin dans les années 1970, est l’ancien porte-parole de Herri Batasuna, puis Batasuna. Il a été une nouvelle fois interpellé en 2009 et condamné un an plus tard pour « appartenance à l’ETA », dans le cadre de la doctrine Garzon (« tout est ETA »). Otegi, qui devrait sortir de prison en avril 2016, reste cependant le secrétaire général du principal parti indépendantiste basque, Sortu.

La tête de la manifestation

La tête de la manifestation

Les manifestations insurrectionnelles continuent en Cisjordanie et à Gaza, les organisations palestiniennes ayant toutes appelées à faire de cette journée un « vendredi de la révolution » en Cisjordanie et à Gaza. Un Palestinien a été tué et 27 autres blessés vendredi par des tirs israéliens lors de heurts près du point de passage d’Erez dans le nord de bande de Gaza. Des centaines de personnes manifestaient vendredi en différents points près de la barrière de sécurité israélienne qui, avec la frontière égyptienne, enferme la bande de Gaza et ses 1,8 millions d’habitants. En tout, 35 Palestiniens, dont quelques auteurs d’attaques au couteau, sont morts à travers les Territoires palestiniens depuis le 1er octobre. Côté israélien, sept personnes ont été tuées.

Affrontements à Gaza

Affrontements à Gaza

Dans le cadre de l’encerclement du sommet européen, le bas de la rue Belliard a été pris d’assaut par les manifestants vers 14h00. Plusieurs arrestations ont eu lieu autour du rond-point Schuman dans le cadre d’une seconde tentative, mais leur blocage a été avorté. Un groupe de 200 manifestants s’est positionné en bas de la rue Belliard avec des fumigènes. Un groupe d’une dizaine de personnes est enchaîné à un plot en béton.
Une vingtaine de manifestants espagnols ont été arrêtés à 15H00 (et 4 tracteurs bloqués) avenue Livingstone. Des manifestations sauvages continuent à avoir lieu – et des arrestations à se produire. Un groupe de manifestants est pris à 17H14 dans un kessel rue du Trône (photo). D’autres manifestants solidaires se tiennent autour du kessel.

Édit 18:15 : 104 arrestations administratives sur la journée, les gens qui étaient dans le kessel ont pu le quitter sans être inquiétés.

Le kessel rue du Trône

La grande manifestation des communautés mapuches a commencé hier à 11H30 à Santiago avec bannières, peintures et tambours. Les principales revendications des organisations mapuches sont la libération des prisonniers politiques et la récupération des terres ancestrales situées dans les régions de Bio Bio et d’Araucanie. A la fin de la mobilisation, des manifestants masqués ont lancé divers objets sur la police, donnant lieu à une confrontation qui a abouti à des émeutes à Alameda. La police a fait usage de gaz et de canons à eau.

Affrontements à la manifestation mapuche

Des centaines de jeunes sont allés manifester à l’est des villes de Gaza et de Khan Younès lors de deux rassemblements en solidarité avec les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem occupées, devant la barrière qui enferme hermétiquement le territoire. C’est la première fois depuis longtemps que des manifestations aussi importantes se déroulaient dans cette zone où des Palestiniens s’exposent aux tirs israéliens s’ils approchent trop près. Les jeunes Palestiniens, certains au visage recouvert du keffieh et d’autres tête nue, parfois en simple débardeur, ont défié les soldats en faisant le signe de la victoire, en lançant des cailloux à la main ou au lance-pierres. Les soldats israéliens ont ouvert le feu, tuant un Palestinien de 15 ans et quatre autres, âgés d’une vingtaine d’années chacun. 80 autres manifestants ont été blessés.

Des affrontements ont mis aux prises vendredi Palestiniens et soldats israéliens à travers toute la Cisjordanie, comme près de Ramallah après les funérailles de Mohammad Halabi, 19 ans, abattu après avoir mortellement poignardé deux Juifs samedi dans la Vieille ville de Jérusalem. Hébron, Naplouse, Jénine, Qalqiliya et leurs environs ont également été secouées par des heurts. Des Palestiniens ont aussi affronté des policiers dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, où un des leurs avait été tué la veille par des tirs israéliens. Quatre nouvelles attaques isolées à l’arme blanche se sont produites vendredi. L’auteur palestinien de l’une d’elles contre un policier israélien en Cisjordanie a été abattu.

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza

Une victime des tirs israéliens ce vendredi à Gaza